LA FOSSILISATION DES OEUFS DE DINOSAURES
LA CONDUCTANCE DES COQUILLES D'OEUFS
L'ATTRIBUTION TAXONOMIQUE DES OEUFS
LES OEUFS ET L'EXTINCTION DES DINOSAURES
LES AUTRES GISEMENTS EUROPEENS
FOSSILES ET FOSSILISATION GENERALITES
Les niveaux de transition Cr�tac�-Tertiaire au pied de la Montagne sainte-Victoire , non loin de l'auberge de Saint-Ser ( commune de Puyloubier , Bouches-du-Rh�ne ). L'horizon lointain est ferm� par la barre de calcaire lacustre couronnant le plateau du Cengle.Cette formation lacustre est d'�ge Sparnacien ( Eoc�ne ). Les marnes rouges visibles � la base de la coupe appartiennent aux niveaux terminaux du Rognacien sup�rieur ( Maastrichtien ).Ils contiennent en abondance des fragments de coquilles d'oeufs et des oeufs entiers de Dinosaures ( Megaloolithus mamillare et apparent�s ).Ces marnes rouges sont surmont�es par une formation conglom�ratique dite formation de La Galante . Les niveaux marneux situ�s juste au dessus ont livr� des oeufs de Dinosaures in situ ( Megaloolithus mamillare ) , ainsi que des fragments de coquilles d'oeufs attribuables � de grands oiseaux ratites ).La transition Cr�tac�-Tertiaire doit donc �tre rechech�e entre les marnes rouges de la base de la coupe et la barre de calcaire lacustre azoique qui traverse la partie m�diane de la photographie.
Les niveaux de transition Cr�tac�-Tertiaire sont aussi visibles au lieu-dit La Galante ( commune de Meyreuil , 6 kilom�tres au sud-est d'Aix-en-Provence) dans le talus de l'autoroute A. 8. On distingue, dans la partie m�diane de la coupe, une premi�re corniche rocheuse form�e par le conglom�rat de La Galante. Ce dernier est surmont� de marnes rouges. Le Calcaire de Vitrolles forme le sommet de la coupe. A quelques kilom�tres � l'est de ce site ( commune de Ch�teauneuf-le-Rouge ) , des fragments de coquilles d'oeufs de Dinosaures ( Megaloolithus mamillare ) ont �t� retrouv�s dans des niveaux imm�diatement sous-jacents � la formation dite " Poundingue de La Galante " associ�s � des fragments de coquilles d'oeufs d'affinit�s ratites . Dans le m�me secteur Megaloolithus mamillare est aussi pr�sent dans les marnes rouges sus-jacentes au " Poudingue de La Galante ".
Les travaux classiques ( Lapparent , 1957 ; Dughi et Sirugue , 1957 , 1976 ) situaient les derniers niveaux � œufs de Dinosaures � environ 20 m�tres sous la formation conglom�ratique de la Galante , dans des marnes rouges imm�diatement sous-jacentes , dans la partie centrale du bassin ( r�gion de Ch�teauneuf-le-Rouge et Rousset-sur-Aarc ) � des lentilles de calcaire lacustre de puissance d�cim�trique. Par la suite les derniers niveaux � œufs et ossements de dinosauriens imm�diatement sous le Poudingue de La Galante ( gisements des r�gions de Ch�teauneuf-le-Rouge , Rousset-sur-Arc et Puyloubier ( Bouches-du-Rh�ne ) ( Kerourio , 1982 ; Durand et alii , 1984 ).Des fragments de coquille remani�s �taient attest�s dans des niveaux de gr�s interstratifi�s dans le poudingue ( Durand et alii , 1984 p.17 ) , ainsi que dans les formations br�chiques attribu�es au Dano-Montien de la bordure nord du bassin ( Montagne Sainte-Victoire ) ( Touraine , 1973 , p.42 ).Nos propres investigations nous ont permis de localiser des œufs entiers in situ ( Megaloolithus mamillare ) dans des niveaux de gr�s argileux situ�s � une vingtaine de m�tres au dessus du Poudingue de La Galante ( gisement situ� sur la commune de Puyloubier , non loin de l'auberge de Saint-Ser , Bouches-du-Rh�ne ).Les œufs fossiles sont rares dans ces niveaux , mais repr�sent�s par des sections d'œufs entiers ( ce qui exclut tout remaniement syn - s�dimentaire ) et de tr�s rares fragments de coquilles isol�s. Les m�mes niveaux ont fourni , dans des gisements distants de quelques kilom�tres , des fragments de coquilles d'œufs d'affinit�s ratites .Sur la base de cette d�couverte ( bas�e sur le postulat assur�ment discutable d'une appartenance dinosaurienne des œufs de l'oogenre Megaloolithus ) les niveaux d'extinction des Dinosaures semblent plut�t devoir �tre recherch�s dans les niveaux sus-jacents au conglom�rat de La Galante et consid�r�s jusqu'alors comme d'�ge Eoc�ne.
