Pier de Lune

 

Graphisme. Lydia

 

 

Derrière une fenêtre...



Derrière une fenêtre, la solitaire
confie ses rêves à la lune,
Remuée par tant de soupirs,
la dame blanche dépose les derniers désirs
de l'esseulée sur des dentelles de nuages.
Balayés par les vents,
ballottés de rivage en rivage
ils iront s'éteindre
au pied de l'amant.


Derrière une fenêtre, le solitaire
replié sur lui-même
frissonne, dévasté par l'angoisse.
Ses mains remontent vers ses lèvres
et dessinent lentement l'ombre
des lèvres amoureuses sur les siennes.


Derrière des fenêtres les amants solitaires
charriés par des vagues de conventions,
dérivent dans un monde qui
a oublié le verbe aimer.


Sur la fenêtre des sillons
s'entrelacent. Il pleut des larmes,
de solitude amère.

 

_________
 


Refuge


La pluie sur les carreaux
dépose ses dernières larmes
en cadence acharnée
obsession lancinante
du mot "espérance"


Fragiles au vent
les souvenirs d'antan
virevoltent dans l'espace
espoirs oubliés
regrets bafouillés


Sourire déjà lointain
on tente de retenir
l'absence se prolonge
et la vie s'éteint


Au refuge d'un coin sombre
lieu commun des amants
l'on dépose ses tourments
à la quête du rêve
d'un dernier sommeil
pour ouïr un "encore"


" je t'aime "

 

________

 

 Toi... mon Soleil



Toi, dont le visage est mon chemin d'étoiles
la première fois j'ai vu dans tes yeux le soleil se lever
tu as su faire éclore la rose endormie sous la neige
ce jour-là tu me fis présent de la lune
d'une averse d'étoiles qui depuis
éclairent mes nuits, mes cieux vides


Au premier baiser j'ai senti
la terre palpiter dans ma main
comme le coeur d'un oiseau captif
quand de ton corps contre le mien
tu fis naître en moi des frénésies sauvages


J'ai vu luire ton beau regard
jusqu'à ton coeur battant
de tourbillons en tourbillons
j'ai cru que notre joie remplirait la terre
jusqu'à la fin du temps


Mon aimé, l'amour est un fleuve
où se noie le tendre roseau
il purge l'âme de ses laideurs
il est soif, faim, un mal sans fin
l'amour est une fleur dont tu es l'unique graine
il est aussi un rêve effrayé du réveil


Celui qui ne saisit pas la chance d'aimer
ne saura ni la vie ni rien donner
son âme craindra la mort
il n'aura jamais vécu le bonheur


Coeur tourmenté n'apprend jamais à valser


Si la nuit te semble trop vide
ta route longue et abrupte
si tu crois un seul instant
que l' amour est absent
rappelles-toi qu'au printemps
dort sous les neiges amères
une graine qui demande à fleurir
par l'amour d'un Soleil

 

________

 


" Je t'aime "


Les yeux fermés, de loin
mais si loin... je t'aperçois
tu descends la rue
ton visage éclairé par les réverbères
Autour de moi le vide, l'espace
le monde s'efface
ne restent que toi et moi
sur cette île d'espoir...


Un souffle passe
mon dernier... peut-être
laisse-moi être la mer
qui étreint ton rivage
laisse-moi être le calme
que tu recherches
à tes côtés chaque instant
je reste à demeure


Trop de choses à te dire
en cette lointaine ballade
puis j'ai oublié
je ne sais plus que dire,
"Je t'aime...
dire que,
sans toi, les nuits
sont froides et longues
les jours tristes et sombres
dire que,
sans toi, le soleil
a perdu son éclat


En cette ballade si lointaine
trop de choses à te dire
minutes si brèves
redis-moi simplement
encore et encore
" je t'aime "
j'ai tant besoin de l'entendre
 

*

 

Pier de Lune


 

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