J. Ulric Voyer

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L'Intendant Bigot
Opéra en trois actes
Livret de
J.-U. Voyer et Alfred Rousseau
Musique de J.-U. Voyer

Tous droits réservés


Présentation du livret par la Société canadienne d'opérette
Personnages (en développement)


Opéra historique canadien

Créé à Montréal en 1929

Acte premier

Le vieux Québec de 1757

La scène est sur les hauteurs de Beauport. Site merveilleux! Aspect enchanteur et grandiose! Immense essor du regard où se révèle dans sa majustueuse beauté tout le pittoresque du vieux Québec.

Le Saint-Laurent, d'abord, avec sa rade pleine de navires, forts voiliers, joyeux bricks et grosses barques; puis en bordure de la rade, à droite, la ville, qui se dresse, imposante et fière, s'élève, d'escarpement en escarpement, et commande jusqu'aux plus lointains horizons; montagne érissée de beaux arbres aux feuilles mordues par l'automne et sertie de massives constructions, de clochers et de tourelles. Au bas de la falaise, longeant la rivière Saint-Charles et se perdant dans le fleuve, on reconnaît parmi les vastes bâtiments, le Palais de l'Intendance, l'Hôtel-Dieu et son clocher s'effilant dans la rue, les magasins, etc. Au-dessus, ceinturant la ville, une lourde muraille tachetée de meurtrières, remparts que domine le Séminaire et de plus loin en plus loin, la Cathédrale, le Collège des Jésuites, l'église des Récollets et le château Saint-Louis, puis, à l'extrême, masse grise et informe, la citadelle.

Lévis barre le lointain et les montagnes de la Beauce, l'horizon. Forêts de chaque côté. Au fond, à gauche, rocher accessible duquel descend une route publique qui traverse la scène. A droite, la maison du vieux Dumas, servant d'hôtellerie aux chasseurs. Devant cette maison ouvrant sur la scène, articles de chasse. Un banc au milieu de la scène et, ça et là, quelques bancs rustiques.

Acte deuxième

Place près de l'hôtellerie des chasseurs.

Aspect modeste, rustique et champêtre...Joli paysage d'automne, érables aux feuilles d'or et pourprées.

Bordant la scène au fond, une petite clôture, en bois de bouleau, se découpe en blanc sur le fond noir d'un jardin dénudé.

En perspective, la vaste campagne; un ruisseau serpentant; des alignements de buissons; des champs dont le chaume vert pâle, blond doré ou brun roux dit la moisson qu'il a portée.

Quelques groupes de bâtiments de ferme.

Plus loin, la plaine s'élève en douce pente et se joint à la montagne. Au centre, le petit village de Charlesbourg; blanches habitations flanquées de sapins verts.

Puis, la forêt, sans limites et sans bornes, de hauteurs en hauteurs jusqu'aux cimes des Laurentides qui dominent l'horizon.

Dans les montagnes, à gauche, Valcartier dresse son pic arrondi; à droite, dans la forêt sombre et noire, une large tache grisâtre avec, au centre, une forme vague; on devine une clairière, une construction, c'est le lieu de plaisance de l'Intendant Bigot: le château de Beaumanoir,mystérieux séjour que la légende illustra de récits fantastiques et dont le souvenir chantera toujours dans la mémoire du peuple.

A gauche de la scène, le mur de l'hôtel supportant un solide appentis surmonté d'un fronton où se balance une enseigne. L'inscription porte en grosses lettres:"A LA FLEUR DE LYS". Puis, en sous-titre: "Ici, on loge à pied comme à cheval". Sous l'appentis, une table, et des bancs; c'est un lieu où l'on sert à boire, une espèce de tonnelle rustique enguirlandée de vigne sauvage.

Gauche, premier plan, porte de service donnant sur la maison...Au fond, un chemin public traverse la scène de gauche à droite. A droite, premier et deuxième plans, de beaux érables épandent leurs ramures.

Acte troisième

Place du Palais de l'Intendance,
Québec, vers 1755 à 1760.

Style et mode de l'époque, belle devanture de maison princière. Gazon à gauche sous les arbres donnant sur un jardin. De beaux grands arbres au premier plan de droite et de gauche cambrent leur tronc vigoureux et mêlent leurs majestueuses ramées encadrant la scène de leurs verdures. A gauche, premier plan, au pied d'un arbre, un grand et riche fauteuil double.

