PPI Céleri


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(Apium graveolens)

A Kinshasa

Principales techniques culturales et exigences

 

Les ravageurs animaux et les maladies

Les insectes   Les champignons   Les nématodes
 

Les methodes de lutte

Le tableau Matériel végétal En pépinière Au niveau du champ

 

Matériel végétal

 

Semences certifiées saines

q       La cercosporiose se transmet par les semences. Il faut donc utilisé des semences certifiées. 

 
 
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Pépinière

 Lieu de la pépinière

q       La pépinière ne doit pas être installée à proximité d’une culture de céléri afin d’éviter que les pucerons et la cercosporiose qui pourraient si trouver ne se déplace sur la pépinière. 

q       La pépinière doit être installée sur un sol qui n’est pas infesté par les nématodes et qui n’a pas été occupé auparavant par du céléri pendant 3 à 4 ans.

q       Il faudra également veiller à ce que l’ensoleillement soir suffisant pour éliminer rapidement l’eau de rosée ou d’arrosage le matin afin de limiter les risques de développement de la cercosporiose.

Substrat isolé du sol

Si l’on ne dispose pas de sol sain il faut effectuer la pépinière dans un substrat sain. Ce substrat doit être isolé du sol pour éviter les contaminations à partir de celui-ci.

Toiture contre la pluie

Une toiture contre la pluie au dessus de la pépinière permettra de garder les feuilles des plantes au sec  et d’empêcher ainsi que la cercosporiose ne trouve les conditions idéales pour son développement (feuilles mouillées). Par contre l’absence d’effet mécanique de la pluie sur les pucerons favorisera ceux-ci.

La dispersion de la cercosporiose dans la pépinière est limitée car il y a moins d’éclaboussure

Après la levée ne pas arroser tôt le matin et le soir

On peut éviter que la cercosporiose ne trouve les conditions idéales pour son développement en arrosant de façon à laisser les feuilles mouillées le moins longtemps possible. Il faut éviter l’arrosage le soir car l’absence de soleil laissera les feuilles mouillées longtemps. De même un arrosage trop matinal laissera les feuilles mouillées longtemps avant que le soleil n’agisse.

Destruction des plantes fortement attaquées

Il faut éviter de transporter des plantes malades de la pépinière vers le champ car celles ci ne se développeront pas correctement et apporteront la maladie ou le rageur au champ. Au moment du prélèvement des plants en pépinière pour le repiquage, il faudra éliminer et détruire tous les plants ayant des galles de nématodes sur les racines et des symptômes de cercosporiose sur les feuilles.

Traitement du sol à la chaleur

Les nématodes à galles et la cercosporiose se conservent dans le sol. Si l’on n’est pas certains que le sol n’est pas infesté de nématodes à galles et de cercosporiose on peut éliminer ces ennemis par la chaleur. Les nématodes à galles sont détruits à 50 °C pendant une heure ou 44 °C pendant 4 heures.

Traitements des organes aériens

La cercosporiose peut être contrôlée par divers fongicides (benomyl, manèbe). Les fongicides ne seront utilisés que si les méthodes de lutte précédentes ne donne pas satisfaction ou ne sont pas applicables dans le contexte local.

Bénomyl et manèbe peuvent être alternés comme suit :

Matière active

Nombre de jours après levée

manèbe

7

bénomyl

14

manèbe

28

bénomyl

35

Un traitement insecticide peut être réalisé 3 jours avant le repiquage pour éviter d’emmener des plants avec des pucerons au champ.

