1.1. Georges Albert HÉBERT, naissance 10 juin 1921 à Ste-Martine, p/m Herménégilde Quesnel, grand oncle, & Rodhéanne Chèvrevils, grande tante, décès 17 novembre 1970 à Ste-Martine, âge : 49 ans. Marié(e) 9 octobre 1948 à St-Isidore, Laprairie, Marie-Anne RICHER, naissance 29 juillet 1924 à St-Isidore, Laprairie, (fille de Frédéric RICHER et Léa DUMAS). 4 enfants. 1.2. Lucien Edmour HÉBERT, naissance 4 mars 1923 à Ste-Martine, p/m Edmour Hébert, oncle, & Blanche Chèvrefils, tante, décès 13 mai 1987 à Ste-Martine, âge : 64 ans. Marié(e) 20 juin 1953 à St-Jean-Chrysostome, Ida POUPART, naissance 18 juin 1933 à Hemmingford, (fille de Henri POUPART et Corona DAIGNEAULT), 9 enfants. 1.3. Thérèse Cordélia HÉBERT, naissance 9 février 1925 à Ste-Martine, p/m Zotique Chèvrefils, grand-père, & Cordélia Vincent, grand-mère, décès 2 décembre 2001 à Ste-Martine, âge : 76 ans, sépulture 5. Marié(e) 11 novembre 1944 à Ste-Martine, Simon DAGENAIS, naissance 18 janvier 1916 à St-Jean-Chrysostome, (fils de Alphonse DAGENAIS et Adèle PRIMEAU) décès 18 janvier 1985 à Ste-Martine, âge : 69 ans. 3 enfants. 1.4. Philippe René HÉBERT, naissance 23 août 1927 à Ste-Martine, p/m Joseph Marcil, oncle, & Bernadette Hébert, tante, décès 11 février 1962 à Ste-Martine, âge : 34 ans. Marié(e) 18 novembre 1950 à Beauharnois, Jeannine LEDUC, naissance 14 août 1931 à Beauharnois, (fille de Guysolphe LEDUC et Juliette FAUBERT) décès 28 mai 1968 à Ste-Martine, âge : 36 ans. 7 enfants. 1.5. Marie-Rose Irène HÉBERT, naissance 4 avril 1929 à Ste-Martine, p/m Elphège Caya, oncle, & Rose-Anna Chèvrefils, tante, décès 28 janvier 1988 à Ste-Martine, âge : 58 ans, funéraille 1er février à l'église de Ste-Martine. Marié(e) 31 décembre 1950 à Ste-Martine, Arthur RICHER, naissance 19 avril 1921 à St-Isidore, (fils de Frédéric RICHER et Léa DUMAS) décès 12 décembre 1980 à Ste-Martine, âge : 59 ans. 9 enfants. 1.6. Claire Angélique HÉBERT, naissance 15 août 1930 à Ste-Martine, p/m Joachim Laberge, grand-oncle, & Virginie Chèvrefils, grande-tante, décès 17 février 1989 à St-Isidore, âge : 58 ans. Marié(e) 15 avril 1950 à Ste-Martine, Paul-Émile RICHER, naissance 29 octobre 1927 à St-Isidore, décès 22 décembre 1972 à St-Isidore, âge : 45 ans. 8 enfants.
