BIBLIOGRAPHIE

LA FRANCE AU XVIème SIÈCLE
LES VALOIS-ANGOULÊME

HISTOIRE DES FEMMES AU XVIème SIÈCLE

LA NOBLESSE AU TEMPS DES VALOIS
QUELQUES INDIVIDUS REMARQUABLES
ARTS ET ART DE VIVRE : CULTURE, PEINTURE, MUSIQUE
LA QUESTION RELIGIEUSE AU XVIème SIÈCLE
ROMANS HISTORIQUES


LA FRANCE AU XVIème SIÈCLE

LE LIVRE ET LE GLAIVE par Joël Cornette
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le XVIème siècle, osez le demander, et vous le trouverez dans cette « Chronique de la France au XVIe siècle » qui restitue les événements, les oeuvres et les acteurs d’une séquence temporelle (1498 – 1598) marquée par la culture et le sang, le livre et le glaive. Chaque année est balayée d’un point de vue strictement événementiel, accompagnée d’éclaircissements biographiques, économiques ou idéologiques. Pour donner chair à son propos, l’historien fait appel aux écrits et témoignages des contemporains, célèbres et anonymes : ordonnances royales, registres de l’hôtel de ville de Paris ou poésie de Du Bellay. Comme le rappelle son auteur, « passerelle entre l’enseignement et la recherche, cette chronique a été conçue comme un accompagnement de lecture pour faciliter l’accès aux travaux souvent très spécialisés des historiens ». En tout état de cause, un guide indispensable pour se frayer un chemin dans le dédale d’un siècle foisonnant, multiple et insaisissable.

RENAISSANCE ET RÉFORME de Jules Michelet
Ce volume réunit les ouvrages que Michelet consacra dans sa monumentale Histoire de France à la Renaissance puis à la Réformation : L’histoire du XVIe siècle tient une place capitale dans l’œuvre de Michelet. Pendant dix ans, il s’est enseveli dans l’histoire de la Révolution, il en a, en son coeur et en sa chair, partagé intimement les fièvres, les angoisses et les illusions. Il en est sorti dans un état de grand épuisement intérieur. C’est à travers la Renaissance qu’il va s’efforcer de renaître à lui-même, d’opérer sa propre résurrection. « L’homme est son propre Prométhée », dira-t-il en 1867 en dressant l’inventaire de toute son oeuvre, et nulle époque ne répond mieux pour lui à cette vocation prométhéenne de l’humanité. Car, au coeur du XVIe siècle, il retrouve cette passion d’être, cette ardeur de vivre que la civilisation moderne lui semblait avoir profondément érodées. La figure centrale de cette fresque, c’est Rabelais, celui qui s’aventure dans les chemins de la connaissance comme le fit aux temps mythiques l’enchanteur Merlin : en riant. Et ce qu’il nous murmure ici, à travers Michel-Ange, Dürer ou Luther, c’est que la seule voie ouverte à notre désir est celle de la joie. Le XVIe siècle est une expérience du bonheur : somptueuse et dérisoire, tragique et absurde comme toutes les entreprises humaines, elle est cependant la seule expérience que les dieux nous jalousent, la seule qui nous ouvre à notre condition vraiment divine.  

LA FRANCE ITALIENNE
de Jean-François Dubost 
Les « Italo-Français » sont le produit de la première grande immigration connue par la France depuis les brassages médiévaux de population : largement amorcée dès le cœur du Moyen Age, l’immigration des Italiens connaît son apogée dans la période envisagée (XVIe – XVIIe siècle). Au-delà des clichés et des rituelles invocations, il s’agit de suivre l’évolution du phénomène d’un point de vue chronologique et social puis d’en saisir les répercussions : quelles ont été les modalités de l’installation en France, ont-elles débouché sur une bonne insertion dans le royaume? La force des solidarités et du clientélisme italiens, la violence des réactions xénophobes, la complexité des relations tissées avec les milieux français constituent la trame de cette histoire. Elle fait défiler un monde d’une extraordinaire variété allant des plus hautes strates de la cour au monde plus bigarré et pittoresque des comédiens, maîtres d’armes et vendeurs d’orviétan, sans oublier les céramistes, verriers et humbles mariniers. Un monde pittoresque mais non picaresque : loin d’être marginalisés économiquement, les immigrés italiens appartiennent souvent aux élites de la fortune. L’histoire de la France italienne est aussi une histoire d’argent qui entraîne le lecteur au cœur des groupes dirigeants de la France des derniers Valois et des premiers Bourbons.



LES VALOIS-ANGOULÊME

LES VALOIS par Patrick van Kerrebrouck

LES DERNIERS VALOIS par Janine Garrisson
Catherine de Médicis et ses enfants (dont trois, François II, Charles IX et Henri III furent rois de France) ont mauvaise réputation en raison du climat de passion et des conflits religieux dont la France est le théâtre sous leurs règnes (1559 – 1588). Janine Garrisson propose un autre portrait des derniers Valois et montre qu’au-delà des querelles familiales, ils partagent une même vision du monde et une même conception de la souveraineté. Catherine de Médicis, baignée de culture néoplatonicienne, leur a transmis l’idée que le pouvoir consiste à faire régner l’harmonie, mais que celui qui touche au roi brise cette harmonie. C’est cette politique qu’ils vont tenter de mettre en oeuvre, alors que le royaume est divisé par les rivalités religieuses et féodales. C’est elle qui explique à la fois leurs innombrables tentatives de faire régner la concorde, même s’ils n’hésitent pas à assassiner le prince de Condé ; c’est elle aussi qui explique la brillante cour qui réunit intellectuels, poètes, musiciens, et dont les spectacles rappellent leur volonté de conciliation et d’équilibre. Un portrait de Catherine de Médicis et de ses enfants qui nuance leur légende noire et montre que les derniers Valois, malgré leurs crimes, ont su maintenir la continuité de l’Etat dans la France du dernier tiers du XVIème siècle en menant une politique de négociations et en instaurant une civilisation de cour.



FRANÇOIS Ier, OU, LE RÊVE ITALIEN de Jack Lang
Une biographie politique qui s’articule autour de trois thèmes: l’Italie, l’Etat, l’Europe : Par quelle alchimie ce monarque a-t-il réussi à donner naissance à la France moderne ? Admirateur de l’art de vivre et de gouverner à l’italienne, il s’est inspiré des modèles transalpins pour asseoir l’autorité de l’Etat, réorganiser les finances, imposer une langue commune. Ancien ministre de la Culture et maire de Blois – la ville choyée par François Ier –, Jack Lang renonce au déroulé historique pour privilégier l’analyse politique.