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Au niveau du champ

Jachères nues ou cultivées

q       La jachère nue permet le repos du sol et la diminution de son potentiel infectieux en nématodes ou maladie telle que la cercosporiose qui se conserve sur les débris de culture. Pour être valable, il faut qu’elle soit vraiment libre de toute plante et demande donc un travail d’entretien. Plus longue sera la durée de la jachère et plus efficace sera son application (5 ans au moins pour un effet sensible sur Meloidogyne).

q         La jachère cultivée permet l’introduction dans la rotation de plantes pièges ou d’engrais vert qui ont un effet sur les ravageurs du sol. Par exemple, une jachère cultivée en arachide (plante piège) ou en céréales non attractives pour les nématodes à galles permet de diminuer la population de Meloidogyne dans le sol. Une jachère de 45 jours cultivée en tagètes permettrait de réduire la population des nématodes à galles (il faut 4 kg/ha de semences de tagètes pour un écartement de 25 cm entre les rangs).

Enfouissement profond des résidus de culture

La cercosporiose se maintient sur les débris de culture. En enfouissant les débris profondément dans le sol le champignon n’arrivera pas à contaminer le feuillage des plantes.

Engrais vert

Crotalaria et Lespedeza sont deux légumineuses qui utilisées en engrais vert permettent de diminuer l’infestation par les nématodes.

Rotation des cultures

Le céleri ne devrait être cultivée sur le même terrain que tous les 3 à 4 ans.

q       On évitera les précédents appartenant à la famille des apiacées (carotte, coriandre, …) ou pouvant héberger des nématodes à galles (tomate, gombo, haricot, carotte, cucurbitacées…). L’amarante est une bonne rotation pour le céleri.

Eviter le voisinage de plantes sensibles aux mêmes ennemis

Les planches ne doivent pas être installée à proximité d’une culture de céléri afin d’éviter que les pucerons et la cercosporiose qui pourraient si trouver ne se déplace sur la nouvelle planche. 

Apport de matière organique bien décomposée

La matière organique abondant freine le développement des nématodes à galles il est donc important d’en apporter beaucoup dans le sol.

En cas de faible disponibilité de matière organique bien décomposée, il est fortement conseillé de l’appliquer en localisé plutôt qu’en plein. L’application peut se faire par exemple en bande, en sillon, ou de préférence dans des petits trous de plantation. Dans le cas d’un sol très infesté par les nématodes, il est préférable de ne pas mélanger la matière organique au sol (surtout si la quantité disponible est faible) mais de repiquer directement dans un trou de plantation contenant cette matière organique bien décomposée.

q       Du fumier bien décomposé ou du compost bien préparé peut être utilisé.

q       Les tourteaux d’oléagineux (arachide, ricin, pourghère, …) ont une bonne efficacité contre les nématodes à galles (environ 20 t/ha de préférence en application localisée en mélange avec le sol). Afin d’assurer une bonne efficacité de ces tourteaux, l’apport en eau doit être régulier et constant.

q       L’apport de 4 t/ha de fumier de poulet permettrait un effet dépressif sur les populations de nématodes.

Eviter les terrains mal ventilés

Un terrain bien ventilé permettra de sécher plus rapidement les feuille des plantes après une pluie ou un arrosage. La cercosporiose ne trouvera pas les conditions idéales (feuilles mouillées) pour son développement.

Eviter les sols trop sableux

Un sol sableux est très favorable aux nématodes à galles car ils s’y déplacent facilement.

Eviter les terrains à brouillards ou fortes rosée

Dans ces zones, les risques de maladies comme la cercosporiose sont plus importants.

Solarisation

Les nématodes à galles et la cercosporiose se conservent dans le sol. On peut réduire ces ennemis par la chaleur obtenue par solarisation. Les nématodes à galles sont détruits à 50 °C pendant une heure ou 44 °C pendant 4 heures.

q       La solarisation consiste en un réchauffement du sol sous des films plastiques transparents (polyéthylène de 25-30 µm) ou noirs à la chaleur du soleil. Elle est efficace contre la majorité des nématodes, champignons et bactéries pathogènes.

q       Son efficacité et sa rentabilité dépendent de nombreux facteurs tels que : l’humidité ; la durée et l’intensité de la lumière solaire ; la température de l’air ; l’épaisseur et la conductivité du film plastique ; la couleur du sol ; la préparation du sol et l’homogénéité de la surface ; le coût des films plastiques…

Culture sous toiture contre la pluie

Une toiture contre la pluie au dessus de la culture permettra de garder les feuilles des plantes au sec  et d’empêcher ainsi que la cercosporiose ne trouve les conditions idéales pour son développement (feuilles mouillées). Par contre l’absence d’effet mécanique de la pluie sur les pucerons favorisera ceux-ci.