1.8. Oscar Zotique HÉBERT, naissance 15 mai 1934 à Ste-Martine, décès 16 mai 1934 à Ste-Martine.
1.10. Roch Louis HÉBERT, naissance 16 mars 1939 à Ste-Martine (fils de Albert HÉBERT et Exilda Marie Edwidge CHÈVREFILS), p/m Urgel Laberge, un ami, & Clémentine Roch, une amie, décès 24 mai 2015 de Ste-Martine, âge : 76 ans, funérailles 20 juin à la chapelle du Salon funéraire (nécrologie). Marié(e) 27 octobre 1962 à Pointe-St-Charles, Montréal, Lucie LECLERC, naissance 2 juin 1943 (fille de Ernest LECLERC et Marcelle PARENT). 2 fils. EXILDA
CHÈVREFILS HÉBERT
1898 - 1975 __________________________ Sainte-Martine, le 21 juillet 2003 ALBERT HÉBERT… SA
VIE… SA FAMILLE…
Né le 11 juin 1892 à Sainte-MartineAlbert, son enfance Nous ne connaissons pas beaucoup de choses sur son enfance. Il n’y avait pas d’école dans le rang à cette époque. Les enfants devaient se rendre à l’école du village. Albert a dû faire comme les autres et faire son primaire.Aspect physique et tempérament Albert, homme peu loquace et à allure un peu sévère, mesurait environ 5 pieds et 9 pouces. Mince, il devait peser environ 160 livres. Il se faisait craindre de ses enfants par sa façon de parler lorsqu’il voulait se faire écouter ou n’était pas de bonne humeur (il parlait fort et sec).La maison La maison originale était faite en pignon. Durant les années ’20, Albert a changé l’allure de sa maison en construisant un toit carré et en ajoutant une cuisine d’été. L’intérieur du haut de la maison sera divisé en chambres quelques années plus tard. L’extérieur de la maison était fini en « papier brique brun ». Aujourd’hui la maison n’est plus, elle a été démolie par les nouveaux propriétaires de la ferme.Le chauffage Albert a chauffé sa maison au bois pendant de nombreuses années. La coupe du bois se faisait l’hiver pour l’année suivante pour donner le temps au bois de sécher au cours de l’été, de le scier et de le corder dans la remise. Il avait acheté une terre à bois à St-Urbain à cet effet. Le bois de St-Urbain a également servi pour la construction des maisons de Georges, Lucien et Philippe.L’éclairage Albert et Exilda se sont éclairés à la lampe à l’huile sur la table pendant plusieurs années. Ils ont eu l’électricité au début des années ’40 et ce n’est qu’en 1950 qu’ils ont pu avoir l’usage du téléphone.L’eau Pouvons-nous imaginer une maisonnée remplie d’enfants sans « eau courante », nous étions neuf. Il y avait bien le puits artésien dans l’étable pour faire boire les animaux, mais l’eau ne se rendait pas à la maison.Les chemins Les routes n’étaient pas asphaltées, c’était des chemins de « gravelle » et l’été, nous « mangions de la poussière ». C’est une expression que l’on utilisait lorsqu’une automobile passait et qui soulevait la poussière.Les vaches Albert a toujours fait de l’industrie laitière. C’était le revenu principal. Bien épaulé par son épouse Exilda, son troupeau se composait d’environ 30 vaches, traitent à la main, matin et soir. Albert vendait son lait à la laiterie Poupart à Montréal. Bien entendu, avec les années qui se sont écoulées, Albert a suivi le progrès de la technologie; ce fut l’achat de tracteurs, de trayeuses pour les vaches et bien d’autres machineries.Les labours Avant l’arrivée du tracteur, les labours étaient faits à la petite charrue tirée par un cheval ou deux et guidée, en marchant, en arrière. Cela veut dire que labourer un champ de quelques arpents demandait du temps et beaucoup d’effort.La récolte du foin Le foin, coupé à la faucille ou à la faucheuse, était râtelé, mis en « vailloche », chargé dans la « wagin », ramené du champ puis déchargé dans la grange à l’aide de la grande fourche. Georges, Lucien et Philippe ont appris très jeunes à aller au champ pour travailler avec leur père. De plus, Exilda allait elle aussi aider au champ. C’est Thérèse qui restait à la maison pour garder les plus jeunes et préparer les repas.L’avoine Ensemencée puis récoltée. C’était un travail colossal qui se faisait en « bis », comme on disait dans le temps. Ce sont les frères d’Albert, Edmour et Alphonse, accompagnés de leurs fils, qui venaient aider pour battre le grain. Ces journées-là, Exilda et Thérèse s’affairaient à préparer le dîner à tous ces hommes.Le maïs (blé d’inde) Albert cultivait deux sortes de blé d’inde : le blé d’inde pour la consommation vendu à la conserverie et le blé d’inde à vache qu’on ensilait en septembre. Encore là, c’était un travail fait en collaboration avec Edmour et Alphonse. Evidemment, Albert et ses fils rendaient la pareille à ses frères. C’était « remettre du temps »..L’érablière Ceci représentait beaucoup de travail puisque tout était artisanal. C’était l’entaillement des érables à l’aide du vilebrequin pour y insérer le chalumeau, le tonneau tiré par le cheval qu’on appelait « Tom », cheval qu’Albert affectionnait parce