Le profil & historique de l'AMQ

L'Association des malentendants Québécois
est un organisme sans but lucratif qui offre un service d'accueil, d'écoute, d'informations, de références aux personnes vivant avec la surdité mais aussi à leur entourage afin d'améliorer et développer un réseau d'entraide et de support.

Sensibiliser la population en général, les employeurs, les organismes publics, gouvernementaux et communautaires par la diffusion de matériel d'information permettant de faire connaître les besoins des personnes malentendantes.

Assurer la défense collective des droits afin de permettre l'accès des personnes sourdes aux services publics, d'éducation, de santé, aux activités culturelles, sociales et religieuses, à l'emploi et à l'information sous-titrée.

Histoire de l'association :

Présenté par Jean-Yves Dion, ex-président et co-fondateur de l'AMQ

Après avoir étudié la possibilité de s'associer à un autre organisme du domaine de la surdité, cinq personnes devenues sourdes se réunissaient en octobre 1984 dans une résidence de Ste-Foy, afin de mettre sur pied le Regroupement des devenus sourds de la région de Québec (RDSRQ).

Après l'obtention des lettres patentes pour son incorporation, le premier conseil d'administration a eu comme priorités le recrutement des membres, la réalisation, l'impression et la distribution de dépliants et cartes de membres ainsi que la rédaction de ses règlements. Le compte de banque et le casier postal suivirent.

Ses principaux objectifs furent les suivants :
- Défendre les droits, promouvoir les intérêts et contribuer à l'amélioration des conditions de vie des personnes devenues-sourdes ou malentendantes.
- Apporter à ses membres un support psychosocial.
- Offrir un service d'information et de références.
- Sensibiliser le public, les organismes gouvernementaux et les employeurs à la situation des personnes devenues-sourdes ou malentendantes.
- Organiser des activités sociales et culturelles.
- Aider les personnes devenues-sourdes ou malentendantes à demeurer intégrées à la société.

Un audiologiste du CHUL, intéressé à la cause, contribua au démarrage de notre organisme. C'était l'époque des réunions de cuisine où régnait une ambiance familiale.

Les principales difficultés rencontrées à nos débuts furent d'abord le manque de financement, la communication lors des réunions du C.A. ainsi que l'absence de téléscripteurs pour les appels téléphoniques. Il fallut aussi sensibiliser le personnel de l'I.S.C. (Institut des sourds de Charlesbourg) à la réalité des personnes devenues sourdes, réalité très différente de celle des sourds gestuels auxquels ils étaient plus familier.

Par la suite, nos préoccupations furent la recherche de nouveaux locaux et l'amélioration de nos conditions de vie en sensibilisant les différents corps policiers, les hôpitaux, l'aéroport, etc. à nos besoin ainsi que la rédaction de notre bulletin " Se comprendre ".

Étant plus nombreux, nous avons pu obtenir, en 1985, notre première subvention de l'O.P.H.Q. ce qui nous aida grandement. Parallèlement, nous avons organisé nos premiers cafés-rencontres ou causeries afin de mieux cerner les problèmes rencontrés par nos membres face à leur surdité. Dans le cadre des activités de loisir, nous avons organisé une épluchette de blé d'inde, un party de Noël, des soirées de quilles, une visite à la cabane à sucre et fêté notre premier anniversaire. Ces activités ont permis à nos membres de fraterniser et d'échanger entre eux.

En 1986 a eu lieu le premier Sommet sur la surdité auquel j'ai collaboré pour la préparation et la réalisation Les recommandations formulées dans un document synthèse ont permis aux différents ministères et organismes gouvernementaux d'obtenir une meilleure analyse des besoins quotidiens vécus par les personnes devenues sourdes ou malentendantes.. Cet événement a quelque peu ralenti nos activités mais il était capital et prioritaire pour nous de participer aux décisions qui nous concernaient, d'expliquer nos besoins et de faire respecter nos droits.

Si aujourd'hui le RDSRQ, devenu l'Association des Malentendants Québécois (AMQ), en est à sa 17e année d'existence, c'est en partie grâce à ses membres bénévoles de la première heure qui, par leur travail acharné et inspiré, n'ont pas craint de dépenser énergie, temps et argent pour installer celle-ci sur des bases solides.