M Sengul Savas
Plusieurs passages historiques de
Tercan
D’après l’écrivain Aristakés, quand les turcs arrivèrent en Arménie,
ils détruisent « en ruinant de fond en comble 24 districts par le
feu, le fer et mirent la population en esclavage ». Une partie de la
population de Dersim, alla se réfugier, au sud de Tercan, dans le
Wizan actuel. Ce grand village aujourd’hui avait pour mon autrefois
de Bizana, car il a peut-être était construit par les Byzanztins.
C’est un certain Léon qui la fit battirent, car avant elle se
dénommait : Léonopolis. On retrouve son nom sur d’ancienne carte.
Wizan fut un haut de rencontre entre princes dans la forteresse
nommé ci-après.
Ils crurent en se tassant dans la forteresse du nom de
Sembataï-berd , qu’ils étaient sauvés, mais les turcs prirent et
massacrèrent les réfugiés. Ils détruisirent toutes les villes des
environs, ainsi que la population. D’après l’écrivain Matthieu
d’EDESSE, les Arméniens vivant près d’Erzerum, allèrent se réfugier
dans cette ville et combattirent l’ennemi. Les turc mirent le feu à
la ville et 150.000 personnes périrent. Les byzantins réussirent à
chasser les turcs des terres arméniennes (1049).
Un malheur n’arrive jamais seul. En l’an 1045, un terrible
tremblement de terre frappa le Nord de Dersim et détruisit la ville
d’Erzincan et ses alentours.
En l’an 1055, les Turcs refirent surface. D’après Aristakés, «
partout sur la surface du pays on ne voyait que des cadavres. Tous
les lieux habités étaient livrés aux flammes. Par ces méthodes, ils
ruinèrent nos provinces, non pas une fois seulement, mais trois fois
de suite qu’ils revinrent l’une après l’autre jusqu’à ce qu’enfin il
ne restât plus un habitant dans toute la contrée et qu’on n’entendit
plus un cri de bête ». La population alla se cacher au Dersim, dans
ses forêts et ses cavernes, mais d’après le même auteur, les turcs y
firent une effroyable tuerie. Aristakés poursuit en nous racontant
le massacre qui eu lieu au Tercan et dans ses alentours et dit « il
n’est personne qui puisse s’en faire une idée ».
Le Dersim du nord connu une lutte familiale pour les territoires
basait au Tercan. Cette lettre d’un lieutenant byzantin, Léon,
installait au Tercan, nous raconte qu’en l’an 975 après J.C., les
princes de notre région ne voulaient pas leur remettre la forteresse
d’Aïdzéats-berd (le fort des Chèvres), mais les byzantins avaient eu
l’adresse de leur laisser, comme d’habitude. C’était une forteresse
très important, car elle commandait une partie du pays.
Un certain Krikorikos gouverna sur le Taron de 898 à 923, prit la
place de son cousin germain, Achot, qu’il emprisonna. Leur dynastie,
les Bagratide, régnait sur cette province après la mort de l’émir
Ahmet Ibn’Isa. Le Tercan fut comprit dans la province, alors qu’il
ne faisait ni parti du Taron et n’était ni en possession de l’émir.
Il n’eut aucune lutte clanique, pour prendre la région, mais une
lutte interne à la tribu.
Quand Krikorikos se rendit à Constantinople, il y reçut le titre de
magistrat et fut nommé « stratège du Taron ». L’empereur, Léon VI,
lui fit cadeau d’un palais, avec une rente annuelle de dix livres
d’or et dix livres d’argent. Mais celui-ci, préféra rentrer au Taron,
il échangea son palais contre une demeure prés de Tercan.
Krikorikos était un homme très aimé et respecter par la cour de
l’empereur, il préféra son indépendance. Il nouait des contacts avec
les byzantins comme on la vu, mais aussi avec le khalifat de Bagdad.
Les autres princes d’Arménie en étaient jaloux et en avertir Rome,
qui par la suite lui diminuèrent sa rente.
Quand ce valeureux prince mourut, le Taron fut partagé et disputé
entre ses fils et ses neveux. Chacun de ces princes se rendaient à
Constantinople, pour que l’Empereur les soutienne dans leur
revendication. Ils se marièrent avec une princesse impériale et
rentrèrent chez eux. Les problèmes n’étaient toutefois pas réglés.
Les princes demandèrent l’arbitrage de l’empereur pour que chacun
est une part l’égale. Ils étaient cinq : Krikorikos avait eu deux
fils, Achot et Bagarat ou Pankratios, et trois neveux Thornik, Vahan
et Sembat. Le prince Thornik décéda, et donna sa part à l’empire
byzantin. Ses frères voulaient faire de même, les cousins y
opposèrent. L’histoire de ces cousins rivaux avaient été marqué de
nouveau par l’arrivée des arabes, qui firent une razzia et s’en
allèrent aussitôt.
Quand Achot mourut en 967, les byzantins prirent le pays. Le Tercan
et le Taron fut remit à l’administration d’un commandant militaire
impériale. Ce commandant, Léon, contrôla le pays à partir de Tercan.
Les byzantins chassèrent une fois pour toute les arabes de ces
terres. Les princes victimes étaient dépossédés, mais reçurent les
honneurs à la cour de l’empereur. Ils y avaient encore en leur
possession Le fort des Chèvres, comme nous l’indique le commandant
Léon.
