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La Guérison à la Lumière de l'Islam

Qu'est-ce que l'Islam peut apporter aux homosexuels ? Les clés du succès...



-Position de l'Islam concernant l'homosexualité
-Conseils pratiques
-Les thérapies pour changer durablement


Ce que dit l'Islam

    L'opposition de l'Islam à l'homosexualité est fondée sur l'argument qu'un tel comportement est contre-nature. La sodomie ne peut pas engendrer des enfants qui sont une des principales finalités naturelles des rapports sexuels. "La Mère Nature" ne nous a pas ménagé cette voie.

L’Islam considère l'homosexualité comme étant le résultat d'un choix. Il est inconcevable de penser que Dieu a créé des personnes homosexuelles puis qu’Il a déclaré que les pratiques homosexuelles étaient un crime et en a prescrit des punitions pour cette vie et pour l’Au-delà. Accepter une telle proposition revient à accepter que Dieu est injuste. Des inclinations peuvent exister chez les êtres humains pour une variété d'actes naturels et contre-natures, allant de la fornication au viol et de la nécrophilie à la bestialité. Ces inclinations peuvent provenir des suggestions de djinns, de l'influence des médias, ou même des chuchotements humains ou des contacts directs. Les hommes ne sont pas comme des robots qui ne font que ce qu'ils sont programmés à faire. Les hommes choisissent et Dieu les tient responsables de leurs choix.

Si l'homosexualité était un produit du destin génétique, comme veulent le faire croire les lobbies homosexuels, il serait injuste pour Dieu de le criminaliser et de punir ceux qui la pratiquent. Actuellement, quelques scientifiques prétendent même que le meurtre a une origine génétique. Accepter cet argument voudrait alors excuser les meurtriers et tolérer le meurtre.

    En Islam, la sexualité est l'expression de la manifestation du besoin de l'autre, la qualité d'un manque innée en l'humain pour vivre la réalité de deux êtres en quête de l'Un. Le corps exprime ainsi ce que Dieu a inscrit en lui comme instincts, pulsions et attirance vers le sexe opposé. Il ne s'agit pas d'une sexualité débridée qui serait liée à la culpabilité, mais d'un instinct qui développe un rapport au corps en totale responsabilité avec la conscience de l'homme du don que Dieu lui a accordé. En effet, le naturel en l'homme impose la quête d'un équilibre, d'un épanouissement en vue de s'accomplir dans son humanité. L'Islam est donc une spiritualité active qui rapproche l'humain du divin avec tout ce qui le constitue.

L'attirance par l'autre est de l'ordre de l'instinct naturel, l'étouffer serait un crime, alors que sa maîtrise est une digne responsabilité. Cependant, l'instinct peut soit détruire, soit construire, tout comme l'esprit pourrait penser mal ou bien. La chose naturelle en l'homme n'est pas forcément de l'ordre de la recevabilité. L'homme pourrait avoir un excès de colère, de haine ou d'égocentrisme naturel. Ce qui implique une totale maîtrise de ses élans naturels en vue d'une réforme de son être en tant qu'agent social et spirituel. Cette maîtrise est une condition sine qua non de sa spiritualité. Autrement dit, c'est construire sa propre dignité.

L'Islam valorise le rapport à la sexualité et le droit à la volupté charnelle comme élément d'harmonie du couple; il n'est donc pas seulement axé sur la procréation. Du temps du Prophète, se pratiquait la contraception naturelle (al-azl) en vue d'assouvir l'instinct pour le simple plaisir. Ainsi, l'Islam exclut toute forme de monachisme et ne fait pas l'apologie du célibat. La sexualité est considérée être un acte de foi car elle est nourrie par le rappel de Dieu. L'accouplement manifeste l'harmonie et incite à la glorification de Dieu dans l'unité des deux êtres. La tradition définit l'acte sexuel comme une aumône(sadaqa) tant qu'il manifeste la grandeur de Dieu dans le cadre légitime du mariage, où l'homme vit la maîtrise de son ordre loin de la négligence de ses pulsions.

