28 idées pour un monde meilleur
(Chaque titre est un lien vers le texte complet)
Résumés
1. La justice civile
Il n'y a pas de justice au Québec pour le monde ordinaire. Parce
que c'est trop long, et parce que c'est trop cher. Tout le monde le dit,
même le Juge en Chef de la Cour Suprême...! La solution est
simple: que le premier recours en matières civiles soit toujours
un arbitrage, qu'une cause se règle "toutes affaires cessantes",
et que ce soit seulement les perdants qui payent. On aura ainsi une justice
expéditive, équitable et gratuite pour qui plaide à
bon droit. (Sondage)
2. Les conflits de travail
Les grèves ne rendent pas justice aux travailleurs: Dans une économie
planétaire, il n'y a pas de façon que ce soit un autre que
le travailleur qui écope. Au lieu de perdre des centaines de millions
d'heures de travail, il vaudrait mieux qu'on établisse une vraie
politique salariale, et que des Commissaires - nommés à vie,
comme des juges - règlent chaque conflit de travail en équité,
dans le cadre des normes que fixerait l'État. (Sondage)
3. Les médecins
Il nous faut une médecine plus humaine, une médecine de relations
suivies entre des équipes médicales et leurs patients, une
médecine de réconfort. Et un système où le médecin
généraliste - et bien des spécialistes - ne seront
plus payés à l'acte médical mais par "capitation"
selon le nombre de leurs clients... (Sondage)
4. L'éducation au secondaire
Notre réforme de l'éducation secondaire à raté
un virage. Il faut abandonner l'approche des polyvalentes impersonnelles,
avec leurs douzaines de spécialistes, et revenir à un système
"préceptoral" dans lequel on privilégie des groupes
stables, des relations de longue durée entre enseignants et élèves,
la transmission de valeurs et un sentiment d'appartenance. C'est de cette
façon qu'on peut régler le drame du décrochage scolaire,
pas autrement. (Sondage)
5. Les criminels violents
Le monde ordinaire en a assez de voir les criminels qui ont été
condamnés deux fois, cinq fois, dix fois être libérés
sous caution, ou être relâchés après des remises
de peine, pour qu'ils puissent revenir indéfiniment commettre les
mêmes horreurs, viols après viols et meurtres après
meurtres. Il ne s'agit pas de les punir, mais de nous protéger. Et
pour ça, qu'ils soient fous ou criminels, il y a de grands espaces
où les mettre.... (Sondage)
6. L'accès à la propriété
On parle beaucoup d'accession à la propriété, pour
ces trois-quarts de la population de Montréal qui sont locataires.
Avec raison, car c'est peut-être la meilleure façon de réduire
certaines inégalités sociales. Mais il faudrait le faire sérieusement.
Au lieu de projets compliqués pour une petite minorité, on
pourrait donner à presque TOUT LE MONDE la chance de devenir propriétaire...
du logement qu'il habite déjà. Un grand pas vers une société
plus juste (Sondage)
7. Le sport gratuit
C'est important le sport. Pas seulement le sport qu'on pratique, mais aussi
le sport-spectacle. C'est une des façons de créer un esprit
de corps: gagner ensemble en s'identifiant à un gagnant de chez-nous.
Mais il faudrait que l'assistance aux grands événements sportifs
soit gratuite, pour qu'un maximum de gens participent. Il est possible d'offrir
des événements sportifs gratuits: il faut seulement tirer
tout le parti possible de la publicité.
8. L'argent électronique
Avec le progrès des méthodes de photocopie, il va bien falloir
renoncer à l'argent sous la forme de billets de banques. Mais le
développement des communications électroniques offre heureusement
une alternative bien plus efficace à l'argent traditionnel et, du
même coup, en payant tout par cartes de crédit, nous allons
régler bien des problèmes. A commencer par la fraude fiscale,
jusqu'au vol et au recel. Et on va aussi compliquer un peu plus la vie des
trafiquants de drogues.
9. Le système postal
Nous n'avons plus besoin d'un système des Postes anachronique, qui
fonctionne cahin-caha, nous coûte 4 milliards par année, gaspille
la vie de 60 000 travailleurs, et nous impose périodiquement une
grève où se manifestent la violence et le vandalisme. Maintenant
il y a les télécopieurs, les messageries, les virements bancaires,
Parbus... Il faut avoir le courage de fermer Postes Canada, et l'imagination
d'en utiliser autrement les ressources humaines.
