Le Collectif : La gazette : 23 février 2000 - [ 9 avril 1999] - [ 30 mars 1999]


Mercredi 23 février 2000

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Compte rendu de la réunion du mercredi 23 février

La situation

Hier soir, tout le monde était daccord pour penser que la situation était en train díévoluer rapidement et positivement.
Avec la mise en application de la réforme, la réalitépratique de ses effets apparaît à tous, même à ceux qui pensaient encore une fois se glisser entre les gouttes dune xiéme réforme. Ici on se met en gréve contre la DHG où apparaissent clairement les diminutions dhoraires dans chaque discipline. Là, on refuse collectivement de mettre en úvre les T.P.E., quand on saperait du caractére pernicieux de leur finalité, de lincohérence de leurs contenus, et de limpossibilité effective de les mettre en place.
Les parents díéléves et les enseignants du primaire, qui protestent contre la carte scolaire, les professeurs de LEP, qui refusent lannualisation, sont engagés dans des gréves longues et déterminées. La grande salle de la bourse du Travail était occupée hier soir par une réunion des enseignants de LEP, qui débattaient de lopportunité de lancer une gréve reconductible.
Tout cela prouve quil y a de fortes raisons díespérer. Car loin de sessouffler, le mouvement de protestation sétend et se radicalise. Nous navions pas réussi lan dernier à mobiliser les collégues du primaire et de lenseignement professionnel ; la bêtise, la brutalité dAllégre, lévidence du mépris avec lequel on traite lécole comme les autres services publics, ont soulevé partout une vague dindignation assez forte et assez générale pour envisager un mouvement qui touche lensemble du systéme éducatif. La presse parle à nouveau de lécole, parce des enseignants et des parents sont en gréve et dans la rue.
Nous avons donc toutes les raisons de continuer, de radicaliser, le combat que nous menons depuis plus dun an, et qui commence à porter ses fruits.

Les échéances et les actions.

- Nous appelons à un boycott national des TPE, comme cela commence à se faire dans de nombreux établissements : informons les parents déléves, les conseils dadministration, les inspecteurs, que nous les refusons dans leur fonctionnement, leur finalité et leur évaluation , et que nous préférons utiliser les heures retirées aux disciplines pour approfondir le travail disciplinaire lui-même.
- Nous appelons à amplifier le mouvement de signatures des pétitions par disciplines français, maths...), qui remportent un grand succés et contribuent fortement à la sensibilisation des collégues.
- La Réunion publique du 3 Mars
- Nous lancerons une pétition nationale contre lensemble de la politique éducative du gouvernement.
- Nous proposerons, pour le mercredi 8 mars, une manifestation suivie dune A.G. de délégués détablissement, pour discuter de lopportunité de lancer un mot dordre de gréve reconductible. Car - on le voit en ce moment - cest le seul moyen de briser le mur du silence des media, et démouvoir les élus.
- La gréve du 16 Mars. Il va de soi que, quelles que soient nos analyses sur les motivations actuelles des syndicats, sur la politique quils ont menés depuis que Jospin et Allégre sont au gouvernement, notre place est au cÙté des collégues en gréve. Nous ferons donc gréve ce jour là, et nous irons manifester sous notre ballon - baudruche si photogénique ; ce sera loccasion de distribuer nos tracts et de faire signer nos pétitions.

Enfin, nous rappelons que nous nous réunissons un mercredi sur deux à la Bourse du Travail (métro République), que tous ceux qui ont des informations sur des actions (ou des scélératesses ministérielles ou rectorales), des propositions dactions, un désir de nous aider dans les tâches matérielles (envoi de courrier, diffusion de linformation etc...) sont accueillis à bras ouverts .
Robert Wainer

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