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La revue du Moulin de Poésie
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Le numéro 31 de la revue
Listes des poètes
Extraits
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LES POÈTES
Yvon AGEL
Michel BLOCK
Georges BONNET
Jean-Marie BOUTINOT
Claude BRAUN
Madeleine CHAPSAL
Gérard CHEVRIER
Dominique COTTA
Marie DAURIGNAC TIEMBLO
Pierre GAMARRA
Robert GÉLIS
Houchang GHOVANLOU
H.S.
Janine LAMIRAUD
Jean L'ANSELME
Michel LEMERCIER
Andrée MARIK
André-Gilbert MENANT
Marie-Claude MONCHAUX
Pascal MORAND
Jean NAUD
Erich von NEFF
Jean-Bernard PAPI
Alain PORTE
Daniel RAMAT
Jean-François ROGER
Salvatore SANPHILIPPO
Danielle SIRON
Corinne TISSERAND-SIMON
Philippe VEYRUNES
Dany VINET
Jean-Jacques VRILLAUD
ILLUSTRATIONS
Françoise BOURBILLÈRES
Annie BOUYER
Frédéric DEVIENNE
Jean-Fabius HENRION
Dominique PEYRAUD
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Quand j'erre ainsi seul
Quand j'erre
ainsi seul
sur ces sentes sauvages,
et promène, peinard,
ma personne pensive
j'ai l'esprit
qui bouillonne
et culbute
aux orties
des pensées bien trop noires.
L'adrénaline
chahute
mes neurones
endormis :
Et je revis.
Ma solitude errante
me semble moins pesante,
et je jouis,
que dis-je,
je m'enivre de l'instant.
Qu'il est sage
d'errer seul
sur ces sentes sauvages
sans soucis
simplement seul !
Jean-Jacques VRILLAUD
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dessin Françoise BOURBILLÈRES
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Quand tout bouge
Il faut bien que les choses bougent
qu'un jour le bleu devienne rouge
ou son contraire
Il faut bien que les femmes changent
elles ne sont pas toujours des anges
ni le contraire
Il faut bien que le malheur passe
et que l'enfer enfin se lasse
de tant de pleurs
Il va falloir que tu reviennes
j'en ai assez de n'être tienne
que dans les pleurs
Madeleine CHAPSAL
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dessin Jean-Fabius HENRION
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Passé
C'était une autre vie
C'était un autre temps
J'avais cent ans
J'étais enfant
Une femme-enfant
Très certainement
Trop émouvante
Tout en mouvement
Je voulais tout
Je te voulais
Etonnamment
Tout tendrement
J'étais une femme
J'avais vingt ans
C'était hier
Et aujourd'hui...
Eternellement
Dominique COTTA
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Discipline de l'étincelle
Que le feu charpente le bois !
Je soupire après l'effondrement
pour l'horizon qu'il révélera.
Dans les yeux de la mort, construire.
J'essaye de donner des règles au vent
pour l'entendre jusque dans son absence.
Fissures, souffle, surprise,
prenez place dans ma maison.
Michel BLOCK
dessin Annie BOUYER
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Encore tant de plomb dans ma foi
qu'elle s'érafle aux murs
saigne sur les trottoirs.
Combien de fois passera-t-elle au feu
pour aller légère
parmi les colombes au-dessus des eaux ?
Michel BLOCK
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Conscience ?
Comme ils s'éloignent
les astres
quand je prononce fermement
mon nom
Comme ils déchirent
en s'éloignant
et moi et notre union
Comme je m'avance vers ma lumière
par ce déchirement
dans cette obscurité.
Michel BLOCK
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Incantation
Que l'on envoie le fou
pour raisonner le fou
et la neige courir après le vent d'été
Que l'on envoie le feu
pour éteindre le feu
Que l'on demande à l'eau de sauver le noyé.
Que ma bourse soit pleine
sans avoir travaillé
que nos enfants soient grands avant même d'être nés.
Que les prophètes enfin disent la vérité
que le sens du monde
me soit à jamais révélé
que l'on entende au loin
les quatre cavaliers
que le choc des sabots
étouffe tous les bruits.
Que les trompes d'en haut
fassent trembler les nuées
que les villes d'en bas
retournent à la poussière
Mais que la chose enfin devienne une autre chose.
Jean-Bernard PAPI
dessin Dominique PEYRAUD
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Au coin de ses lèvres,
L'ombre d'un sourire se dessine
Et ce regard de velours crie :
« tu ne comprends pas qu'il n'y a plus de place pour tes rêves. Ils sont perdus comme la rosée du lys. »
La rosée du lys qui n'avait la vie qu'entre l'aube et l'aurore.
Alors, reviens-moi, je te tends la main, je connais le chemin.
Laisse le battement de ton coeur quitter ta poitrine pour rejoindre le mien pour que l'unité se forme, pour que le réveil naisse et nous conduise au printemps de notre vie déjà si lointain.
Houchang GHOVANLOU
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Ma douce amie
Mon joli coeur
Tu avais la langue pendue
Et les cheveux en accroche-coeur
J'y ai accroché le mien
Et plus jamais ne l'ai revu
J'ai voulu faire
Contre mauvaise fortune bon coeur
Mais je ne l'avais plus
Si vous voyez passer une belle étrangère
Avec un coeur et une langue pendus
Vous aurez de tout coeur
Une pensée charitable
Pour cet irresponsable
Qui l'a perdu
Salvatore SANPHILIPPO
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Gribouillis
(extrait)
Tas
de poussières
de brouillons
chiffonnés
déchirés
jetés aux orties
De carnets griffonnés
en IC en avion en métro
De lettres
envoyées
reçues relues
dispersées brûlées
de mailings
par centaines de milliers
lâchés à tout vent
au gré des saisons
à la chasse
aux coupons-réponses
d'adresses convoitées
surannées
De blocs raturés
écornés
De feuillets d'oubli
aux émois défleuris
D'agendas
de cuir roux
lisse et doux
comme l'invite d'un sein
bourrés d'urgences
sombrées
dans les craquelures
de mémoire
De pages savantes
au ressac des nuits
Michel LEMERCIER
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