L'analyse des faunes malacologiques ( Fabre-Taxy , 1959 ) et l'�tude des ostracodes ( Babinot , 1980 ) , des charac�es et des clavatorac�es ( Grambast , 1971 , Feist-Castel , 1975 ) situent la limite du Cr�tac� -Tertiaire quelque part dans la partie terminale des argilites du Rognacien , ou m�me � la base du Calcaire de Vitrolles ( Babinot , 1980 , tabl.XLVI ).Sur la base d'analyses magn�to- stratigraphiques des s�diments , les niveaux sus-jacents au calcaire de Rognac ont �t� attribu�s au Pal�oc�ne par Erben et alii ( 1983 ) .Cette th�se est contest�e par Plaziat ( 1984 ).La position stratigraphique des derniers niveaux d'œufs fossiles dans le bassin d'Aix laisse supposer la possibililit� d'une survivance de quelques esp�ces dinosauriennes dans les premi�res assises du Pal�oc�ne .Cette th�orie est plausible mais reste � confirmer tant sur le plan pal�ontologique que sur celui de la stratigraphie.
Par ailleurs en l'�tat actuel des connaissances l'�tude des œufs fossiles du Cr�tac� sup�rieur du bassin d'Aix et des r�gions limitrophes ne fournit aucun �l�ment d'explication relatif � l'extinction des Dinosaures .Toutes les manifestations pathologiques affectant les coquilles d'œufs et attest�es dans le B�gudo-Rognacien se caract�risent par une �gale r�partition stratigraphique sur toute la dur�e du Maastrichtien et demeurent statistiquement d�pourvues de toute signification ( Kerourio , 1982 ; Penner 1983 , 1985 ; Vianey-Liaud et alii , 1994 ).La probabilit� d'une extinction progressive et �chelonn�e des dinosauriens du bassin d'Aix-en-Provence est en accord avec les donn�es issues de l'analyse s�dimentologique ( Sittler , 1965 ; Sittler et Millot , 1964 ). Aucun hiatus s�dimentologique , indice d'une modification climatique notable , n'est apparent dans la succession r�guli�re des sols continentaux rouges depuis le B�gudien ( Campanien ) jusqu'au Sparnacien ( Eoc�ne ) ( Sittler , 1965 ).
La distribution stratigraphique des types d'œufs fossiles dans le bassin d'Aix sugg�re comme une �vidence une tr�s grande diversit� dans la faune dinosaurienne de la r�gion durant le B�gudien et le Rognacien inf�rieur ( au moins cinq types d'œufs distincts dans le B�gudien et au moins treize types ( ootypes d�crits par Vianey-Liaud et alii , 1994 , inclus ) dans le Rognacien inf�rieur ) et un appauvrissement ( ? ) de la faune reptilienne � partir du Rognacien sup�rieur ( deux, probablement trois types d'œufs distincts dans le Rognacien moyen et probablement deux dans le Rognacien sup�rieur ).Il faut aussi noter l'absence totale d'œufs ou de d�bris d'œufs dans le Rognacien sup�rieur de certaines secteurs , comme la r�gion de Vitrolles- Rognac ( Bouches-du-Rh�ne ) ( Chatelet , 1972 , 1974 ).Ces appr�ciations relatives � la distribution stratigraphique des oeufs fossiles proven�aux doivent �tre nuanc�es et appr�ci�es avec la plus grande prudence pour diverses raisons : - la tectog�n�se particuli�rement active dans les niveaux terminaux du Cr�tac� a pu entra�ner une �rosion acc�l�r�e de la partie superficielle des sols dans lesquels les pontes �taient enterr�es et , de ce fait , une disparition de ces derni�res , - les aires de pontes de certaines esp�ces ont pu se d�placer dans l'espace � la suite de modifications �cologiques locales sans que pour cela l'esp�ce concern�e se soit r�ellement �teinte. L'absence de certains ootypes dans les s�diments du bassin d'Aix ne signifiant alors nullement leur inexistence. Deux certitudes seulement semblent se d�gager de l'�tude des gisements d'œufs fossiles du Cr�tac� terminal du bassin d'Aix et de l'ensemble du Midi m�diterran�en : 1 - l'existence d'une faune reptilienne taxonomiquement diversifi�e et num�riquement importante comme l'atteste la forte densit� des pontes dans les gisements des parties centrales et orientales des r�gions �tudi�es ( r�gion de Ch�teauneuf-Le-Rouge , de Rousset-sur-Arc, de Puyloubier et de Beaurecueil ), 2 - La probabilit� ( qui reste � confirmer par une �tude des restes osseux ) de variations fauniques locales , et peut-�tre de plus grande ampleur ,� diff�rents niveaux du Cr�tac� terminal.Les gisements d'œufs proven�aux ne permettant ni de prouver ni d'�valuer l'ampleur , ni m�me la r�alit� , de ces ph�nom�nes .
Gradualisme ou Catastrophisme : � propos de l'extinction des Dinosaures
Les niveaux de transition Cr�tac�-Tertiaire dans le bassin d'Aix-en-Provence
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