qu’il « tirait égal », comme il disait. Il arrivait qu’Albert passe des nuits à la cabane à sucre pour faire bouillir l’eau recueillie. Le sirop servait uniquement pour la consommation de la famille.La glace Un autre travail digne de mention est la coupe de la glace l’hiver sur la rivière. Cette glace, coupée en morceaux de 1 pied par 3, était remisée dans du brin de scie et utilisée l’été pour conserver le lait au frais dans un bassin d’eau. Ce travail était effectué en « bis » avec Edmour et Alphonse.Les « p’tites fèves » Albert tenait beaucoup à son champ de « p’tites fèves », environ un arpent. Cela occupait les filles durant les vacances d’été. C’est dire qu’à partir du milieu de juillet jusqu’à la rentrée des classes, les filles (quelques fois les garçons) s’affairaient à cueillir les fèves qu’Albert allait vendre à la conserverie.Le lin Durant les années de la guerre ’39-45 et quelques années après, il y a bien eu la culture du lin. Le lin a été très populaire à cette époque, il servait à la fabrication de parachutes. Albert a même acheté une arracheuse à lin qu’il a payée 800 $. Ses garçons allaient à l’extérieur pour y arracher du lin. Une coopérative a alors été mise sur pied et une manufacture a été bâtie où l’on transformait le lin. Ses fils y travaillèrent quelques années l’hiver.Le jardin Près de la maison, le jardin : grand carré de fraisiers, grand carré de patates puis des tomates, des carottes, betteraves, etc. Au centre, une longue allée de groseilliers. Près du jardin, un verger de pommiers de toutes sortes.Les poules Albert élevait des poules. Cela le fournissait en œufs, et cela lui permettait, à l’occasion, de manger les poules non productrices.Les veaux Albert aimait élever des veaux L’été, il fallait les entendre ces veaux criés, affamés et reconnaître Albert lorsqu’il les appelait pour les faire boire.Pratique religieuse La pratique de la religion était primordiale. On ne manquait pas la messe du dimanche. Il n’y avait pas de place pour toute la famille dans la voiture. Les garçons se rendaient à l’église, soit à bicyclette, soit à pied. Quant aux filles, elles se partageaient leur tour.L’école Tous les enfants ont fréquenté l’école No 6 de l’autre côté de la rivière (en face de la maison d’Alphonse). On y étudiait jusqu’à la 7e année. Seulement Lucien, Marie-Rose, Claire, Yolande et Lucienne ont pris le chemin du village pour continuer leurs études. Tous les jours, matin et soir, il fallait traverser la rivière, beau temps, mauvais temps. L’automne, pendant le gel de la rivière et au printemps, lors du dégel, nous manquions l’école.Loisirs Avec tout le travail qu’il y avait à faire, il y avait peu de place pour les loisirs. Albert aimait lire, il ne manquait pas de lire son journal « La Presse » quotidiennement. Il aimait jouer avec ses enfants. Ex. : jouer à cache-cache dans la maison, il aimait également les taquiner. Combien de fois a-t-il « mangé les oreilles » de ses enfants ou de ses petits-enfants. Parfois, il nous faisait la surprise de réciter des poèmes qu’il avait appris par cœur dans son jeune âge.Oncle Hermini Quesnel et tante Rhodéanne Chèvrefils Nous nous devons de parler de l’oncle Hermini et de tante Rhodéanne puisqu’ils ont joué un rôle important dans la vie d’Albert et d’Exilda. Exilda n’avait quasiment pas de parenté immédiate au Québec. Nous pouvions compter sa sœur Blanche (épouse d’Alphonse) et ses deux tantes : Rhodéanne et Virginie Chèvrefils (sœurs de Zotique). Elles n’avaient pas d’enfants et avaient bien le temps de s’occuper de leurs deux nièces. C’est surtout Rhodéanne et Hermini qu’Albert et Exilda visitaient régulièrement après la grand-messe du dimanche. Au début des années ’40, le couple Quesnel est venu habiter chez Albert et Exilda. Ils les ont gardés pendant quelques années jusqu’à leur décès. Ce fut une période difficile, non seulement pour Albert et Exilda, mais aussi pour toute la famille.Noël et Jour de l’An A l’époque des années ’30 et début des années ’40, nous nous rendions à l’église pour la Messe de Minuit en « boîte carrée », comme on disait, tous enveloppés dans des « couvertes de poil » avec bûches de bois chaudes aux pieds.Vie sociale Albert a été conseiller municipal de Sainte-Martine dans les années ’34 et ’36, juste avant la fondation de la municipalité de St-Paul de Châteauguay. Cette dernière est née en 1937 suite à un différend entre les résidents du village et les résidents de la campagne.Automobile Albert acheta sa première automobile en 1945. C’était une « Auburn ». Il n’a toutefois jamais appris à conduire, soit une auto, soit un tracteur. Ce sont ses fils qui se sont toujours chargés de cette tâche, tâche dont ils ne se plaignaient pas d’ailleurs.Fait à Sainte-Martine, le 5 août 2003 par Yolande Hébert
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