PPI Chou cabus


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(Brassica oleracea convar. capitata var. alba)

 A Lubumbashi

Principales techniques culturales et exigences

 

Les ravageurs animaux et les maladies

Les insectes        
 

Les methodes de lutte

Le tableau Matériel végétal En pépinière Au niveau du champ

Les ravageurs du chou

1. Les insectes

Le puceron cendré                                                                  Brevicoryne brassicae

Ce sont des pucerons des crucifères, de couleur vert clair et recouvert d’une sécrétion cireuse blanche. La forme aptère a de 1,8 à 2,4 mm de long. La forme ailée à l’abdomen vert jaune avec des taches noires sur les côtés, et une tête et un thorax noirs.

Dégâts. Présents en grand nombre sur les deux faces des feuilles, ces pucerons entraînent un jaunissement et un enroulement des feuilles. La plantule peut être nanifiée et même mourir. Ces pucerons produisent également un miellat (possibilité de fumagine).

Conditions favorables Un temps sans fortes pluies est favorable.

Auxiliaires  Les  pucerons ont de nombreux prédateurs. Ceux-ci seront considérés dans l’application des autres méthodes de lutte, dont l’utilisation des pesticides. Les principaux prédateurs sont des coccinelles et des syrphes. Il existe également des parasites micro-hyménoptères (Aphelinidae) et des champignons parasites (Agrostalagmus, Entomophthora, Verticilium, …).

Principes de lutte

q       Un ensemble de pratiques culturales permet de limiter les infestations.

q       La surveillance des cultures permet d’appliquer les traitements avant le seuil de risque, mais en évitant les applications inutiles. Dans le cas du chou pommé, la tolérance est faible et il faudrait traiter dès que 1 à 2 % de plantes sont envahies de quelques pucerons.

q       Les produits phytosanitaires peuvent être appliqués en tenant compte de l’importance des populations du puceron et des prédateurs naturels.

Borer du chou                                                                                    Hellula undalis

Le papillon fait  un peu moins de 1 cm de long pour près de 2 cm d’envergure. Les ailes antérieures sont brun jaune et traversées par trois lignes sinueuses blanchâtres. Les ailes postérieures sont plus claires. La chenille atteint 15 mm. Son corps est de couleur crème avec cinq rayures longitudinales brunes. La larve se dissimule dans une toile recouverte d’excréments et de poussières. Le papillon dépose ses œufs la nuit à la base du limbe des feuilles. Les larves apparaissent après quelques jours. Les chrysalides se trouvent sur la plante ou dans le sol.

Dégâts. Les jeunes larves se nourrissent des feuilles. Plus âgées, elles minent la tige, les nervures centrales, le bourgeon central et même les racines. Le bourgeon végétatif peut être détruit empêchant la formation de la pomme et entraînant le départ de bourgeons axillaires qui donneront une plante à pommes multiples de petite taille. Les jeunes plantes en pépinière et après repiquage sont les plus sensibles. Les plantes plus âgées ont leur croissance réduite.

Conditions favorables Périodes chaudes.

Auxiliaires La chenille a des ennemis naturels de la famille des braconidae (hyménoptère parasite), Bracon spp. dont Bracon hebetor qui parasite également des chenilles des cultures céréalières (Raghuva, Ephestia).

Lutte

q       Un ensemble de pratiques culturales permet de limiter les infestations

q       L’application de produits phytosanitaires se fera préventivement en pépinière et de préférence sur seuils d’intervention au champ. Pour ce ravageur, le seuil d’intervention doit être très bas en début de culture pour éviter des pertes de plants suite aux attaques du cœur de la plante.

Le ver gris (noctuelle terricole)                                                            Agrotis spp.

Cest une noctuelle (papillon) dont les larves (les chenilles) sont souvent polyphages. La femelle peut pondre pendant deux semaines près de 2.000 œufs, isolément ou par groupes, sous les feuilles ou sur le sol humide.

La chenille est vert clair, puis devient brun gris avec dorsalement une ligne médiane plus sombre. Elle peut atteindre 35 à 40 mm de long. Elle se nourrit pendant la nuit et s’enfouit le jour dans le sol à faible profondeur. Dès qu’elles se sentent menacées, les chenilles s’enroulent dans une position caractéristique en forme de C. La nymphose a lieu dans la terre à au moins 10 cm de profondeur. La durée du cycle est fonction de la température, et le nombre de générations annuelles est fonction du climat du pays.