FRANÇOIS Ier, 1494-1547 de Francis Hackett

FRANÇOIS Ier de Jean Jacquart
Son règne commença avec éclat. La victoire de Marignan sur l’Italie est de celles que tout Français connaît. Elle inaugure une politique italienne permanente, acharnée de la part de François Ier. Ni les déconvenues ultérieures, ni l’humiliation d’avoir été fait prisonnier à Pavie n’ont pu le détourner de la péninsule. Le roi n’en a pas pour autant négligé les affaires intérieures du royaume. En renforçant l’appareil administratif et fiscal, en consolidant les institutions de la France, il a posé les premières pierres de l’absolutisme monarchique. Il participa également aux transformations culturelles de son pays. À une époque de profond renouvellement des formes et de la pensée, son action fut décisive. Mécène, il a favorisé l’éclosion de la Renaissance et de l’humanisme ; chef de l’Église de France, il a pris part au problème des réformes religieuses. Simple et clair, ce remarquable ouvrage propose une relecture du règne de ce grand roi à l’aune des plus récentes recherches sur la période.

UN PRINCE DE LA RENAISSANCE. FRANÇOIS Ier ET SON ROYAUME de Robert J. Knecht
La vie, la personnalité, la conception de l’autorité royale, les faits marquants du règne de ce monarque français. Une biographie objective, minutieuse, mais alourdie par trop de détails.

FRANÇOIS Ier PAR CLOUET de Cécile Scailliérez

 

FRANÇOIS Ier : LE ROI-CHEVALIER de Georges Bordonove

 

FRANÇOIS Ier ET LES CHÂTEAUX DE LA LOIRE de Dominique Gaussen

FRANÇOIS Ier ET HENRI VIII : DEUX PRINCES DE LA RENAISSANCE (1515-1547) de Charles Giry-Deloison

 

FRANÇOIS Ier de Michel Georis

 

FRANÇOIS Ier LE ROI CHEVALIER de Sylvie Le Clech
Le contexte historique qui vit sa naissance; sa jeunesse; son règne et ses caractéristiques, qui dura 32 ans, à compter de ses 20 ans. Il fut considéré comme un bâtisseur, qui amena la France à l’époque moderne, unifiant le royaume et luttant contre ses principaux ennemis: Henri VIII d’Angleterre et l’empereur et roi d’Espagne Charles Quint. Il développa l’administration, mais fut aussi un mécène et un collectionneur qui fit entrer la France dans la Renaissance.

 

FRANÇOIS Ier d’André Castelot

JOURNAL TENU PAR UN BOURGEOIS DE PARIS PENDANT LE RÈGNE DE FRANCOIS Ier

HEPTAMÉRON de Marguerite de Navarre
Célèbre recueil inachevé comportant 72 nouvelles de charme et d’amour.

 

L’HEPTAMÉRON DE MARGUERITE DE NAVARRE de Cazauran

 

LA GRAMMAIRE DU SILENCE : UNE LECTURE DE LA POÉSIE DE MARGUERITE DE NAVARRE de Robert D. Cottrell, Jean-Pierre Coursodon

 

AMOUR SACRÉ, AMOUR PROFANE de Lucien Febvre
Une tentative, par un historien français, de comprendre le 16e siècle, de l’intérieur. Lucien Febvre cherche à résoudre une double énigme d’ordre psychologique et moral: comment Marguerite la chrétienne a-t-elle pu écrire l’Heptaméron, un livre qui reflète la morale du courtisan français à l’époque du roi François? Pour une étude fondamentale sur la vie et l’oeuvre de Marguerite de Navarre cf. l’ouvrage de P. Jourda, publié par Champion en 1930.


MARGUERITE DE NAVARRE de Jean-Luc Déjean

HENRI II de Ivan Cloulas
Le roi et ses contemporains. Solidement documenté, nombreuses citations, importante bibliographie, chronologie et généalogie en annexe.

 

HENRI II ROI GENTILHOMME de Georges Bordonove

LA FRANCE SOUS HENRI II de Henry Lemonnier
Plus qu’une biographie du fils de François Ier, cet ouvrage évoque les luttes contre Charles-Quint et Philippe II, avec, comme toile de fond, la montée du protestantisme en France. La dernière partie est une synthèse de la civilisation française à l’époque de la Renaissance: mouvement des idées, littérature, beaux-arts. Ouvrage toujours d’actualité.

 

DIANE HENRI CATHERINE LE TRIANGLE ROYAL de André Castelot
La relation entre le roi Henri II, sa femme, Catherine de Médicis et sa maîtresse, Diane de Poitiers.

 

LE CHÂTEAU D’ANET. L’AMOUR DE DIANE DE POITIERS ET D’HENRI II de Daniel Leloup

DIANE DE POITIERS de Ivan Cloulas
Diane de Poitiers ne s’est pas contentée d’être cette beauté parfaite qui, sexagénaire, intriguait encore ce gaillard de Brantôme. Elle était une femme de tête qui savait administrer ses biens, obtenir la grâce de son père compromis dans la trahison du connétable de Bourbon, gagner la confiance de la reine à laquelle elle disputait les faveurs de son mari et susurrer à l’oreille d’icelui une politique italienne destinée à contenir Charles Quint. Elle n’eut pas toujours la main heureuse, Ivan Cloulas ne le cache pas, mais devant tant de charmes on en oublie le poids des fautes.

L’ART DE VIVRE AU TEMPS DE DIANE DE POITIERS
de Sabine Melchior-Bonnet
Ouvrage qui s’attache à faire revivre une époque, telle que vue et décrite par un de ses contemporains célèbres. La lecture est facile et un peu didactique. L’art de vivre est moins abordé que le « cadre de vie ».

DIANE DE POITIERS : REINE D’AMOUR ET DE BEAUTÉ de Michel de Decker
Lorsqu’on la marie à un barbon cacochyme qui pourrait être son grand-père, tout le monde ignore que Diane de Poitiers va devenir plus que reine. Car, veuve à trente-deux ans, elle se voit alors chargée par le roi François Ier de veiller à l’éducation de son fils Henri, un adolescent ténébreux de vingt ans son cadet. Jusqu’à ce que ce dernier - le futur Henri II - et la belle préceptrice tombent dans les bras l’un de l’autre. Ensuite, le mariage du roi avec Catherine de Medicis ne changera rien à l’affaire : Diane restera l’unique et grand amour. Il est vrai qu’elle était une merveilleuse amante. A plus de soixante ans, elle était aussi désirable qu’en son vingtième printemps ! Mais son joli corps, tant et tant sculpté ou peint par les plus grands artistes du temps, ce corps qu’elle soignait en diététicienne avant l’heure, à grand renfort de douches froides, de chevauchées en forêts et d’alimentation équilibrée, n’avait rien à envier à son âme. Quelle intelligence ! Quelle culture ! Mais quelle ambition, de surcroît ! Un récit alerte dans lequel l’histoire scrutée à la loupe rivalise avec l’anecdote. Un nouveau portrait de Diane de Poitiers, qui se lit au grand galop.
Historien, scénariste pour la télévision, homme de radio, conférencier sur terre et sur mer, Michel De Decker est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages parmi lesquels Claude Monet, une vie (éditions Perrin), Hugo, Victor pour ces dames (éditions Belfond), sans oublier La Princesse de Lamballe, Madame de Montespan, La Duchesse d’Orléans, Les Jeunes Amours de Louis XV aux éditions Pygmalion. Plusieurs fois lauréat de l’Académie française, il a aussi obtenu le prix du Cercle de l’Union Interalliés. Il vit à quelques lieues du château d’Anet.

