« Qui jugera sans passions
tout ce qui se fasse et ne voudra se laisser beffler verra clairement si
toutes les paroles et les effets qu’on invente contre moi sont conformes à ce
qu’on me voit faire […]. Je ne veux, sinon la vérité. » |
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Henri III, roi de France |
Peu de souverains connurent à l’égal d’Henri III l’amour passionné et la
haine aveugle de la foule. Adoré avant son avènement comme un demi-dieu, il devint,
sitôt qu’il régna, l’objet d’une exécration et d’un mépris qui devaient le
faire tomber sous le poignard d’un assassin. Les premières années d’un enfant de
France Les premières années d’un enfant de France Le futur Henri
III naquit au château de Fontainebleau, le 19 septembre 1551, 40 minutes
après minuit. Sans tarder, le jour même de l’événement, le connétable Anne de
Montmorency, qui dirigeait les affaires pour Henri II, en informait les
gouverneurs de province : « Je ne veux oublier à vous avertir,
écrivait-il à M. de Lude, à Poitiers, […] comme cette nuit passée, la reine
est accouchée d’un beau fils, lequel et la mère sont en bonne santé, Dieu
merci ! » Le nouveau prince reçut le titre de duc d’Angoulême,
ainsi que les prénoms, qu’il ne devait pas conserver, d’Alexandre-Edouard. Le
premier, fort en usage dans la Maison de Bourbon, lui venait de celle-ci,
puisque l’un de ses parrains n’était autre qu’Antoine de Bourbon (père du
futur Henri IV). Le second lui fut donné en l’honneur du jeune roi Edward VI
d’Angleterre qui apprécia fort le choix de sa personne comme parrain. Ainsi,
comme le saint roi dont il porta le nom durant quelques années, Henri III,
pendant presque toute sa vie, devait tenir le rôle d’un confesseur de la foi
religieuse, mais aussi monarchique. Car déjà, autour de son berceau, les deux
confessions rivales montaient la garde, prêtes à croiser le fer. Certes,
Antoine de Bourbon était alors catholique et son épouse Jeanne d’Albret, sa
première marraine, n’était pas encore la fervente huguenote qu’elle fut plus
tard. Le jeune souverain anglais professait, au contraire, une foi animée par
le plus ardent puritanisme. Seule l’autre marraine du nouveau-né, Marguerite
Paléologue, femme de Frédéric de Gonzague, duc de Mantoue, apportait autour
de son berceau les charmes, le sourire et l’amour du beau, fruits tout naturels
d’une cour de la Renaissance italienne. Avec elle, la Maison de Gonzague
veillait sur les débuts du futur roi, tout comme avec Louis de Gonzague, duc
de Nevers, elle fit preuve envers lui, lors des affres de la fin de son
règne, de la plus entière fidélité. Le jeune Alexandre ne resta
guère à Fontainebleau, et alla rejoindre à Blois ses frères et sœurs et
augmenter la « maison » des enfants royaux. Depuis 1546, leur
gouverneur était Jean d’Humières. C’était à Jean d’Humières, assisté de son
épouse Françoise de Contay, à la tête d’une troupe de serviteurs, que
Catherine demandait des nouvelles de ses enfants. Après la mort de son mari
en 1550, Mme d’Humières conserva le titre de gouvernante, mais, dès 1551,
elle fut remplacée par Catherine de Pierrevive, femme d’Antoine de Gondi,
seigneur du Perron, nom sous lequel on la connaissait. Piémontaise de
naissance, elle s’était unie à un Florentin d’origine enrichi dans la
perception des impôts et devenu maître d’hôtel d’Henri II tandis que son
épouse avait réussi à gagner l’estime et l’amitié de la reine Catherine.
