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Dernière mise à jour : 02 février 2000

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Lire également : Français, classe de seconde : Nouveau programme - année scolaire 2000-2001 (R. Wainer) (17.01.00) Lettre des professeurs de lettres du Lycée M. L. King, 77600 Bussy-Saint-Georges (contact: [email protected]) Pétition des professeurs de lettres du Lycée Montaigne (Paris, 6e) Pétitions des professeurs de lettres du Lycée français de Lisbonne (19.01.00) Consulter également le site Lettres-Histoire Pétition des professeurs de lettres du lycée Martin Luther King (Bussy-Saint-Georges,77) Un site a été créé : http://www.citeweb.net/sauv/ Appel à la mobilisation contre la suppression de la dissertation au baccalauréat. (28 février 2000 - article publié par le Monde du samedi 4 mars 2000) C'est la littérature qu'on assassine rue de Grenelle Le Monde, samedi 4 mars 2000 Déclaration des professeurs de lettres du lycée du Lycée de Montivilliers (6 mars 2000) Réponse aux articles du "Monde" du 9 mars 2000 (14 mars 2000) Eloge de la dissertation (R. Wainer, 22 mars 2000) Lettre à toules collègues de Lettres (P. Raïtcheff, 22 mars 2000)

BACCALAURÉAT Épreuve anticipée de français Deux projets de réforme rencontrent la réprobation quasi unanime des collègues: 1) l'abandon du commentaire composé: tous les collègues de mon établissement, tous les collègues des jurys de bac que j'ai interrogés considèrent qu'il faut garder DANS TOUTES LES SECTIONS le seul exercice qui sanctionne les qualités d'analyse littéraire et non les capacités de communication des élèves. D'ailleurs, pourquoi supprimer l'exercice qui recueille les meilleures moyennes? C'est une dérive vers un lycée "light" que nous ne pouvons accepter; car pour le coup, plus rien, à l'écrit du bac, ne permettra de juger, et de distinguer, les élèves qui continuent à donner la priorité à la littérature et à son analyse. 2) L'abandon des listes: tous les collègues de mon établissement (sauf un), tous les collègues des jury (nous étions une bonne douzaine) sauf deux, y sont opposés. a - La liste nous permet de bien mieux hiérarchiser notre jugement et nos notes. Il ya les candidats qui n'ont même pas fait l'effort d'apprendre le cours, ceux qui l'ont appris sans le comprendre, ceux qui l'ont compris sans plus, ceux qui sont capables d'approfondir, etc... Si la liste disparaît, les critères de notation deviendront beaucoup plus aléatoires, souvent injustes, et sans doute plus sévères, car un élève de lycée n'est pas un élève de CAPES, et sera incapable de fournir une explication au pied levé. b- Le fait d'avoir appris quelque chose et d'être capable de simplement l'exposer clairement témoigne de qualités qui ne sont pas à mépriser. Ils témoignent de capacités d'effort et de travail, de l'acquisition d'un savoir et d'une culture. La suppression de la liste va dans le sens de l'abandon des savoirs au profit des savoir - faire, dérive de la réforme que nous dénonçons depuis toujours.  c- Un adolescent a besoin, pendant l'année, de savoir précisément où il va: cela le rassure, et cela lui donne des objectifs concrets, très bien matérialisés par cette liste. Tout professeur de première sait que plusieurs fois dans l'année, il doit rassurer ses élèves, et leur expliquer "où on en est", et le parcours qu'il reste à accomplir. Sans ces repères évidents, le désarroi risque de s'installer, et les élèves - à juste titre - risquent de ne pas bien voir le rapport entre le cours et l'examen. Voilà; ces remarques sont évidentes pour la plupart des professeurs de français en lycée. J'espère que vous en tiendrez compte, car ce qui se joue là est plus pour nous qu'une Xème réforme du bac, c'est, me semble-t-il, l'abandon de l'exigence culturelle et disciplinaire propre à notre matière. Et à nouveau, c'est une analyse largement partagée par les collègues. Robert Wainer Lycée René Cassin, Gonesse