« Mais je vous prie, qu’eût pu faire une pauvre

femme ayant par la mort de son mari cinq petits enfants sur les bras, et deux familles en France qui pensaient d’envahir la couronne […] ? Fallait-il pas qu’elle jouât d’étranges personnages pour tromper les uns et les autres et cependant garder, comme elle a fait, ses enfants, qui ont successivement régné par la sage conduite d’une femme si avisée ? Je m’étonne qu’elle n’a pas encore fait pis. »

Jugement d’Henri IV sur Catherine de Médicis

Catherine de Médicis vers 1550

Catherine de Médicis naît le 13 avril 1519. Elle est la fille de Laurent II de Médicis, duc d’Urbino, et de Madeleine de La Tour d’Auvergne. Elle est donc issue d’une prestigieuse famille de la noblesse française, même si certains voudront ne voir en elle qu’une «Florentine», «machiavélique» qui plus est. Son rang, cependant, ne peut lui laisser espérer devenir un jour reine. Lorsque, en 1533, elle est mariée à Henri de France, celui-ci, qui est le deuxième fils de François Ier, ne doit pas accéder au trône. Il s’agit alors, pour le roi de France, de sceller son alliance avec le pape Clément VII, oncle de Catherine. Mais le pape meurt quelques mois après le mariage, ce qui en annule les effets diplomatiques.
La jeune fille reçoit à la cour une formation influencée par les idéaux humanistes de François Ier, qui complète celle qu'elle a reçue à Florence, tournée vers la Renaissance et l’exaltation de l'Antiquité. Cette formation est déterminante, et permet de comprendre l'attitude de Catherine de Médicis face aux catholiques intransigeants, dont elle ne pourra jamais partager les vues. Sans doute sa présence à la cour attire-t-elle de nombreux Italiens, tels l'astronome-astrologue Cosimo Ruggieri ou les banquiers Gondi, mais il serait erroné de faire de Catherine de Médicis le chef d'un parti italien.
En 1536, la mort du dauphin François fait d'Henri l'héritier en titre, et de Catherine la dauphine. À partir de la fin des années 1530, Diane de Poitiers devient la maîtresse du dauphin, et Catherine de Médicis doit accepter cette situation, qui perdure jusqu'à la mort de son mari, en 1559.
Reine et mère de trois rois, elle est portée à la tête de l’Etat pendant une des périodes les plus tragiques de notre histoire et fera de son mieux – pendant presque trente ans – pour conserver la couronne de France à ses fils, ce qui ne lui vaudra pas que des louanges…. Durant les quelques années où elle détient réellement le pouvoir, l'on constate chez la reine un souci certain d'équilibrer les factions rivales, de ne jamais en réduire aucune à néant, même si, précisément, cela ne pourra qu'empêcher le triomphe définitif de l'un des protagonistes. Catherine de Médicis apparaît ainsi comme guidée par l'intérêt de l'État, qui s'incarne d'abord pour elle dans les intérêts de ses rejetons.

Biographie détaillée de Catherine de Médicis

     Un destin imprévu

     Catherine, reine de France

     La reine mère ou l’exercice du pouvoir

     Controverse sur Catherine

Un destin imprévu

Catherine, reine de France

La reine mère ou l’exercice du pouvoir

Controverse sur Catherine

Les parties de la biographie détaillée de Catherine seront ajoutées sous peu.