Quoique confiés, en leurs premières années, à toutes ces hautes dames, les
jeunes garçons de la Maison royale ne pouvaient être élevés que de façon
virile. Le maillot céda vite la place à des vêtements de leur sexe :
« …Qu’elle fasse vêtir mon fils d’Angoulême, car il s’en trouvera mieux
et plus fraîchement durant les chaleurs prochaines. », ordonnait la
reine à Mme d’Humières. Il y avait d’ailleurs au service des jeunes princes
une femme tailleuse d’habits, Marie Pomerette, chargée de faire des chemises,
des béguins, des brassières de satin blanc, comme des bonnets de taffetas
vert ornés de festons et de boutons. Puis, comme ses autres frères et sœurs,
Alexandre-Edouard eut sa gouvernante personnelle, Anne La Maye, demoiselle de
Dannemarie. On connaît aussi le nom de ses deux nourrices, Guillemette Bézard
et Anne Rousseau. C’est grâce aux indications éparses dans les lettres de la
reine que la vie des enfants royaux est un peu connue. Leur alimentation était
pour Catherine un souci réel, car, écrivait-elle de ses enfants, ils
« sont plutôt malades d’être trop gros que maigres… » Plus que tout
cependant, la reine avait la hantise des maladies et surtout de la plus
meurtrière, la peste. Lorsque cette affection survint dans les faubourgs de
Blois, les enfants royaux gagnèrent aussitôt Amboise, car c’était un séjour
plus sain, où « ils profitent très bien », écrivait Catherine. Michel de Notre-Dame, qui,
suivant l’usage du XVIe siècle, avait pris le nom latin de Nostradamus, reçut
l’ordre de se rendre à Blois en 1553, et conclut que les fils d’Henri II
porteraient couronne « tous quatre » (François, duc d’Alençon puis
d’Anjou, ne fut jamais roi). Habile flatteur, l’astrologue s’était bien gardé
de lésiner sur le nombre des couronnes, mais sa prédiction, en omettant de
dire à l’issue de quelles circonstances les enfants de France seraient tous
rois un jour, si elle était annonciatrice de gloires, l’était aussi
d’inquiétudes. En attendant ces moments de
joie et d’angoisse encore bien lointains, Catherine, puisque ses enfants
croissaient en âge, voulut les avoir plus près d’elle. Quand l’aîné, le futur
François II, eut dix ans en 1553, la « petite cour » fut scindée en
deux. Le dauphin s’établit à Saint-Germain-en-Laye, tandis
qu’Alexandre-Edouard et ses autres frères et sœurs restèrent à Amboise. Parmi
les « enfants d’honneur » qui vivaient et jouaient à ses côtés
figuraient au premier rang trois des cinq fils du connétable, puis Jean du
Luxembourg, Gilbert de Lévis, les jeunes Coligny, Théligny, Philippe Strozzi,
et Gui de Lude dont le père fut gouverneur du Poitou et lieutenant général en
Guyenne. Un de ces petits crayons à la
demande de sa mère nous à conservé la première image du jeune prince – ses
yeux sont pétillants de malice et son front en partie recouvert d’un gros
bonnet. Il avait alors, pour commencer
à l’instruire un certain sieur de Montpipeau. Ce nom resté obscur allait être
éclipsé par celui de Jacques Amyot. Celui-ci, qui était de retour d’Italie,
fut choisi par Henri II, qui se rangea à l’avis du cardinal de Tournon. Homme
d’Eglise d’extraction modeste, Amyot était devenu commendataire de Bellozane,
maison de chanoines Prémontrés au diocèse de Rouen. Maîtrisant le grec aussi
bien – sinon mieux – que le français, Amyot s’était fait une réputation en
traduisant le Roman de Théagène et Chariclée, œuvre d’Héliodore. Il continua,
pendant son préceptorat, à mettre des œuvres grecques à la portée des
lecteurs français. Il doit sa célébrité à la traduction de Daphnis et Chloé
de Longus, et surtout à celle des Vies parallèles de Plutarque. Bien que
l’œuvre eût été dédiée à son frère Charles, le futur Henri III eut toujours
beaucoup d’attrait pour les vies parallèles, leur caractère quasi épique et
les leçons qu’elles pouvaient procurer. C’est à son frère aîné, le
dauphin François, en 1557, année où celui-ci ressentit les premières
atteintes de la maladie qui devait l’emporter en 1560, qu’Alexandre-Edouard
adressa ces gentils mots : « Monsieur, je suis bien marri de ce que
vous êtes malade et si longuement. Je voudrais avoir quelque chose à quoi
vous puissiez reprendre plaisir et être auprès de vous pour vous faire passer
le temps. Monsieur, j’étudie toujours bien afin que mais [dès] que je serais
grand, je vous fasse service. Je prie bien Dieu que vous soyez bientôt guéri.
