TECHNIQUES DE FOUILLES

Les oeufs fossiles de Dinosaures du Bassin d'Aix-en-Provence ( France )

 

 

INTRODUCTION

HISTORIQUE

CLASSIFICATION

CATALOGUE

LA FOSSILISATION DES OEUFS DE DINOSAURES

LA CONDUCTANCE DES COQUILLES D'OEUFS

LES NIDS DE DINOSAURES

L'ATTRIBUTION TAXONOMIQUE DES OEUFS

LA PATHOLOGIE DES OEUFS

LES OEUFS ET L'EXTINCTION DES DINOSAURES

LES GISEMENTS

LES AUTRES GISEMENTS EUROPEENS

BIBLIOGRAPHIE

GEOCHRONOLOGIE

GLOSSAIRE

FOSSILES ET FOSSILISATION GENERALITES

 

Megaoolithus , section radiale , lumière polarisée , spécimen en provenance des marnes rouges à Dinosaures de Châteauneuf-Le-Rouge ( Boucches-du-Rhône , France , Rognacien supérieur , Maastrichtien ) , photographie : Ph.Kerourio , reproduction interdite



LES TECHNIQUES D'EXTRACTION ET DE TRAITEMENT DES OSSEMENTS ET DES OEUFS DE REPTILES FOSSILES .

Dinosaure sortant de l'oeuf.gif (24838 octets)

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Extraction d'un humérus de dinosaurien sauropode , Rognacien des environs de Castigno ( Hérault ) , auteur : Ph.Kerourio, droits réservés .jpg (120181 octets)

Extraction d'un hum�rus de dinosaurien sauropode ( Titanosaurus sp. ) dans le Rognacien ( Maastrichtien continental ) des environs de Castigno ( H�rault ). Le fossile , particuli�rement fragile ,  est soigneusement d�gag� de sa gangue. Un agent consolidant ( Rhodopas ) est appliqu� sur la surface de l'os au fur et � mesure de son d�gagement.

 

"  Supposer que la fouille , une des choses qui exige le plus large savoir , puisse �tre men�e � bien par des gens qui ignorent tout ou presque de ses exigences, est une fatuit� qui a conduit et conduit encore aux plus lamentables d�sastres  " ( Sir Flinders Petrie , 1904 ) .


Le traitement des sp�cimens sur le terrain



Les conditions physiques de conservation des ossements et des oeufs  fossiles varient en relation avec la nature des niveaux s�dimentaires qui les contiennent , ainsi qu'en fonction de leur composition chimique et de leur structure min�rale.Certains sont solides et  peuvent �tre collect�s et extraits de leur matrice sans traitement pr�alable , d'autres sont friables et doivent �tre consolid�s avant toute manipulation.Le d�gagement d'un ossement ou d'un oeuf fossilis� est une affaire extr�mement complexe , requ�ranr de la part du chercheur le respect absolu de certaines r�gles : " Il faut laisser les vestiges en place aussi longtemps que possible , ne jamais se presser et conserver son calme ; le moment le plus dangereux est celui d'une vraie grande d�couverte, l'exaltation risque de devenir telle que le fouilleur oublie la moiti� des consignes , pousse des exclamations admiratives et s'aper�oit trop tard que sa documentation est incompl�te . Il est vraiment grand s'il a la courage de s'asseoir , d'allumer une cigarette pour r�fl�chir " ( A. Leroi-Gourhan ).


Le processus de consolidation des sp�cimens consiste � introduire une solution adh�sive dans un solvant appropri� et le tout dans les pores et les fissures du fossile. Quand le solvant s'est �vapor� , les diff�rents fragments du fossile demeurent fix�s entre eux par le composant solide de la solution. Pour �tre efficace la solution doit p�n�trer profond�ment et d�poser autant d'adh�sif que possible � l'int�rieur du sp�cimen. La porosit� et les propri�t�s d'absorption varient d'un fossile � un autre et la forme optimum d'une solution consolidante sera celle ayant la plus haute viscosit� et assurant la plus forte p�n�tration. Le nombre d'applications d'un consolidant n�cessaire pour  assurer la solidit� d'un fossile varie d'un sp�cimen � un autre , mais dans tous les cas il est indispensable que le sp�cimen soit parfaitement sec avant chaqe application.

