Sengul Savas
UNE SECTE A NOS FRONTERES
L’Arménie eu le droit a sa secte, du VII au XIII s. Elle faisait
référence à Paul de Samosate, évêque d’Antioche au III siècles. Cet
évêque se prenait pour Jésus de Nazareth : ² Moi aussi, si je le
veux, je serai le Christ, disait il, puisque moi et le Christ, nous
sommes d’une seule et même nature².
Le meilleur ouvrage que j´ai pu trouvé sur cette secte est celle de
l´anglais Steve RUNCIMAN, traduit en francais par Simon PETREMENT et
Jacques MARTY ² Le manichéisme médiéval, 1972, au édition Payot². Il
est rare de trouvé un ouvrage complait sur cette secte. Cette chance
je la dois au hasard, et il était important d´en connaître les
détails car elle a marqué l´histoire de Dersim.
Les Pauliciens étaient basé dans la région de Sivas jusqu’à la
frontière avec le Dersim. Elle fut fondée en 660 par Constantin de
Mananali. Mananali est un territoire qui se trouve au nord–est de
Dersim, entre Dere Sansa et Vizan (ou Vican en turc), entre Erzincan
et Tercan. Mais je sait que certains historiens situe cette région
du côté de Nazmiyê aussi. Moi, je me suis référé à plusieurs cartes,
elle située le plus Mananali du côté nord-est. Ces deux régions sont
au Dersim, c'est ca le plus important.
Ses fidèles fuirent et trouvèrent refuge à Téphriké. Ils
considéraient cette ville comme leur capitale, et l’endroit où ils
vivaient leur état. Ils trouvèrent en ces lieux une foule nombreuse
adhérent à leur idées. Les paysans se plaigaient effectivement de
l’église classique qui soutenait les riches seigneurs, qui eux mêmes
qui s’en prenaient aux pauvres.
Cette secte était de tendance manichéenne (le fondateur du
manichéisme fut Mani (v.215-270), un perse, qui prétendait être le
messie de la religion chrétienne. Mais sa doctrine avait aussi des
composantes zarathoustraniens. C’est pourquoi il avait aussi bien
des fidèles chrétiens, que mazdéens) : doctrine qui admettait
l’existence simultanée d’un principe du bien et du mal et la double
création émané de chacun d’eux, dualiste, et rejeté l’ancienne
testament et certaines parties du nouveau. Les Pauliciens
condamnaient le culte de Marie, pour eux son corps avait donné
naissance à Jésus, et n’était qu’apparence, parce que la matière
était l’œuvre du diable. Ils rejetaient aussi le baptême et
l’eucharistie. Ces hérétiques n’avaient pas de prêtres.
Les chrétiens voyaient en eux, pour reprendre le commentaire d´un
homme d´église de l´époque, Jean d ´Otzoun, en l´ an 717 : ²Personne
ne doit se trouver dans les lieux qu´occupe la secte très
malfaisante de ces hommes immondes…on doit les maudires et les
poursuivres…Car ils sont les fils de Satan… Si quelqu'un se joint a
eux et se lie d´amitier avec eux, il doit être puni de toutes les
manières… et reconfirmé dans la foi². Il les accusait de s´associer
aux adorateurs du soleil et aux païens, d´adorer le diable et de
mêler le sang des enfants avec l´aliment de la communion. Ces
mécréants de la religion chrétienne exposaient leurs morts sur le
toit de leurs maisons, qu´ils invoquent le soleil et les démons de
l´air, et un serment était dit en serrant la main d´un enfant male,
en disant ²Je jure par le fils seul engendré².
Pour défendre leur doctrine et territoire ils prirent les armes,
à chaque fois qu’ils le fallaient. En 752 beaucoup d’entre eux
furent déporté en Bulgarie, après une guerre contre les byzantins.
La secte se manifesta jusqu’au XIII s. en Thrace.
