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La revue du Moulin de Poésie
 

 
 
Le numéro 30 de la revue
 
Listes des poètes
Extraits

 
 
 
LES POÈTES
 
Yvon AGEL
Camille de ARCHANGELIS
Christiane BAROCHE
Jacques BIDEAU
Michel BLOCK
Georges BONNET
Jean-Marie BOUTINOT
Claude BRAUN
Armand DO
Claude DUCORNETZ
Robert GÉLIS
Martine JOUSSELIN
Janine LAMIRAUD
Jean L'ANSELME
Andrée MARIK
Jean-Claude MARTIN
Pascal MORAND
Jean NAUD
Erich von NEFF
Jean-Bernard PAPI
Ludmilla PODKOSOVA
Alain PORTE
Daniel RAMAT
Jean-François ROGER
Danielle SIRON
Corinne TISSERAND-SIMON
Philippe VEYRUNES
Guy VIEILFAULT
Dany VINET
 
 
ILLUSTRATIONS
 
Françoise BOURBILLÈRES
Jean-Fabius HENRION
Pierre MILON
Pierre VIAUD
 
 
     Claouey
 
 
Et puis l'eau vint aux bateaux
Les haubans claquèrent sur les mâts
Les ancres se tendirent
Et dans un grand souffle
Dansèrent les navires
Seul
Je savais que sous leurs quilles graciles
A fleur d'eau
Herbes putrides et algues brunes
Se dressaient invisibles
 
Immensité ondoyante
De champs marins
 
A l'horizon
La tache ocre d'une dune
Sourire du continent
Aux vagues du proche Océan
Entre pins
Et Bassin
 
 
         Daniel RAMAT  
 


 
 
dessin Pierre VIAUD


 
 
dessin Françoise BOURBILLÈRES

 
 
     Symphonie inachevée
 
 
Rue Mozart
un noir
une blanche
lui c'est Octave
elle c'est Mimi
 
Un noir vaut une blanche
 
Une pause
elle s'accroche
un silence
un soupir
 
une mesure pour rien
sans portée.
 
 
         Jean L'ANSELME
 
 
 
Ce fut un jour sans faille.
Il y eut tout d'abord l'enchantement
d'un temps prolongé au profond
des rosiers d'un très vieux presbytère,
puis une rêverie
dans un bleu confortable,
le cheval emballé de tilleuls en fleurs
une peupleraie
au seuil de l'envol,
enfin avant la nuit
au hasard d'une halte
la complicité d'une table d'auberge
se défaisant lentement de la chaleur
de paumes inconnues,
alors qu'à deux pas
un enfant riait
miraculeusement
 
 
Georges BONNET

 
dessin Jean-Fabius HENRION
 
 
     Marais
 
 
Gris - Bleu - Vert.
 
Nuages sans vent
Eau sans saunier
Herbe mêlée
à la Terre.
 
L'enfant sur une planche
passerelle
entre les terres, l'eau et le ciel,
 
- aucun geste -
 
Croit soutenir
la clé de voûte d'un paysage
indécis.
 
Ne pas bouger.
de peur que quelque chose se passe
et que ce quelque chose soit
insignifiant.
 
 
         Danielle SIRON  
 

sur le petit écran coule sans fin le mal du monde  
NE PAS TOURNER LA TETE  
la barbarie les génocides films d'horreur au quotidien oh ! c'est ailleurs aux antipodes...  
NE PAS TOURNER LA TETE  
il faut si peu pour que bascule la paix des gens heureux  
 
         Andrée MARIK  

 
le moteur pétarade
broie l'herbe
et les coquelicots
 
pré tondu
tapis dru
 
l'été qui s'égosille
cogne à coups de bec
dans l'odeur soûlante
du foin
 
graines éparpillées
festin d'éternité
 
 
         Andrée MARIK
 
dessins Françoise BOURBILLERES
 
     Pour bien accommoder la langue
 
 
Prendre une langue française élevée sans additifs, la nettoyer de ses orthographes et syntaxes défaillantes, des néologismes douteux et autres impropriétés.
 
Mettre en attente.
 
Repérer un/une enfant de 6 à 8 ans, à l'imaginaire en sommeil chez qui le gavage pourrait opérer un réveil actif, introduire la langue française en tranches de 5 à 15 pages jusqu'à imprégnation totale, puis laisser digérer. Ne pas espérer de fermentation avant une vingtaine d'années dans les meilleurs cas. Cuisson à feu vif sur un dispositif éditorial approprié et servir chaud.
 
 
         Christiane BAROCHE
 
 
 
 
Des nuits.
          Combien d'oiseaux morts
          pour combler l'édredon ?
 
Des jours.
          Enfermer l'océan
          entre les rives du verre d'eau.
 
Entrelacées
          rives et aurores.
Démembrer - Emmêler.
S'ouvrir aux plis des draps.
Éternité.
Apprendre à faire l'amour à ton absence.
 
 
         Martine JOUSSELIN
Tes yeux plissés dans le soleil
entre vague et sable disaient :
le long chemin d'ornières
ou de fleurs pavoisé
Toi et Moi jusqu'à l'heure dernière veux-tu ?
 
L'appel de ton bras enjôleur
où se nichait câline mon épaule disait :
dans la bourrasque ou l'alizé
jamais seule jamais peur... veux-tu ?
 
Ta main, soyeux frisson disait
à mon visage : ma peau comme un baiser
contre ton corps-velours
si sage... jusqu'au petit jour
veux-tu et moi je me suis tu,
je n'avais que seize ans.
 
J'ai retrouvé tel un nectar
en frange de ma solitude
ta voix ton rire et ton parfum
et je te reconnais enfin
mon jeune amour d'incertitude...
Comme il est tard.
 
 
         Janine LAMIRAUD
 
 
 
 
dessin Pierre MILON
 
pour les 15 ans d'existence de la revue
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