 

JM extrayant un oeuf dinosaure.jpg (115458 octets)

Extraction d'un " nid " de Dinosaure dans le Rognacien inf�rieur ( Maastrichtien sup�rieur ) du gisement de La Colline des Chapeliers ( La Cairanne , Rousset-sur-Arc , Bouches-du-Rh�ne , France ).


La pratique de la consolidation et de la r�paration des fossiles a maintenant plus d'un si�cle et de nombreuses substances , autrefois utilis�es , ne sont plus consid�r�es comme efficaces et leur usage a �t� abandonn�. C'est le cas du Shellac , une substance r�sineuse produite par un insecte ( Coccus lacca ) et dont la solution dans l'alcool m�thyl� a �t� d'un usage universel comme consolidant . Cette substance �tait aussi utlis�e comme un adh�sif. Dans les collections des Mus�ums d'Histoire Naturelle fran�ais datant du d�but du XXe si�cle , il est facile de reconna�tre les fossiles consolid�s ou r�par�s avec ce produit � leur couleur brun-rouge et � leur odeur de cire tr�s caract�ristique   qui s'en d�gage lorsqu'on applique un fer chaud sur le sp�cimen. Les cires , et en particulier , la paraffine , ont �t� fr�quemment utilis�es , plus comme adh�sifs que comme consolidants. Il en est de m�me du nitrate de cellulose .Cette substance , sous la forme d'un celluloid , fut largement utilis�e pour ses propri�t�s adh�sives jusqu'en 1940 et une solution l�g�re m�langeant ac�tone et ac�tate d'amyl fut utilis�e comme consolidant .


Les agents consolidants et adh�sifs modernes sont habituellement des plastiques dissous dans des solvants divers ou des �mulsions aqueuses.


- Le butyral de polyvynil : c ' est l'une des meilleures r�sines jouant � la fois le r�le de consolidant et d'adh�sif . Sous l'appellation Butvar B 98 et dissoute dans l'alcool isopropyl� , elle forme un excellent consolidant   alors que le Butvar B 76, le seul � pouvoir �tre dissous dans l'ac�tone , forme un adh�sif puissant . A ce groupe se ratache ausi le butyral M 150, r�sine incolore soluble dans l'ac�tone ou dans l'alcool diac�tone.


- L'ac�tate de polyvynil : Pour la consolidation il doit �tre utilis� en solution dans le tolu�ne ou dans l'alcool m�thyl� industriel. Le seul inconv�nient � son usage est qu'il conf�re aux sp�cimens trait�s un vernis marqu� qui peut �tre att�nu� si le sp�cimen est mis � s�cher lentement dans une atmosph�re � base du solvant utilis� pour la dissolution de ce plastique .


- Le polybutylm�thacrylate : en solution dans le tolu�ne il est appell� B�dacryl 122 X dans les pays anglo-saxons . C'est un agent consolidant et protecteur , surtout utilis� dans la conservation des fossiles pyriteux. Sous l'appellation de Vinalak 5909 ou 5911 et dilu� dans le m�thyl�thylk�tone, il peut �tre utilis� dans les op�rations de d�gagement des fossiles � l'acide.Ces plastiques r�sistent en effet � une longue immersion dans l'acide ac�tique ou l'acide formique dilu� .


- L'alcool polyvinyl : sa caract�ristique principale est de n'�tre soluble dans pratiquement rien � part l'eau et d'�tre tr�s r�sistant � tous les solvants organiques. En solution visqueuse il peut �tre utlis� comme adh�sif.