L'homosexualité revient à transgresser l'harmonie. C'est porter en soi une rupture et entretenir l'anti-nature à l'instar du peuple de Sodome et Gomorrhe. Le Coran la considère comme une forme de turpitude et décrit cette réalité sociale dans le blâme adressé au peuple de Loth qui manifeste le refus de la discrétion dans cette pratique et la non-aspiration à la pureté en critiquant ceux qui sont porteurs d'une éthique de la sexualité. Ce peuple veut ignorer ce qui atténue les penchants à réformer. Notons, par ailleurs, que le châtiment qui lui est infligé est dû tant au fait de démentir le messager de Dieu qu'à sa négligence de la pureté originelle. La description «mousrifûn», outrancier, renvoie à l'absence de modération dans l'usage de la sexualité. L'Islam se veut être une voie de tempérance et d'équilibre.

    Ceci étant, il est important de préciser que notre attitude à l'égard de l'homosexuel ne doit pas être celle du rejet ou du jugement, mais celle de l'accompagnement dans la compréhension, sans négliger les événements de son histoire personnelle. Il s'agit surtout de ne pas développer une culpabilisation de rejet mais, par souci de réforme, d'offrir une écoute sereine qui, sans accepter ce qu'il fait, ne refuse pas ce qu'il est.
Il est à noter d'ailleurs que beaucoup de gens oublient que tous les passages du Coran qui condamnent l'homosexualité se réfèrent à des actes commis, et non pas à une quelconque orientation sexuelle. Ainsi, l'homosexuel qui n'a jamais cédé à ses pulsions n'a pas à être dénigré ou culpabilisé.
Le tabou de la question de la sexualité au sein des communautés musulmanes a développé un discours frileux et maladroit de silence. L'homosexuel se trouve alors sans aucune espérance.
L'éducation sexuelle débute dès le bas âge en Islam. Le Coran et la tradition prophétique (Sunna) en parlent sans aucun tabou. Les politiques de répressions qui s'érigent, dans certains pays musulmans, comme protectrices des moeurs et du bien, ne sont rien d'autre que des gages accordés aux opposants puritains, qui seront vite satisfaits de voir les régimes saoudien ou égyptien condamner les homosexuels, sans aucun accompagnement dans la réforme de ces homosexuels.

Il est vraiment important de comprendre que l'homosexualité n'est pas une fatalité. Aussi difficile que cela puisse paraître, il est possible, en demandant à Dieu la force de volonté nécessaire, de s'engager sur la bonne voie. Ainsi l'homosexuel se trouve réellement confronté à un choix. Il peut suivre ses désirs, inspirés par le Diable, si c'est ce qu'il veut vraiment. Mais dans ce cas, il doit bien garder à l'esprit qu'il sera puni par Allah pour ce choix. Shaytan a promis qu'il essayerait par tous les moyens de précipiter les Humains en Enfer. En connaissance de cause, l'homosexuel choisira-t-il de suivre celui qu'Allah décrit comme étant "notre ennemi déclaré ?
Au lieu de s'engager dans cette voie qui mène inévitablement à l'échec, il vaut bien mieux suivre les directives qu'Allah nous a communiquées, et se tourner vers Lui lorsque l'on traverse une épreuve apparemment insurmontable. Allah nous teste... Qui réussira ce test ?


Et en pratique ?

Nous exposerons d'abord des conseils à appliquer quotidiennement, puis nous expliquerons comment il est possible de "changer" durablement.

1.Trois cas de figure peuvent être envisagés :

    (1)
Les pulsions homosexuelles finissent par disparaître, et ne posent plus de problèmes à l'intéressé.
    (2) L'homosexuel est hanté par ses pulsions pendant toute sa vie, mais résiste à la tentation dans le but de plaire à Dieu.
    (3) L'homosexuel suit ses passions, qui l'amènent à désobéir à Allah et à susciter Sa colère.


Tout d'abord, il faut tout de suite se persuader fermement d'abandonner l'alternative (3). Ce serait un choix bien téméraire ! Il ne mènerait qu'à l'échec. A l'inverse, l'alternative à privilégier est la (1). Néanmoins, il faut toujours envisager le cas de figure (2), car il se pourrait très bien que Dieu préfère écarter la possibilité(1), par exemple pour réserver à son fidèle serviteur une récompense énorme dans l'Au-delà.


2. Ne pas hésiter à demander de l'aide auprès de professionnels de la psychologie.

Il existe des thérapeutes spécialisés dans le traitements des troubles sexuels. Même si beaucoup d'entre eux préfèrent aider leurs patients homosexuels à assumer une identité jugée non-pathologique par le corps médical, certains proposent des "thérapies de réorientation" (sexuelle). L'association NARTH http://www.narth.com en est un exemple. Nous y reviendrons plus tard. Il faut savoir que ce genre d'associations est en général chrétienne ; et dans notre cas, il serait préférable de trouver un praticien musulman.
On peut demander des renseignements (en anglais) à [email protected].


