Editoriaux du site
Vous pouvez trouver ci dessous les différents éditoriaux de ce site depuis avril 2000 et la démission d'Allègre |
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Mars 2001 |
Sauvons l'Ecole ! Collectifs pour la démission d'Allègre, puis après l'éviction de l'infâme au printemps dernier, Collectifs anti-Allègre, nous avons donc décidé de changer de nom. Comme on pouvait le prévoir, le passage Allègre - Lang-de-Blois ne s'est accompagné d'aucun changement de politique : TPE gadgets toujours en place et dont on prévoit l'extension en terminale pour la rentrée 2001, mise en place des programmes peau-de-chagrin (maths, philo, lettres,...), retrécissement absurde des heures d'enseignement (maths, langues vivante), mais aussi un clair abandon d'ambition pour l'Education Nationale à tirer ses élèves vers le plus haut possible, comme si, pour être démocratisée, l'Ecole se devait de n'offrir à chacun que l'accession à un niveau moyen, transformant, de fait cette pseudo démocratisation en une simple massification trop souvent fatale aux enfants issus des milieux les moins favorisés. Démocratisation de façade, donc, menant un double objectif, économique tout d'abord, cette Ecole au rabais tendant à satisfaire aux critères libéraux de réduction des déficits publics, mais aussi politique, faisant croire que l'Education est enfin démocratisée, utilisant de plus l'argument définitif de la "modernité", nouvelles technologies et théories pédagogistes fumeuses. Bref, les opposants à ce système étaient définitivement relégués au rang de ringards. L'exigence de réelle démocratisation nécessite pourtant bien autre chose : classes peu chargées bien sûr, contenus réhabilités, refus des passages automatiques d'une classe à l'autres grâce auxquels l'élève peut surfer sur cette vague démagogico-politico-économique du CP à la Terminale, sans formation sérieuse, glanant au passage le brevet comme un encouragement à se laisser porter, sans qu'on crée en lui l'envie de réussir à obtenir autre chose que la sacro-sainte moyenne. Cette Ecole là est avant tout, nous ne le répèterons jamais assez, funeste à tous ceux qui n'ont pas en dehors de l'institution des soutiens suffisants pour remédier aux carences du système. C'est exactement le contraire de la démocratisation. Nos syndicats faisant pour l'heure le choix du corporatisme
plus que celui de la défense de l'Ecole Républicaine, nous
sommes nombreux à penser qu'il ne faut pas pour autant voir en
spectateurs cette dégradation s'accentuer d'année en année. C'est pour cela qu'aujourd'hui encore plus qu'hier nous continuons. Laissant Allègre dans les poubelles de l'histoire, nous sommes donc depuis ce jour le Collectif "Sauvons l'Ecole", ce nom, pas parfait probablement, étant néanmois porteur de nos espérances. Nous espérons que vous continuerez avec nous, apportant à ce site vos contributions, réflexions et analyses, mais aussi que cela vous aidera dans la nécessaire action, dans cette difficile tâche de convaincre, collègues, parents d'élèves, citoyens du bien-fondé de nos positions. Vous trouverez sur la page d'accueil un tract nous présentant et donnant l'adresse du site internet. imprimez-le et distribuez-le, affichez-le dans vos salles des professeurs. Mais aussi, faites en sorte que de nombreux professeurs s'inscrivent à la liste de diffusion (gratuite!) de ce site, ceci permettant d'être régulièrement informés de son contenu.
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Mars 2001 |
Revoilà le printemps. Revoilà le printemps. Qui nous fait espérer une Ecole meilleure, plus démocratique et moins l'objet de tentations libérales. Appauvrissement des programmes, en philo, en maths et ailleurs, TPE rognant des nécessaires heures de cours, horaires et contenus des enseignement de langues vivantes scandaleusement réduits, nous avons de quoi, enseignants responsables et soucieux de notre mission, réagir pour montrer que nous n'acceptons pas ce saccage de l'Ecole publique française. En consultant la mise à jour de mi-mars, force est de constater que la rubrique Action reprend du poil de la bête : manifestation pour la défense des langues vivantes, rassemblement pour la philo, lettres et pétitions pour la philo, les svt, contre les TPE, les professeurs ici et là montrent qu'ils ne se laissent pas faire. Alors continuons ! Et informez-nous des différentes actions engagées dans vos établissements respectifs que nous nous en fassions l'écho. Dans plusieurs académies, sur le bulletin de traitement de février, nous nous sommes vus retirer les journées de grève du mois de mars 2001. Après que nous ayons viré Allègre, ils n'avaient pas osé. Aujourd'hui oui. Qui plus est à quelques jours des municipales. Enfin, il semble que nous devions tourner la page et changer de nom : beaucoup d'entre vous, d'entre nous ne comprennent pas que nous gardions le titre d'anti-Allègre. Alors changeons, pourquoi pas ? Un grand concours est donc organisé pour trouver notre nouvelle dénomination. Envoyez vos proposition à [email protected] .