Dégâts Ils sont causés par les jeunes larves (les chenilles) qui se comportent en mineuses ou en défoliatrices pendant les 10 premiers jours. Les chenilles plus âgées coupent les tiges des jeunes plantes au niveau ou juste sous le sol. Plusieurs plantes en lignes peuvent être détruites, elles sont couchées sur le sol ou flétries. Occasionnellement, les vers peuvent être dans les têtes de chou. Les dégâts peuvent se répéter d’année en année sur les même sols. Afin de vérifier la cause des dégâts observés, on peut rechercher la chenille dans le sol au pied des plants. La journée on peut trouver les chenilles à 1 ou 2 cm dans le sol dans un rayon de 10 cm des plants endommagés.

Conditions favorables On ne connaît ni diapause, ni période de repos. La nature du sol et les conditions écologiques ont une grande influence sur le taux d'invasion. Les cultures sur sols lourds sont généralement plus envahies que sur sols sableux.

Les insectes sont aussi plus attirés par les plantations à feuillage dense que clairsemé.

Un temps chaud et sans excès d’humidité est favorable. Par contre des précipitations ou irrigations de 10 mm lui sont défavorables, ainsi que des températures trop élevées. Son développement s'arrête au de la de 32° C.

Les invasions sont brusques et imprévisibles car l’insecte effectue des migrations sur de longues distances.

Auxiliaires Les ennemis naturels qui peuvent agir sur ce ravageur sont : des mouches tachinaires, des hyménoptères parasites (Braconides, Ichneumonides), des carabes, certains oiseaux.

Principes de lutte

q       Un ensemble de pratiques culturales permet de limiter les infestations.

q       Les stades larvaires les plus âgés peuvent être combattus par l’épandage d’appâts empoisonnés. Bacillus thuringiensis peut être utilisé en appât, autour de la base des plants en pépinière.

q       L’utilisation d’insecticides est possible contre les jeunes larves par pulvérisation le soir sur le sol au pied des plants. La lutte sera donc appliquée dès l’observation des premières attaques. Certaines préparations chimiques peuvent aussi être appliquées avant la plantation.

La teigne des crucifères                                                                      Plutella xylostella

C’est le plus répandu et le plus dommageable ennemi des crucifères dans le monde.

Le papillon mesure un peu plus de  1 cm de long mais près de 3 cm d’envergure. Les ailes antérieures sont très allongées, arrondies à leur extrémité. Elles sont de couleur bistre, ponctuée de sombre avec une bordure claire sinueuse. Les ailes postérieures sont plus courtes, lancéolées et gris foncé.

Les larves pénètrent dans les feuilles en y creusant une petite galerie sinueuse, visible sous forme de petite virgule blanche sur les feuilles. Quand elles en sortent, elles ont une taille de 2-3 mm de long. La chenille âgée est verte, ponctuée de noir et longue de 1 cm. La forme est caractéristique, les extrémités sont pointues. A la moindre alerte, les chenilles, très rapides, tombent de la plante et restent suspendues à un fil. On trouve les chrysalides à la face inférieure des feuilles dans un cocon soyeux très lâche.

Dégâts. Après avoir agit comme des mineuses, les chenilles rongent d’abord l’épiderme inférieur, sans toucher l’épiderme supérieur. Les dégâts apparaissent alors sous forme de fenêtres translucides. Les larves se trouvent surtout à la face inférieure des feuilles. Les larves plus âgées peuvent consommer toute la feuille. Les larves attaquent parfois le cœur de la plante. Le dégât final est proportionnel au nombre d’individus par pied (souvent plusieurs dizaines) et dépend de la localisation de la défoliation et du stade de développement de la plante.

Les dégâts les plus sérieux sont situés au niveau des pousses des jeunes plantes. Sur choux pommés, les dégâts importants se localisent sur les feuilles de couverture.

Conditions favorables Absence de fortes pluies. Les températures optimales sont comprises entre 20 et 30 °C. En dessous de 15°C ou au dessus de 40 °C, les populations sont peu importantes.

Auxiliaires Ce parasite du chou peut avoir plusieurs parasites naturels : des hyménoptères ichneumonides (parasites de larve et de chrysalide); des hyménoptères Eulophides (parasites de larve et de chrysalide); des hyménoptères Pteromalides, Chalcidides et Braconides (parasites de chenilles). Il y a également d’autres hyménoptères parasites naturels, de la famille des Trichogrammatidae qui s’attaquent aux œufs de Plutella.

Les araignées et la coccinelle Coleomegilla sont des prédateurs de la teigne des crucifères.

La destruction de ces auxiliaires par l’utilisation d’insecticides à large spectre a souvent aboutit à une plus grande nuisibilité de Plutella.

Il existe également des maladies fongiques, bactériennes et virales qui s’attaquent à Plutella : Metharrizium, Entomopthora Nomurarae, Beauveria, Bacillus, virus de la polyédrose.