- Le nylon soluble : il a d'abord �t� utilis� en arch�ologie dans les ann�es 1950. Il a le grand avantage de former un film quasi-invisible sur l'objet . Bien qu'il ne soit pas soluble dans l'eau , il est perm�able � l'eau. Le plastique est utilis� en solution � 5 % dans un m�lange d'eau et d'alcool m�thyl� industriel. Le meilleur solvant pour cet agent est le m�thanol.


-Les r�sines Epoxy : ce sont d'excellents adh�sifs , mais elles pr�sentent l'inconv�nient majeur de ne pouvoir �tre enlev�es que tr�s difficilement et de d�colorer les sp�cimens. Le plus grand avantage de cet agent est sa r�sistance .Le probl�me de la d�cloration peut �tre r�solu avec de l'Araldite MY 790 et le dur�isseur HY 922 .
Parmi les autres agents consolidants et adh�sifs ,  il faut citer le monom�re Alpha-Cryanocrylate qui polym�rise presque imm�diatement � l'air et qui est soluble dans l'ac�tone.


L'introduction de ces solutions consolidantes peut se faire par plusieurs moyens . Le plus clasique demeure l'usage du pinceau.On peut aussi utiliser une pipette pour les sp�cimens de petites dimensions. L'agent chimique peut �galement �tre r�parti en a�rosol. C'est une technique qui peut se r�v�ler tr�s efficace pour les sp�cimens friables ou pulv�rulents. Mais le meilleur moyen de consolidation demeure l'immersion totale du sp�cimen dans une solution ou dans une �mulsion. Cette technique n'est �videmment applicable qu'aux pi�ces solides et en parfait �tat de conservation.

Extraction d'un humérus de dinosaurien sauropode , Rognacien des environs de castigno ( Hérault ) , auteur : Ph.Kerourio, droits réservés .jpg (118184 octets)

Le fossile est presque enti�rement d�gag�. L'ensemble de sa surface a �t� recouverte d'un agent consolidant ( Rognacien ( Maastrichtien continental ) des environs de Castigno ( H�rault ) ).

 
Collecte des sp�cimens


La localisation g�ographique et la position stratigraphique exactes du sp�cimen doivent �tre connues et not�es avec pr�cision. Pour cette raison les pi�ces les plus importantes d'un �quipement de terrain sont un carnet et un crayon. Un d�cam�tre , une boussole avec clinom�tre , une carte g�ographique ( 1 25 000 e ) et / ou g�ologique ( 1 50 000 e ) sont souhaitables surtout si la collecte se fait le long d'affleurements verticaux.
Les outils varient en fonction de la nature du s�diment rencontr� et d�pendent ausi du choix personnel du chercheur. Dans les op�rations de d�gagement des fossiles les outils les plus vari�s peuvent �tre utilis� depuis, de petites spatules  � usage dentaire jusqu'aux pioches et barres � mine.

On aura recours, toutes les fois que cela s'av�re possible , � la m�thode utilis�e en arch�ologie pr�historique , ans la quelle le gisement est d�coup�e par un quadrillage de fils horizontaux � angles droits et de fils � plomb , un tel syst�me permettant de donner pour chaque pi�ce des coordonn�es cart�siennes exactes.A l'int�rieur du carroyage ainsi form� , chaque pi�ce sera marqu�e � l'encre de Chine ou � la gouache , l'inscription devant comporter le lieu , la position , c'est � dire l'�nonc� des coordonn�es en plan fournies par le carroyage , et , si n�cessaire , l'indication de la hauteur  ( ce dernier facteur n�cessaire en arch�ologie pr�historique afin de mieux identifier la succession des sols d'occupation , ne pr�sente pas une grande utilit� en Pal�ontologie ).Ce syst�me permet non seulement de positionner chaque pi�ce osseuse avec le maximum de pr�cision , mais aussi de lever des lieux de fouilles un plan tr�s pr�cis  ( une �chelle commode : un 1 / 10e pa exemple ). Il ne doit en aucun cas s'agir d'une repr�sentation sch�matique , mais d'une repr�sentation r�elle des objets en place .Cette op�ration termin�e on proc�dera � la photographie du , ou des , fossile ( s ).Cette derni�re op�ration est indispensable : " Seul l'objectif est capable d'enregistrer ce que l'on risque d'oublier de voir " ( A. Leroi-Gourhan ). On prendra en premier lieu une vue g�n�rale du site en montage panoramique ( � �viter les grands ensembles sur un seul clich� qui se d�forment rapidement ) , puis ue s�rie de photographies permettant l'examen st�r�oscopique , c'est-�-dire en faisant en sorte que les vues soient partiellement recouvrantes .