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Janvier-février 2001 |
Conduite sans visibilité
Cette année, les situations que nous vivons dans nos établissements sont extrêmement variées , et nous nous retrouvons isolés devant des décrets, des changements de programmes, d’épreuves, d’examen, seulement six mois avant le bac. C’est la mise en œuvre à marche forcée de la réforme Allègre. Deux stratégies sont à l’œuvre : - L’accoutumance. Peu importerait, pour l’instant, les ratés, les résistances, dans la mise en place des TPE, du moment que, majoritairement, ils seraient acceptés bon gré mal gré ? Il s’agit de nous habituer à leur présence, pour que, le moment venu (c’est à dire après les élections), le gouvernement puisse s’en servir pour les intégrer au bac, ou même à un contrôle continu. C’est le même problème pour le CVL, coquille vide de participation factice, mais qui nous habitue à la " parité " élèves professeurs. - Le tronçonnage. Les réformes s’imposent sans que soient connues leurs perspectives (par exemple : changement de programme en seconde sans que soient définies les épreuves de l’examen). La dissimulation des finalités peut donner l’illusion de " réformettes-gadget ". Les buts poursuivis seront dévoilés lorsque nous seront endormis ou habitués. Par exemple, la structure des TPE sera rôdée lorsque arrivera le dévoilement de leur utilisation : un moyen commode pour baisser les exigences disciplinaires. Pour ces raisons, nous avons besoin, tous, de savoir ce qui se passe dans un maximum d’établissements concernant les TPE et les attitudes très diverses de l’administration et des inspecteurs. La circulation de l’information est le seul garde fou vis à vis de cette installation rampante. Envoyez-nous un mot pour nous tenir au courant de ce qui se passe ( mise en place, réticences, réactions des collègues, problèmes pratiques…) dans vos établissements
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Novembre 2000 |
TPE, toujours le boycott De toute évidence, les TPE se mettent difficilement en place : à part chez les cadres de la FCPE et les quelques enseignants de la FEN, cette réforme ne soulève guère l’enthousiasme. Mais nous avons pensé un peu vite que les TPE allaient susciter une levée de boucliers, et les premiers refus collectifs d’appliquer cette réforme nous ont peut-être fait croire un peu vite que les seuls problèmes à venir étaient les conflits avec certaines administrations et avec l’inspection. Ces situations de refus existent, bien sûr, avec la complicité bienveillante de l’administration ou contre elle. Dans ce cas, les professeurs sont suffisamment nombreux à les refuser pour que les TPE n’aient pas lieu. Les échos de certaines réunions avec les IPR ( académie de Rouen, voir sur le site ) sont à ce propos encourageantes : il ne semble pas que l’on veuille, en haut lieu, provoquer de conflits ouverts. Mais des collègues s’alarment de leur mise en place rampante ou autoritaire dans certains établissements. --------------------------------- Rien n’est simple Et là, rien n’est simple, car les motivations des professeurs qui acceptent de faire des TPE sont très diverses. De même que vous trouverez sur le site " Allègre – démission " un très bref résumé des arguments avancés depuis plusieurs mois pour dénoncer les TPE, voici un revue des raisons le plus souvent invoquées pour les accepter, des plus respectables aux plus exécrables. Les " pédago(go?)s: sensibles au désarroi grandissant de certains élèves, ils espèrent toujours le remède miracle qui permettrait de rattraper magiquement des élèves en échec depuis des années. Les professeurs désorientés ou dégoûtés: ils sont prêts à se lancer dans n'importe quelle aventure pour restaurer un narcissisme que la perte de sens du métier a mis à mal . Les professeurs culpabilisés: ils endossent la responsabilité de l'échec scolaire et de la déstructuration sociale, à force de se l’entendre marteler à longueur d’année par le ministère et les media. Les professeurs cyniques et rassurants: "ça va s'épuiser tout seul par les impossibilités matérielles de réalisation et l'inertie des professeurs ". Les naïfs apolitiques qui nous reprochent de voir le mal partout. Les professeurs désabusés: "on n’enseigne déjà plus ; alors un peu plus, un peu moins...". Les professeurs pour qui toute échappée périscolaire constitue une technique de survie dans des situations d'enseignement inacceptables (cas déjà courant dans certains collèges). Les professeurs incompétents ravis de brasser du vent avec des élèves qui batifolent et des collègues qu'ils pensent éblouir. Les professeurs fonctionnaires qui obéissent à tout: "c'est le programme, ce sont les ordres". Certains professeurs débutants, formatés par les IUFM, qui seront de moins en moins savants et des plus en plus didactitiens. Les idéologues rousseauistes pour qui le savoir arrive toujours trop tôt au détriment de la " connaissance " du cœur spontanée et vertueuse. La liste pourrait être longue et plus méchante car elle devrait bien sûr aborder le cynisme, l'arrivisme et la lâcheté de certains professeurs, de certaines équipes administratives, de certains inspecteurs, qui tout en les critiquant, cherche à imposer les TPE.
