ECRITS 1 / 1990-2007 / 2007-2008



Septembre 2009.

DIFFUSION-DISTRIBUTION







Je ne doute pas un instant que ce livre sera lu.
J’avais annoncé ailleurs que le plus beau était encore à venir ; eh bien, le voici.

IRÉNÉE D. LASTELLE



Ce volume premier est d’abord le journal (1990-2007) d’une histoire, celle de la discordance entre le temps dominant la société et le mien propre. Je n’ai jamais voulu vivre au rythme de la société industrielle, qui n’est que celui du temps du capital, pour la raison simple que je ne le pouvais pas, par quoi tout mon propos témoigne de cette impossibilité, qui n’est que celle de vivre dans un tel monde, qui disparaît, et du conflit inévitable venu de son rejet, lui-même creuset individué du lent surgissement d’un autre temps de la vie ; d’une vie autre et d’un monde autre. Et, en effet, je m’en suis tenu à ce que je vivais sur la ligne de crête du cours du temps : au centre intempestif, la vie individuée, sa physiologie qui n’est pour moi rien d’autre que sa loi nécessaire, et ses désirs ou sa langue ; à la marge, le monde dit normal : l’abîme de la valeur, son proxénétisme, ses fausses sciences – l’ersatz de son langage. Je n’avais pas besoin de balancer de l’un à l’autre, encore une fois, je ne le pouvais pas. Si j’ai parfois senti que m’échappait le moyen intime de m’en tenir à ce qui m’était nécessaire, j’ai alors suspendu la poursuite de mon voyage le temps inappréciable d’une régénération, elle-même moment exploratoire durant lequel la conscience reste à l’arrière-plan, jusqu’à l’issue. Pour finir, l’experimentum mundi du sujet individué ici relaté n’aura pas démenti la conclusion de ce journal, portée à plus de généralité amusée dans les dernières lignes de ce volume : « Aucun de nous n’est revenu en arrière ».

Le choix rigoureux des annotations dont la somme fait cet ouvrage en constitue la seule version complète : ce que je n’ai pas jugé bon de retenir a été détruit.

Deux ouvrages trouvaient à s’incorporer dans le courant de mes notes : des considérations sur les progrès moraux de la duplicité, et un bref commentaire d’une expérience particulière venue d’une rencontre aussi brève qu’elle devait nécessairement demeurer sans suite, intitulé Une balustrade sur l’abîme, ces deux opuscules ayant, du reste, été isolés de l’ensemble par artifice, pour le plaisir, resté fugitif, que j’éprouvai alors de donner la forme d’une arme à mes propos.

François Michel, souvent nommé et cité dans ce volume, fut un ami. Une telle amitié n’aura pas été empêchée par ce qui domine encore le temps et qui interdit à beaucoup, parmi ceux qui veulent y voir autre chose que les résidus pourrissants d’une civilisation perdue, d’espérer connaître un jour ce qu’elle aura pu se promettre.

Dans ce volume, illustré de divers documents, le lecteur trouvera en outre mon Journal de la revue La Nuit (2006-2007), et quelques lettres. Y sont ajoutées les archives 2007-2008 du même journal.

Fichier de présentation (version pdf téléchargeable, à venir).


“maelström” [ 320 p. / 11,5 x 18,5 / ISBN : 978-2-917431-21-4 / EAN : 9782917431214 / 19 € ].


Un deuxième volume, Écrits 2 (1980-1989), est à paraître en 2010.



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