Appel de l'Association pour la philosophie

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Association pour la philosophie
18/01/2000

Pour contact : Pascale LEBETTRE
13, rue Emile Barrère
13200 ARLES
04 90 18 23 80

Aux associations de professeurs du secondaire,
Aux personnes désireuses d'élaborer un réseau interdisciplinaire

Chers Collègues,

nous appelons nos collègues d'autres disciplines à s'organiser avec nous pour faire valoir ensemble les idées suivantes :

1- Il nous semble que l'éducation intellectuelle des élèves ne peut se passer du caractère inattendu des sujets proposés, que ce soit durant l'année scolaire ou lors des épreuves du baccalauréat. Or, ce principe élémentaire est aujourd'hui battu en brèche dans toutes les disciplines, ce qui nous semble grave et susceptible de dévaloriser fortement la qualité de l'enseignement en France.

2- Nous refusons une partition des programmes disciplinaires rendant possible la partition correspondante des sujets au baccalauréat, chaque partie d'un programme disciplinaire donnant alors lieu à un sujet réservé, comme cela se fait malheureusement aujourd'hui en français.

3- Nous rejetons le projet ministériel d'un contrôle continu des élèves, fût-il partiel, au baccalauréat, et demandons le maintien de la formule actuelle de cet examen, seule garante à nos yeux de l'équité géographique et du caractère républicain de l'éducation.

4- Nous considérons le projet des TPE (Travaux Personnels Encadrés) comme une nouvelle occasion d'affaiblir les exigences pédagogiques envers les élèves. Il sera en effet moins question par ces TPE de former nos élèves à l'exercice difficile de l'argumentation raisonnée que de les laisser s'aventurer dans des recherches documentaires donnant lieu à de simples exposés. Nous demandons par conséquent le retrait du projet des TPE, et demandons en revanche dans toutes les matières un dédoublement systématique d'au moins une heure hebdomadaire par classe sans perte d'horaire élève En effet, le rapport individuel à l'élève, certes indispensable, pourrait facilement s'effectuer à l'occasion de ces dédoublements et permettrait à l'Education Nationale de faire l'économie du discours actuel dominant imposé par les sciences de l'éducation.

5- Nous nous déclarons inquiets du postulat ministériel de la nécessaire réduction de l'horaire hebdomadaire des élèves à 26 heures (simple prétexte à l'acceptation servile de l'éducation civique juridique et sociale -ECJS- par des enseignants soucieux de préserver leurs horaires hebdomadaires). Nous pensons qu'un horaire d'une trentaine d'heures serait satisfaisant pour assurer l'efficacité de chaque enseignement disciplinaire, parce que l'égalité républicaine l'exige. Nous estimons également que les options, aussi légitimes soient-elles, devraient être organisées le mercredi après-midi dans tous les établissements, pour redonner une cohérence aux emplois du temps en classes entières (conformément aux revendications lycéennes affirmées lors des grèves de ces deux dernières années, que le ministère a fallacieusement retournées contre elles-mêmes pour les faire servir sa politique de réduction des horaires hebdomadaires) ; car il n'est pas normal que l'intérêt de la partie prime sur l'intérêt du tout.

6- Concernant les disciplines de la dissertation (français, histoire-géographie, économie, philosophie), nous refusons l'introduction d'une pseudo épreuve non dissertative - appelée souvent « composition » - au baccalauréat, celle-ci, considérée par les élèves comme plus facile, favorisant de fait leur abandon de la dissertation concurrente (qui n'est plus choisie dorénavant au baccalauréat de français que par 2 à 5 % des élèves).

Les signataires de cette lettre manifestent leur accord avec tout ou partie des revendications susdites et s'engagent à constituer et à faire vivre un réseau interdisciplinaire d'associations et de personnes désireuses de réfléchir et d'agir ensemble sur ces sujets.

Discipline :

Nom de l'association :

Nom de la personne :

Adresse :

N° de téléphone :

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		Aux associations de professeurs du secondaire, Aux personnes désireuses d'élaborer un réseau interdisciplinaire
Chers Collègues, nous appelons nos collègues d'autres disciplines à s'organiser avec nous pour faire valoir ensemble les idées suivantes : 1- Il nous semble que l'éducation intellectuelle des élèves ne peut se passer du caractère inattendu des sujets proposés, que ce soit durant l'année scolaire ou lors des épreuves du baccalauréat. Or, ce principe élémentaire est aujourd'hui battu en brèche dans toutes les disciplines, ce qui nous semble grave et susceptible de dévaloriser fortement la qualité de l'enseignement en France. 2- Nous refusons une partition des programmes disciplinaires rendant possible la partition correspondante des sujets au baccalauréat, chaque partie d'un programme disciplinaire donnant alors lieu à un sujet réservé, comme cela se fait malheureusement aujourd'hui en français. 3- Nous rejetons le projet ministériel d'un contrôle continu des élèves, fût-il partiel, au baccalauréat, et demandons le maintien de la formule actuelle de cet examen, seule garante à nos yeux de l'équité géographique et du caractère républicain de l'éducation. 4- Nous considérons le projet des TPE (Travaux Personnels Encadrés) comme une nouvelle occasion d'affaiblir les exigences pédagogiques envers les élèves. Il sera en effet moins question par ces TPE de former nos élèves à l'exercice difficile de l'argumentation raisonnée que de les laisser s'aventurer dans des recherches documentaires donnant lieu à de simples exposés. Nous demandons par conséquent le retrait du projet des TPE, et demandons en revanche dans toutes les matières un dédoublement systématique d'au moins une heure hebdomadaire par classe sans perte d'horaire élève En effet, le rapport individuel à l'élève, certes indispensable, pourrait facilement s'effectuer à l'occasion de ces dédoublements et permettrait à l'Education Nationale de faire l'économie du discours actuel dominant imposé par les sciences de l'éducation. 5- Nous nous déclarons inquiets du postulat ministériel de la nécessaire réduction de l'horaire hebdomadaire des élèves à 26 heures (simple prétexte à l'acceptation servile de l'éducation civique juridique et sociale -ECJS- par des enseignants soucieux de préserver leurs horaires hebdomadaires). Nous pensons qu'un horaire d'une trentaine d'heures serait satisfaisant pour assurer l'efficacité de chaque enseignement disciplinaire, parce que l'égalité républicaine l'exige. Nous estimons également que les options, aussi légitimes soient-elles, devraient être organisées le mercredi après-midi dans tous les établissements, pour redonner une cohérence aux emplois du temps en classes entières (conformément aux revendications lycéennes affirmées lors des grèves de ces deux dernières années, que le ministère a fallacieusement retournées contre elles-mêmes pour les faire servir sa politique de réduction des horaires hebdomadaires) ; car il n'est pas normal que l'intérêt de la partie prime sur l'intérêt du tout. 6- Concernant les disciplines de la dissertation (français, histoire-géographie, économie, philosophie), nous refusons l'introduction d'une pseudo épreuve non dissertative - appelée souvent « composition » - au baccalauréat, celle-ci, considérée par les élèves comme plus facile, favorisant de fait leur abandon de la dissertation concurrente (qui n'est plus choisie dorénavant au baccalauréat de français que par 2 à 5 % des élèves). Les signataires de cette lettre manifestent leur accord avec tout ou partie des revendications susdites et s'engagent à constituer et à faire vivre un réseau interdisciplinaire d'associations et de personnes désireuses de réfléchir et d'agir ensemble sur ces sujets. Discipline : Nom de l'association : Nom de la personne : Adresse : N° de téléphone :