10. Une nouvelle démocratie
Au lieu de voter sur des promesses qui ne sont jamais tenues, la vraie démocratie
ce serait de voter pour des partis qui prendraient l'engagement CONTRACTUEL
d'accomplir leur programme ou de démissionner. Au lieu de députés
qui représentent des partis, on aurait des députés
indépendants qui représenteraient leurs électeurs,
et dont le mandat serait de vérifier si le parti élu pour
former le gouvernement respecte bien son programme. (Sondage)
11. Les crimes sans violence
Il y a une foule de malfaiteurs de tout acabit qui ne sont pas violents
et qu'on n'a pas à envoyer au bagne, mais qu'il n'y a pas de raison
non plus pour qu'on laisse traîner dans les rues. Plutôt que
de les mettre en prison - à grands frais pour la société
- il vaudrait mieux les mettre en résidence surveillée, les
obliger à travailler, et les forcer à rembourser et à
dédommager leurs victimes ainsi qu'à payer une amende. Une
solution plus humaine et moins coûteuse.
12. Promouvoir la culture
Au lieu de subventionner des artistes, dont une grande partie produisent
des oeuvres qui n'intéressent pas le monde ordinaire, il serait plus
correct que le gouvernement encourage les arts en subventionnant les consommateurs.
On pourrait donner à chaque payeur de taxe une Carte-Étoile
qui lui permettrait d'assister gratuitement à des représentations,
etc. ... et d'y emmener ses enfants ! Et il y a un moyen aussi de connaître
les goûts du public en peinture, en sculpture, architecture...
13. Le financement des études universitaires
Pourquoi l'étudiant pauvre qui a du talent ne pourrait-il pas vivre
correctement sans travailler tout en poursuivant ses études, comme
un fils de famille riche ? Mais pourquoi, d'autre part, serait-ce au monde
ordinaire de payer ses études au futur médecin ou avocat qui,
plus tard, ne fera pas de cadeaux au monde ordinaire ? Il y a une façon
de réconcilier ces deux propositions: en faisant prêter l'argent
qu'il faut à celui qui en tirera profit... par quelqu'un qui y trouvera
aussi son profit !
14. L'itinérance
Il n'y a pas d'excuses pour que la société ne s'occupe pas
mieux de ses itinérants et, du même coup, laisse ainsi mendier
dans les rues de Montréal comme dans une ville du Tiers-Monde. On
peut régler cette situation et donner aux itinérants le soutien
et la compréhension dont ils ont besoin, en créant pour eux
des gîtes de nuit et des lieux de rencontre de jour. Des endroits
où on les aidera à s'en sortir... mais tout en respectant
leur angoisse.
15. Le chômage
Il est absurde qu'on donne un maigre revenu sans qu'il travaille, à
un travailleur sur quatre, au lieu de faire en sorte que tout le monde ait
un vrai revenu et un emploi garanti. Il faut que le gouvernement, qui est
le premier responsable du développement économique tout autant
que de la formation, prenne enfin au sérieux son rôle de garant
du plein emploi. Il faut mettre en place uneAssurance-travail au
lieu de l'Assurance chômage, et faire VRAIMENT du placement. (Sondage)
16. L'assurance tout-risque
Il est clair que les compagnies d'assurance font de l'argent. Est-ce que
le monde ordinaire ne pourrait pas en faire aussi, en s'assurant ? Et si
les gens se regroupaient et s'assuraient, ils seraient plus prudents ...
Et, pendant qu'on y est, est-ce que ce ne serait pas à la société
de prendre en charge, pour tous, les risques de catastrophes naturelles
contre lesquelles il est difficile de s'assurer? Est-ce que ce n'est pas
ça, d'abord, une société, se garantir les uns les autres
?
17. La publicité
On dépense des milliards en publicité, mais sans vraiment
informer les consommateurs. La vérité est cachée par
des mensonges et par l'insignifiance. Quand on affirme un FAIT concernant
un produit, on devrait pouvoir le prouver et obtenir un "sceau de vérité".
On devrait aussi préparer et tenir à jour, de façon
continue, un catalogue informatisé complet des biens et services;
un catalogue auquel le consommateur aurait accès à partir
de sa propre télévision.
18. Les co-locataires
38 % des gens vivent seuls, ou seuls avec des enfants; ces gens peuvent
se regrouper pour vivre et avoir ainsi plus de confort et de services pour
moins cher. Ceci est vrai pour les personnes âgées - à
qui cette formule redonne le contrôle de leur vie, vrai pour les jeunes,
et vrai surtout pour les monoparentaux qui dépensent tellement d'argent
en frais de gardiennage. Le "commensalisme" est une façon
de vivre en groupes, mais sans sacrifier son intimité.
