Mise à jour du:
15 juin 2000
Pétition des enseignants du lycée
Voltaire
Mise à jour du:
Dimanche 12 mars 2000
Paris 5e
Lycée-collège LAVOISIER
Les professeurs du lycée-collège LAVOISIER, Paris(5e) réunis
en assemblée générale, le 9 mars 2000, refusent l'ensemble
des mesures annoncées pour la rentrée 2000/2001, qui conduiraient
à des suppressions d'horaires dans presque toutes les disciplines,
et à l'amputation ou l'appauvrissement des programmes (à
commencer par la disparition de l'enseignement de la littérature
ou de la destruction de l'enseignement des mathématiques). Ils
refusent la remise en cause du caractère d'examen national et anonyme
du baccalauréat. Ils déclarent :
- apporter leur soutien à leurs collègues PLP dans leur
action contre le décret d'annualisation qui les frappe,
- affirmer leur détermination à conserver le décret
de mai 1950, garantissant un service défini en heures hebdomadaires,
dans leur discipline,
- qu'ils ne rentreront pas plus d'un jour avant les élèves
en septembre 2000,
- exiger une dotation horaire globale permettant de satisfaire les élèves
en heures de cours et en professeurs,
- refuser la mise en place des TPE dont le financement n'est pas prévu
dans la DHG et qui aurait pour effet de remettre en cause le caractère
national du baccalauréat,
- refuser de voir rémunérer en HSE des heures de soutien,
qui ne sont pas inscrites dans leur service.
Les professeurs du lycée-collège Lavoisier
Paris 20e
21 février 2000
Les Enseignants du Lycée Hélène BOUCHER,
à Monsieur le Ministre de l'Education,
à Monsieur le Recteur,
s/c de Madame le Proviseur du Lycée Hélène Boucher
Les enseignants du Lycée Hélène Boucher, réunis
par leur Proviseur pour information sur les T. P. E., ont conclu après
réflexion que la mise en place de ces travaux n'était pas
envisageable, pour les raisons suivantes:
-la démarche de recherche approfondie qu'ils supposent n'est pas
adaptée à l'enseignement secondaire, prévu pour l'acquisition
de connaissances fondamentales,
-comme les heures de "vie de classe", celles prévues
pour ces TPE le sont au
détriment de l'horaire collectif de classe pour les matières
concernées. Les heures
d'apprentissage collectif, déjà fortement amputées
par la réforme des lycées, seront
encore diminuées,
-les TPE loin d'illustrer lallégement souhaité par le ministre,
vont alourdir considérablement la charge de travail des élèves
et des professeurs. Les élèves de première auront
à préparer l'E.A.F., les matières en contrôle
continu et leur dossier de TPE. Les professeurs devront consacrer beaucoup
de temps dans l'année à se documenter personnellement sur
les sujets choisis par les élèves pour ces TPE. Il est évident
que l'heure prévue par semaine pour le suivi des dossiers ne suffira
pas pour une classe de 35 élèves. Or, tout le temps passé
en dehors des séances ne sera évidemment pas rémunéré,
-les TPE vont accentuer la différence sociale entre les élèves.
Du fait du faible équipement de l'établissement en moyens
de documentation, les élèves qui possèdent un ordinateur
et un accès à Internet seront favorisés par rapport
aux autres. De même, les élèves que leurs parents
pourront aider seront également favorisés. Or la note comptera
pour le contrôle continu. Il y a également un risque que
les dossiers présentés, évalués, ne proviennent
de la simple copie de dossiers d'autres établissements, d'autres
académies, ou se résument à la compilation de documents
prélevés dans les divers médias. L'intérêt
pédagogique semble donc bien minime par rapport à l'investissement
que cela supposera chez les enseignants.
-Les moyens matériels, technologiques que suppose le projet n'existent
pas et n'existeront pas à la rentrée. On peut, par ailleurs,
s'étonner qu'en période de restriction budgétaire
le ministère ait décidé que des sommes considérables
pouvaient être débloquées pour l'installation, la
maintenance et l'utilisation massive d'Internet, alors qu'il est impossible
d'obtenir les moyens humains indispensables au bon fonctionnement des
établissements. Ces nouvelles technologies ne sont pas dominées
par la plus grande partie des professeurs.
-Les enseignants sont attachés à la notion de classe en
tant que structure collective. Les TPE veulent donner l'impression aux
parents que l'école s'occupe individuellement de leurs enfants,
alors que le temps passé avec chaque élève sera dérisoire
et que cela supprimera des heures de cours collectifs. Par ailleurs, ce
suivi de petit groupe pose un problème de responsabilité,
puisque le professeur reste responsable des élèves non encadrés
(lesquels n'auront aucune salle pour les accueillir).
- Enfin les enseignants du Lycée H. Boucher sont profondément
choqués de constater que les préparatifs de mise en place
s'effectuent dans les établissements avant que le bilan de l'expérimentation
ne soit connu. Lexpérimentation apparaît donc, non comme
un réel souci d'évaluer le projet, mais comme une simple
concession à ceux qui demandent une concertation, sans désir
d'en tenir compte,
Pour toutes ces raisons, les enseignants du Lycée Hélène
Boucher refusent la mise en place des TPE. Dans le secondaire, les élèves
ont besoin qu'on leur transmette des connaissances solides et générales
sur lesquelles pourront s'appuyer leurs recherches en scolarité
post-baccalauréat.
Paris, le 21 Février 2000
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