LE ROMAN DE CATHERINE DE MÉDICIS de Michel Peyramaure

REINES ÉPHÉMÈRES, MÈRES PERPÉTUELLES de Anka Muhlstein
Protéger son enfant, l’astreindre à l’étude, lui donner confiance en soi et, au moment venu, lâcher son emprise, c’est la tâche qui incombe à chaque mère. Mais qu’en est-il lorsque cet enfant est roi de France et que sa mère, la reine veuve, est régente, jouissant du pouvoir suprême ? Comme Catherine de Médicis, Marie de Médicis et Anne d’Autriche qui ont exercé la régence jusqu’à ce que leur fils soit en âge de gouverner. Aucune n’a eu la même attitude : Catherine et Marie de Médicis ont semé les germes d’une guerre civile en ne cachant pas leur préférence pour leurs cadets ; Anne d’Autriche, elle, imposa au plus jeune un respect sans faille pour l’héritier du trône. Toutes trois illustrent la complexité d’une situation qui garde, aujourd’hui encore, une valeur intemporelle. L’amour maternel suffit-il à garantir le désintéressement d’une reine ou d’une femme de pouvoir ? Anka Muhlstein, historienne et biographe d’Astolphe de Custine et de Cavelier de La Salle, répond à cette question. Un essai d’une clarté exemplaire qui offre de magnifiques portraits et analyse de manière aiguë des situations où sentiments, raison d’État et amour du pouvoir se mêlent jusqu’à changer le sens de l’Histoire.

CATHERINE DE MÉDICIS de Ivan Cloulas
Vie, enfance, règne en tant que reine et régente dans la France agitée du 16e siècle, où elle fut successivement l’épouse d’Henri II et mère de trois rois. Elle se distingue, entre autres, pour sa passion à ses enfants et le Royaume de France, dont elle a été l’artisane de la lutte pour la paix, notamment en rapport avec le grand schisme; pour sa contribution et son goût en tant que mécène pour les arts et la fête, l’architecture.
Catherine de Médicis demeure, pour l’ensemble des Français surtout, un personnage trouble et mystérieux qu’on se plaît traditionnellement à charger des crimes les plus perfides. Dans cet ouvrage monumental, qui se lit comme un roman, l’historien Ivan Cloulas s’emploie, références à l’appui, à rétablir objectivement la vérité. Très riche bibliographie.

CATHERINE DE MÉDICIS
de Hugh Ross Williamson
Tenue par certains pour principale responsable de l’effroyable massacre de la Saint Barthélemy, Catherine de Médicis demeure, pour l’ensemble des Français, un personnage trouble et mystérieux, qu’on se plaît traditionnellement à charger des crimes les plus perfides subtilement perpétrés à l’ombre complice de son astrologue et alchimiste privé Ruggieri. S’il est vrai qu’elle fut une fidèle adepte de Nostradamus et de Machiavel, une image fausse est née à son propos, due à l’impossibilité de réconcilier le visage authentique de la femme et la caricature trompeuse de la propagande révolutionnaire huguenote. A lire ce livre objectif et très documenté ne subsiste finalement qu’une énigme : comment avec si peu de chances de son côté - une France ravagée par des guerres religieuses fratricides et d’incessantes cabales des Princes, une famille déchirée et amoindrie par un sang fatigué, une cour où l’on assassinait et l’on aimait au nom des plus viles intrigues d’alcôve et de palais - comment Catherine a-t-elle pu accomplir ce qu’elle a accompli, et sauver de la ruine un royaume qu’elle aimait infiniment ? Digne héritière des Médicis et descendante de Laurent le Magnifique, belle-fille de François Ier, femme de Henri II, mère de trois Rois de France et de la fameuse Margot, Catherine de Médicis est à coup sûr l’une des figures les plus marquantes et les plus attachantes de notre Histoire. Personnalité d’une haute intelligence, douée d’un exceptionnel sens politique, mère inquiète, voyageuse infatigable, femme de lettres et bâtisseuse de châteaux, elle s’impose à l’égal de nos plus grands Rois, comme une incomparable femme d’Etat.
L’historien britannique Williamson connaît fort bien l’époque de Catherine de Médicis. Son texte est rapide, agréable, sans aperçus nouveaux, mais une volonté constante s’y manifeste, qui est de faire porter aux huguenots le plus clair des responsabilités et des atrocités (la Saint-Barthélemy). Sa réflexion sur l’époque et les pulsions politico-religieuses est souvent superficielle, mais le récit reste très vivant et la thèse très nette.

CATHERINE DE MÉDICIS de Nicole Cazauran

CATHERINE DE MÉDICIS LA REINE PHILOSOPHE de Janine Garrisson

LE ROI MINIATURE de J. M. Delacomptée
C’est dans la saison même où Mme de Clèves quitte le monde, qu’on voit, à travers les brumes du matin, le petit roi François plonger au fond des taillis dans les épaisseurs du Blésois et du Vendômois avec les piqueurs et la meute, suivi des princes. Il galope dans la sonnerie des cors, l’arquebuse à la hanche, la rage aux reins, fouetté par son besoin de chasse et d’oubli. Les paysans des alentours se méfient de cet escogriffe hautain qui s’éloigne ventre à terre, et qu’ils accusent de la lèpre à cause des taches vineuses qui lui marbrent les joues. Ils prétendent qu’il soigne son sang pourri en se baignant dans le sang frais d’enfants en bas âge égorgés par ses gens. Ils cachent leurs petits lorsqu’il passe. Ils fuient leurs chaumières. Le roman de Madame de Lafayette s’étend d’un automne à l’autre. Et c’est François II l’impalpable, cet adolescent éphémère, sans monuments, sans gloire, qui règne sur la quatrième et dernière partie, quand la cour change entièrement de face après le tournoi de la rue Saint-Antoine. L’accident du roi au milieu des fêtes et l’avènement du dauphin se confondent avec le tragique de l’amour, où la joie précède la souffrance, et qui passe sur la terre comme une ombre. C’est le plus obscur de nos rois, le plus bref. Et le plus classique de nos romans, le plus grave.

