Nous sommes en guerre sur cinq fronts. Contre l'intolérance, le chômage,
la misère, la violence et une façon désuète
et inefficace d'administrer la Ville et de financer ses activités
qui a créé un fardeau fiscal intolérable pour le contribuable
montréalais. Il faut prendre la mesure de cette guerre. Décider.
Agir.
Il faut établir un échéancier rigoureux d'ACTION. Il
faut que les mesures que propose ce programme soient appliquées sans
délai et, pour qu'elles le soient, il faut d'abord animer le processus
de prise de décision. Le Conseil Municipal doit siéger une
fois par semaine. Un projet présenté au Conseil une semaine
(Semaine 1) doit normalement y être discuté deux semaines plus
tard (Semaine 3) et voté ou rejeté deux semaines après
(semaine 5).
Un projet doit être présenté par écrit et distribué
aux Conseillers accompagné des documents au soutien; il ne fait l'objet,
lors de sa présentation, que de questions permettant d'en éclairer
l'intention, la nature et la portée. Au cours des deux semaines suivantes,
tout commentaire écrit soumis au Greffe par un Conseiller, y compris
une proposition d'amendement, fera l'objet d'une distribution auprès
de tous les Conseillers.
Les discussions en Conseil sur le projet (Semaine 3) se feront dans l'ordre
d'intervention des écrits reçus et mèneront à
la présentation formelle de la proposition initiale et/ou d'une ou
plusieurs propositions amendées. Si les discussions ne sont pas terminées
en fin de séance, elles seront poursuivies le lendemain. Au cours
des deux semaines suivantes, chaque conseiller pourra faire connaître
sa position et la défendre par écrit, le Greffe en assurant
la distribution auprès de tous les Conseillers.
Le vote aura lieu sans discussions en Conseil (Semaine 5) sur la proposition
et chacun des amendements, la version du projet ayant recueilli le plus
de voix étant adoptée, sauf si aucune n'a obtenu une majorité,
auquel cas le projet est rejeté.
Exceptionnellement, la fréquence des réunions du Conseil sera
augmentée et le rythme du processus d'examen des propositions accéléré,
en novembre et décembre 1994, pour tenir compte du besoin urgent
d'une décision:
a) sur les modifications proposées au mode de fonctionnement de l'administration;
b) sur le budget 1995;
c) sur les paramètres d'un pacte fiscal avec Québec;
c) sur un plan d'action contre la misère durant l'hiver 1994-95;
d) sur la position que doit prendre la Ville lors de la prochaine réunion
des maires des municipalités du Grand Montréal.
Au début janvier, la nouvelle administration aura déjà
pris des positions fermes sur ces dossiers et aura établi l'agenda
qui lui permettra de mettre en marche ses autres projets, particulièrement
concernant la promotion du tourisme pour l'été 1995.
Les Montréalais vont reprendre le contrôle du destin de leur
Ville. Tout de suite.