--------------------------------- Que (ne pas) faire ? Que faire si la majorité des collègues et des administrateurs appartient à ces catégories?
Envoyez-nous des informations sur ce qui se passe dans vos établissements, et bon courage.
Voir aussi Bref résumé des arguments développés contre les T.P.E., documents publiés sur ce site ce mois-ci. |
Septembre 2000 |
La rentrée des anti-Allègre Nous devons rester mobilisés et vigilants sur les points de la réforme que nos luttes ont permis d’ajourner mais qui sont loin d’être enterrés : les TPE, les nouveaux programmes, les projets de réforme du capes et du bac. Boycott des TPE Nous rappelons qu’à la suite des grèves de l’an dernier, nous avons fait reculer le ministère sur les TPE. Alors que la circulaire de rentrée du B.O. de février 2000 exigeait leur mise en place généralisée dès septembre, ils ne sont plus maintenus au premier trimestre que dans une classe par établissement. Il faut donc profiter de ce retour à un caractère expérimental pour expliquer partout qu’ils sont inapplicables et pernicieux.
Boycott des manuels C’est l’année-test pour les éditeurs : nous devons continuer à bouder les nouveaux manuels. C’est d’autant plus justifiable – notamment en français – que les épreuves du bac n’ont pas changé. Les élèves de seconde passeront donc le même examen que leurs aînés. Ils doivent donc être formés aux mêmes exercices, alors que les nouveaux manuels font l’impasse sur la préparation à l’examen. Il y a fort à parier que les éditeurs, bien qu’ils soient toujours friands de programmes nouveaux qui leur permettent de renouveler la gamme de leurs produits, demandent au ministère de ne pas brusquer les choses. Bordas, par exemple, a trouvé plus prudent de retarder la sortie d’un nouveau livre en français, par peur d’un fiasco. Les éditeurs ont été très sensibles aux lettres des professeurs annonçant le boycott. Il faut continuer à leur écrire pour dénoncer l’indigence des nouveaux manuels qu’ils nous ont envoyés car les réactions des professeurs sont toujours, paraît-il, considérées avec beaucoup d’attention. Réforme du capes C’est sans doute sur ce point que se joue l’avenir de l’enseignement secondaire public : grâce aux actions de l’an dernier, le ministère a renoncé à un projet de réforme du concours qui faisait porter la sélection non sur le niveau de connaissance disciplinaire mais sur les aptitudes psychopédagogiques des étudiants. C’était signer la mort d’un enseignement ambitieux au lycée, mais aussi la fin du caractère universitaire de notre formation car c’est principalement à l’université – et non dans les IUFM – qu’un futur professeur acquiert des compétences dans la discipline qu’il devra enseigner. C’était surtout donner aux IUFM la main mise sur les concours, puisque l’essentiel des connaissances requises ne serait plus enseigné à l’université mais chez les prétendus pédagogues. C’était enfin rapprocher le lycée de l’école primaire en creusant le fossé avec l’université. Les IUFM, n’ayant pu l’obtenir en avril dernier, reviennent à la charge, avec un nouveau projet de réforme qui doit être arrêté en novembre. Il s’agirait maintenant d’interdire aux candidats libres – ce qui ne sont pas présentés par les IUFM – de passer le concours. Ainsi, les candidats formés solidement à leur discipline par l’université – qui sont proportionnellement plus nombreux à réussir le capes que ceux qui sont formés par les IUFM – seraient obligés de déserter les facultés, la discipline pour laquelle ils ont choisi ce métier, pour le catéchisme des scientologues de l’éducation. Nous devons faire échec à cette " révolution culturelle " qui, en quelques années, amènerait dans l’enseignement secondaire de jeunes collègues incompétents au niveau disciplinaire, beaucoup plus dociles aux facéties pédagogistes, et plus soucieux de l’animation de leur classe que de son niveau intellectuel. Faute d’avoir pu nous convaincre, ou nous endormir, ou nous lasser, on veut maintenant nous noyer sous le flot d’une nouvelle