Membre des "Chiffons de Samé" à sa sortie de l'Institut National des Arts, Bréhima Koné assemble dans ses compositions des morceaux de tissus, du bogolan et des matériaux divers. Il quitte le groupe en 1989 et entame une carrière personnelle. Initié pendant ses études au bogolan, il n'a cessé d'en réaliser. Pourtant Bréhima Koné lui confère une autre dimension. Il allie les teintures végétales et minérales aux pigments colorés de la peinture à l'huile. Il malmène le bogolan et l'assemble à divers éléments comme du verre, des gris-gris...
Directement appliqué sur toile ou cousu, le bogolan fait partie de son univers. Il imprime de larges traces en versant sur la toile la boue et les décoctions. Ensuite il dessine ses formes avec de larges pinceaux. Parfois comme à l'époque des "Chiffons de Samé", il coud des éléments rapportés. En contraste avec ce travail spontané, il exécute des toiles peintes à l'huile d'un grand réalisme, son style oscillant continuellement entre la figuration et l'abstraction. 

Le Bogolan

A travers ces deux expressions si différentes il semble avoir trouvé son équilibre. Les thèmes qu'il affectionne plus particulièrement sont les paysages africains et les faits de société, il trouve son inspiration dans son milieu, dans son environnement immédiat.