3. Se marier.

Ce n'est peut-être pas la chose la plus facile, mais le Prophète (pbsl) a indiqué le mariage comme moyen d'apaiser les mauvaises tentations. Le mariage permet de satisfaire à ses besoins sexuels de façon non seulement licite, mais encore susceptible d'être récompensée par Allah ! Bien sûr, il est parfois préférable de traiter ses pulsions avant de s'engager dans un mariage et mêler sa femme ou son mari à des problèmes bien compliqués.


4. Observer scrupuleusemnet les règles islamiques sur la modestie, en les appliquant aux deux sexes !

Le Coran et la Sunnah évoquent beaucoup de règles au sujet de la modestie et de la réserve, mais beaucoup d'entre elles ont été énoncées dans le cadre d'interactions entre des personnes de sexe opposé. Les homosexuels, cependant, devraient faire de leur mieux pour les appliquer aux personnes du même sexe. Voici quelques exemples que l'homosexuel(le) peut appliquer :

  • Eviter de se trouver seul(e) avec une personne du même sexe si l'on sent qu'il/elle est "troublante".

  • Ne pas regarder les parties du corps de ces personnes qui réveillent des pulsions.
  • Eviter le plus possible les images évocatrices que l'on rencontre presque inévitablement à la télé, sur les panneaux de publicité, dans les magazines et sur internet.
  • Enfin, se raisonner. Lorsque l'on aperçoit une personne qui provoque des sentiments violents, toujours se rappeler qu'il ne sert à rien de convoiter celui/celle qui est destiné(e) à un(e) autre. Cela n'aboutit qu'au tourment et à la frustration. Il faut donc rester lucide, et ne pas encourager des désirs qui ne peuvent pas être assouvis (ce conseil est valable aussi bien pour les homosexuels que poures les hétérosexuels).

  • La "pratique" permet de trouver encore bien d'autres "trucs" plus ou moins efficaces selon les personnes. En tous les cas, il faut se rappeler cette parole de Dieu : "Et celui qui a craint de comparaître devant son Seigneur et a réfréné ses passions aura certes le Paradis pour refuge."[An-Nazi'at 79:40-41]

    Voici d'autres conseils de Shaykh Yusuf Al-Qaradawi pour réfréner ses pulsions :

    1. Jeûner souvent, car cela galvanise la foi, préserve la chasteté, et dissipe les pensées malsaines.
    2. Manger et boire modérément, car les excès culinaires stimulent le désir sexuel.
    3. Se tenir à l'écart de tout ce qui pourrait s'avérer être sexuellement stimulant, comme les photos ou films érotiques, les chansons mettant en scène des activités sexuelles.
    4. Se faire des amis bons et vertueux.
    5. S'occuper l'esprit en effectuant des actes d'adoration.
    6. S'investir dans des activités sociales de sorte à se changer les idées et à garder l'esprit occupé.
    7. Contempler des beautés naturelles comme des fleurs et des paysages pittoresques, qui évidemment ne sont pas stimulantes sexuellement.

    Les conseils 4 et 5 sont particulièrement importants. Il faut absolument fréquenter des amis qui permettront de toujours garder Allah à l'esprit, et de dominer ses pulsions. Et tout au long de sa vie, surtout dans les périodes les plus sombres, se tourner vers Allah et Le supplier d'apaiser ses souffrances ; sans l'aide Allah, il n'y a certes pas de succès ! Allah est Celui qui pardonne toutes les transgressions s'Il le veut, et Son pardon est sans limites, quelle que soit la gravité des péchés (à part le shirk - la vénération d'autres entités qu'Allah).



    Changer en profondeur : les thérapies

       Il est certainement possible de surmonter les tendances homosexuelles, puisque de nombreuses personnes l'ont déjà fait avec succès. C'est là qu'il convient de bien distinguer entre tendances et mode de vie homosexuels. Avoir des tendances homosexuelles, ça n'est pas encore être homosexuel, contrairement à ce que voudraient faire croire les militants gays.