MARIE STUART ET LE BÂTARD de Michel Duchein
L’Ecosse du XVIe siècle : des montagnes sauvages, des lacs solitaires, des châteaux où vivent chichement des chefs de clans batailleurs. Sorcellerie, superstitions, révoltes, brutalités en tout genre sur fond de guerres religieuses. Et sur ce monde tourmenté où soufflent les vents des Highlands règne une jeune veuve de dix-huit ans, plus française qu’écossaise, belle à provoquer toutes les passions et les jalousies : Marie Stuart qu’attend un destin tragique. Dans l’ombre, son demi-frère, le bâtard d’Ecosse, poussé par son inquiétante mère, guette l’occasion de s’emparer du trône, avec l’aide de l’Angleterre voisine et rivale…

MARIE STUART de Michel Duchein

MARIE STUART de Stefan Zweig

MARIE STUART de Philippe Erlanger
De cette étude fouillée mais dont la lecture reste aisée en dépit des complications de tant d’intrigues enchevêtrées, il ressort la figure d’une femme qui avait ses faiblesses, mais singulièrement attachante et qui sut faire preuve d’un courage extraordinaire à maintes reprises et notamment face à la mort. Un récit clair et vivant.

LA DERNIÈRE NUIT de Didier Decoin
Longue nouvelle envoûtante évoquant "la dernière nuit" de Marie Stuart avant sa décapitation sur l’ordre d’Elisabeth. Evocation prenante et cordiale.

MARIE STUART, REINE DE FRANCE ET D’ECOSSE de René Guerdan
Vie et personnalité de Marie Stuart, ses activités politiques, ses victoires, ses échecs; la rivalité avec Elisabeth; sa fin tragique.

CHARLES IX, HAMLET COURONNÉ de Georges Bordonove

CHARLES IX de Michel Simonin
L’enfance, la formation, le règne de Charles IX, ses réalisations, sa politique, les grands événements qui ont marqué son règne.

CHARLES IX : LA FRANCE DIVISÉE PAR DIEU de Emmanuel Bourassin

CHRONIQUE DU RÈGNE DE CHARLES IX de Prosper Mérimée

LETTRES DE HENRI III ROI DE FRANCE de Pierre Champion, Jacqueline Boucher, Henri Zuber
(Editeur : Honoré Champion ; Collection : Société de l’histoire de France N°521)
Le T5 des Lettres de Henri III (AVRIL 1580 - 31 DECEMBRE 1582) montre le dernier roi Valois aux prises avec la septième des guerres de religion. Les relations avec l’Angleterre demeurent incertaines, la méfiance règne à l’égard de la papauté, une source d’hostilité persiste entre la France et l’Espagne. Les rapports sont bons en revanche avec la Porte, Venise et les Cantons suisses. A l’intérieur, le monarque s’efforce de résoudre les querelles entre les princes et les grands seigneurs. Le manque d’argent, l’absence d’un héritier direct du roi, les entreprises des extrémistes, le jeu personnel de Henri, roi de Navarre, second héritier du trône, quoique protestant, fragilisent ce qu’il est convenu d’appeler l’Etat moderne. De façon privilégiée c’est au secrétaire d’Etat Villeroy que Henri III confie son amertume, voire sa détresse, devant la tâche surhumaine que Dieu lui a confiée.

HENRI III OU LE DÉSIR DE MAJESTÉ de Jean-François Solnon
Dans l’histoire de France jamais roi n’a été autant calomnié qu’Henri III (1551 - 1589). Ses adversaires l’ont accusé de tous les maux. L’histoire n’a retenu que le passionné de bilboquet, l’homme futile et efféminé, peu préoccupé de régner, aux amitiés masculines ambiguës. Loin des clichés, ce livre explore la richesse d’une vie et raconte un règne de quinze ans dans une France déchirée par la guerre civile. Henri, avant de monter sur le trône, fut élu roi de Pologne où il alla recevoir sa couronne. A la mort de son frère Charles IX, il décida de s’enfuir à Cracovie et, par l’Allemagne et l’Italie, regagna la France pour y régner. Et malgré les guerres de Religion et les conflits d’ambition, il a gouverné, réformé et légiféré. La défense de l’autorité royale a été son souci constant. Pour elle, il a fait exécuter le duc de Guise à Blois. Pour elle, il s’est allié à Henri de Navarre, le futur Henri IV. A cause d’elle, il a été assassiné par un moine fanatique à l’âge de trente-huit ans. Ce livre accorde une grande place à l’homme et à sa personnalité complexe. En dépit de la légende, Henri est un souverain travailleur, exerçant scrupuleusement son métier de roi, pénétré de la dignité de sa fonction. Elégant, raffiné, parfois extravagant, il entretient au Louvre une brillante vie de Cour, où l’on croise sa mère Catherine de Médicis, sa soeur la reine Margot, le duc de Guise, Henri de Navarre... Henri aime se divertir, mais il a aussi le goût de l’étude. Son esprit est profondément religieux, voire mystique, sa dévotion est démonstrative. Cette alliance des contraires en font un être souvent déconcertant pour ses contemporains. Marié, amateur de femmes, Henri souffre de n’avoir pas d’héritier. Souvent malade, alternant joie de vivre et dépressions, il a une sensibilité d’écorché, un besoin constant de fidélité et d’amitié qu’il accorde et reçoit de ses favoris, les célèbres « mignons », qui valent mieux que leur légende. En proposant un portrait fouillé et nuancé du dernier Valois, puisé aux meilleures sources d’archives, l’auteur propose une réhabilitation d’un monarque qui, malgré les temps difficiles, fut un grand roi.
« 
Moins guerrier qu’Henri II ou Louis XIII, moins madré qu’Henri IV, moins triomphant que Louis XIV, il fut un monarque plus raffiné et plus lettré que son successeur, plus tolérant que le Roi-Soleil. Mais, autant que chacun des Bourbons du Grand Siècle, il fut l’ardent défenseur de l’autorité de l’État, défiant envers les grands lignages, s’efforçant patiemment de renouer les fils du loyalisme monarchique. »

LE DERNIER DES VALOIS de Janine Garrisson

HENRI III, ROI DE FRANCE ET DE POLOGNE de Georges Bordonove

HENRI III ET SON TEMPS de R. Sauzet

JOURNAL DU RÈGNE D’HENRI III, 1574-1589 de Pierre de L’Estoile
 
Né en 1546, Pierre de L’Estoile s’installa à Paris, vers 1569, comme audiencier à la chancellerie. Grand collectionneur de livres, de gravures et de libelles, il prit l’habitude de noter, au jour le jour, les événements petits ou grands de Paris. Ainsi le journal qu’il écrivit durant le règne d’Henri III, rassemble une multitude d’informations sur la vie de la capitale du royaume de France. Les rumeurs et les humeurs des parisiens, côtoient les séances des cours de justice, les procès retentissants, les passes d’armes ou les bons mots entre huguenots, ligueurs et mignons du roi. A chaque fois Pierre de L’Estoile reproduit les pamphlets et satires qui circulaient. Et ce n’est jamais en partisan, mais en curieux qu’il rassemble et note ces faits. Cela donne à son journal le ton plaisant d’une discussion, à bâtons rompus, entre amis, et à laquelle, le plus naturellement de monde, nous finissons par prendre part.
« Le jour de carême-prenant, ils allèrent de compagnie, suivis de leurs mignons et favoris, par les rues de Paris, à cheval et en masque, déguisés en marchands, prêtres et avocats, et en toute sorte d’états ; courant à bride-avalée, renversant les uns, battant les autres à coup de bâtons et de perches, singulièrement ceux qu’ils rencontraient masqués comme eux, parce que le roi seul voulait avoir ce jour privilège d’aller par les rues en masque. Puis passèrent à la foire de Saint-Germain, prorogée jusqu’à ce jour, où ils firent mille insolences, et toute la nuit coururent, jusqu’au lendemain dix heures, par toutes les bonnes compagnies qu’ils surent être à Paris. » - Février 1584

