Sengul Savas
Le Christianisme
D’après Adontz, les arméniens embrassèrent la religion chrétienne
et la rendirent officielle en l’an 288, et non en 301, comme on la
toujours cru. C’était le premier pays au monde, à avoir rendu cette
religion officielle, après avoir perdu l’influence des Perses. Ceux
sont des missionnaires d’Edesse (Urfa) et d’Antioche qui ont
christianisés la région en commencent par le sud du pays.
Sa conversion est plutôt attribuée à Grégoire dit l’Illuminateur.
D’origine Parthes et d’une famille princière, le roi d’Arménie,
Khosroés, tua son père. Grégoire se réfugia en Cappadoce et y reçu
une éducation chrétienne. Il avait comme objectif de venger son père,
alors il se mit au service du fils de ce roi, Tiridate III. Grégoire
fut jeter dans une fosse profonde à Khor-Virap prés d’Erés (Erzincan)
et du Dersim, pendant près de quatorze ans. On l’emprisonna car il
ne voulait pas déposer de couronne et adorer la statue de la déesse
Anahit qui se trouvée dans cette région.
Le roi arménienne fut prit par une maladie mentale (il se prend
pour un sanglier), et on appela Grégoire pour le guérir. Repentant,
Tiritade se convertit et détruisit toute les statues et monuments
païens, les idoles, les temples, punissant de façon horribles les
réfractaires à la nouvelle religion et il imposa la religion
chrétien à tout le pays (301). Grégoire qui séjourna près de Kemah,
à Thordan exactement, il façonna dans les montagnes avoisinantes des
moines à la vie érémitique, et forme les enfants des prêtres païens.
Les territoires de Dersim furent les lieux de cultes principaux
de l’Arménie, durant quelques siècles. De nouveau, notre région
devint une place dominante de la religion, avec le christianisme.
Mais les croyances et les coutumes ne peuvent être oubliés. Pour
preuve, certains rites païens sont encore pratiqués de nos jours en
Arménie.
Peut après Tiridate fut enterré, comme il le souhaitait près de son
ami, Saint Grégoire l’Illuminateur, au Dersim, dans la province de
Kemah. D’autres patriarches furent enterré dans le même cimetières à
cette époque : Verthanèse et Housig. Deux autres religieux furent
enterrés non loin de là, à Thil : Nersès et Resdaghès. Cette endroit
était devenu une métropole religieuse et le catholicos y séjournait
assez souvent. Là se trouve à Thordan, le mont Sebouh (appelait
aussi Kohanam), et l’autre Mané où vécut Saint Grégoire.
Destruction des Temples Païen
Les temples, pour invoquer les divinités du culte
zarathustrienne, sept en tout, de ces monuments et statues, les plus
importantes et influentes, se trouvaient au Dersim. Mais Tiridate,
lors de sa conversion les détruira de ses propres mains, avec sa
femme, la reine Achkèn.
Ahoura Mazda, que les arméniens appelèrent Aramazd, les Parsis
Ormazd, avait un temple a Kemah et Tercan. Le dieu indo-iranien du
pacte et de la lumière, Mithra, ou Mihr en arménien, était adoré
dans la province de Tercan. Anahita, déesse des eaux et mère d’or,
car sa statue était faite d’or, se trouvait entre le Dersim et
Erzincan. La déesse Nanâï, protectrice des guerriers et des vierges,
était vénéré à Thil, dans le nord-ouest de Dersim. Astik (son nom
signifie la belle étoile et désigne la planète Vénus), déesse de la
volupté et de la maternité, partageait son temple, avec le dieu
guerrier/amant, Vahagn, à Achtichat (non loin de Palu). Cohabiter
avec eux, dans le temple, une autre statue de Anahita. Le maître des
cieux, dieu d’origine assyrienne, Baal Chamin, avait un temple à
Kemah.