Deuxième plan, quelques chaises de grand luxe et chaises de jardin. A droite, le Palais dont les fenêtres sont illuminées, se dresse face à la scène. C'est une massive et jolie construction en pierre, d'aspect imposant; portique à fronton et à pilastres; l'entrée principale donne sur la scène; vaste palier à balustrade, escalier à rampes dont les socles élégants se terminent à l'extrémité supérieure en gracieuses coupes débordantes de fleurs.

A la suite du Palais, sur la côte dominant la rivière, se profilent vers le lointain en un cercle rentrant jusqu'à un tiers de la toile de fond, des constructions massives aux formes vagues, un dôme, un clocher, puis au bout, sur la pointe du rocher s'avançant dans l'entrée de la rivière, un long bâtiment à deux tourelles grêles surmontées d'une croix.

Au fond, la rivière St. Charles s'argente sous la blanche lumière de la lune; çà et là, bercés par les flots, deux ou trois voiliers dorment leur paisible sommeil. A l'horizon, les côtes de Beauport s'échelonnent, sévères et sombres.

Un soir de bal. Grande illumination. Beaucoup de pompe et de faste. De grandes banderoles aux teintes les plus vives se joignent aux ramures ployantes des arbres et traversent la scène en tous sens supportant des lustres brillants et des lanternes aux couleurs diverses. Mille clartés innondent la place qui semble embrasée sous un dôme de feu; atmosphère pleine d'enchantement et de féerie où circule, danse et s'amuse un monde ivre de joie et grisé de folies. Une manifestation splendide où se devine le souci d'approcher le plus possible le grandiose des fêtes de Versailles. Tout respire la magnificence, la prodigalité, la jouissance et les plaisirs.

Lettres de la Société canadienne d'opérette
Montréal, 16 Novembre 1928.

M. J. U. Voyer,
36, 13ième Rue,
St-François d'Assise,
Québec.

Mon cher monsieur Voyer,

J'ai reçu aujourd'hui le complément de l'orchestration. Voilà donc tout en mains pour produire votre oeuvre. Cette oeuvre, je vous l'ai déjà dit et ne puis que le répéter avec la plus grande conviction, cette oeuvre vous fera honneur et par là fera honneur au Canada, car vous serez le premier canadien qui ait produit une oeuvre lyrique mise à la scène sous la forme d'un opéra. C'est quelquechose, cela. Et c'est quelquechose de pouvoir escompter un gros succès.

Vous avez beaucoup travaillé, et bien travaillé! Votre opéra contient de grandes idées, intelligemment développées. Je ne puis que vous assurer de mon entier dévouement à votre oeuvre et j'espère que le 5 février sera un grand soir dans l'histoire du théâtre lyrique en Canada: Une première PREMIERE d'un auteur Canadien.

Veuillez agréer l'expression de mes meilleurs sentiments.

Pour la Société Canadienne d'Opérette.
Le Directeur-Général.
H. VAILLANCOURT.

Montréal, 25 Novembre 1928.

Cher monsieur Voyer,

Vous me dites que je vous gâte au sujet de la distribution de «L'Intendant Bigot»: ceci n'est que juste. Comme je suis absolument persuadé que votre oeuvre a le plus grand mérite, il faut bien, n'est-ce-pas, que je m'emploie à lui trouver, parmi les nôtres, des interprètes qui, de leur côté, feront encore mieux ressortir les qualités.

Croyez-moi, si je n'étais pas persuadé comme je le dis plus haut, je n'attacherais pas une telle importance aux détails dont je vous ai parlé.

Vous avez, par votre opéra, montré le chemin et prouvé qu'enfin le mouvement musical en Canada, par des Canadiens, est lancé.

Je pense que c'est énorme.

A bientôt, n'est-ce-pas. Je commence prochainement à répéter.

A. ROBERVAL, Chef d'orchestre.


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Livret complet

Reproduction intégrale du livret

Voyer, J.-U. et Rousseau, Alfred. - ¨L'Intendant Bigot¨ : Opéra en 3 actes. - Livret de J.-U. Voyer et Alfred Rousseau, musique de J.-U. Voyer. - [Lévis : Le quotidien, 1928]. - 78 p. 17x25 cm. -
Tous droits réservés. - Collection privée
Transcription par Nicole Roberge


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