génération entièrement formatée par les IUFM, sans contrepoids universitaire. C’est là le vrai danger. Plus qu’avec les parents et les élèves, pour qui ces problèmes de concours sont bien abscons, c’est avec les étudiants et les collègues des universités qu’il faut que nous menions cette lutte. Réforme du bac Les grèves de l’an dernier nous ont, dans ce domaine aussi, apporté une demi-victoire. Ajournée jusqu’aux élections présidentielles, il dépend de notre mobilisation et de notre vigilance qu’elle n’aboutisse pas à transformer cet examen général d’entrée à l’université, en rituel d’intégration sociale comparable au brevet des collèges ou à la première communion. Il faut donc refuser tout contrôle continu, qui retirerait son caractère national, anonyme et égalitaire à l’examen. Il faut aussi s’opposer à l’accroissement du nombre d’épreuves anticipées en fin de première qui réduirait d’un an l’apprentissage dans les matières concernées. Outre l’allègement inévitable des contenus, on imagine le nombre de postes ainsi récupérés par la suppression de ces enseignements en terminale. ----------------------------------------- Restons présents dans le débat et dans la lutte : si nos actions ont eu un tel écho depuis deux ans, c’est que les collègues se retrouvaient dans nos analyses et nos protestations. Dans les réunions pédagogiques, dans les réunions avec les parents d’élèves, dans les réunions syndicales, continuons à affirmer haut et fort nos principes et nos valeurs. Nous avons montré deux ans de suite quelle puissance et quelle popularité pouvait avoir notre combat pour des savoirs ambitieux. Les périodes électorales ne sont jamais celles des réformes brutales : tout nous encourage donc à ne pas baisser la garde.
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Mai 2000 | |
REFUSER LES TPE Nous n’en voulions pas sous Allègre.Nous n’en voulons pas davantage sous Lang. Les nombreux textes qui nous sont parvenus et que vous pouvez consulter expliquent déjà les raisons de ce refus. D’autres textes suivront. Dans un certain nombre de lycées, les professeurs se sont engagés à les boycotter (cf la liste actuelle). Si une telle décision est prise dans votre établissement, il est important que nous le sachions afin de le diffuser largement et ainsi amplifier le mouvement de refus. Nous devons aussi nous interroger concrètement sur les formes de ce refus :
FAITES NOUS PART DE TOUTES VOS DECISIONS - DE TOUTES VOS IDEES. |
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Mai 2000 |
LANG démission ? L'ère du mépris : 2ème période. N'est-ce pas nous mépriser de penser que proposées avec suavité, onction et tapes dans le dos, les mesures qui ont mis en grève 800.000 enseignants passeront comme une lettre à la poste ? Suffit-il qu'on nous les impose avec politesse
: Nous appelons tous les collègues à prendre le plus rapidement possible l'heure syndicale d'information pour voter le boycott des TPE comme cela s'est déjà fait dans de nombreux établissement; nous les invitons à refuser les H.S. massives sans lesquelles la réforme est impossible et, bien sûr, à repartir en grève puisque c'est le seul langage qu'entend ce gouvernement de dialogue. |
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Avril 2000 (3) |
ALLEGRE EST PARTI, MAIS ... Allons - nous accepter
Allons - nous accepter Allons - nous accepter Allons - nous accepter Allons - nous accepter
L'association possède maintenant
un CCP pour accueillir les dons de ceux qui la soutiennent, en voici l'intitulé
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Avril 2000 (2) |
NOUS NE REGRETTONS RIEN " Je ne regrette rien ",
écrit Claude Allègre dans le Nouvel Observateur du
. Eh bien, nous
non plus ! Les déclarations obscènes de l'ex-ministre dans toute
la presse ne font que souligner combien nous avions raison de demander
son départ. |
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Avril 2000 (1) |
Après la démission, la position du collectif
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