L'outil de base est �videmment le marteau. Il figure pour cette raison sur les armes de divers congr�s et associations g�ologiques dans le Monde. En terrain dur il faut adopter un marteau � frappe de section carr�e d'un c�t� et pointue de l'autre. En terrain meuble ou non consolid� , le bord tranchant ou panne , formant piochon , est pr�f�rable � la pointe.

 

Extraction ilion Dinosaure Pourcieux Var auteur : Ph.Kerourio, reproduction interdite .jpg (109926 octets)

Extraction d'un ilion de Dinosaure sauropode ( Titanosaurus sp. ? ) dans les gr�s sableux des environs de Pourcieux ( Var , extr�mit� orientale du bassin d'Aix-en-Provence ) ( Rognacien inf�rieur , Maastrichtien sup�rieur ) . Le fossile est quasi-enti�rement d�gag� . Sa surface a �t� recouverte d'un agent consolidant ( Rhodopas ). La base du bloc de gr�s portant le fossile est soigneusement excav�e .


Dans les roches dures telles que les gr�s , on peut utiliser des burins de diverses formes qui s'introduisent facilement dans les fissures de la roche . Il faut cependant �viter de les utiliser comme leviers car ils peuvent se tordre ou se briser facilement. Ce type de travail doit plut�t �tre effectu� � la barre � mine. Une masse peut �tre utilis�e avec profit pour d�biter de gros blocs.


Les fossiles sont quelquefois craquel�s et friables et doivent �tre soigneusement consolid�s avant toute tentative d'extraction . Il est donc indispensable d'emporter sur le terrain les gants consolidants et / ou adh�sifs   permettant un premier traitement des sp�cimens in situ. Il est aussi utile de disposer d'un choix vari� de petits pinceaux pour l'application des produits ainsi que pour un premier nettoyage des sp�cimens avant traitement .


Une consolidation des sp�cimens sur le terrain est souvent n�cessaire .Si le sp�cimen est sec il n'y a pas de probl�me et l'un des agents plastiques pr�c�demment cit�s peut �tre utilis� .Une application imm�diate sur les parties du sp�cimen visibles  avant d�gagement est souhaitable. La consolidation des sp�cimens tr�s humides soul�ve un probl�me difficile. Si l'humidit� est localis�e au seul niveau fossilif�re ou si elle r�sulte de conditions m�t�orologiques passag�res , la meilleure solution consiste � transporter le sp�cimen avec sa matrice dans un lieu abrit� o� il pourra �tre trait� .Si la premi�re solution s'av�re impossible on peut recouvrir le fossile avec une b�che ou une feuille d'aluminium jusqu'� ce qu'il soit compl�tement sec et que l'on puisse le traiter avec des agents consolidants.


Des sachets en plastique , ainsi que des boites en plastique de petites ou de moyennes dimensions , acompagn�s d'un jeu d'�tiquettes adh�sives permettront de pr�server les fragments d�tach�s de moindres dimensions.


Des lunettes de protection analogues � celles utilis�es dans l'Industrie pr�serveront le collecteur  des �clats de roche produits par le choc des marteaux et qui peuvent se r�veler dangereux pour les yeux.