CORRESPONDANCE 1569-1614 DE MARGUERITE d’Eliane Viennot
L’accumulation des discours légendaires sur Marguerite de Valois, alias la « reine Margot », a longtemps fait oublier qu’elle fut une princesse impliquée dans la vie politique de son temps, une mécène éclectique et avisée, une active partisane de la Contre-Réforme et surtout une très grande plume. Si les études ont repris depuis une dizaine d’années sur cet étonnant personnage à la fois ancré dans la Renaissance et déjà tourné vers l’Âge classique, il manquait encore de disposer de textes fiables pour pouvoir les mener à bien. Sa correspondance, notamment, n’avait jamais été rassemblée et restait pour une bonne part inédite. Le présent volume réunit donc pour la première fois le demi millier de lettres aujourd’hui répertorié de ce qui fut échangé entre la reine et ses proches (Catherine de Médicis, Henri III, Henri IV...), les principaux souverains d’Europe (Philippe II, Elisabeth Ire d’Angleterre, les Médicis...), les grandes familles françaises (Condé, Guise, Montmorency, Nevers...), les hommes d’État (Bellièvre, Matignon, Villeroy...) ses amis (les duchesses d’Uzès,, de Nevers, Brantôme...), ses amoureux (Champvallon, Fourquevaux), ses villes (Auch, Condom, Usson...) et ses « domestiques » (Pibrac, Mme de Noailles...). Des épisodes mal connus s’éclairent ainsi au fil des lettres, tels que la longue négociation avec Henri IV et ses ministres en vue du « démariage » royal, la stratégie élaborée par Marguerite pour revenir à Paris après ses vingt années d’exil auvergnat ou le soutien politique qu’elle apporta à la régente Marie de Médicis. Mais c’est aussi le talent de la reine que permet d’apprécier cette correspondance, où les plus belles pages des Mémoires sont souvent égalées et où se dévoilent, en même temps que l’esthétique commune à tous les écrits, les liens nombreux - thématiques, stylistiques, pragmatiques - qui les unissent.


MÉMOIRES DE MARGUERITE DE VALOIS de Marguerite de Valois
Sans l’immense succès de ses Mémoires, il est à parier que Marguerite de Valois ne serait jamais devenue la « reine Margot ». La trentaine d’éditions que connut au XVIIème siècle ce petit texte à la fois romanesque et historique, à la fois pathétique et malicieux, fixa en effet dans l’imaginaire de sa postérité l’image d’une femme intelligente et intrépide, qui avait traversé la Saint-Barthélemy en voyant tomber les morts autour d’elle, qui avait participé à des complots, organisé des évasions, bravé l’autorité royale durant des années. La fraîcheur et l’allant du texte - malheureusement lacunaire - sont à mettre en relation avec les nouvelles perspectives qui s’ouvraient devant la reine au moment où elle prit la plume (1594), après une décennie de déboires et déjà huit ans passés dans une forteresse auvergnate : son époux, devenu Henri IV, venait de lui proposer le « démariage » et un rétablissement de sa situation. Mais le bonheur d’écrire vient aussi de ce qu’elle s’adresse à son vieil ami Brantôme, qui lui avait dédié un Discours et à qui elle répond, pour lui expliquer ce qu’il ne sait pas, ou en quoi il se trompe. La célébrité des Mémoires, qui ne s’est jamais démentie, ne doit cependant pas faire oublier que Marguerite de Valois s’est illustrée dans d’autres genres. Si le Mémoire justificatif, rédigé vingt ans plus tôt pour le compte de son mari, révèle un art consommé de la rhétorique et un goût déjà prononcé pour l’autobiographie, le Discours docte et subtil, écrit vingt ans plus tard, témoigne de l’intérêt qu’au soir de sa vie la reine porta à la Querelle des femmes, et du plaisir qu’elle prit à se lancer dans la joute. Quant aux poèmes que l’on a pu retrouver d’elle, ils montrent la variété des formes dans lesquelles elle s’est exprimée, et les stratégies qu’elle a mises en œuvre pour s’affirmer partie prenante de la communauté des créateurs.