Principes de lutte

q       Plusieurs techniques culturales permettent de limiter la pression parasitaire

q       L’utilisation préventive de produits phytosanitaires en pépinière est très importante pour la réussite de la culture. Au champ il est préférable d’intervenir uniquement sur seuils d’interventions afin de limiter le nombre de traitements. Le seuil d’intervention en début de culture peut être relativement élevé car les destructions totales du cœur de la plante sont rares. Dans les zones où le chou est cultivé intensivement depuis longtemps, des résistances de Plutella à certains insecticides (y compris Bacillus thuringiensis) ont été observées en Afrique et dans le reste du monde. Il faudra en tenir compte dans le choix des matières actives et appliquer une stratégie anti-résistance. Lors de l’application, il faudra veiller à bien mouiller le cœur ou la pomme des plants. Il est conseillé de réaliser le traitement en fin de journée quand les chenilles sont plus exposées.

La noctuelle                                                                            Helicoverpa armigera

Cette noctuelle est très polyphage. Les œufs du papillon, d’un diamètre de 0,5 mm sont blancs nacrés lors de la ponte. Ils sont pondus isolés ou par deux. La chenille à son complet développement atteint 40 mm, de couleur brun très foncé à vert ou jaune, avec des lignes sinueuses longitudinales noires et blanches. Les papillons sont capables de migrer sur plusieurs centaines de kilomètres.

Dégâts. La chenille ronge les feuilles. Cet insecte est particulièrement nocif pour plusieurs raisons : une grande capacité de migration, une grande fécondité (plus de 750 œufs par femelle) et une grande polyphagie qui lui permet de s’alimenter toute l’année. En fin de développement la chenille se nymphose à faible profondeur dans le sol.

Conditions favorables  Des températures basses combinées à une réduction de la durée du jour, ou des températures élevées, induisent la diapause.

Auxiliaires  Cette noctuelle a de nombreux ennemis naturels parmi des diptères Tachinidae, des hyménoptères parasites (Braconidae, Trichogrammatidae, Ichneumonidae) des hyménoptères prédateurs (Eumenidae, fourmis). Il faut en tenir compte dans l’utilisation des produits phytosanitaires.

Principes de lutte

q         Un ensemble de pratiques culturales permet de limiter les infestations.

q         L’application de produits phytosanitaires se fera préventivement en pépinière et de préférence sur seuils d’intervention au champ. Les produits seront alternés selon leur classe afin d’éviter l’apparition de résistances.

La chenille défoliatrice du cotonnier                             Spodoptera littoralis

La jeune chenille de Spodoptera littoralis est verdâtre avec la tête et le thorax noir brillant. La couleur évolue avec l’âge, jusqu’à la couleur brun noir. La chenille adulte atteint de 3 à 5 cm. Le corps a une ligne dorsale qui sépare deux rangées de points noirs. Il y a deux taches triangulaires noires à l’arrière du corps.

La nymphose a lieu dans le sol à faible profondeur.

Dégâts Elle peut détruire les semis et consommer une grande proportion de feuilles ou encore bloquer la croissance de la plante. Mais les dégâts importants en chou pommé restent exceptionnels (galeries larges et profondes dans la pomme). Les larves se nourrissent la nuit, la journée elles se cachent sous les feuilles ou au pied des plants.

Conditions favorables

La jeune larve est particulièrement sensible à l’humidité relative de l’air (optimum 90 à 95 %). Une chaleur sèche entraîne une forte mortalité. Les dégâts sont dès lors fort variables d’une région à l’autre et très différents selon les années.

Auxiliaires

Cette noctuelle a de nombreux ennemis naturels. Ceux-ci peuvent contrôler jusqu’à 75 % des populations de chenilles. Ce sont soit des hyménoptères parasites des œufs (Trichogrammatidae), des larves ou des chrysalides (Eulophidae, Ichneumonidae, Braconidae), soit des diptères (Tachinidae). Il y a également de nombreux prédateurs comme des coccinelles, des staphylinides et des carabes, des guêpes (Vespidae), des guêpes fouisseuses (Sphecidae), des punaises (Anthocoridae, Lygaeidae), des fourmis, des mantes religieuses ou des araignées.

Principes de lutte

q       Plusieurs techniques culturales permettent de limiter la pression parasitaire

q       L’utilisation de produits phytosanitaires est limitée à cause de l’inefficacité de nombreuses matières actives. Des résistances vis-à-vis de plusieurs matières actives compliquent encore le choix. L’application de Bacillus thuringiensis est efficace sur les jeunes stades larvaires. La noctuelle est sensible aux virus de polyédrose. Il est possible de produire son propre inoculum en utilisant des chenilles malades pour la préparation. Le traitement est surtout efficace sur les jeunes stades larvaires.

q       La présence de plus de deux chenilles par 10 plantes en pépinière nécessite une intervention. Dans la surveillance, on tiendra compte des autres chenilles défoliatrices. Au champ, on protégera la plante juste avant la formation de la pomme si les parasites sont présents.


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