Votre très humble et très obéissant frère, Alexandre de France » Alexandre n’allait plus,
d’ailleurs, reprendre la plume pour écrire à son aîné, car tous les enfants
royaux se retrouvèrent à Paris en 1558. Le 24 avril, le dauphin François, âgé
de quinze ans, s’unit à la toute jeune reine d’Ecosse, Marie Stuart, qui ne
le dépassait en âge que de douze mois. Heureuse de voir rassemblée toute sa
nichée, la reine Catherine décida de la garder à Paris. Pour les loger
ailleurs qu’au Louvre, elle fit travailler sans relâche à un hôtel situé près
du palais, rue des Poulies, qu’elle avait acheté à Jean de Neuville. Elle y
installa Monseigneur d’Orléans (le futur Charles IX), Mgr d’Angoulême, Mme
Marguerite et Mgr d’Anjou. A la tête de ce petit monde, un nouveau
gouverneur, Louis Prévost de Sansac, successeur de Claude d’Urfé, partagea
ses fonctions avec Jacques de Labrosse. Ce fut, de nouveau, à un
mariage auquel Alexandre-Edouard assista, en cette année 1559, qui fut le
point de départ pour le royaume de 40 ans de luttes politico-religieuses. Sa
sœur Elisabeth, à quatorze ans, épousait Philippe II d’Espagne, âgé de 32
ans, représenté à Paris par un Grand d’Espagne, le duc d’Albe. En France, le
mariage franco-espagnol provoqua à Paris et dans toute la France une joie
générale. La paix rétablie avec l’Espagne et ses alliés, l’éclat de
l’alliance entre la Maison royale et le plus puissant souverain d’Europe,
tout concourait à une universelle allégresse. Henri II avait voulu la paix
conclue au Cateau-Cambrésis ; mais celle-ci n’avait rien d’une
« bonne et sainte paix », ainsi que la qualifiait un secrétaire du
roi, Jules Gassot. C’était, au contraire, la sanction de défaites militaires
s’accompagnant d’une véritable déroute diplomatique. La noblesse française en
fut consternée et les étrangers en restèrent stupéfaits. La hantise qu’avait
Henri II de l’hérésie explique seule sa décision de renoncer à la lutte
contre les Habsbourgs et leurs alliés. Ce prince d’esprit assez limité,
séduit par l’action brutale, voulut faire de la paix signée au mois d’avril
l’occasion d’un triomphe personnel. Gentilhomme robuste, très amateur
d’exercices physiques, il voulait jouer le rôle d’un chevalier resté jeune.
C’est dans une atmosphère de liesse qu’eut lieu l’accident qui provoqua la
mort de Henri II…le 30 juin, en joutant dans la lice de la place des
Tournelles contre Montgomery, le roi fut blessé par un éclat de la lance de
son adversaire au-dessus de l’œil gauche. Ramené aussitôt aux Tournelles,
Henri II, après avoir enduré un véritable martyre, expira le 10 juillet Ce coup brutal du destin qui
l’atteignait au plus intime d’elle-même fit aussi de Catherine la principale
tête politique du royaume. Durant près de 30 ans (de décembre 1560 à
septembre 1588) rien ne se fit sans elle. Les trois fils d’Henri II, sur la
tête desquels fut successivement placée la couronne, se trouvèrent comme mis
dans l’ombre par la robe noire de deuil dont leur mère ne se départit plus. Si elle proclamait par des
devises (Hinc dolor, hinc lacrimae et Ardorem extincta testatur vivere) sa ferveur
d’épouse et affirmait sa fidélité de veuve par le deuil noire, son rôle de
mère d’ »enfants petits » allait désormais primer tout le reste.