MARGUERITE DE VALOIS de Janine Garrisson
La tentative pionnière de Charles Merki, qui voulut, dès 1905, amorcer l’histoire de la légende au-delà de la biographie scrupuleuse, a trouvé un remarquable prolongement avec le stimulant et foisonnant travail d’Eliane Viennot, qui a fortement contribué à dégager la princesse du mythe qui masquait sa dimension historique. On pouvait penser que la Marguerite de Valois, de Janine Garrisson suivrait ces traces. D’autant que l’historienne, spécialiste des temps troublés qui virent naître dans la douleur le schéma absolutiste, s’est montrée naguère aussi suggestive que sûre pédagogue. Le portrait qu’elle livre aujourd’hui de celle qu’elle définit si joliment « une femme de soie et de lettres » ne tient pourtant pas toutes ses promesses.
Le travail sur l’archive est de bout en bout captivant. Au fil des références, on découvre la constitution réelle d’une maison princière sous les derniers Valois, le financement toujours très aléatoire d’un train de cour somptueux que n’atteint pas le vertige du déficit chronique (la représentation dynastique ne peut composer avec les réalités matérielles, si têtues soient-elles), l’enjeu stratégique et idéologique de l’apparition du Prince. Mais aussi, plus secret, le passage des modes et le choix des « couleurs » que Marguerite impose à ceux qui forment sa maison, l’insécurité d’une princesse obsédée par la violence toujours imminente qui peut la frapper (le réflexe sécuritaire des verrous commandés à chaque étape de ses voyages en dit bien plus que les missives souvent convenues où l’épistolière n’oublie jamais de tenir son rôle sur l’échiquier bousculé du temps...). Révélée par l’analyse de ses ressources, de ses dépenses, par le contrôle de ses intendants, les comptes de ses trésoriers, Marguerite de Valois ne peut être réduite à cette image de luxe ostensible et de volupté provocante que ses contemporains lui renvoient : Catherine de Médicis, sa mère, la voit, selon Brantôme, « bien aussi capable de régner », augurant même que « son règne serait beau ». Comment ne pas comprendre le pathétique besoin d’action politique qui la conduit à tenter de trouver le bras qui agira pour elle, avec elle (Anjou, Navarre, Alençon successivement) ? Le cadre exigu, jusqu’à la caricature, de la cour de Nérac, avant la geôle apprivoisée d’Usson où la reine de Navarre use une énergie inemployée, contraste avec l’ « aventure » de son « ambassade » des Flandres, d’une affligeante inefficacité. Un bien pauvre bilan.... Janine Garrisson souligne heureusement le paradoxe ultime de cette volonté politique « empêchée » : devenue, après l’annulation de ses noces royales, la  « sœur » de son ancien époux, la dernière des Valois contribue activement à enter la branche Bourbons sur le trône de France, prolongeant l’option clanique du pouvoir que ses frères n’ont pu dépasser.
D’où vient alors le malaise persistant tout au long de la lecture ? Du flou dérangeant du plan, accusé par les titres des chapitres ; d’une construction peu sûre, entraînant redites et lacunes ; et, à tout le moins, de fâcheuses négligences de relecture. Un fulgurant survol de treize ans d’Histoire est ainsi livré sans réelle intégration au propos : « L’Histoire avance (...) l’Histoire a tourné » (pp. 254-255). Soit, mais qu’en faire ? L’information la plus simple est trop souvent erronée. Outre la date de la mort de Marguerite (27 mai au lieu du 27 mars), la journée des barricades est avancée d’un mois, l’exécution de Marie Stuart retardée de sept ! Si Marguerite de Valois elle-même « ne conserve guère de souvenirs exacts du temps écoulé » (p. 160), on est en droit d’attendre de l’historien un refus de la contamination : les deux ans de séparation avec Henri de Navarre, de 1576 à 1578, en font désormais quatre (p. 147). La chronologie donnée en annexe contredit le texte (p. 255 et 331). Les liens généalogiques ne sont pas plus fiables et la soeur de François Ier, autre Marguerite de Valois (l’auteur de l’Heptaméron), est, selon les pages, la grand-mère ou la grand-tante de Margot; Condé, son beau-frère ou son cousin... Que penser d’une fête éblouissante où Ronsard est joué à... Versailles (p. 30) ? Fontainebleau aurait suffi, comme le Cher eût mieux convenu à Chenonceaux, que la Loire n’a jamais baigné (p. 25). Et que dire encore de cette singulière façon de lier l’Histoire à l’écho médiatique d’une saison cinématographique : d’entrée, Marguerite de Valois est opposée à sa mère et sa grand-tante pour mieux établir sa parenté avec sa belle-soeur, la tragique reine d’Ecosse et... Camille Claudel (p. 11). Ce clin d’oeil douteux à l’actrice Isabelle Adjani, qui incarna les deux personnages, est encore aggravé par une ahurissante comparaison entre Henri III et Paul Claudel dans la relation à leur soeur (p. 249)... On s’explique mal une telle accumulation de bévues qu’une édition convenablement conduite aurait dû proscrire.


MARGUERITE DE VALOIS d’Eliane Viennot
Marguerite de Valois, c’est la « reine Margot ». Du moins est-ce ainsi que nous l’appelons aujourd’hui et que nous croyons la connaître. Le personnage, tombé dans la légende bien avant qu’Alexandre Dumas ne lui donne son sobriquet, n’a pourtant que peu de rapports avec la femme politique, la négociatrice habile, l’écrivain, l’érudite, le mécène et la princesse incroyablement pugnace que fut la dernière fille de Catherine de Médicis et la première épouse de Henri IV. Il lui fallait donc une biographie sérieusement remise à jour pour retrouver sa personnalité complexe et comprendre le sens de ses choix. Mais l’histoire de Marguerite est aussi celle de l’extraordinaire expansion des discours émis sur elle durant quatre siècles, au gré des passions de chacun, par des hommes aussi différents que Ronsard, Brantôme, Shakespeare, Aubigné, Richelieu, Voltaire, Mérimée, Stendhal, Michelet, Dumas ou encore Guy Breton et Robert Merle... A travers un cas concret, un exemple magistral de la manière dont se construit l’histoire, dont se transmettent les savoirs, dont se déforment les images et se forgent les mythes.

 

LA REINE MARGOT d’André Castelot

LA TRIPLE VIE DE LA REINE MARGOT de Jean Castarède
Les princesses vivent-elles leurs passions comme le commun des mortels ? L’histoire et l’actualité montrent que oui. Marguerite de Navarre, plus connue sous le diminutif attachant de Margot, femme d’Henri IV, fille et soeur de roi, n’échappe pas à la règle. Féministe avant l’heure, elle fut une femme de pouvoir qui se mêla à de nombreuses intrigues politiques et laissa d’admirables écrits. Mais elle fut soumise aux pires calomnies, colportées par un pamphlet présenté ici, pour la première fois, en version libre à la fin de cet ouvrage. Le phénomène de la rumeur, sur laquelle les sociologues s’interrogent, fut pour elle une réalité cruelle. Qui était-elle vraiment, cette femme mystérieuse, la plus belle du royaume, aux amours tumultueuses, vivant à une époque où la vie politique était encore plus violente, passionnée et pittoresque que de nos jours ? Au terme d’une enquête, l’auteur fait la part des enthousiasmes excessifs et des dénigrements exagérés, sans pour autant perdre le fil de sa triple vie d’amoureuse, de comploteuse et d’écrivain.

L’EXIL AUVERGNAT DE MARGUERITE DE VALOIS : CARLAT – USSON, 1585-1605 de Michel Moisan

LES AMOURS DE LA REINE MARGOT. LES AMANTS SACRIFIÉS de Jocelyne Godard

L’ENTREPRISE DU DUC D’ANJOU AUX PAYS-BAS de Frédéric Duquenne

 

 

HISTOIRE DES FEMMES AU XVIème SIÈCLE

 

LES AVENTURES DE FÉMYNIE de Madeleine Lazard
Il faut être Montaigne pour croire au XVIe siècle que les femmes sont à l’égal des hommes des esprits versés dans les lettres et les sciences et peuvent se passer de cultiver «l’art de cette honte virginale» auquel se résume leur éducation dans la bonne société. La Renaissance n’a pas entraîné un renversement des valeurs touchant à la distinction des sexes et Erasme, pas plus que Calvin, Ronsard ou Agrippa d’Aubigné, parmi les plus belles intelligences de ce siècle, n’ont été tentés, si peu que ce soit, de remettre en question l’infériorité réputée naturelle de la femme. Si Léonor échappa par les soins de son père, l’auteur des Essais, au culte de la sainte ignorance par quoi on préservait l’innocence des filles, c’est qu’elle bénéficia de l’heureuse «institution» de ces bourgeoises et princesses dont Madeleine Lazard suggère qu’au royaume de «fémynie» elles furent rares à se prévaloir. Toutes ne purent avoir accès au savoir d’une Marie de Gournay, la «fille d’alliance» de Montaigne, d’une Marguerite de Navarre ou d’une Louise Labé, tant la femme reste, au fond d’elle-même, fût-elle reine, un être imparfait voué à la misère des sens. Pourtant, au milieu de cette apparente unanimité, en plein humanisme triomphant, il faut prêter l’oreille aux voix qui s’élèvent contre une servitude programmée de la naissance à la mort. Elles ne rencontrent que blâmes ou indifférence mais s’inscrivent déjà dans la longue durée d’un féminisme encore incertain.

