Propositions de la R.E.P.

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PROPOSITION DE LA R.E.P. (Réflexion sur l'enseignement de la philosophie)
par Francesca Ferré

La R.E.P. propose l'idée suivante afin de trouver une solution philosophique au problème soulevé par le GTD des notes au baccalauréat plus basses en philosophie que dans les autres disciplines bien que l'écart entre le français et la philosophie soit faible et que la moyenne de 7/20 avancée soit fausse. En outre, nous sommes convaincus que prendre la question du programme par le bout de l'évaluation comme le fait le GTD est une erreur de méthode fondée sur une erreur de jugement de la chose même.

Introduire un oral obligatoire de philosophie pour tous les élèves au premier groupe d'épreuves avec comme exercice une explication de texte. Le texte serait tiré des oeuvres étudiées dans l'année - oeuvres choisies par le professeur. Pour la série L : 3 oeuvres,
Pour la série ES et S : 1 oeuvre,
Pour les séries technologiques : une partie d'oeuvre ou une oeuvre courte.

Les modalités de cet oral seraient les mêmes qu'actuellement pour l'épreuve de philosophie au deuxième groupe.

Arguments et avantages :
- Ce type d'épreuve est un exercice philosophique. - Cela permettrait de souligner l'unité du programme entre les deux listes -notions et auteurs - listes qui forment une unité intime et ne sont pas simplement juxtaposées. Cela serait un signe fort envers les collègues pour signifier que l'étude de la philosophie ne peut faire l'impasse de la confrontation au texte même. - Il est normal que le coefficient se distribue sur plusieurs épreuves (c'est ce qui se passe en français). - Le GTD a déclaré à Lille que les notes au deuxième groupe ne posaient pas de difficulté. - L'élève ayant travaillé toute l'année et étudié sérieusement les oeuvres choisies par son professeur serait rassuré par deux épreuves à passer. S'il connaît encore quelques difficultés à disserter sur tout sujet, il pourrait se rattraper à l'oral par un exercice d'un autre type : l'explication de texte. Nous tenons à préciser que la dissertation est le seul exercice permettant d'évaluer un élève à l'écrit et qu'il n'est en aucune façon infaisable. La dissertation ne consiste nullement en un exercice de rhétorique. Il serait bien plutôt opportun de réflêchir à la formation continue des professeurs sur le thème de "savoir évaluer une copie". - Le Ministre a donné mission au GTD pour qu'il élabore "avec l'ensemble de la communauté des professeurs de philosophie les mesures qui permettent à un plus grand nombre d'élèves de profiter de l'enseignement de la philosophie et d'avoir au baccalauréat des résultats comparables à ceux qu'ils obtiennent dans d'autres disciplines". Voilà la solution raisonnable et à n'en pas douter consensuelle auprès des professeurs de philosophie. Nous l'avons proposée à l'APPAP et à l'APP et cette idée a retenu leurs suffrages. Nous la proposerons aux autres organisations de professeurs de philosophie.

Nous ne saurions accepter des prétextes techniques pour ne pas donner suite à cette proposition - 15 jours suffiraient (voire 20 j) avant ou après l'écrit pour faire passer les candidats, ce qui pourrait se faire dès début juin et jusqu' autour du 11 juillet.

Nous espérons que le GTD reprendra cette proposition et qu'il saura en défendre le bien fondé.

contact :
Francesca Ferré, 27 rue Moirey 10190 Dierrey-St-Julien,
Email :
[email protected]

 

 

 
R.E.P. comme Réflexion sur l'Enseignement de la Philosophie

Qui sommes-nous ?
Nous sommes des professeurs de philosophie rassemblés autour d'une idée : l'affirmation des principes de l'enseignement de la philosophie dans le secondaire.

Notre projet :
Affirmer ces principes que nous tenons pour incontournables et réfléchir à la manière de les mettre en oeuvre aujourd'hui.

Notre objectif :
Contribuer par notre réflexion à ce que le GTD Renaut, constitué pour élaborer un programme de philosophie en suivant les recommandations du CNP présidé par Luc Ferry dans l'horizon de la réforme des lycées, ait à tenir compte de ce que les professeurs veulent et considèrent comme inaliénable.

Les principes de l'enseignement de la philosophie en classes terminales :

  • Un programme constitué par deux listes : notions et philosophes.
  • L'idée de liberté préside la conception de l'enseignement philosophique. Le professeur constitue son cours par l'élaboration autonome de questions liant les notions entre elles et s'appuyant sur l'étude des úuvres philosophiques. Il est ainsi l'auteur de son cours. Toute détermination conduirait à la mise en place d'une philosophia officialis.
  • Un exercice approprié à la discipline et permettant de préserver la liberté de penser de l'élève : la dissertation. Nous entendons par là un exercice à partir d'une question ou d'un texte, où le souci de fonder en raison, provient de l'interrogation que l'élève doit mettre en lumière. Le critère de sa réussite est simple : devant " la liberté peut-elle être un fardeau ? ", quiconque travaille la notion de liberté, et y discerne des concepts, qu'il utilise à bon escient dans l'analyse, a appris à philosopher. Il n'a pu le faire sans que son professeur lui fasse rencontrer et travailler des úuvres. Qui récite, sans pertinence ni ordre, des conceptions de la liberté, montre qu'il n'a rien fait d'autre qu'apprendre des doxographies.

De ces trois principes découlent trois conséquences :

  • Volonté de ne pas voir apparaître une liste de questions d'actualité. Le cours de philosophie n'est pas un café du commerce.
  • Volonté de ne pas introduire l'histoire des idées dans l'enseignement secondaire. Apprendre n'est pas réciter. L'histoire des idées n'est même pas de l'histoire de la philosophie et l'histoire de la philosophie comme telle n'a pas le moindre intérêt pour des élèves de Terminales.
  • Refus d'une nouvelle épreuve au baccalauréat où deux textes seraient à confronter par un exercice argumentatif. Un combat d'opinions n'est pas philosophique.

Rejet de deux critiques infondées :
Nous rejetons deux critiques souvent formulées ces temps-ci à l'encontre du programme de philosophie ou de la pratique de l'enseignement de cette discipline. Premièrement, le programme n'est nullement indéterminé. Les notions, s'énonçant apparemment comme des éléments dans le texte officiel du programme, deviennent, une fois placées dans le contexte du cours, des entités qui prennent sens en s'organisant par la démarche questionnante du professeur. Deuxièmement, la moyenne des notes en dissertation au baccalauréat n'est pas de 7/20 mais tend vers 9/20 selon les séries. La sérénité et la consistance de l'évaluation au baccalauréat ne sauraient que gagner au développement de la formation continue, dont les actions sont le lieu privilégié de la constitution d'une communauté de jugement, le corps des professeurs de philosophie ayant à ne pas être une communauté idéologique.

Une exigence :
Le maintien des horaires existants : 8 heures en L et 4 heures en S.

A venir : 
Des propositions sous forme de textes.

Pour tout contact adresser le courrier dactylographié à :
Francesca Ferré, 27 rue Moirey 10190 Dierrey-St-Julien,
Email :
[email protected]
les signataires : 
Beaune (Lyon), Casanova (Chatellrault), Devissaguet (Reuil), Ferré (Troyes), Lavand (Bordeaux), Solot ( Région parisienne), Terrel (Bordeaux). 

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