Menues péripéties post mortem de l’esprit dada

 

 

Au cours d’une séance de spiritisme improvisé, Dada

nous rappelle avec vigueur

et avec de terribles grimaces

que son esprit refuse désormais

de répondre à ses médiums attitrés

 

 

 

 

Figurant sur la liste des personnes auxquelles sont diffusées les nouvelles parutions sur le site des Amis de Némésis, Marc Dachy, avec lequel l’un d’entre nous avait eu quelques échanges épistolaires plutôt agréables dans un passé qui s’éloigne à toute vitesse, fut destinataire d’un communiqué de notre part relativement aux imbécillités publiées sur le site « Debordel » à propos de la « Correspondance » de Debord (site dont on apprend par ailleurs, tout récemment, qu’il a pris la décision méritoire de disparaître).

 

Le lecteur constatera, probablement avec quelque déception, à quel point M. Dachy reste constamment dans l’indéfendable, et ce malgré la prudente brièveté de ses messages.

 

Cet échange très laconique montrera, et c’est là son unique intérêt, à quel point on peut de nos jours vouloir se passer d’argument. Le ton péremptoire doit suffire, même s’il se révèle immédiatement et puissamment ridicule.

 

M. Dachy « conclut » en demandant à ce que ne lui soit plus adressé aucun courrier électronique : comme on le comprend ! Ce sera un silence bien mérité.

 

 

 

 

 

 

Le 21 février 2007

 

Monsieur,

 

 

Je trouve la correspondance de Debord admirablement publiée.

 

 

Marc Dachy

 

 

 

 

Le 24 février 2007

 

Cher Monsieur,

 

 

Je vous remercie de votre message, dans lequel l'esprit Dada est resté si vivant.

 

 

Bien affectueusement,

 

 

Jean-Pierre Baudet

 

 

 

 

Le 28 février 2007

 

Pour être plus dadaïste encore, je vous dirai qu’il y a des jeux de mots, si on peut appeler cela un jeu de mots, comme celui que vous faites sur le nom de Debord, disons maladroits.

 

 

 

 

Le 28 février 2007

 

Monsieur le Dada Nietniet,

 

 

Je pensais être moins compétent que vous pour déterminer où finit Dada et où commence la confusion. Me serais-je trompé ?

 

Si en effet vous entendez m’imputer et me reprocher, comme étant un jeu de mots de toute évidence médiocre, le nom officiel du site Internet de mes contradicteurs (le « Debordel »), je ne sais plus quel traitement prescrire. Est-ce de l’ignorance ? Est-ce de la mauvaise foi ? Jugez en par vous-même, et ne vous trompez surtout pas de remède.

 

Mais après tout, si déjà on trouvait admirable l’ Arespondance de Fayard, pourquoi se priverait-on de botter en touche de la sorte ?

 

Allez, comme disait jadis un de vos amis : il faut être assez dadaïste pour pouvoir prendre une position dadaïste face à son propre dadaïsme.

 

Hic dada, hic salta !

 

 

Jean-Pierre Baudet

 

 

 

 

 

 

Le 1er mars 2007

 

Je vous prie de ne plus m'envoyer de courriers électroniques.

 

 

 

 

Le 1er mars 2007

 

Avec le plus grand plaisir.

 

 

 

 

 

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