    "A mon avis, ceux qui souffrent de l'homosexualité peuvent guérir de leur souffrance comme ils peuvent sortir de leur homosexualité car, d'après ma modeste expérience, ceux qui en souffrent sont souvent des faux homosexuels. Les homosexuels demandent exceptionnellement un traitement pour guérir de leur homosexualité. Si cette demande existe, elle est toujours subvertie soit par la pression du milieu, soit par des déboires non spécifiquement reliés à l'homosexualité (par exemple: impuissance, anorgasmie). Dans ce dernier cas, les psychothérapies, psychanalytiques ou non, peuvent être couronnées de succès. "
    Dr. Khalid El Alj, psychiatre
    Paru dans L'INDEPENDANT (Maroc) n°:1394 du 29 au 31 mars 2002


       Les façons de surmonter ces tendances varient pour chaque individu. Il y a cependant plusieurs règles à respecter. Tout d'abord, il faut évidemment renoncer au mode de vie homosexuel, ce qui demande des efforts et de la discipline. Les efforts seront d'ailleurs d'autant plus grands que la dépendance est plus forte. Ensuite, les associations ont un rôle énorme. Il importe donc d'éviter la compagnie d'anciens partenaires qui pratiquent encore, ou la fréquentation de clubs homosexuels. Au contraire, il est bon de chercher le soutien d'associations d'anciens homosexuels qui incitent d'autres à s'en sortir, comme l'International Healing Foundation fondée par Richard Cohen, ou les associations Exodus Europe [11].

       Richard Cohen lui-même distingue quatre étapes dans la réorientation sexuelle [5, chap. 4] :
    Tout les spécialistes s'accordent par ailleurs à dire que le soutien spirituel est d'une grande aide dans ce processus de reconversion.


    Nous présentons ici une approche parmi d'autres, celle du Dr. Steven A. Richfield (extraits)[*]

    "Le traitement de l'homosexualité est une thérapie très exigeante. Sur le plan techinque, le patient présente typiquement plusieurs résistances, conscientes ou non, au fait de grandir. On peut déceler des peurs de l'hétérosexualité qui se manifestent par une grande activité sexuelle, un comportement auto-destructeur ou suicidaire, une certaine passivité, un rejet du problème, un besoin de se justifier, ou autres.

    Le thérapeute doit être préparé à ce genre de blocages et à bien d'autres obstacles, et s'appuyer sur la facette de la personnalité du patient qui le pousse au changement. Un tel travail requiert que le patient se sente en sécurité, compris, et convaincu qu'un changement est possible. Si ces conditions ne sont pas satisfaites, le patient ne sentira pas que le thérapeute est "de son côté" et le résultat de la thérapie en sera sérieusement compromis.

    Au cours de ces dernières années que j'ai passées à soigner des homosexuels, j'ai appris énormément de choses sur eux -- sur leur état de contradiction interne et leurs efforts pour cacher leurs vies secrètes ; sur leurs sensibilités interpersonnelles ; et surtout, sur leur sens profond de leur sentiment d'infériorité masculine.

    A mon sens, ce complexe d'infériorité masculine est un état amené par des années et des années de blessures de l'estime d'un garçon. J'ai appris par expérience que le premier but à se fixer dans une thérapie effectuée sur de tels patients est de travailler à réparer ces dommages et a reconstruire une estime complète de la masculinité du patient. Cette évolution vers un "état phallique" crée un contexte plus sain dans lequel ces hommes peuvent surmonter leurs peurs et appréhender le fait de grandir avec plus de sérénité, car ils peuvent se rendre compte directement des changements dans leur comportement. La thérapie donne au patient une seconde chance de suivre un modèle masculin en la personne du thérapeute, ce qui est crucial pour le résultat du traitement.

    Nous allons maintenant énumérer les circonstances spécifiques qui favorisent la consolidation de l'identité masculine. Nous indiquerons au passage les résistances qui font inévitablement surface et exigent des interventions spécifiques pour être efficacement traitées.

    Les succès du patient dans ses efforts sont directement liés à son acceptation et à sa reconnaissancedes différents facteurs qui entravé et continuent d'entraver la réalisation de son identité masculine. De ce fait, le thérapeute invite le patient à replonger dans les épisodes marquants de son enfance, à établir des liens entre ces épisodes et des états émotionnels présents et passés, et à mettre un nom sur les phénomènes dégagés. Une fois cette étape accomplie, le terrain est préparé pour guider le patient vers une "masculinisation". Cette planification implique l'exploitation de l'histoire personnelle du patient pour expliquer comment les situations de l'enfance lui ont donné un sentiment d'exclusion du "club masculin" et l'ont porté à croire qu'il n'était "pas à la hauteur".

