Au nord de Mediolanum, sur la voie ligérienne, à la sortie des dernières gorges de la Loire, au début de la plaine qui se prolonge sans discontinuité jusqu’à l’Océan Atlantique, sur une île du fleuve, se trouvait la capitale administrative des Ségusiaves, dédiée au dieu Lug. Cette ancienne cité ligure à aussi donné son nom à la Loire dont l’ancienne étymologie est Liger .

Avec plus de 3000 ans d’histoire, ce site devenu Roanne, n’a jamais vraiment fait l’objet de fouilles archéologiques! Seules, les nombreuses nécropoles sur la rive au soleil couchant ont de tout temps été visitées; bijoux et monnaies anciennes ont suscité et suscitent encore plus de convoitises que la pure connaissance historique!

Une bévue de l’administration romaine a baptisé la cité du dieu Lug, Rodumna, et la cité ambarre au confluent du Rhône et de la Saône dont le nom commençait par Rhod... de Rhodanus le Rhône, Lugdunum! Comme la mémoire des gens passe, et les écrits restent, les nouveaux noms ont finis par remplacer les anciens.

À l’époque celte, où les montagnes étaient couvertes d’épaisses forêts, les crues de la Loire n’avaient pas l’ampleur de celles du Moyen-Âge ou du XIXe siècle. Toutefois, parmis les confortables maisons celtes de l’île de Lug, certaines devaient être sur pilotis.

À l’ouest de l’île, sur un escarpement entre la Loire et un marécage, des autochtones potiers vivaient dans des abris de pisé. C’est sur cet emplacement que s’est développé un quartier de la ville gallo-romaine. Il est possible qu’un autre secteur se soit développé plus au nord à Bonvers, là où passait la voie ligérienne.

Remarque: Deux toponymes, une seule étymologie.
Roanne: de Rodumna, rod (rivière) et danu (fier).
Rhône: de Rhodanus, rod (rivière) et danu (fier).

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