C'est
incontestablement le véritable héros du roman
et pourtant il ne figure pas au nombre des 108 héros.
Jouissant auprés du petit monde "des rivières
et des lacs", comprenez les soldats de fortune qui vivent
d'expédients voire de brigandage, d'une réputation
sans égale... il bénéficie également
auprés des notables et autres préfets du prestige
de son ascendance impériale. Il est un descendant de
l'empereur Chai-shi-zong et en tant que tel bénéficie
d'une impunité au regard de la loi, accordé par
le fondateur de la dynastie des Song. Son goût et
son talent pour les arts martiaux ainsi que son sens de la justice
lui valent de recueillir ou de recevoir chez lui tout ce que
la Chine de l'époque compte de bretteurs, preux, et autres
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Chao
Gai Le Roi Céleste |
spécialistes
des arts martiaux sans parler des innocents injustement poursuivis
ou punis auxquels il n'hésite jamais à assurer
protection et secours. Son prestige et sa richesse lui valent
une relative indifférence de la part des autorités
dont les représentants le craignent et l'admirent.
Apparu dés le début du roman, il n'en disparaîtra
que peu avant la fin, dans une mort injuste vengée par ses hommes. Jusque là, il
incarnera le véritable chef des 108 preux, inspirant
à Song Jiang un véritable respect et obtenant
de lui l'obéissance d'un fils pour son père.
C'est d'ailleurs lui qui avec Wu Yong,
les frères Ruan, Gong Sun Cheng et Liu Tang a
créé à l'occasion de l'épisode des
Cadeaux
d'anniversaire le noyau
dur de la bande qui sera universellement connue comme la bande des Marais des Monts Liang
ou les chevaliers aux 108 étoiles |