En province : Rouen : Le Havre : Appel des étudiants de la Faculté des AffairesInternationales


« Un peu partout en France, la colère gronde ... »


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Lire aussi la revue de presse : Refus de la carte scolaire (février 2000)
Académie de Rouen

Jeudi 9 mars 2000

Service Public en danger !!!

En Mars: mobilisations du primaire au supérieur !

La logique d'Allègre est partout la même, du primaire au supérieur : la casse du service public d'enseignement, la fin de l'enseignement pour tous. Les personnels de l'Enseignement National sont aujourd'hui en grève dans le primaire et le secondaire parce qu'ils ne veulent plus d'une école à plusieurs vitesses. Avec l'autonomie des établissements, le recours massif à des personnels précaires et la disparition du BAC en tant que diplôme national, la politique du ministre vise à renforcer la ségrégation entre établissements de qualité (pour une élite restreinte), et centres de loisirs vaguement éducatifs pour la grande majorité de la jeunesse.

À l'université la démarche est Ia même. La création des pôles d'excellence a pour unique objectif de concentrer les crédits publics sur des filières réservées à un nombre infime d'étudiants de 2nd et 3eme cycle. Les autres étudiants doivent déjà se contenter de voies de garage, sous-encadrées et donc à faible coût pour les fonds publics. Allègre peut ainsi économiser sur notre dos de quoi financer une recherche appliquée de pointe dans les secteurs qui ont grâce à ses yeux. Tant mieux pour les entreprises, tant pis pour les étudiants.

Alors que la grogne s'étend chez les chercheurs du CNRS, les professeurs du supérieur ont décidé de se joindre au mouvement national le 16 mars.

Car le désengagement financier de l'État, c'est:
la sélection par l'argent
100 000 étudiants sous le seuil de pauvreté, 700 000 étudiants salariés. Pour répondre à cela le "Plan Social Étudiant" ne propose rien. C'est la quasi stagnation du nombre des bourses et les tentatives répétées de leur remplacement par des bourses au mérite ( type troisième cycle ) ou pire, par les prêts étudiants. Là encore, le privé se fait sa place sur la tombe des financements publics. Des banques, des grands magasins comme Carrefour développent de plus en plus le prêt étudiants. Une condition pour l'obtenir : donner des garanties de remboursement. Le privé dans l'éducation, c'est la rentabilité, le surendettement ou rien
la baisse du nombre de profs :
Du primaire à l'Université, ça baisse. Conséquence, nous sommes la fac Ia plus sous-encadrée de France et les enseignants chercheurs sont contraints à faire des cours au détriment de la recherche pour éviter que les étudiants se retrouvent sans profs. De plus la situation de sous-encadrement dans les écoles, les collèges, les lycées et l'Université rendent les conditions d'enseignement désastreuses. Les parents d'élèves ayant un minimum de moyens dirigent de plus en plus leurs enfants vers le privé, le public concentrant les populations les moins aisées dans une institution qui manque de plus en plus de moyens. De toute façon, ils ne seront jamais rentables... Enfin, cette baisse c'est autant de débouchés professionnels en moins pour nous, les étudiants.
les pôles d'excellences d'U3M .
Allègre l'avait dit : " U3M c'est moins de béton et plus de matière grise ". Résultat, l'IUT de Caucriauville dont on sait depuis 15 ans qu'il devra être descendu en ville basse, est toujours sur le plateau. Dans un état de délabrement avancé, on se contente d'un replâtrage.

Sous prétexte de développer la recherche, ils orientent tous les crédits sur quelques filières de quelques facs. Tant pis pour les autres. Au Havre le labo développé sera la chimie des parfums. C'est bien pour les étudiants de cette filière, cela ne justifie pas le désengagement financier ailleurs. Plusieurs labos ont déjà fermé au Havre. Il n'est plus question d'en créer. Tant pis pour les étudiants d'anglais, de lettres... Ce que nous prépare le ministère, c'est quelques étudiants rentables aux études bien financées ( en 3e cycle parce qu'avant ... Les étudiants en DEUG de chimie prélèvent toujours de l'acide pur à la bouche, le labo n'ayant pas les moyens d'acheter le matériel ... ) et des voies de garage pour les autres. La casse de la valeur nationale des diplômes Avec l'introduction de la licence professionnalisante apparaît le premier diplôme Universitaire sans cadre national. Valable au Havre ( une licence pro au moins sera ouverte au Havre en 2000 ) la licence pro ne sera pus lisible et donc pus reconnue ailleurs. Ni par les Universités, ni par les employeurs potentiels. Le désengagement de l'État, c'est aussi ça.
Le mouvement étudiant de l'an dernier avait soulevé la plupart de ces problèmes. Isolé, il n'a pu aboutir, ce contexte nous est désormais favorable. C'est maintenant qu'il faut agir.

Assemblée Générale des Etudiants

Jeudi 9 Mars 13H Amphi 5 fac des A.I. AGEH - UNEF
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