Il faut que la vie, les droits et les biens des Montréalais soient
protégés. Il n'est plus question que la violence, à
Montréal, s'affiche et reste impunie. Il ne doit plus y avoir un
quartier, ni une rue de Montréal, où quiconque ne puisse être
en sécurité à tout heure du jour ou de la nuit. Cet
objectif réclame des mesures immédiates et ces mesures seront
prises. Quand leur sécurité est en cause, les jeux subtils
de juridiction entre paliers de gouvernement n'intéressent pas les
Montréalais.
D'abord, Il faut s'assurer que le corps policier qui assure la sécurité
des Montréalais dispose des ressources suffisantes pour assurer l'ordre.
Il faut que ses effectifs soient suffisants pour être VISIBLES et
donc pour pouvoir jouer un rôle de dissuasion. Il faut s'assurer,
aussi, que les membres de ce corps policier jouissent non seulement des
meilleures conditions de travail mais aussi du respect de la population.
Ceci exige que soient mis en valeur dans les médias le rôle
social et la dignité du travail policier.
Le corps policier doit être incorruptible et on doit le purger immédiatement,
le cas échéant, des éléments dont le comportement
pourrait en ternir la réputation. Corollairement, on doit aussi mettre
en place, à l'intention de tous les policiers, une formation continue
qui étayera le statut professionnel qui leur revient .
Deuxièmement, le corps policier doit recevoir le mandat clair de
lutter en priorité contre la VIOLENCE. La priorité, c'est
de prévenir les vols à main armée, les attaques, les
assauts, les viols, les rixes, de stopper l'intimidation des passants, des
commerçants et des écoliers par des gangs de voyous et de
malfrats, d'intervenir sur appel, avec toute la célérité
et la fermeté nécessaire, pour mettre un frein à la
violence à domicile.
Tout en collaborant au mieux avec les autres corps policiers (SQ et GRC)
pour le respect des lois du pays, les policiers, à Montréal,
doivent savoir que leur priorité n'est pas de traquer les petits
revendeurs, d'empêcher que les jeux qui ne sont pas légaux
fassent concurrence à ceux qui le sont, ni de tendre des pièges
aux automobilistes ou aux prostitué(e)s et à leurs clients
potentiels. Leur priorité, c'est d'arrêter la violence. Pour
ceci, les policiers doivent pouvoir compter sur l'appui de la population.
Montréal mettra le réseau du métro, chaque îlot
urbain et chaque zone scolaire sous la protection d'un service de sécurité
professionnel ou celle d'un service de quarteniers bénévoles
qui auront reçu une formation adéquate et dont le protocole
d'interface avec les policiers, selon divers cas de figure, aura été
déterminé à l'avance. Le corps policier formera, au
sein des diverses éthnies de Montréal, des volontaires qui
auront le mandat et la compétence d'intervenir, dans certaines circonstances
bien spécifiques, pour aider à maintenir l'ordre sans créer
de ressentiments.
Manifestant sa sensibilité au sentiment de crainte qui s'est
développé au sein de la population, la Ville prendra une position
d'avant-garde concernant la protection de proximité des lieux privés,
ce qui est désormais possible à coût modique via la
localisation automatique de l'appelant et le ré-acheminement automatique
du signal vers le poste de police. Montréal subventionnera
- en priorités pour les personnes âgées vivant seules
- le raccordement du domicile au poste de police le plus proche.
Illustrant sa détermination à devenir une ville sans
violence - ce qui sera sa meilleure publicité dans un monde où
la criminalité est devenue une préoccupation majeure des investisseurs
- Montréal aidera à la protection de ces travailleurs
menacés que sont les chauffeurs de taxi en contribuant techniquement
et financièrement à la mise en place d'un système universel
de paiement des courses par cartes de crédit et cartes à puces,
en assurant, en particulier, le paiement à demande des sommes dues
aux chauffeurs sur ces cartes