Les Pauliciens
Les Pauliciens allèrent a leur tour créer la confusion en
Anatolie. Cette secte chrétienne, anticonformiste, vivaient à
Téphriké, l’actuelle Divrigi, à l’est de Sivas. Elle s’allia à un
émir arabe pour combattre les byzantins dans nos contrées (850 aprés
J.C.), cela les installa confortablement durant un temps. Mais en
861 les arméniens et les byzantins unir leur force, et écrasèrent
les Pauliciens et l’émir arabe de Malatya, à Téphriké.
En 858, les byzantins allairent de nouveaux refait surface à la
frontière, près de l’Euphrate. L’empereur Michel III pouvait chasser
les pauliciens comme ils l’entendaient, car l’émir qui les
soutenait, le khalife Motawakkil était mort (10 décembre 861). Il
réussit a les chasser des terres arméniens en les poursuivants
jusqu’à Téphriké, leur capitale. Le chef paulicien, Karbéas, réussi
à fuir mais en 863 il fut tué par ses ennemis. Mais les Pauliciens
étaient toujours présent et n’avaient perdu q’une bataille.
Les arméniens voulaient reprendre des mains musulmanes leur pays.
Cette reconquête s’accomplit avec les byzantins. Ils prirent pour
commencer, la Cappadoce et le Taurus et s’avancèrent vers l’Est. Ces
chrétiens envahirent la région de Sivas, jusqu’à Malatya, sans
toutefois s’approprier cette dernière. Téphriké devenue bastion des
arabes, car en étroite collaboration avec les Pauliciens, fut prise
et détruite en 872. Les arabes jugèrent que la paix avec les
arméniens leur serait plus favorable après ces événements. Le
nouveau chef de la secte, Chrysochéir fut tué et sa tête envoyé à
l’empereur Byzantins. Les villes d’Erzurum, d’Erzincan à Marash
furent reprises ainsi que le 19 mai 934, la ville bastion des
arabes, Malatya, dont la population arabe fut chassée. La nouvelle
frontière avec les arabes était de l’actuelle Gaziantep à la ville
de Kars (960). Durant toute l’intrusion des arabes, les luttes de
territoires étaient continuelle. Ils créèrent entre eux : unions,
complicités, massacres, destructions, vengeances et trahisons.
Mais les luttes féodales ordinaires continuèrent aussi entre
arméniens, dans cette pèriode de guerre permanente.
Il eut même des déportations de Pauliciens forcée vers la
Bulgarie, que l’on retrouvera sous le nom de Bogomile dans
l’histoire de se pays. Les déportés se révoltèrent aussitôt contre
l’empereur Byzantin, Basile II. Le chef de la rébellion se nommait
Samuel, il était originaire du district de Tercan. Après quelques
succès de celui-ci, il fut vaincu.
Les Thoulaïliens
Les Pauliciens de l’Anatolie n’avaient pas tout à fait disparu.
Ils étaient pendant un temps installé à Thondrak (près de Manazkert),
qu’on les surnomma Thondrakiens.
Ils trouvèrent ensuite refuge dans le village de Thoulaïl, dans le
Mananali, près de Wizan, ou ils furent nombreux. Leur guide se
prénommait, Koundzik de Chiri ou Chirni, il avait obtenu la
protection du seigneur de cette contrée, Verver, converti à leur
doctrines( XI s.). Ils étaient appelés maintenant les Thoulaïliens
ou les Arévordiq « Fils du Soleil ». Leurs différences avec la
religion chrétienne étaient multiples : ils rejetaient le culte des
saintes et des images, le baptême, la hiérarchie ecclésiastique, le
dogme de l’incarnation, et combattaient l’inégalité entre les
Hommes.
Les hautes sphères religieuses combattaient ses « anarchistes », qui
nuisaient à leur images. Les Thoulaïliens trouvaient dans les
ennemis chrétiens, des alliés lors des affrontements. Certains
soldats en se mettant en contact avec eux, quand ils en faisaient
des prisionniers, vurent endoctriner. On peut suggérer que les
survivants s’enfuirent dans le Dersim, ou ils pouvaient pratiquer
leur religion sans que l’on ne les dérange.