3-Construction de la coque

 

La construction de la coque est relativement simple et elle est certainement l"une des étapes les plus gratifiantes de l'assemblage, c'est là que l'on peut enfin voir son kayak prendre forme en trois dimensions. La construction se divise ainsi; Premièrement, l'on ajoute les pieces qui font la proue et la poupe. Par la suite, on vient installer la latte qui formera la quille du kayak. Le positionnement de celle-ci est très important, puisque c'est elle qui donnera la profondeur au kayak et que ça forme dictera la forme générale de la coque. Certains préfereront une coque avec un fort giron pour une plus grande manoeuvrabilité, d'autres opteront pour une coque plutôt platte avec une meilleure stabilité directionnelle, d'autres encore choisiront, comme moi, d'éxecuter une dépression dans la partie arrière de la quille, combinant les avantages d'un bon giron et d'un longue quille droite. Suite à cette operation, arrive le moment fatidique, la pose des côtes de la coque. En effet, plusieurs redoute ce moment avec anxiété, mais il ne faut pas. Le travail du bois à la vapeur est très intimidant aux premiers abords, mais après une courte expérimentation vous prendrez rapidement le contrôle et vous en tirerez un grand plaisir et une grande satisfaction. La dernière étape de la construction de la coque consiste à installer les deux lattes qui créeront les bouchins vifs de la coque de chaque coté de la quille........et voilà c'est terminé. Regardons maintenant plus en détail les étapes de cette construction.

 


-Installation de la proue, de la poupe et de la quille-

Sur cette première photo on peut voir la piece de la poupe, il n'existe pas de forme pré-établit pour cette pièce, vous pouvez toujours consulter des photos de kayaks traditionnels pour vous guider.....mais de façon générale, la courbe doit simplement être agréable à l'oeil et bien fendre l'eau. La pièce est fixé à l'aide de corde avec un attache en Y produisant un lien très solide, une mince pièce de bois sur le dessus fixé à l'aide de gougeon unifie les plats-bords et la proue ou la poupe pour plus de rigidité. Il est très important que les pieces de la proue et de la poupe soit bien droite, on ne peut insister assez sur ce point, une déformation à ce point pourrait rendre le kayak inutilisable. Bien que l'on ne le voit pas ici les parties inférieures de la proue et de la poupe, il est préférable de les laisser un peu longues et de les couper plus tard lorsque la quille sera installer donnant la forme definitive à la coque (dans cette photo la quille est déja installé et la pièce de la poupe coupé à la bonne longueur).

 

 

À l'aide d'un gabarit indiquant la profondeur correct de la coque au milieu du kayak, on peut maintenant installer la quille. Il est important de mentionner que la proue du kayak devrait etre un peu plus haute que la poupe et que la quille devrait produire un giron modéré. Le giron étant la forme courbe de la coque sur sa longueur, comme on peut le voir dans la photo ci-dessous. Plus un kayak offre de giron plus il est facile à tourner, les kayaks d'eau vive on généralment beaucoup de giron. Par contre un kayak de mer doit aussi offrir une certaine stabilité directionnelle si on veut être capable de pagayer en ligne droite et de parcourir de bonnes distances. Il faut donc trouver le compromis idéal pour nous. Il est préferable de laisser la quille dépasser la proue et la poupe, comme dans la première photo de cette page. Après avoir coupé la proue et la poupe sous la quille et fixé ces dernières à l'aide de gougeons l'on coupera l'excédent.

 

 

Au cours des années une autre alternative est apparut offrant un bon compromis entre manoeuvrabilité et stabilité directionnelle. Il s'agit de créer une dépression dans la partie arrière de la quille. La coque offre ainsi un bon giron et une bonne rondeur permettant de manoeuvrer facilement le kayak en le gitant sur son flanc et de garder facilement un cap grace à la dérive arrière formée de cette façon en gardant une assiette droite. Cette photo illustre bien cette caractéristique.

 

 

 

 

 

-Préparations des côtes et travail à la vapeur-

Il est maintenat temps de combler ce vide entre les plats-bords et la quille. Mais d'abord mieux vaut se préparer. En premier lieu, il nous faut une boîte à vapeur, une bouilloir et un tuyau d'ABS peuvent très bien faire l'affaire. Il est egalement possible d'utiliser des panneaux de styrofoam pour la construction de la boîte, cette alternative à l'avantage de bien retenir la chaleur à l'intérieur ce qui peut être un plus non négligeable pour notre climat un peu frisquet!!!! Un aide pour plier les pieces passées à la vapeur sera également très utile, quelques pieces de 2X4 et une courroie suffiront et seront d'un grand secour. Un bac d'eau et une bonne pair de gant complète l'attirail......nous sommes maintenant prêt.