Ne pas arroser le soir ou tôt le matin

On peut éviter que la cercosporiose ne trouve les conditions idéales pour son développement en arrosant de façon à laisser les feuilles mouillées le moins longtemps possible. Il faut éviter l’arrosage le soir car l’absence de soleil laissera les feuilles mouillées longtemps. Le matin, l’arrosage se fera quelques heures après disparition de la rosée ou très tôt le matin avant la levée du soleil.

Arroser au pied des plantes

En n’arrosant au pieds des plantes on peut empêcher que la cercosporiose ne trouve les conditions idéales pour son développement. Les éclaboussures sont évitées et les feuilles ne sont pas mouillées.

Pas d’irrigation saturante

Elle est toujours à éviter, car l’humidité prolongée du sol asphyxie les racines et favorise les maladies et le déplacement des nématodes à galles d’une plante à l’autre.

Destruction des plantes fortement attaquées

Afin d’empêcher la diffusion des ennemis dans la culture, il faudra éliminer et détruire tous les plants présentant des symptômes foliaires indiquant la présence de galles de nématodes sur les racines et des symptômes sévères de cercosporiose sur les feuilles.

Elimination des parties végétales atteintes

Dans certains cas, la suppression de la plante entière ne se justifie pas car les dégâts sont faibles. Il est alors conseillé de ne supprimer que les parties atteintes par les pucerons et la cercosporiose qui risquent de contaminer les organes sains.

Arrachage et destruction des plantes en fin de récolte

Il est conseillé d’arracher le plus tôt possible les plants arrivés en fin de récolte (brûler, enterrer en dehors de la parcelle ou composter de manière correcte). Par exemple au cours de chaque récolte il peut être demandé aux récolteurs d’arracher les plants qui ne seront plus productifs. C’est une mesure sanitaire élémentaire, même dans le cas où les maladies sont restés absentes mais qui est malheureusement très rarement appliquée. Les plants qui ne sont pas arrachés peuvent parfois survivre longtemps même sans irrigation et continuent à abriter des ennemis qui peuvent s’y multiplier et se propager sur les cultures voisines ou successives. D’autre part, les parties mortes (y compris les racines), sont des support de germes dormants qui ne se sont peut-être pas exprimés sur la saison finie mais qui sont bien présents comme contaminants futurs.

Traitements des organes aériens

Les fongicides ne seront utilisés que si les méthodes de lutte précédentes ne donne pas satisfaction ou ne sont pas applicables dans le contexte local.

Avant la période de récolte, les traitements commenceront dès que les premières taches seront observées. Bénomyl et manèbe seront alternés en ne traitant pas pendant 7 jours après un traitement au manèbe et 14 jours après un traitement au bénomyl.

Pendant la période de récolte les traitements au bénomyl se feront si nécessaire juste après une coupe en alternant avec du manèbe (ou mancozèbe) ou du chlorothalonil à la coupe suivante. Les délais à respecter avant la récolte sont de 14 jours pour manèbe et mancozèbe et de 7 jours pour le chlorothalonil.

Contre les pucerons les applications d’insecticides peuvent être réalisées selon les seuils d’intervention suivant :

·            De 7 jours après repiquage à la première récolte – 5 % de plants avec déformation des feuilles dues au pucerons

·            7 jours après une coupe – 3 % de plants avec déformation des feuilles dues au pucerons

·            14 jours après une coupe – 1 % de plants avec déformation des feuilles dues au pucerons

 

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