    La persistance de telles convictions l'ont mené à adopter une attitude de soumission et d'auto-exclusion. La soumission est devenu un moyen d'entrer temporairement, bien que de façon humilliante, dans le monde masculin, et l'auto-exclusion a été adoptée pour se prémunir contre des atteintes supplémentaires à la fragile virilité du garçon.

    Le thérapeute peut se référer à des tentatives manquées d'affirmation de la masculinité vécues à l'enfance lorsque le patient évoque les échecs et les déceptions qu'il vit quotidiennement. Un discours commun au patient et au thérapeute, qui incorporera les termes utilisés par le patient, les circonstances précises de la dégradation de l'identité masculine, ainsi que les commentaires du thérapeute, fournissent au patient des moyens de mettre des mots sur des sentiments contradictoires qui refont surface.

    L'importance de la prise de risque

    Il arrive qu'une forme de passage à l'action sur le mode "masculin" dans la vie quotidienne du patient soit nécessaire à la reconstruction de l'identité masculine, afin que d'autres dommages soient évités, comme le passage à l'acte sexuel. Pourtant, il est typique de buter sur une forte résistance lorsque l'on arrive à ce niveau, car il subsiste chez le patient la peur, soit que l'acion n'ait pas les effets escomptés, soit au pire que le patient se sente humillié.

    Nous estimons que la virilité d'un homme est jugée par la façon dont il agit sur son environnement plutôt que par le résultat de ces actions. IL faut que le patient accepte cette idée, dans le but de faire évoluer ses critères de virilité d'enfant, centrés sur les résultats extérieurs, à des critères d'adulte, axés sur des principes et des priorités internes et personnels. Si le garçon n'a d'autre choix que de se comparer aux normes et aux circonstances arbitraires de son environnement, l'adulte, lui, est libre de définir ses propres "normes".
    C'est à travers des expériences de la vie quotidienne que le patient devra concrétiser cette idée, et se confronter à ses pairs sans se comparer à eux.

    L'accomplissement par le patient de des rites masculins qui ponctuent la vie quotidienne offre au thérapeute la possibilité lui témoigner explicitement sa fierté face à son succès dans son affirmation de sa masculinité. Le thérapeute ne doit pas être avare de commentaires admiratifs et adaptés à la situation, pourflatter la fragile virilité du patient. Par ce procédé, le patient va peu à peu assimiler et intérioriser cette fierté affichée par la thérapeute, et ainsi renforcer sa confiance en sa virilité. En réalité, il s'agit de reproduire le comportement naturel d'un père qui est fier de son enfant et lui donne ainsi confiance en lui.

    Néanmoins, cette étape va inévitablement raviver certaines peurs de l'enfance, notamment la crainte de décevoir le thérapeute. Le patient peut être entravé dans ce que le thérapeute lui demande d'accomplir quotidiennement par la honte qu'il appréhende devant un éventuel échec que constatera le thérapeute.

    De telles résistances doivent être mises à profit, car elles sont des opportunités pour s'adresser directement à "l'enfant" qui se trouve chez le patient, et satisfaire ses besoins émotionnels qui ont été négligés durant l'enfance.

    De la même manière qu'un garçon qui a une image très négative de lui-même a besoin de son père pour retrouver de l'assurance, le patient a besoin d'affection, d'apaisement de la part du thérapeute. Au départ, le thérapeute doit se mettre à la place du patient et communiquer sur le même plan que lui. Il se peut alors qu'il lui dise des choses comme "Nous sommes dans une mauvaise passe... Il n'y a pas grand espoir jusque là... Il n'est pas juste que personne ne souffre sauf vous... Vous craignez que chaque résolution que vous prenez ne soit un mauvais choix..." Une position si compréhensive est nécessaire mais non suffisante.