Un emballage soigneux des sp�cimens collect�s est indispensable .Il peut se faire dans du papier journal pour les sp�cimens de grandes dimensions ou dans du tissu ou du coton pour les sp�cimens les plus d�licats.


Quand le chercheur se trouve devant une acumulation d'ossements en connexion ou non , il importe avant tout de d�terminer pr�cis�ment les limites du groupement fossilif�re par de petits sondages destin�s � circonscrire la future zone de fouilles avec la plus grande pr�cision. Le travail consiste alors � extraire un volume de matrice suffisament important  pour permettre un transport des ossements � l'abri de tout choc. Pour �tre certain que le ( ou les ) bloc (s ) ainsi d�limit� ( s )  contienne ( nt ) tous les ossements , leur d�limitation s'op�rera en profondeur et en extension au del� du seuil suppos� d'extension v�ritable du fossile.


Extraction d'un humérus de dinosaurien sauropode , Maastrichtien des environs de castigno ( Hérault ) , auteur : Ph.Kerourio, Droits réservés jpg (109247 octets)

Une fois le fossile soigneusement d�gag� et excav� , la pi�ce est entour�e de bandages de pl�tre . La surface de l'os a �t� , au pr�alable recouverte de papier journal . Les bandes pl�tr�es ensserent le fossile. Des tiges m�talliques sont appliqu�es et fix�es sur la gangue de pl�tre afin d'en renforcer la coh�sion et la solidit� ( Rognacien ( Maastrichtien continental ) des environs de Castigno ( H�rault ) .



Lorsque les blocs fossilif�res ont �t� soigneusement d�limit�s et excav�s  , l'usage le plus courant est de les entourer de bandages de pl�tre . Il faut �viter d'appliquer ceux-ci directement sur les sp�cimens car la capacit� d'adh�rence du pl�tre peut occasionner d'irr�m�diables d�g�ts au fossile lors de la phase de d�gement en laboratoire. Les parties du bloc o� les ossements affleurent seront soigneusement recouvertes de papier journal apr�s que les parties visibles des pi�ces osseuses aient �t� consolid�es .La meilleure solution , ou du moins celle qui ne r�clame que peu de manipulations , consiste � se servir de bandes pl�tr�es identiques � celles utilis�es en milieu m�dical et commercialis�es en pharmacie. Elles doivent de dimensions suffisantes  ( longueur et largeur ) pour enserrer solidement le bloc  ( largeur comprise entre 7 et 15 centim�tres ).Si on ne dispose pas de bandes pl�tr�es on peut utiliser de la toile de jute d�coup�e au pr�alable en bandes ( 150 x 15 cm ) et laiss�es � tremper dans du pl�tre durant quelques minutes.


Les bandages doivent entourer la totalit� du bloc et l'op�ration doit �tre r�p�t�e au fur et � mesure du d�gagement et jusqu'� ce que le bloc soit enti�rement recouvert. Au cours de cette phase de d�gagement et afin d'assurer une meilleure manutention du bloc , des baguettes de bois ou des tiges d'acier peuvent �tre fix�es le long de ce dernier et englob�es dans les bandes platr�es afin de renforcer la coh�sion de l'ensemble. Deux d'entre elles , en bois de pr�f�rence et de longueur plus importante , peuvent �tre utilis�es pour la manutention et le transport du bloc.

 

Extraction ossement Dinosaure Castigno phase 4.jpg (103907 octets)

Un radius de Dinosaurien ornithopode ( Rhabdodon ? ) en cours d ' extraction dans le Rognacien ( Maastrichtien continental ) des environs de Castigno ( H�rault )


La derni�re phase d'extraction consiste � lib�rer le bloc , enserr� dans une gangue de pl�tre , de son attache au substrat s�dimentaire. Pour cela on introduira � la base du bloc un ou plusieurs ciseaux plats afin de le d�tacher. Le bloc doit ensuite �tre retourn� avec pr�caution.C'est une phase d�licate qui ne doit �tre entreprise que lorsque la gangue de pl�tre est compl�tement s�che. La face inf�rieure du bloc est alors , � son tour , enserr�e de bandes pl�tr�es.