Strabon nous rapporte aussi que dans que l’on trouvait partout en
Anatolie des sanctuaires, surtout en Acilisène, oú l’on aimait
beaucoup Anahita. Les habitants de ce lieu vouaient au service des
temples des esclaves, femmes et hommes. Même, nous dit-on, les
nobles donnaient leurs filles vierges qui se prostituaient durant
des mois, et après elles étaient offertes en mariage. Les hommes qui
les prenaient pour femmes, les voyaient autrement que de simples
pervers. Mais elles ne s’offraient pas à tout le monde, sauf aux
hommes de leur rang social. Elles proposaient des cadeaux aussi à
leurs amants, plus que ce que l’on leurs donnait. Femmes issues de
la bourgoisie de l’époque, elles ne pouvaient qu’en jouirs.
Les Grecs et les Romains avaient assimilé les dieux arméniens, aux
leurs, c’est pour cette raison que l’on les trouvait dans les
temples du Dersim. Ahoura Mazda partageait son temple avec Zeus, à
Kemah, tandis qu’Athènè fraternisait avec Nanâï, a Thil. Anahita du
aussi partageait son sanctuaire à Dersim avec, Artémis et Mihr avec
Héphaistos, à Tercan.
Les Perses faisaient tout pour que les habitants de l’Arménie, reste
à la vieille religion, mais en vain. Ce peuple préférait mourir
chrétiens, qu’être mazdéen vivants.
En l’an 488, il restait encore des temples du feu, c’est la preuve
que tout le monde ne c’était pas encore converti, il eut surment des
révoltes. Et comment ont-ils fait pour atteindre les habitants de
Dersim ? Quand ont-ils accepté la nouvelle religion ? On ne trouvera
aucune réponse malheureusement.
Selon les écrits de Agathange, que R. GROUSSET nous dévoile
(mais il nous dire rien sur cette homme, son époque, ses
références), le peuple c’était bien opposé à la destruction de ces
temples. Mais Grégoire avait réussi à atténué leur haine, en
construisant des édifices religieux en place des sanctuaires, et
distribuait aux pauvres les morceaux des statues de valeurs ainsi
que les trésors accumulaient des temples. Agathange nous donne comme
exemple celui de Mihr, au Tercan.
Peut-être que certains temples sont toujours vénérés aujourd’hui,
mais la population de Dersim les a transformés en Jar, c’est à dire
en lieux de pèlerinage.
REAPPARITION DU MAZDEISME EN 450
Avec beaucoup de mal, le mazdéisme refit surface, pendant un
temps. Les luttes féodales, les révoltes contre le pouvoir,
permirent aux Perses Sassanides d’occuper l’Arménie, et d’y imposer
leur culte. Yazdgard II (439-457), roi de Perse ne donna pas le
choix, ou on se convertissait ou on devenait martyr. Certains
acceptèrent, pour ne pas être tué, le roi leur offrit à cela de
multitudes cadeaux. Yazdgard prit ses nouveaux sujets au sérieux,
car ils étaient prosternaient devant le soleil et les hôtels de feu,
alors qu’ils ne l’étaient pas, envoya des môghân (mâges) et môbadhs
(prélats mazdéens) en Arménie pour enseigner leur religions. Ils
reconstruisirent des temples, parfois en place des églises qui
détruisent. Le roi de Perse y envoya 700 prêtres, son l’objectif
était de ramener le pays au vieux culte. Le clergé fut reconvertis
aussi, les célébrations d’offices interdites, les églises furent
fermées... On encouragé les coutumes mazdéennes, comme les ablutions
avec l’urine de Bœuf ou le mariage entre frère et sœur. Ceux qui
avaient conservé la vielle religion, étaient heureux de voir sa
réapparition et durent aider les Perses dans leur tentative.
Une guerre entre les mazdéens et les chrétiens commença, avec tout
ce qui suit : massacre, exécutions, destructions, pillages,
trahisons. Mais les Perses perdirent la bataille. Tous les temples
furent de nouveaux détruit, et la religion chrétienne ramenait au
peuple. Ils ne pouvaient apportaient cette religion à un peuple qui
préférait mourir martyr. Même si l’Arménie avait été entre leur main,
elle aurai été vide.
Les Perse essayèrent d’imposer leur religion jusqu’à l’arrivé des
Arabes (640).