Nul, d’ailleurs, ne sut prévoir pendant le si bref règne de François II (10
juillet – 5 décembre 1560) quelle femme capable était la reine Catherine,
habile à tenir le gouvernail, au milieu des obstacles de toute nature. Mère dominée par le souci de
l’avenir de ses enfants, telle fut, avant tout, la reine Catherine. Pas de
meilleur juge là-dessus que Henri IV : « Mais je vous prie…qu’eût
pu faire une pauvre femme ayant par la mort de son mari cinq petits enfants
sur les bras, et deux familles en France qui pensaient d’envahir la couronne,
la nôtre et celle des Guise ? Fallait-il pas qu’elle jouât d’étranges
personnages pour tromper les uns et les autres et cependant garder, comme
elle a fait, ses enfants, qui ont successivement régné par la
sage conduite d’une femme si avisée ? Je m’étonne qu’elle n’a encore fait pis… » A peine sorti de la prime
enfance, le jeune Alexandre-Edouard dut prendre très tôt conscience que le
destin, en l’ayant fait naître en 1551, ne l’avait pas fait « rencontrer
un bon siècle ». Etait-il rien de plus éprouvant pour un enfant, prince
de surcroît, que les divisions dans lesquelles il se trouva pour ainsi dire
plongé et les tiraillements dont il fut l’objet, entre des influences
opposées ? Venu avec ses autres frères et
sa sœur Marguerite assister au mariage par procuration d’Elisabeth, le jeune
Alexandre-Edouard se retrouva avec eux à Saint-Denis le 13 août, aux
funérailles d’Henri II. Le sacre du nouveau roi François II le 18 septembre à
Reims le fit passer du deuil à une joie éphémère. Au retour, la Cour, avant
de gagner la vallée de la Loire, s’arrêta quelque temps au « bois de
Vincennes ». Le jeune roi eut beau manifester sa volonté de laisser
gouverner sa mère, Catherine s’effaça prudemment devant le cardinal de
Lorraine et Monsieur de Guise « le Grand », le duc François, car
elle avait bien vu qu’elle n’était pas encore de force pour s’emparer du
pouvoir. Ce fut à Amboise, où la Cour
s’était établie après avoir quitté Blois, où elle avait séjourné à la fin de
1559, que le jeune duc d’Angoulême apprit l’existence d’une conjuration des
huguenots : il s’agissait d’enlever le roi, la reine mère et de capturer
les Guise. L’instigateur de toute l’affaire n’était nul autre qu’un prince du
sang, Louis de Condé, soudoyé par l’Angleterre, car la reine Elizabeth
brûlait de reprendre Calais. L’exécution du complot avait été confiée à un
noble huguenot besogneux, La Renaudie. Curieusement ce furent les Allemands
luthériens, qui ayant eu vent du complot et le désapprouvant, le firent
avorter en s’abouchant avec la police secrète espagnole, qui informa les
frères Perrenot (l’ambassadeur espagnol en France, Chantonnay et le ministre
de Philippe II, le cardinal de Granvelle). Tous deux avertirent les Guise. Le
duc François, enfin convaincu du péril, n’hésita plus et mit le château
d’Amboise en état de siège. Pour détourner la tempête qui menaçait d’éclater,
Catherine ressentit le besoin de s’appuyer sur les Châtillon. En accord avec
eux et avec le chancelier Olivier, elle fit rendre le premier Edit d’Amboise
(2 mars 1560), qui abrogeait les mesures les plus rigoureuses des édits de
répression d’Henri II contre l’hérésie. Ce texte n’est rien qu’une première
version de l’Edit de Nantes. C’était la première fois qu’en France la religion
et la politique se trouvaient séparées : professer la foi calviniste
n’était plus atteinte à la sûreté de l’Etat. En décidant d’effacer un passé
récent, Catherine entendait bien ménager l’avenir et ouvrir la voie à la
