DERNIÈRE MISE À JOUR

Mythologie et étymologie

Remarque: Une pièce de monnaie, datant du premier siècle avant Jésus-Christ et portant une inscription SEQVANOIOTVOS, a été trouvée à l'oppidium du Crêt Chatelard près de Roanne.

Ariolica

La localité la plus souvent citée pour Ariolica est La Pacaudière; malheureusement, les gens se trompent d'époque et d'itinéraire. Située sur l'ancien chemin du Forez, La Pacaudière n'a pas eu de lien directe avec Roanne avant la fin du Moyen Âge lorsque Villefranche a remplacé Beaujeu et que Roanne a pris de l'importance au détriment de Charlieu. Au 16e siècle, avec l'établissement de la poste royale de Moulin à Lyon, le chemin du Bourbonnais (Roanne Lapalisse) a remplacé le "grand chemin ferré" de Roanne à Digoin, l'ancienne voie romaine qui passait par Ariolica !

La Pacaudière a été à l’époque gallo-romaine une importante bourgade artisanale au centre de la côte roannaise à mi-chemin de Saint-Alban et Sail-les-Bains. Le sciage de long, une spécialité forézienne, et la poterie-vannerie en étaient les deux activités  principales. Les cruches de terre cuite, sans oreilles ni décoration latérale, recevaient un gainage anti-choc en osier avec un fond stable et des anses pour en faciliter la manipulation. L’osier nécessaire à cette fabrication était entreposé dans des routoirs, sortes de fosses spécialement aménagées  à cet effet, et que l’on découvre aussi bien sur les chantiers de fouille de La Pacaudière que ceux de Roanne, une caractéristique typiquement régionale puisque l’on ne retrouve nul part ailleurs des routoirs associés à des fours de potier.

Anecdote ancienne:

En 120 avant Jésus-Christ, les Ségusiaves fournissent un support logistique aux armées arvernes (Puy de Dôme) venues soutenir les Allobroges (Isère) en lutte contre l'envahisseur romain. Ce dernier était venu à la rescousse des Éduens (Saône-et-Loire) qui essayaient de reprendre un certain leadership parmi les tribus gauloises. Les Éduens, entre autre, ne supportaient pas de se faire imposer des droits de passage pour commercer par le couloir rhodanien avec le monde méditerranéen.

Les armées arvernes, commandées par leur chef Bituit et assistés de leurs chiens de combat, sont défait par Ahenoharbus et ses légionnaires. Désormais, les Allobroges et tout le sud-est de la France feront partie de la nouvelle Province transalpine. La Mandubie (S.E. de la Nièvre) que les Arvernes avaient érigée en marche contre les Éduens passera sous le contrôle des ces derniers. Les Ségusiaves deviendront client des Éduens et leurs céderont, quelques années plus tard (vers 102 avant Jésus-Christ), une partie de leur territoire.

Les nombreuses pièces de monnaie arvernes figurants des chiens de combats, trouvées à Roanne et en Forez, et que nos historiens attribuent faussement aux Ségusiaves, témoignent de cette période affairée.

Quelques molosses arvernes retournés à la vie sauvage et couplés à des loups, ont engendré une espèce qui a survécu jusqu'au XVIIIe siècle. Ces bêtes, moitié loup moitié chien de combat et de forte stature, ont effrayé les populations locales du Massif Central qui ont fait circuler plusieurs légendes dont celle du "monstre du Gévaudan" vers 1765.

Nyrax:

Vers le VIe siècle avant Jésus-Christ, des Ségusiaves du Mont-Saint-Vincent, conjointement avec leurs voisins du sud, les Vellaves, émigrent en Haute Provence. Il se peut aussi que le territoire appartenait déjà aux Vellaves, et que seuls les Ségusiaves aient émigré. Ces derniers construisirent une cité, Nyrax , sur le modèle de leur ancienne capitale, le Mont-Saint-Vincent. Cette nouvelle cité sera avec Narbonne, les deux premières agglomérations gauloises qualifiées de "ville" par les grecs de l'époque qui les fréquentaient. Hécatée de Milet la situait à l'intérieur des terres, c'est à dire au nord de la colonie grecque de Marseille. Situé dans une vallée à l'extrême sud du département de la Drôme, à l'abrit des grands courants migratoires du sillon rhodanien, Nyrax se nommait Noiomagus (vieux marché) à l'époque gallo-romaine, aujourd'hui Nyon!

Épigraphes gallo-romains:

Le musée d'Assier à Feurs possède plusieurs inscriptions latines trouvées dans la ville même ou dans les environs immédiats. On peut y lire notamment:

C IVL IVLLO FVNVSEFMONIM CIVIT-SEGVSIAVOR PVBI PRINCIPI SVO: voir photo .