    L'élargissement des perspectives, le rétablissement d'une certaine objectivité dans l'analyse du patient ou le fait de trouver une solution à une situation concrète peut redonner au patient une certaine confiance en lui, dans les domaines où il en a le plus besoin. Par exemple, "Sachez que je suis fier de ce que vous avez réussi jusqu'à maintenant,et les échecs qui subsistent ne me déçoivent pas, mais au contraire m'indiquent ce qui doit être mieux préparé la prochaine fois... Bien sûr, vous avez l'impression d'évoluer sur un terrain inconnu parce que vous ne vous y étiez jamais aventuré jusqu'à maintenant, mais je vous aiderai à vous sentir plus à l'aise dans ce monde nouveau pour vous... La seule chose que j'attends de vous, c'est que vous me teniez au courant de vos sentiments ou de votre confusion, afin que je puisse vous aider à les surmonter et à vous guider juqu'au but que vous voulez atteindre... Il est important que vous preniez conscience du fait que c'est votre peur qui vous fait trouver des excuses pour ne pas aller au bout des choses ; comme lorsque vous faites des conclusions hâtives sur les femmes en général fondées sur ce que vous avez vécu avec seulement quelques unes d'entre elles... Voyons maintenant ce à quoi vous pouvez raisonnablement vous attendre, et comment vous pouvez vous y prendre pour y être mieux préparé..."

    Briser la routine

    De tels commentaires ont pour but de soulager le patient qui souffre encore d'échecs de son enfance qui ont porté un coup à sa masculinité, et à briser la routine de la soumission et de l'auto-exclusion.

    La capacité du thérapeute à apaiser certaines des peurs du patient amènent souvent ce dernier à prendre l'initiative de se fixer des objectifs à atteindre. Dans cet élan, le patient est alors prêt à risquer d'être encore déçu par un échec, pour obtenir la satisfaction que lui procurera la réalisation de son objectif, car il sait que le thérapeute sera toujours là pour le réconforter ou le conseiller s'il bute sur une quelconque difficulté. De fait, la présence du thérapeute constitue un "filet de sécurité", afin que le patient ne soit jamais déprimé ou découragé par ses sentiments s'il essuie un échec.

    Toutefois, de tels objectifs doivent être fixés avec une grande prudence, car elle peut parfois pousser le patient dans une direction non-souhaitée. Tout d'abord, il faut bien voir que l'objectif peut être un catalyseur de "croissance" aussi bien qu'une résistance à cette croissance. S'ils sont bien pensés, des objectifs définis et mesurables sont très bénéfiques, car les hommes ont souvent besoin de se rendre compte concrètement de leur avancées et peuvent se servir avec profit de tels repères. D'un autre côté, des objectifs trop difficiles à atteindre peuvent favoriser la résurgence d'un comportement défaitiste et porter le patient à croire qu'il ne "fait pas le poids". De ce fait, le thérapeute doit être capable d'anticiper les éventuelles causes d'échec ou du moins les difficultés que rencontrera le patient.

    Les échecs alternent avec les réussites

    Enfin, il faut chercher à relativiser les échecs que peut connaître le patient. Par exemple, "Je sais qu'il est bon de voir que l'on a atteint les objectifs que l'on s'était fixés, mais il y a autre chose que ces objectifs dans la vie : il existe d'autre besoins, le besoin de vous récompenser de temps en temps, et il faut aussi accepter que vos efforts aient des limites. Quand vous n'atteignez pas un objectif, il est important que vous vous rappeliez que vous avez connu d'autres succès ce jour-là et que demain sera une nouvelle occasion pour y travailler." De telles interventions visent à donner au patient une perspective plus large pour juger de sa propre masculinité.

    L'exposé de ces problèmes ne serait pas complet sans une évocation des fantasmes homosexuels qui perturbent la vie de ces hommes. J'ai appris par l'expérience à traiter ces fantasmes séparément des schémas comportementaux et des objectifs dont j'ai parlé jusqu'ici. Mon raisonnement s'appuie sur le fait que ces fantasmes tirent leur force des profondes frustrations et des besoins inassouvis d'affection masculine qui ont été vécus dans la petite enfance. Au départ, ces fantasmes constituent un moyen de compenser ce manque, mais avec le temps, d'autres facteurs renforcent leur omniprésence. C'est pourquoi ces fantasmes ne peuvent pas être surmontés de la même manière que le patient surmonte sa passivité ou sa tendance à l'évitement, c'est-à-dire par l'affirmation de soi.

    Les fantasmes ont tendance à s'estomper après que le patient a atteint le stade où il est "récompensé" par les commentaires admiratifs du thérapeute et affirme son identité masculine. Néanmoins, même avec les résultats les plus encourageants, j'estime que des fantasmes homosexuels résiduels vont inévitablement ressurgir de temps à autre dans la vie du patient. C'est pourquoi je pense qu'il est très important de ne pas se concentrer exagérément sur ces fantasmes pendant la thérapie, afin que l'évolution de l'identité du patient puisse se faire sans problèmes.

