Au soutien de la démocratie en action, il y a les citoyens de Montréal
qui doivent être continuellement informés de tout et consultés
fréquemment. Ils le seront de trois (3) façons complémentaires.
1. La population doit être informée régulièrement
de l'état des grands dossiers par les médias, dont c'est le
rôle premier d'assurer cette information. La Mairie adressera chaque
semaine aux médias un document synthèse de ce qui aura été
réalisé, expliquant le pourquoi et le comment des actions
de la Ville. Le Maire commentera publiquement ce document et répondra
aux questions des journalistes et du public.
2. La population sera consultée. Pas seulement sur le budget
annuel mais aussi avant que les autres décisions ne soient prises.
Un consensus, le plus large possible, conférera une légitimité
à ces décisions et assurera le soutien massif nécessaire
au succès des projets entrepris. La Carte de Citoyen, couplée
au réseau Interac, peut être un outil pratique pour maintenir
ce contact avec les Montréalais et élaborer des politiques
et des programmes qui répondent mieux à ce que veut la population
Il faut aussi utiliser pleinement l'outil des sondages, sans se préoccuper
de l'hypocrisie de politiciens qui, ayant peaufiné à partir
des sondages les messages ambigus qui les ont fait élire, s'enorgueillissent
ensuite de ne pas "gouverner par sondages" quand on les avise
que les décisions qu'ils veulent prendre à tout prix ne représentent
pas la volonté populaire.
Aucun règlement, aucun projet ne sera soumis au Conseil municipal
par le Maire si des sondages scientifiques impartiaux indiquent qu'une majorité
de la population s'y oppose.
3. Il faut informer et consulter au palier des quartiers. Une grande
ville est une ensemble de quartiers dont chacun est un lieu d'appartenance.
Les mesures déjà prises pour favoriser la consultation de
la population des quartiers et leur sensibilisation aux besoins locaux constituent
un acquis. La délégation de certaines fonctions et la reconnaissance
de la représentativité de certaines structures au palier des
arrondissements sont des mesure d'avenir, qui deviendront d'autant plus
utiles que Montréal s'élargira à la dimension de l'agglomération
montréalaise.
4. Il faut informer, mais aussi former. La consultation de
la population des quartiers ne prend tout son sens que lorsque la population
s'intéresse vraiment à la vie de son quartier et a développé
le sentiment d'&laqno;en être». Il est impossible de mettre
efficacement en place un processus démocratique qui ne fait pas l'objet
d'une demande réelle, sous peine de voir des groupuscules mettre
à profit l'apathie générale pour s'arroger un pouvoir
que la majorité n'a jamais voulu leur accorder. Il faut conscientiser
la population.
Pour développer la vie des quartiers, la priorité ne doit
pas être mise sur le développement de structures supplémentaires
couteuses, mais sur l'information et la sensibilisation aux ressources déjà
disponibles et sur les possibilités sous-utilisées qui sont
déjà offertes aux citoyens de s'en approprier la gestion.
5. L'information relative à la prise en charge progressive
de la vie des quartiers par leurs résidants se fera par le biais
d'un programme étoffé, lequel sera transmis par les journaux
de quartier. Montréal apportera tout le soutien financier
nécessaire à l'action des journaux de quartiers et des radios
communautaires - lesquels sont devenus un élément indispensable
de la démocratie municipale - en négociant avec eux les conditions
financières de diffusion de ce programme de conscientisation et en
faisant aussi de ces journaux de quartier et radios communautaires les relais
privilégiés de la communication entre l'administration municipale
et la population.