Les Champs du Ciel et de la Terre
 

 

Des perles glissent

 

Des perles glissent dans les mains de la nuit
Qui réinvente un matin de candeur.
Toutes les voix célestes des échos se confondent
En une plainte naïve.

Entre ses doigts il tisse le message
Qu’il offrira au ciel quand le monde dormira.

Il marche seul sur les pas de l’automne
Sans chercher à savoir jusqu’où il peut aller.
Des flocons de tendresse lui caressent les lèvres
Et des nuées d’azur habillent sa douceur.

Il se dirige jusqu’aux arches de l’aube
Sans craindre l’ombre qui le suit.
Son désir est féroce et sa fièvre innocente,
Aussi va t – il sans risque de se perdre.

Au fil des jeux qui dansent dans son cœur,
Il parcourt toute la vie sans même se rendre compte
Que son amour immense est pour lui un fardeau
Qui le chahute sauvagement.

Le souffle d’un espoir, le rire d’une absence
Qui nargue sa grandeur dans le déclin des heures,
Tout se transforme en cible ;
Il lance son amour au cœur de l’incertain.

Ainsi, roule l’orage et lui parle l’éclair
Qui fragmente le noir de ses lumières d’argent.
Ainsi, avance t – il sereinement, sans orgueil,
Dépouillé de l’opprobre qui blanchit ses cheveux.

Il est des lieux sacrés entre soleil et lune
Dont le cœur d’un enfant pénètre les espaces ;
Des zones hétéroclites où les joies et les peines
Se confondent soudaines, pour former une ronde
Afin de transformer l’inertie en mouvement.

Aire maudite ou magique, enchantée ou hostile
Pour celui qui est là, ivre de ses états d’âme.
Lui, le sait.
Il connaît toutes les failles qui pourraient l’amoindrir
C’est pourquoi il invente des chansons
Qu’il dédie à la lueur de l’espoir.

 « Ectoplasme d’amour, survolant les mondes
De l’inimaginable beauté,
Malgré toutes les ondées qui inondent tes larmes,
Indestructible tu es ,
Même dans ton absence.
Une myriade d’oiseaux transporte ton langage,
Celui qui nous pénètre bien au - delà de nous.

Qui donc peut se douter que c’est celui d’un ange
Qu’une brise dépose sur le faîte de l' arbre ? »



Souvent, un mur insurmontable se dresse devant nos yeux
Lors, nous pleurons de fatigue à l’idée de le franchir.
Mais quand le soleil teinte le sommet d’une muraille,
Que nous tendons la main pour gravir notre peine,
Les pierres nous portent alors jusqu’aux flancs des nuages
Et comme des oisillons
Nous dormons au creux de leurs nids cotonneux.

~~

Dans son regard lointain il y a plein de promesses
Riches pour le  bonheur, riches pour la noblesse,
C’est pour ça qu’il me berce, car il est mon ami.

Il sait toutes mes erreurs, me console quand j’ai mal
Me rassure quand je pleure.

Il boit, au chant de l’aube, dans la source mystique
Des comptines bucoliques, pour tenir ses serments ;
Renaissant chaque instant dans un printemps unique
Qui se blottit sous l’aile d’une colombe endormie.

Lorsque l’été paraît, il foule les alpages
Jusqu’aux roches de l’automne et murailles d’hiver ;
Il S’abandonne alors à la saison qui dort,
S’empourpre de sommeil jusqu’au prochain réveil
Pourtant, je sais qu’il veille.

 

*~~~~*~~~~*

 

Espace

 

Elle rêve ;
Sur un chemin de Lune,
À ces monts égarés
En des lieux oubliés,
Dont personne à cette heure
Ne franchira les cols.
Elle rêve ;
L'âme remplie d'espoir,
De cet amour du soir
Qui s'enfonce à pas lents
Sans bruit, dans une brume
Subtile, délicate,
Ne se retournant point…
Son cœur devient enclume
Sur qui, poser un sceau
N'est qu'une douce empreinte,
Autant dire, un cadeau ;
Son miroir est un songe
Où s'y plonger convient,
En ce reflet troublant
Qui n'est autre: que sien.
Elle vogue ;
Sur des montagnes bleues
Aux limpides lueurs,
Audacieuses murailles
Qui embrassent les cieux
Jusqu'au lever du jour,
Jusqu'aux portes des ondes,
Afin d'en percevoir
Leurs " fébriles " essences
Puis de s'en délecter
Pour crier à l'écho
Qu'elle se sent libre enfin !

 

*~~~~*~~~~*

 

Écoute-moi le vent

 

Écoute-moi le vent,
Je fais ma confidence à un rayon de lune,
A une pierre qui brille.
Je parle de ce soleil dont je n’ose trop dire,
De crainte que ses rayons s’emmêlent d’humilité.

Écoute moi le vent,
Entends là mon silence,
Le battement de mon cœur
Sur l’oreiller en flamme de mes secrets gardés.

Que diras-tu le vent,
Si je souris aux anges et n’ose m’en vanter ?
Que penseras-tu encore
De ce soudain mélange que chemine le rêve à la réalité ?


Un soir, dans la tempête où la force faisait rage,
Quand la foudre blessée retombait sur la terre,
Un soir où ces tonnerres mettent à cœur et à sang
Leur ouvrage dans les fleurs,
Quand la terre devient femme serpent
Et rampe dans la nuit,
J’allais à quatre pattes sur le dos des collines
En courant de terreur et le temps s’allongeait,
Lors je croyais pleurer.

Maintenant je comprends que tout venait du ciel.
Je lisais dans le noir et je n’en savais rien,
Mes mains contaient l’espoir, ma bouche hurlait de faim.
Mais j’ai creusé la souche où mon pied s’était pris,
Puis sans faire la fine mouche,
J’ai mordu dans la nuit.
Comme un guerrier de cuivre, mon corps en se levant
S’est tourné vers le ciel,
Là, mon regard a vu la naissance d’un matin
A l’étoile qui s’attarde, avant de s’évanouir.

Le vent, écoute - moi,
Entends la confidence que je fais à la lune
Et à la pierre qui brille.
Je parle de ce soleil dont je n’ose trop dire,
Par crainte que ses rayons s’emmêlent d’humilité.

 

*~~~~*~~~~*

 

Lueurs


Des lueurs d'espérance,
Sourdent les heures de la patience,
De la quiétude et de la bienséance
Car du temps, se dégage
Une félicité
Qui pousse hors de sa cage
L'oiseau fait prisonnier.

Les chevaux de la nuit
Disparaissent enfin,
Essieux à l'infini
Grinçant dans le matin
Où des silènes dansent
Sous les pulsions du jour
Dont les traînes, immenses
Sont les plus beaux atours.


Oui
Des heures pures,
Renaissent les lueurs d'espérance
Se nourrissant au sein divin de l'existence ;
Comme des nouveaux - nés qui gardent les yeux clos,
Se lovant dans la paix pour trouver le repos
Elles viennent se blottir en froissés de dentelles
Sous la robe de l'aube éternelle,
Sereine.

 

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Suite Page 3


 

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