    En attachant une trop grande importance à la présence ou la fréquence de ces fantasmes, le thérapeute pourrait involontairement faire tourner court le processus en communiquant au patient l'idée qu'il restera toujours homosexuel à l'intérieur de lui-même, quels que soient ses efforts pour soigner son comportement extérieur. Ainsi, un de mes patients m'a dit un jour : "J'ai fini par accepter qu'il y a en moi un côté homosexuel dont je ne pourrai peut-être jamais me débarrasser. Mais peut-être que je peux apprendre à vivre avec. L'autre jour, j'étais à la piscine avec ma femme et mes enfants. Un homme qui portait un maillot très moulant est passé, et je me suis surpris à fixer cet homme et à avoir des fantasmes. Mais tout aussi rapidement, je me suis repris, je me suis dit que ce n'était pas grave, et j'ai plongé dans la piscine. Et cet épisode n'a pas gâché ma journée."

    L'expérience de cet homme illustre ce qui je pense est l'objectif le plus raisonnable et le plus réaliste de la psychothérapie dans le traitement de l'homosexualité : le développement d'une forte identité masculine qui permette une adaptation satisfaisante à l'hétérosexualité, et qui ne se trouve pas compromise par une intrusion intempestive de fantasmes homosexuels.

    Cependant, je suis conscient que beaucoup d'hommes éprouveront une grande difficulté à embrasser un objectif qui ne fera pas totalement disparaître leur homoexualité. De fait, je suis souvent confronté à une grande désillusion lorsque j'évoque cet aspect au début d'une thérapie. Toutefois, je pense que cette prise de conscience a son importance, car elle anticipe le problème des fantasmes, et permet de démystifier leur signification. Si elle n'est pas accomplie, les patients peuvent facilement abandonner tout espoir même s'ils font des progrès, à cause de la "gravité" qu'ils ont accordée à la persistance de fantasmes homosexuels dans leur vie.

    Pour "démystifier" le patient, il faut d'abord lui faire donner un autre sens à ces fantasmes. Ces hommes se sentent stigmatisés par leurs fantasmes et pensent que c'est ce qui les caractérise comme étant homosexuels. En même temps, ils sont considérablement soulagés d'apprendre l'origine de ces fantasmes lorsque j'explique leur développement dans la petite enfance, et l'impact subséquent de facteurs internes et externes.

    Par exemple, un patient m'a expliqué comment ses fantasmes étaient inspirés des images de pères avec leurs fils que l'on pouvait voir dans des émissions télévisées comme "Lassie" dans les années 60. Il se rappelait qu'alors âgé de cinq ou six ans, il s'endormait en imaginant qu'il était le petit garçon qui recevait l'affection paternelle dépeinte dans l'émission télévisée en question. Bien que de tels souvenirs le remplissent de tristesse et d'un sentiment de vide sentimental, il a accepté sa dépendance à de tels fantasmes comme étant dûs à la froideur et au détachement de son père.

    En partant de là, j'ai tenté de clarifier ce type de fantasmes : "Au fond, vos fantasmes homosexuels vous servent d'exutoire, exactement comme lorsque vous aviez cinq ans. A cet âge-là, vous vous languissiez de sentir les bras forts de votre père autour de vous, mais en sentant qu'il vous rejetait, vous vous êtes écarté de lui et avez intériorisé ce besoin d'affection, en vous créant votre propre image du père idéal. Cela vous a aidé à supporter votre manque d'affection, mais du même coup, cela a favorisé votre dépendance à de tels fantasmes, puisque vous avez pris l'habitude d'y recourir à chaque fois que vous vous sentez mal. Avec l'entrée dans l'adolescence, vous avez fait un amalgame entre votre complexe d'infériorité masculine et vos pulsions sexuelles naissantes, et à nouveau vous avez eu recours à des fantasmes pour soulager votre douleur. Mais cette fois, vous n'avez pas eu d'autre choix que d'élaborer ces fantasmes sr un mode explicitement sexuel à cause de la période de votre vie que vous traversiez. Des fantasmes hétérosexuels ne vous auraient apporté aucun réconfort, puisque vous désiriez toujours les bras de votre père et aviez peur de ne pas "faire le poids" face à une femme."