Le Tercan revint au arménien ainsi que le Taron. L’empire en
désordre, un certain Tchordvanel en profita et mis à mort le
protégeait de l’empire, qui détenait la province. L’opportuniste fut
tout de même tué à Bagaritch, l’actuel Pékéridj, dans le Tercan, le
11 février 991.
Lors d’une guerre civile de 1O57 à 1058, qui divisa Byzance,
l’Arménie n’était plus que livrée à elle-même. Un prince Géorgien du
nom Ivané, en profita pour occuper certains territoires à l’abandon
des byzantins. Il avait l’est du pays, mais en voulait plus, donc il
se servit pendant l’anarchie. Il prit à l’est de Dersim, dans le
Khordzéanq, une forteresse, « Elants-berd », le fort des Biches. Les
Arméniens qui n’avaient plus d’armée, ni de protection byzantine
face aux turcs, se réjouirent de la situation et l’accueillir à bras
ouvert.
Les byzantins n’y voyant pas d’un bon œil, le chassèrent. Dans sa
fuite il incendia le pays et demanda de l’aide aux turcs, qui
envahirent une fois de plus le pays.
Après que les turcs aient détruit et pillaient Trabzon en 1057,
ils repartirent vers le Dersim. Ils arrivèrent dans le district de
Mananali, à Wizan. Ils décidèrent de se diviser en deux colonnes.
Une colonne alla vers Erzincan, en respectant leur tradition
barbare, donc en tuant et mettant à sac la ville. Après, les turcs
firent demi-tour pour se rendre près d’Erzeroum. Ils y commirent les
mêmes exactions. Dans cette dernière province, ils prenaient les
esclaves et avec leurs peaux, ils faisaient des cordes pour leurs
arcs. Il eut plus de 7000 morts. Les byzantins voulaient contrôler
tout le pays et la seule armée à pouvoir s’opposer aux nouveaux
arrivants n’était que la leur. Toutefois, pendant l’anarchie elle ne
s’occupa que de ses problèmes personnels et délaissa l’Arménie. Si
les arméniens avaient pu avoir leur armée personnel cela n’aurai
jamais eu une telle ampleur.
La deuxième colonne alla à la frontière de Dersim, en passant par
l’est. Elle arriva dans le bourg de Harav ou Hatav. D’après
Aristakés, les habitants du bourg se cachèrent dans les vignes, et
les turcs commencèrent la chasse à l’homme. Les grappes étaient
tachées de sang et ils détruisirent tous ce qu’il y avait de vivant
dans le bourg et dans les villages voisins. A l’automne de la même
année, les barbares continuèrent leur chemin vers Kemah. Arriver
dans la ville ils décidèrent de nouveau de se diviser en deux, une
colonne partit pour Malatya et l’autre marcha vers le nord, vers la
chaîne pontique. Ils anéantirent les populations et les villes comme
d’habitude. Ils en profitèrent pour islamiser tous ceux qu’ils
attrapèrent vivant.
Ils retournèrent vers Erzincan, après avoir détruit Malatya.
L’hiver était arrivé et ils ne purent cette fois s’acharner sur la
population. Les montagnards regroupés en bande, dressèrent des
embuscades avec arcs et flèches, et les envahisseurs n’osèrent pour
la première fois s’aventurer. Les turcs durent fuir, car prie par la
faim. Ils allèrent dans l’est de Dersim, au village de Morrans là où
la population les attendait.
L’un des envahisseurs s’avança vers la forteresse du village, en
lançant d’insolents défis, quand une flèche l’atteignit à la gorge
et le tua, la trompette sonna, se qui donna la fuite au turc. Les
turcs se dirigèrent vers Olnout cette fois, mais la milice de
Morrans les rejoignit et ils furent sérieusement battus. Les
esclaves et une grande quantité de butins furent reprit. Les
quelques turcs survivants s’enfuirent vers le Taron.
Voici, un autre passage historique sur Tercan et sa région en l’an
1461.
Le sultan Mehmet II chercha à reprendre les territoires de l’est
de l’Anatolie, car ils étaient devenus indépendants. Il conquit tout
d’abord Trabzon qui était sous domination grec et s’en alla dans le
nord. Il se heurta aux turkmènes qui dominaient l’Arménie et l’Iran.
Il écrasa une de leurs armées à Tercan. Cette bataille fut la plus
dure du sultan. Si son artillerie n’avait pas étaient supérieur, il
aurait dû repousser chemin. Tercan et ses alentours ont du être
ravager par les flammes, les maisons pillaient et détruites, tout
comme leur églises. Les habitants pour la plus ont fuis, mais sont
revenus une fois les combats terminaiten. Cette ville paisible était
devenu un champ de bataille, avec des corps de turkmènes gisants à
chaque coin de rue.
Le sultan continua son chemin et s’avança sur Erzincan vers 1461,
en passant par le nord de Dersim, qui prit sans problème. Quand
Mehmet II mourut, l’empire ottoman s’étendait jusqu’à cette dernière
ville.
Les turkmènes étaient toujours là et dés que les ottomans étaient
affaiblis, ils en profitaient pour prendre des territoires. Leur
lieu de vie comprenait le Dersim et tous l’est et le sud-est de
l’Anatolie, ainsi que l’Azerbaïdjan.
Sur les cartes Dersim était en leur possession. Sûrement les abords,
mais l’intérieur je ne pense, car aucun historien ne la démontré. (PASDERMADJAN
« Histoire de l’Arménie », librairie Samuelian, 1964)