19. Le fonctionnariat
Au lieu d'augmenter le nombre des fonctionnaires qui, derrière leurs
guichets, répondent au public "en fonctionnaires", il serait
plus efficace que des professionnels autonomes, qui connaîtraient
à fond les dossiers et les rouages du gouvernement, fassent les démarches
et remplissent toutes ces formules pour leurs clients. Il nous en coûterait
moins cher de rémunérer ces professionnels que d'embaucher
plus de fonctionnaires, et le service serait bien plus satisfaisant... (Sondage)
20. La liberté de conscience
Protéger ses citoyens contre les crimes, les délits de toute
sorte, c'est l'affaire de L'État. Mais l'État n'a pas à
se prétendre le défenseur de la morale, ni à se substituer
à la conscience de ses citoyens adultes. Suicide, prostitution, jeu,
drogue... tous ces crimes qui ne font d'autres victimes que ceux qui décident
librement de s'y livrer ne regardent pas l'ordre public. Que l'État
s'occupe des mandats qu'on lui donne, et laisse les individus régler
leurs "péchés" avec leur Créateur !
21. La taxe sur le capital
L'impôt sur le revenu et les taxes de vente sont les deux pires façons
d`aller chercher des revenus pour l'État. On aurait une économie
bien plus dynamique si on taxait le capital, l'argent "paresseux",
et qu'on supprimait l'impôt sur le revenu et la TPS. Mais, bien sûr,
il faudrait alors taxer aussi les propriétaires... et surtout, ouvrir
un "refuge" pour les capitalistes, une espèce menacée
qui n'est pas aussi inutile qu'on pourrait le croire.
22. La formation professionnelle
Pour satisfaire à nos besoins en main-d'oeuvre et diminuer le chômage,
il faut développer la formation en entreprise et il faut revenir
à une nouvelle forme d'apprentissage. On doit aussi cesser de dévaloriser
le travail manuel et, pour ceci, il faut séparer l'éducation
culturelle de la formation professionnelle: permettre à tous les
travailleurs - et pas seulement à ceux des carrières libérales
- d'avoir accès à l'éducation supérieure et
à la culture.
23. Le coût de la santé
La médecine coûte et coûtera de plus en plus cher. Si
on veut avoir encore des soins gratuits sans ruiner la société,
il va falloir que chacun apprenne à s'aider un peu, que nos diplômés
du collégial poussent à la roue, que l'on mette à profit
le bénévolat, et qu'on comprenne qu'il n'est pas nécessaire
que chaque spécialiste ait suivi un cours complet de médecine
générale avant de consacrer sa vie à soigner les yeux,
les oreilles ou les organes génitaux de ses patients!
24. Le droit à l'information
Les médias d'information nous donnent un seul aspect de la réalité:
celui qui correspond à la vision du monde qui domine notre société.
Il faut mettre à profit les techniques modernes de communication
pour donner à tout le monde la chance de faire connaître les
faits dont il est témoin et aussi ses opinions. On peut le faire
en utilisant la télévision interactive, et on peut financer
une Banque des Nouvelles de la même façon que les appels
sur "976". Et la démocratie y gagnerait.
25. L'avenir du travail autonome
Les "jobs", c'était parfait pour la production industrielle
de jadis. Mais dans les hôpitaux, dans les écoles, et même
dans les entreprises modernes, quand le travail exige de l'imagination,
de l'initiative et des contacts humains efficaces, il vaut bien mieux utiliser
des professionnels autonomes ou des employés qu'on traite en partenaires.
Il y aura donc de moins en moins de "jobs", et de plus en plus
de travail qui ira en sous-traitance à des équipes de travailleurs
indépendants.
26. L'immigration
L'immigration est nécessaire. Pour qu'elle soit acceptable, on doit
favoriser la prise en charge de l'immigrant par les individus plutôt
que par la collectivité. Privilégions les travailleurs avec
contrats, les parents des citoyens canadiens et, surtout, l'adoption internationale
des enfants abandonnés.(Sondage)
27. Les Autochtones
Les Autochtones ont le droit de choisir d'être différents.
On doit cohabiter avec eux et identifier les droits spécifiques qu'on
peut et qu'on doit leur consentir, dans le respect de la souveraineté
nationale et de l'ordre public. Ceci fait, on a aussi la responsabilité
morale d'aider à leur développement.(Sondage)
28. Le partage des pouvoirs
Le monde a changé. On ne doit pas seulement revoir la répartition
des pouvoirs entre Québec et Ottawa; on doit aussi la remettre en
question à tous les paliers de gouvernement et d'administration,
municipaux, régionaux, provinciaux, nationaux et internationaux.
(Sondage)
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