    Vouloir changer

    Quand le thérapeute explique clairement que l'adolescent "n'avait pas d'autre choix" que d'élaborer des fantasmes homosexuels pour se soulager émotionnellement, il aide son patient à franchir une étape importante vers l'acceptation de soi. A partir de là, le thérapeute pourra aider le patient à aborder les fantasmes non pas comme des "ennemis", mais comme le refuge du petit garçon.

    Cependant, certains hommes n'acceptent pas cette vision des choses, car elle se fonde sur un élément qu'ils ont considéré comme négatif depuis toujours. Dans la plupart des cas, ces hommes ont essayé en vain de supprimer ces fantasmes, en particulier par la masturbation. Peut-être sont-ils convaincus d'avoir à surmonter ces fantasmes parce qu'ils pensent que c'est une condition nécessaire pour qu'ils puissent avoir une relation hétérosexuelle normale, ce qui crée du même coup une résistance supplémentaire à la "croissance".

    C'est du succès du thérapeute à traiter cette résistance que dépendra principalement l'issue de la thérapie. En renvoyant le patient au dilemme du petit garçon qui se languissait de l'affection paternelle, il peut vérifier si le patient accepte le fait qu'il souffre toujours de besoins insatisfaits. Il est important alors de souligner le fait que le "petit garçon" qui est en lui ne devrait pas être tenu pour responsable de ce qu'il ne pouvait pas contrôler, et que ce petit garçon ne peut pas tout simplement abandonner sa dépendance aux fantasmes parce que l'adulte qu'il est devenu le lui impose.

    En effet, une telle exigeance de la part du patient n'est que l'écho de l'incompréhension dont il a souffert plus petit, lorsqu'on lui disait de "se comporter comme un homme".

    Il serait préférable que le patient permette au "petit garçon" de se laisser aller à ses fantasmes lorsque l'envie s'en fait sentir, tandis que l'adulte s'encouragera doucement à "grandir". Cet encouragement se traduira par des objectifs et de nouvelles attitudes masculines qui commencent à coexister avec les fantasmes homosexuels de l'enfant qui subsistent. En clair, il s'agit de faire comprendre au patient que la thérapie vise à l'évolution de l'identité masculine du patient, non pas à une simple substitution de cette identité aux anciens sentiments et images homosexuels.

    Une fois que le patient aura compris que la disparition des fantasmes n'est pas une condition de son identification masculine, il sera libre de développer une image de lui-même très solide.

    Lorsque je me vois confronté au scepticisme et à des plaintes de mes patients selon qui j'ai l'air de dire que les fantasmes homosexuels sont acceptables, j'ai coutume d'utiliser la métaphore suivante : "Si nous revenons sur les expériences vécues par le garçon et essayons de lui rappeler combien de fois il a été rejeté alors qu'il voulait aller avec les autres garçons, pour se sentir accepté comme étant lui-même un garçon, ou juste pour rendre son père fier de lui, nous découvrons alors un enfant tremblant et apeuré, exclu du monde masculin. Ses fantasmes ont été pour lui un soutien émotionnel dans sa vie. Et maintenant vous lui demandez d'abandonner ce soutien et vous le mettez à la porte ? Je crois qu'il vaudrait mieux que vous le prépariez à ce qu'il verra une fois dehors, et que vous laissiez la porte ouverte pour qu'il puisse revenir de temps en temps lorsqu'il en a besoin. Avec le temps, il se sentira plus à l'aise avec sa virilité et se construira sa propre maison. Mais il se peut qu'il revienne toujours de temps à autre, pour une raison quelconque."

    Pour conclure, je voudrais souligner que cet article rassemble des interventions lesquelles j'ai réfléchi pendant des heures avant de les rédiger. Mais ce que j'ai écrit n'est qu'une pâle approximation de ce que j'ai réellement dit au cours des sessions, où je n'avais que quelques secondes pour formuler une réponse au patient. Néanmoins, j'ai ici présenté le coeur de mon approche. "


    QUE DIEU NOUS AIDE


    Références


    5. R. Cohen, Coming Out Straight: Understanding and Healing Homosexuality, Oakhill Press, 2000.

    11.http://www.gaytostraight.org>, http://www.exoduseurope.org (basé en Suisse).

    *L'article complet en anglais


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