 

ÊTRE FEMME EN 1500 de Jules Michelet, Jacques Solé
À la charnière du Moyen Âge et de la Renaissance, quelle était la vie quotidienne des femmes ? Jacques Solé dresse un portrait documenté de celles que l’historiographie redécouvre depuis quelques années. C’est dans les archives du tribunal ecclésiastique de Troyes que l’auteur part à la recherche de Marguerite, Jeanne, Henriette et les autres. Derrière toutes ces histoires particulières, derrière ces drames de la vie qui les ont conduites à réclamer justice, l’historien dessine le statut féminin dans une société où l’homme domine. Victimes du sexe fort, fiancées, mariées ou veuves, les femmes se définissent par des rapports inégaux avec les hommes : la vie du sexe faible est une vie dangereuse... Mais intégrées dans la société, protégées par le mariage chrétien, soutenues par l’Église, ces dames peuvent parfois déjouer les menaces qui pèsent sur elles. Être femme en 1500  propose une rencontre attachante avec ces « paysannes, bourgeoises et domestiques » d’antan. Grâce aux archives du tribunal ecclésiastique de Troyes, l’auteur a reconstitué la condition sociale des Françaises, à l’aube de la Renaissance.

LES FEMMES GALANTES DU XVIe SIECLE
de Jean Castarède



LA NOBLESSE AU TEMPS DES VALOIS

LA NOBLESSE FRANCAISE AUX XVIe – XVIIe SIÈCLES de Jean-Marie Constant
Mal connue pendant longtemps, la noblesse française des XVIe et XVIIe siècles bénéficie depuis quelques années des travaux d’une nouvelle génération d’historiens. Parmi eux, ce livre de Jean-Marie Constant, fruit de dix années de recherches, qui renouvelle complètement le sujet. On y apprend que les contemporains de Bayard et de d’Artagnan, violents, va-t-en guerre passionnés, chefs d’entreprise dynamiques en matière économique, constituent une classe dirigeante ouverte en perpétuel renouvellement. Elle porte en elle toutes les espérances d’un pays neuf : la France du XVIe siècle. A cette époque, non seulement les valeureux guerriers, les doctes magistrats ou les grands marchands entrent dans la noblesse, mais aussi des paysans et des notables campagnards devenus riches et puissants. Dès la Renaissance, cette noblesse sait cultiver de multiples arts de vivre, de savoureuses pratiques des relations sociales qui font l’originalité de son comportement et annoncent le siècle de Louis XVI où tout véritablement se transforme et change. L’anecdote significative et piquante, le portrait haut en couleur côtoient l’analyse scientifique la plus récente pour décrire cette grande mutation de la société française ancienne.

 

LE DEVOIR DE RÉVOLTE de Arlette Jouanna
Le pouvoir de la noblesse française dans le gouvernement au cours des 16e et 17e siècles.

 

LA FAVEUR DU ROI. MIGNONS ET COURTISANS AU TEMPS DES DERNIERS VALOIS (1547 – 1589) de Nicolas Leroux

LE CHÂTEAU DE GUISE, ET SES SEIGNEURS de Jacques Meurgey de Tupigny

LE MÉCÉNAT ET L’INFLUENCE DES GUISES : ACTES DU COLLOQUE (2000) organisé par Yvonne Bellenger, Centre de recherche sur la littérature de la Renaissance de l’Université de Reims

L’ASSASSINAT DU DUC DE GUISE de Emmanuel Bourassin

LETTRES DU CARDINAL CHARLES DE LORRAINE (1525-1574) de Charles de Guise, Daniel Cuisiat

LES DUCS DE LORRAINE DE RENÉ Ier à FRANÇOIS III de Podsiadlo Andre

L’AFFAIRE DE SAINT-JEAN-D’ANGÉLY, OU, LE MYSTÈRE DE LA MORT DU PRINCE DE CONDÉ de René La Bruyère

CATHERINE DE BOURBON, L’INSOUMISE de Sabine Melchior-Bonnet
La vertu n’est pas forcément ennuyeuse ou niaise. Celle de Catherine de Bourbon est pimentée de drôlerie, d’énergie ou de pathétique. Sœur cadette d’Henri IV, la princesse traverse avec intrépidité le temps des guerres civiles. Dans un climat de violences et de reniements, sa trajectoire ne dévie pas : calviniste elle a grandi, calviniste elle restera. « On ne change pas de foi comme de chemise », disait Henri IV ; ce mot, elle le fait sien, alors même que le roi son frère abjure pour la cinquième fois. Pas plus qu’elle ne cède sur les devoirs de conscience, Catherine de Bourbon ne transige avec le droit du cœur : elle attend le bonheur du mariage et de l’amour qu’elle veut ressentir et inspirer. Avec candeur, elle confie à son frère son destin mais celui-ci, après avoir offert sa main à un grand prince, la sacrifie à ses intérêts. Catherine tient tête, plaide puis cède ; ni les épreuves ni les déceptions ne viennent à bout de sa joie de vivre, de ses élans généreux et de sa tendresse fraternelle. Ce portrait d’une héroïne qui s’ignore, fondé sur les Mémoires des contemporains et la correspondance même de Catherine, est servi par une écriture très vivante : dès les premières lignes, Catherine de Bourbon nous émeut, elle éveille en nous compassion ou admiration, et derrière le personnage historique, nous découvrons la femme.

 

 

QUELQUES INDIVIDUS REMARQUABLES

BAYARD: LE CHEVALIER SANS PEUR ET SANS REPROCHE. La trés joyeuse et trés plaisante histoire du gentil seigneur de Bayard écrite par son loyal serviteur
Pierre Terrail, seigneur de Bayart, surnommé le chevalier sans peur et sans reproche, est une des plus grandes figures de la Renaissance française. Remarqué très jeune pour son courage et son adresse, d’abord à la cour du duc de Savoie, puis à celle du roi de France Charles VI, il a participé à toute les guerres de son temps, et a servi sous les trois rois de France : Charles VI, Louis X et François Ier. Mais plus qu’un guerrier, Bayart incarne le type même de la chevalerie, avec son code d’honneur, son esprit indépendant, son désintéressement et sa loyauté. Son biographe, le Loyal serviteur (un proche de Bayart) a su retracer très joyeusement, cette vie aventureuse. Il y fait défiler les provinces d’Europe, le quotidien des villes et des campagnes, les incessantes allées et venues d’Anglais, d’Italiens, d’Espagnols... On y croise tout un peuple d’espions, de devins, de jolies filles, de papes empoisonneurs, de lansquenets ivrognes et tant d’autres figures hautes en couleurs.
 « Un jour, le bon chevalier fut averti par ses espies qu’à Naples il y avait un trésorier qui changeait monnaie à or pour l’apporter là où était le grand capitaine Gonssalles Ferrande, et ne pouvait bonnement passer que ce ne fût à trois ou quatre mille près de sa garnison. Il ne dormit pas depuis qu’il le sut, sans y faire faire si bon guet que l’on le vint avertir qu’il était arrivé en une place que tenaient les Espagnols. Le bon chevalier, se leva deux heures avant jour, et s’en alla embûcher entre deux petites montagnettes, accompagné de vingt chevaux... »