La collecte d'ossements dans des niveaux s�dimentaires , tels que des marnes ou des sables ,  est plus facile car les ossements peuvent souvent �tre d�gag�s et consolid�s s�par�ment. Les outils requis sont alors des couteaux , des spatules et autres outils analogues � ceux utilis�s par la chirurgie dentaire.La meilleure solution est de proc�der � un d�gagement des osseents  en num�rotant et photographiant chaque pi�ce in situ. Un plan montrant la position des divers �l�ments osseux sera dress�. Apr�s consolidation les os seront d�gag�s et pl�tr�s selon la technique d�crite pr�c�dement.Le sol autour de chaque sp�cimen est creus� de mani�re � am�nager un piedestal enserrant la base de chaque pi�ce. Ce piedestal sera � son tour supprim� apr�s que l'os ait �t� consolid� et pl�tr�.


La collecte des sp�cimens n'est g�n�ralement qu'une premi�re �tape dans la pr�paration et l'�tude des pi�ces , aussi l'efficacit� et la ma�trise des op�rations de d�gagement conditionnent la pr�paration ult�rieure de la pi�ce. C'est ainsi qu'il faut �viter de recouvrir les pi�ces d'une �paisseur trop importante de bandes pl�tr�es  car l'ouverture de la gangue de pl�tre peut s'av�rer tr�s difficile et faire subir au fossile des dommages graves.


Avant , pendant et apr�s les travaux d'extraction la r�daction de notes manuscrites d�taill�es se rapportant aux donn�es livr�es par la fouille ( nature du s�diment , orientation du ( ou des ) fossile(s) , etc.. ) est indispensable . Une partie notable de l'information relative au fossile est livr�e par la fouille et dispara�t avec elle .


D�gagement et traitement des sp�cimens au laboratoire


L'enl�vement de la matrice enserrant les fossiles peut se faire par des proc�d�s m�caniques ou chimiques.


L'outil traditionnel demeure le petit marteau de sculpteur   accompagn� de burins de petites dimensions permettant un travail de pr�cision. Durant cette phase le sp�cimen doit �tre solidement install� .Un d�placement , m�me l�ger , peut avoir de graves cons�quences pour le fossile .Il est donc pr�f�rable de placer le bloc , avant d�gagement , sur des sacs remplis de sable ou de sciure de bois qui amortiront les chocs.


Le travail doit toujours d�buter par la portion du bloc qui , sur le terrain , pr�sentait les vestigs osseux les plus importants et les plus visibles. Le d�gagement des pi�ces doit s'effectuer lentement sus un �clairage puissant et s'accompagner d'une consolidation fr�quente des paties du fossile expos�es , surout quand celles-ci montrent des signes de faiblesses sous l'effet des ondes de choc .


Le d�gagement au marteau et au ciseau de surfaces arrondies   telles que des cr�nes ou de surfaces allong�es telles que des os des membres est choise relativement ais�e. Il n'en est pas de m�me du d�gagement d'une macho�re. L'usage du marteau doit alors c�der la place � celui de pointes ou de grattoirs en acier permettant de suivre avec une extr�me pr�cision les dessins des pics dentaires.


Des outils modernes permettent un d�gagement plus rapide et plus s�r de la matrice. Les machines dentaires ( " fraises " ) sont particuli�rement efficaces. Les t�tes de ces appareils , g�n�ralement amovibles et interchangeables , sont de deux types : rotatives ou per�antes . Des scies circulaires diamant�es , des disques abrasifs ou des brosses m�talliques peuvent s'y adapter. Les pointes per�antes ou les disques coupants permettent d'enlever la matrice entourant le fossile jusqu'� ce que celui-ci soit suffisament proche pour qu'un d�gagement par percussion soit ais�.


