QUI SUIS-JE ?

Un curriculum vitae puis un portrait plus vivant.
  Ma photo de classe de quatrième !

Caricature réalisée par le dessinateur Alain Brillon, archiviste à "Libération"
ERIC DUPIN

Né le 26 mai 1955 à Limoges (Haute-Vienne)
Marié, deux enfants (nés en 1988 et 1992).

E-mail : [email protected]
Site internet personnel: http://www.geocities.com/ericdupin

FORMATION
- Maîtrise de Sciences économiques (université de Paris 1), 1977
- Diplôme de l'institut d'Etudes Politiques de Paris (service public), 1978

PRESSE
- Journaliste à "Jeune Afrique" (1979)
- Journaliste à "la Correspondance économique" (1980-1981)
- Journaliste politique à "Libération" (1981-1996)
- Chroniqueur à "l'Evénement du Jeudi" (février-juin 1996)
- Chroniqueur à "la Tribune Desfossés" (février-novembre 1996)
- Collaborateur à "Télérama" (1996)
- Journaliste à "Marianne" (1997)
- Chroniqueur politique à "France-Soir" (octobre 1998 - mai 1999)
- Collaborateur à la revue d'astronomie "Ciel et Espace"  (1997-2000)
- Rédacteur en chef du site internet "Canal Ipsos" (1998- 2000)
- Chroniqueur et éditorialiste à "Libération" (1999-2001)
    - Revue de presse internationale: Hyper-nouvelles de la planète .
    - Analyses et critiques de livres
- Chroniqueur à l'émission "l'Esprit public" de France-Culture (2000-2002)  
- Collaborateur au "Monde" (2002)
- Chroniqueur aux "Matins de France-Culture"  (2002-2003)
- Critiques de livres pour "L'Express" depuis janvier 2004
- Chroniqueur pour les élections de 2002, 2004 et 2005 aux "Echos"
- Editorialiste sur Yahoo Actualités
(juin 2005)
- Chroniqueur à Enjeux/Les Echos depuis septembre 2005

EDITION
- Auteur des ouvrages:
         - "Cinquante ans de sondages IFOP", Interéditions, 1990
         - "L'après-Mitterrand", Calmann-Lévy, 1991
         - "Le disciple - Les dix leçons que Jospin apprit dde Mitterrand" , Plon, 1998
       - "Sortir la gauche du coma - Comprendre les racines d'un désastre", , Flammarion, 2002
         - "L'hystérie identitaire", Cherche Midi, 2004.

- Collaboration aux ouvrages:
    - SOFRES, "L'état de l'opinion", Seuil, 1992
    - Bernard Tricot, "Mémoires", Quai Voltaire, 1994
    - Nicholas Wahl et Jean-Louis Quermonne, "La France présidentielle", Presses de Sciences po, 1995

ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE
- Maître de conférences à l' Institut d'Etudes Politiques de Paris :
    - Nouvelles technologies de l'information et de la communication (année 1998-1999)
    - Recueil, traitement et interprétation des données en sciences sociales (1996-2000)
    - Analyse critique des médias (2003-2004)

 - Membre de l'Association française de science politique.



Une idée plus concrète du bonhomme vous sera donnée par ce libre portrait
réalisé par Jean-Dominique Merchet, journaliste à "Libération",
dans le cadre d'un faux journal amicalement destiné à célébrer mon premier départ
de ce quotidien en février 1996.


PORTRAIT
Dans les draps de François Mitterrand...
Il détestait le président, il a quand même dormi à l'hôtel du Vieux Morvan. A gauche.