 

 

 

Il existe de nombreuse technique pour mesurer la longueur nécessaire des cotes. Par contre je les trouve tous un peu trop compliqué. J'ai donc inventé ma propre technique. Je taille d'abord des lattes de stores verticaux à la largeur désirée que j'insère par la suite dans les encavures des plats-bords pour finalement les coupé à la longueur nécessaire. Je fabrique ainsi un gabarit pour chacune des côtes. Je peux ainsi contempler la forme générale de ma coque avant même de tailler mon premier bout de bois. Lorsque je suis satisfait je numérote mes côtes et transfère mes mesures sur du chêne blanc ou du frêne de 1 1/2" x 1/4"

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Certain vous diront qu'il est important de laisser tremper vos côtes plusieurs jours à l'avance, mais mon expérience n'à pas été concluente à ce sujet. Je n'ai vu que très peu de différence entre mes pièces qui ont trempées plusieurs jours et celles qui sont restées au sec. Certain avance que le trempage est seulement une nécessité si votre bois n'est pas vert.......la meilleur solution reste donc d'expérimenter avec votre bois. Soyez sage et taillez vous quelques côtes de plus pour des tests et pour vous faire la main, votre expérience n'en sera que plus agréable. Après 10-15 minutes dans ma boîte à vapeur la plupart des pieces se sont laissées plier sans trop de difficulté. Il faut cependant garder à l'esprit que les bris sont pratiquement inévitable. Lorsque le grain fuit sur l'un des cotés de la côte il est fort possible que celle-ci craque lors du pliage, comme ci-haut. Si la côte est restée trop longtemps dans la boîtes à vapeur, il se peut quelle plisse sur sa surface intérieure, comme la photo d'en bas. Mais il ne faut pas se laissé décourager. Rapidement les côtes prendront une forme de plus en plus régulières. Bien que le bois reste maléable plusieurs minutes aprés être sorti de la boite à vapeur, il faut agir rapidement et amorcé la courbe dès les premieres secondes. Les secondes additionelles serviront à ajuster la côtes et lui donner sa forme finale. Bien qu'il faille précépiter le geste il ne faut pas être brusque, il faut plier tout en douceur en soutenant l'extérieur de la courbe de notre main libre ou avec une courroie comme dans la plieuse montrée ci-haut......les bris seront ainsi de moins en moins fréquents.

 

 

-Installation des lattes de bouchins vifs-

Après avoir lacé la quille au côtes, il est maintenant temps d'installer les lattes de la coque produisant les bouchins vifs (les angles de la coque). Plus celles-ci seront éloignées de la quille, plus la stabilité initiale sera grande. Plus celles-ci se rapprocheront de la quille, plus la stabilité initiale semblera précaire mais cela au profit d'une très grande stabilité secondaire (stabilité en gite). Encore ici, il faut donc savoir ce que l'on recherche. Il est aussi très important de s'assurer qu'uncune côte ne touche à la toile, si c'est le cas il faut ajuster les lattes de la coque en conséquence. Il faut également s'assurer d'une parfaite symétrie entre les deux cotés de la coque.....il serait assez déplaisant de pagayer dans un kayak toujours sur son flanc. Lorsque l'on est satisfait il ne reste plus qu'à lacé les lattes......la coque est maintenant terminée.

 

 

Avant d'investir du temps et de l'argent dans l'entoilage du kayak, je conseille fortement d'essayer son kayak. Il est possible d'essayer son kayak pour quelques minutes en le recouvrant de pellicule plastique Saran Wrap ou, si comme moi vous avez acces à un entrepôt, vous pouvez employer le plastic utilisé pour emballer les palettes de marchandise. Ce dernier est un genre de SaranWrap industriel beaucoup plus résistant. En recouvrant mon kayak de la proue à la poupe et jusqu'à la proue à nouveau, j'ai pu pagayer pendant une quarantaine de minutes sans qu'une goutte d'eau ne pénètre dans l'embarcation. La possibilité d'essayer la structure est inestimable, je me suis en effet appercu lors de mes tests que mon étrave était beaucoup trop droite et labourait l'eau. Grace à cette méthode j'ai pu immédiatement la corriger, la remballer et essayer le kayak à nouveau sans dépenses additionnelles. Il faut aussi mentionner qu'avec ce look vous ne passerez pas inaperçu!!!

 

 

 

 

 

Lorsque l'on est satisfait des performances du kayak, il ne reste plus qu'à protéger la structure. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il est préférable d'éviter les vernis et les enduits époxies. Ceux-ci ne laissant pas le bois respirer, pourrais retenir l'humidité dans la structure et accélérer le pourrissement du bois. Il est fortement suggéré de simplement huiler la structure ou d'utiliser ce mélange fort populaire 50/50 huile de lin bouilli et térébentine.

 

Nous somme maintenant prêt pour l'entoilage!

 

 

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