D'autres appareillages plus sp�cifiques peuvent �tre utilis�s , mais ils sont , souvent de par leur prix de revient , hors de la bourse d'un amateur. C'est par exemple le cas des cuves de lavage par ultrasons dont la taille peut varier de 15 cm2 � 1 ou 2 m2 et qui peuvent se r�v�ler tr�s efficaces pour nettoyer de petits fossiles et les d�barasser de r�sidus encro�tants.


Des m�thodes chimiques peuvent �tre utilis�es dans la pr�paration des ossements fossiles. La plus r�pandue utilise l'acide ac�tique . L'acide ac�tique dilu� dissout les carbonates de la matrice mais n'attaque pas l'apatite , constituant principal des ossements fossiles. Une dilution de l'acide dans l'eau � 33 % doit �tre utilis�e , bien qu'une concentration � 10 - 15 % peut se r�v�ler plus efficace dans certains cas.Cette m�thode est � utlisr avec la plus grande prudence   et apr�s essais pr�alables sur de petits sp�cimens osseux  de nature et de provenance identiques au sp�cimen en cours de d�gagement.


L'acide formique peut aussi �tre utilis� avec les m�mes pr�cautions. Un m�lange acide ac�tique / acide formique peut d�truire ou endommager irr�m�diablement un os , aussi il est indispensable de laver soigneusement une pi�ce entre deux traitements � l'aide d'acides diff�rents.


L'usage de ces produits est dangereux pour l'utilisateur car il peut occasionner des br�lures de la peau ou des irritations durables des yeux. Aussi leur manipulation doit -elle se faire avec des gants , sous une hotte ventil�e ou dans un local suffisament a�r�.
D'autres acides peuvent aussi �tre utilis�s , ainsi Howle ( 1974 ) utilise une solution de 5 % d'acide thioglycollique et de 9 % d'orthophosphate de calcium  dans de l'eau pur d�gager des cr�nes de poissons fossiles de leur gangue faite d'h�matite. Les ions de fer de l'h�matite sont convertis en sels ferreux solubles. On peut aussi utiliser les acides hydrofluoriques et hydrochloriques , l'hexam�taphosphate de sodium , le thiosulphate de sodium , le peroxyde d'hydrog�ne , l'hypochlorite de sodium et la pyridine.


Pour en savoir plus :


CAMPS C. L &  HANNA G. D , 1937. - Methods in Paleontology , Berkeley University Press.
COLBERT E. H , 1965. - Old bones and what to do about them , Curator , vol. VIII , p. 302-318.
CORNWALL I. W. 1956. - Bones for the archaelogist , London , Phoenix House Publications.
JONES M. D., 1969. - A pneumatic power tool for the paleontologist , Mus. Assistant Group , Newsletters ( mars 1965 ) , p. 10.
KUMMEL B. &  RAUP D. , ( Eds. ) , 1965. - Handbook of the palaeontological techniques , San Francisco , Freeman and Co. ed.
RIXON A. E. , 1949. - The use of acetic and formic acid in the preparation of the fossil vertebrates , Mus. Journal ,vol. 49 , p. 116 - 117.
RIXON A. E. , 1976. - Fossil animal remains , their preparation and their conservation , Athlone Press ed. , London.
STUCKER G. , 1961. - Salvaging fossils by jet , Curator , vol. IV , p. 332 - 340.
TOOMBS H. A. , 1948. - The use of acetic acid in the development of vertebrate fossils , Mus. Journal vol. 48 , p. 54 - 55.
TOOMBS H. A &  RIXON A. E , 1955. - The use of acids in the preparation of vertebrate fossils, Curator  vol. II , p. 304 - 312.

 

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