«la cité des Ségusiaves a fait les frais funéraires de Caius Julius Jullus leur prince et lui a érigé ce monument des deniers publics»

SEX IUL LUCANO DUUMVIR SACERDOTALI CIVITAT SEGUSIAVOR APPARITORES LIB TITTIUS COCILIUS ARDA CETTINUS CASURINUS ATTICUS: voir photo .

«à Sextus Julus Lucarnus Duumvir, prêtre de la cité des Ségusiaves, les appariteurs affranchis: Tittus, Cocilius, Arda, Cettinus, Casurinus, Atticus.

La civitas n'est pas la ville de Feurs Mediolanum, mais le territoire organisé des Ségusiaves transformé en unité administrative romaine. Les historiens locaux ont tous oublié le sens du mot civitas et ont fait de Feurs le Forum des Ségusiaves!

Sur une autre pierre on peut lire: 

NVMIN AVG DEO SILVANO PABRITIGNVAR QVI FORO SEGVS CONSISTVNT DE SVA PECUNIA POSUERUM: voir photo .

«à la divinité d'Auguste, au dieu Sylvain, les ouvriers charpentiers de Forum Segusiavorum ont élevé ce monument de leurs propres deniers»  

Cette fois, il s'agit bien du forum des Ségusiaves. Cette stèle a été trouvée dans les murs de l'église de Feurs. Pour sont édification, vers le Xe siècle, des pierres de récupération provenant de sites aussi éloignés que la vallée du Gier ont été acheminées jusqu'à Feurs.

MEDIOLANUM (ajout)

Le développement de Feurs Mediolanum , à l'époque gallo-romaine, s'est fait le long de son artère principale, la voie ligérienne ou " Ligère " orientée suivant un axe nord-sud. Le forum romain de Mediolanum voir maquette avait cette même orientation nord-sud. Cependant, une grande majorité de spécialistes situe encore Feurs sur une voie romaine la " Bollène " orientée est-ouest de Lyon à Montbrison, bien que les fondations et la base d'un mur du forum romain contredisent cette version. Comment est-il possible de faire mentir d'anciens vestiges encore présent? En fait il y a bien eu à une certaine époque une voie romaine dans la plaine du Forez orientée est-ouest passant par Feurs, mais c'était une route secondaire.

MEDIOLANUM (modification)

Les foréziens qui habitaient Mediolanum , ont toujours voulu faire de leur cité du centre, la capitale du Forez. Changeant de nom pour Forus après être devenu le chef-lieu du pagus Forensis , leurs espérances se réalisèrent à nouveau en 1793 lors de la création du département de la Loire; Feurs s'est vu décerner le titre de préfecture du département jusqu'en 1801.

MEDIOLANUM (ajout octobre 2003)

La Bollène et la Ligère, les deux principales artères figurées sur la Table de Peutinger ne sont pas les seules voies romaines en pays ségusiave; outre la decumanus, il existait très probablement d'autres routes, entre autre, une liaison plus directe entre Lugdunum et Rodumna, dont des vestiges ont été mis en évidence près de Fourneaux par Pierre Fustier. Cette voie romaine serait en fait un réaménagement d'une route plus ancienne utilisée pour le transport des textiles et dont l'origine pourrait remonter aux Phéniciens selon Frédéric Jagneaux de Saint-Symphorien.


DIEUX SÉGUSIAVES ( avril 2003 )

À noter que le taureau déifié chez les Celtes avait un ornement frontal parfois considéré comme une troisième cornes! (modifié decembre 2003)

Les pièces de monnaie gauloise représentant un taureau cornupète sont souvent attribuées aux Ségusiaves. (ajout décembre 2003)

L’ancien pèlerinage à Notre-Dame-du-Chêne (Urbise) est sans aucun doute une réminiscence au début du christianisme de cette divinité associée au chêne (Lug) (ajout février 2004)
 

LA ROUTE DE L'ÉTAIN ( juin 2003 )

LA ROUTE DE L'ÉTAIN (ajout): Les Gaulois ont préféré la Loire car ils devaient partager la Garonne et la Seine avec leurs voisins  Aquitains et Belges.

Invasions barbares (ajout octobre 2003)

Les deux figurines ci-contre, soigneusement exposées au musée Joseph Déchelette de Roanne et identifiées par les historiens locaux comme étant des objets typiquement ségusiaves, sont en fait des amulettes laissées par les Cimbres et qui témoignent de leur passage dans le Roannais vers 102 avant Jésus-Christ.

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