Cette voie impériale romaine était importante car, en plus de connecter la vallée du Rhône avec la Loire navigable à partir de Roanne, elle desservait la grande cité gallo-romaine Mediolanum aujourd’hui Feurs au centre de la plaine.

La Loire, depuis son embouchure était navigable jusqu’à Rodumna par de petites embarcations. La remontée du fleuve se faisait en empruntant les contre-courants qui se forment généralement près des berges convexes. En amont de Roanne, les gorges de la Loire interdisent toute navigation.

La voie ligérienne à partir du Coteau, qui reprenait une ancienne route pré-celtique, était alors la seule voie de communication pour accéder à la plaine du Forez par le nord. Le tracé contournait par l’ouest le cratère d'origine météorique de Favière, un astroblème de deux kilomètre et demi de diamètre non encore identifié par les géologues malgré des traces apparentes de shatter cones dans la roche locale. La voie rejoignait ensuite la Loire en passant par Donzy. Au Saut-du-Pinay, un pont gaulois, fait d’une structure triangulaire en bois recouverte de chaume et prenant appui sur deux culées en grosses pierres sèches, faisait franchir la Loire à l’ancien chemin ligure qui continuait vers Moingt et Usson Uxellodunum en passant par Baroille et Pommier. La voie Ligère n’empruntait pas le pont. Longeant la rive orientale du fleuve, elle desservait le Port juste après le Saut-du-Pinay qui était le point limite de la navigation sur la Loire dans la plaine du Forez, avant qu’une digue en amont ne vienne restreindre cette activité.

Au sortir des gorges, la Ligère traverse la plaine du forez du nord au sud jusqu’à Saint-Galmier Auditiacus en passant par Feurs et Montrond. Après Saint-Galmier, la Ligère bifurquait vers l’est pour rejoindre la voie Bollène à Saint-Chamond, le Forum ou marché libre des Ségusiaves, à mi-chemin entre Loire et Rhône.

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