Photo Miguel Karm
    Journaliste politique, Eric Dupin l'est jusque dans son lit. Veut-il clore les années Mitterrand, il s'embarque pour Chateau-Chinon (Nièvre) et s'en va dormir à l'Hôtel du Vieux Morvan, où l'ancien président avait ses habitudes. Il y passa, dit-il, une nuit agitée. Ce n'est que justice: il n'aimait pas Mitterrand, mais veut consciencieusement dormir dans ses draps. Le toupet du personnage y a gagné de nouveaux galons.
    L'homme, pourtant, ne vit pas que de politique. On l'imagine l'oeil rivé sur la courbe de la cote de popularité d'Alain Juppé et on le retrouve planquant au plus profond d'une forêt gelée. Photographe animalier, il traque le grêbe huppée dans les lacs de Champagne puis s'en va écouter le brâme du cerf. Astronome amateur, le voilà qui s'installe sur son balcon pour admirer Saturne et Jupiter. Et à Noël, il se fait offrir un microscope, peut-être pour observer de plus près les champignons qu'il prétend ramasser à profusion.
    Eric Dupin, journaliste à Libération, n'a pas survécu à la mort de Mitterrand. De ce décès, il tira pourtant quelques heures de gloire plumitive lorsque son quotidien publia in extenso les cinquantes feuillets de la nécrologie de l'ancien Président, qu'il peaufinait depuis des mois. Il ne résista pas au plaisir d'y glisser quelques clins d'oeil, en rapportant par exemple que, durant l'Occupation, la Gestapo avait tendu un traquenard à François Mitterrand, rue... Dupin. Sa modestie n'en souffrit pas outre-mesure.
    Le décès l'affectait peu, cette parution l'enchanta. Elle ne suffit toutefois pas à le retenir dans une rédaction qu'il avait rejointe dès le début des années 80 et où il compte, de son aveu même, «plus d'amis qu'il ne pensait» . Des amis qui, il faut l'avouer, ne manquent pas de mérites: il doivent, au quotidien, composer avec son caractère entier et, pour les plus fumeurs d'entre eux, avec son antitabagie aigüe. Son souci hygiéniste atteint heureusement vite ses bornes - à la vue d'un grand bourgogne par exemple.
    L'homme est mince, mais son coup de fourchette est sérieux: il déjeune volontiers d'un jarret de porc-choucroute qu'il fait passer avec un litre de bière. Après? ll rentre travailler chez lui, dit-il, où les décisions (ne jamais dire «arrêts», cela le met en colère) du Conseil constitutionnel semblent le tenir éveillé... De ces textes rébarbatifs, il s'est fait une spécialité, comme des sondages et des analyses électorales. Ces «dupinologies» - le terme est d'usage parmi les éditeurs du journal - sont devenues sa raison sociale. Sa science est parfois mise à rude épreuve, rappellent les esprits chagrins: ainsi de ce fameux "Delors sera candidat et Balladur président" qu'il affirma dans un moment de stupeur.
    Ses apothéoses, il les connaît les soirs d'élections: il faut alors le voir distiller les premières estimations des instituts de sondages au milieu des «alors? alors?», puis s'isoler pour livrer, édition après édition, ses papiers.
    Flatté par une reconnaissance qui dépasse largement la vis et les plateaux, il souffrait parfois de se voir confiné à des tâches d'expert, lorgnant vers le grand large des chroniques, analyses et commentaires.
    L'homme, en effet, ne manque pas d'idées qu'il porte - comme on dit - à gauche. Voici vingt ans, il passait pour un socialiste petit-bourgeois, tendance CERES; aujourd'hui, on le prend pour un représentant de la gauche archaïque. Il a pourtant  peu  changé  de convictions... En tête de ses détestations: le pensée molle, celle que l'on dit trop vite unique. On ne serait pas surpris de le voir refuser de débattre sur le comportement électoral des Français sous la Vème République avec, au hasard, Jean-Marie Colombani (le Monde) et Alain Duhamel (Europe 1 , notamment...), mais se faire une joie de participer à une soiree spéciale Tracy Lords ou Tabatha Cash sur une chaine cryptée.
    Toutes ses passions sont celles d'un misanthrope. Le rôle lui irait bien: il en a le goût du bon mot, la «distance» qu'il ne craint plus de revendiquer aristocratique, et la connaissance des caractères. Ne lui manque, pièce essentielle, que le cynisme. C'est sans doute là une des raisons qui le poussent à nous quitter.
    Salut l'artiste.
JEAN-DOMINIQUE MERCHET
NOUVEAU DEPART EN 2002
    J'ai à nouveau quitté "Libération" début 2002, cette fois sans espoir de retour. Ce quotidien - qui m'a permis de vivre une expérience riche et libre dans les années quatre-vingt - s'est, de mon point de vue, progressivement ossifié dans des routines professionnelles et des conformismes  idéologiques. Ceci n'empêche évidemment pas de réels talents de continuer à s'y exprimer, mais "Libération" n'est plus vraiment le journal vivant et audacieux - malgré tous ses défauts - dans lequel j'ai longtemps eu plaisir à travailler.
    "Il n'y a pas de bons journalistes, il n'y a que de bons journaux."
Pierre Lazareff.
E.D.


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