réconciliation des Français. Mais cet acte de sagesse politique ne servit à
rien. La noblesse huguenote ne voulait plus, comme l’avaient fait jusque-là
le petit et le moyen peuple convertis à l’Evangile, servir d’enclume, mais
bien au contraire, comme le marteau, frapper à son tour et recourir à la
force contre la domination politique des Guise. En quelques jours seulement,
du 16 au 20 mars 1560, les conjurés furent dispersés et écrasés. Plusieurs
d’entre eux furent pendus aux fenêtres du château. Le jeune Alexandre –
Edouard fit alors connaissance de ces scènes atroces de guerre civile, dont
la répétition devait l’accompagner jusqu’à la fin de sa vie. C’était d’ailleurs un enfant
plein de charme et de grâce, nullement enclin à se complaire de la vue
d’événements tragiques. Amyot était ravi de ses aptitudes, ainsi qu’il devait
l’écrire depuis son évêché d’Auxerre le 12 décembre 1577 à son ami le poète Pontus de Thiard : il retrouvait chez son élève les
dons de François Ier mais le petit-fils avait une passion pour apprendre et
suivre les leçons que l’aïeul n’avait jamais eue. Qu’enfant le futur Henri II
aimât déjà lire et écrire, rien de moins surprenant, car, homme fait, les
occupations de l’esprit restèrent toujours l’un de ses plaisirs préférés.
Mais ce jeune prince était aussi un gentilhomme : de bonne heure, il
apprend à danser, et il devient aussi un bon escrimeur sous la conduite d’un
maître d’armes milanais Pompeo, que le maréchal de Brissac avait envoyé à la
cour de France. Plein de gentillesse et de séduction, comme sa sœur Marguerite,
l’enfant ravit tous ceux qui l’approchent et qui admirent sa facilité
d’expression. Mais à moins de dix ans, il ne
pouvait être que spectateur des événements dont le royaume était le théâtre.
C’est ainsi qu’il prit part aux Etats Généraux convoqués à Orléans. Après la
conjuration d’Amboise la reine mère, le Conseil royal et les Guise
pouvaient-ils faire autre chose que de consulter la nation ? Fort
habilement Catherine, en imposant Michel de l’Hôpital pour succéder au
chancelier Olivier, décédé, prit appui sur l’institution la plus prestigieuse
de la monarchie. Elle eut ainsi, à sa disposition, le premier des moyens de
gouvernement dont disposait le pouvoir, la chancellerie. L’Hôpital, en plein
accord avec Catherine, incarnait la politique de tolérance religieuse. L’état de santé du jeune
François II s’aggrava en novembre 1560. Malgré les soins qui lui furent
donnés, il expira, emporté par une encéphalite méningitique consécutive à une
otite suppurée, le 5 décembre 1560 entre dix et onze heures du matin. Au
lendemain de cette mort, c’est à sa fille Elisabeth, reine d’Espagne, une
enfant de quinze ans, que Catherine confia sa douleur : « Je
l’aimais tant que j’avais toujours peur, comme vous savez. Et Dieu me l’a ôté
et ne ce contente de cela, m’a ôté votre frère que j’ai aimé, et m’a laissé
avec trois enfants petits et en un royaume tout divisé, n’y ayant un seul à
qui je me puisse du tout fier, qui n’ait quelque passion particulière… »
C’est là l’aveu lucide de la situation où elle se trouvait. Femme de tête
avant tout, elle avait pourtant réussi, peu avant la mort de son fils, à
obtenir du premier prince du Sang, le versatile et inconstant Antoine de
Bourbon, la renonciation en sa faveur à la régence. Note : Le reste de cette partie de la biographie d’Henri III sera ajouté sous
peu, de même que les parties suivantes… |
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