BRANTÔME, AMOUR ET GLOIRE AU TEMPS DES VALOIS par Anne-Marie Cocula Vaillieres

 

 

ARTS ET ART DE VIVRE : CULTURE, PEINTURE, MUSIQUE

L’ART DE VIVRE DANS LES CHÂTEAUX RENAISSANCE de Thierry de Witte

 

LES CHÂTEAUX DE LA LOIRE AU TEMPS DE LA RENAISSANCE de Ivan Cloulas
L’historien de la Renaissance Ivan Cloulas montre la faveur progressive des châteaux de la Loire comme lieux de retraite fortifiés d’abord, sous Charles VII et ses deux successeurs; ensuite, comme lieux privilégiés de la cour, cette société fermée avide de plaisirs mondains, sous Louis XII et ses deux successeurs. Dans ces demeures somptueuses s’agite tout un monde dont l’auteur décrit les goûts, les habitudes et les extravagances.

JEAN & FRANÇOIS CLOUET de Etienne Jollet
Une analyse du portrait en France au 16e siècle à travers l’oeuvre de Jean Clouet et celle de son fils, François; près de 200 reproductions – Le buste de trois quarts cadré serré dans un espace sans profondeur, le regard s’échappant hors du cadre: telles sont les caractéristiques quasi immuables des portraits exécutés par les Clouet père et fils, Jean (1480/1490 – 1540) et François (1510/1515 – 1572). Pour être apprécié en profondeur, l’art très codifié de ces peintres de cour exige que soit bien connu ce code, pour ensuite déceler au plus près de chaque portrait les variations infimes qui le singularisent. C’est avec une science considérable, méticuleuse, et soutenu par une magnifique iconographie, que l’universitaire et historien d’art Etienne Jollet nous invite à exercer ce double regard, de la similitude à la particularité, pour décrypter l’impressionnante galerie de grands hommes du XVIe siècle immortalisés par les Clouet. François Ier, Henri II, Charlotte de France, Louis de Clèves, Guillaume Budé... tour à tour portraiturés à l’huile ou subtilement dessinés à la sanguine et à la pierre noire.

 HISTOIRE DE LA MUSIQUE. La France 1500 – 1650 de Weber
[regards sur l’histoire no99]
Un ouvrage bien documenté sur l’évolution de la musique française de 1500 à 1650. Une approche des faits musicaux et des musiciens étudiés à diverses époques de l’histoire des mentalités: Renaissance, humanisme, Réforme, Contre-Réforme. Repères chronologiques, importante bibliographie, glossaire.

AIR DE COUR EN FRANCE 1571-1655 de Georgie Durosoir
Qui connaît encore, aujourd’hui, Pierre Guédron, Antoine Boesset ou Etienne Moulinié que leurs contemporains considérèrent comme les plus grands ? Entre 1600 et 1650, leurs airs étaient dans toutes les bouches : les chantres de la chambre du roi les interprétaient à 4 et 5 parties, les familiers de l’hôtel de Rambouillet les chantaient en s’accompagnant du luth, tandis que, dans toutes les provinces, ils rejoignaient le répertoire monodique de la chanson populaire. Ce livre voudrait rendre à l’air de cour français et à ses compositeurs la place qui leur revient dans l’histoire de la musique et redonner vie à un répertoire vocal ravissant et précieux, reflet fidèle de la sensibilité courtisane qui l’a engendré: La musique vocale française étudiée dans le contexte politique, social et culturel du 16e et 17e siècles. Complétée par une petite anthologie des airs de cour (43 pièces polyphoniques à 2, 3, 4, 5 voix). En annexe: chronologie des recueils d’airs de cour publiés entre 1571 et 1664.

 

 

LA QUESTION RELIGIEUSE AU XVIème SIÈCLE

LA GENÈSE DE LA RÉFORME FRANÇAISE, 1520-1562. Regards sur l’histoire numéro 109 de Denis Crouzet
Lorsque, sur la fin du mois de mars 1562, le prince de Condé lance un appel aux Eglises protestantes en vue d’une mobilisation générale des fidèles de l’Evangile, le royaume de France est pris dans la spirale d’un processus accéléré de changement historique qui, d’une situation de rupture de l’unité religieuse, le fait basculer dans la guerre civile. Catholiques et calvinistes vont désormais s’affronter, de manière certes discontinue, durant près de quatre décennies dramatiques. Mais ce rapide glissement dans la violence collective ne doit pas oblitérer une évidence : la Réforme française relève d’un lent travail, d’une progressive découverte qui, entre 1520 et 1562, façonne une dynamique identitaire. Sa séquence de genèse semble débuter par des expériences religieuses plurielles, empiriques et bien souvent instructurées, dont certaines s’amplifient ou se transforment en des attitudes schismatiques que la répression étatique ne parvient pas à brider et que, tardivement, le calvinisme fixe dans un ordre confessionnel. C’est cette histoire que ce livre, en se fondant sur la diversité des approches historiographiques, tente de recomposer.

 

LES PROTESTANTS AU XVIe SIÈCLE de Janine Garrisson

 

PROTESTANTS DU MIDI, 1559-1598 de Janine Garrisson
Tout part d’un fait historique d’une incontestable exemplarité : le Midi du royaume de France a été, durant le XVIe siècle, la terre d’élection du calvinisme. Une théologie s’est incarnée dans une société, une éthique a modelé les comportements, une Eglise en rupture a tenté de donner vie à un greffon politique qui lui permette de subsister. C’est en cette période troublée des guerres de religion, toile de fond de la remarquable étude que voici, que devait se révéler la vigueur conquérante du protestantisme méridional ; sur le champ de bataille comme dans la vie intime des familles, dans les rapports de force avec le pouvoir central comme sur la place des bourgades. Devenu un classique, l’ouvrage de Janine Garrisson nous dépeint la communauté des Protestants du Midi de la France dans l’expression de sa vie quotidienne, engagée dans un effort de transformation en profondeur des hommes et des institutions.

LE HUGUENOT ET LE SAUVAGE : l’Amérique et la controverse coloniale en France, au temps des guerres de religion (1555-1589) de Frank Lestringant

ROYAUTÉ, RENAISSANCE ET RÉFORME, 1483-1559 de Janine Garrisson

 

GUERRE CIVILE ET COMPROMIS, 1559-1598 de Janine Garrisson

 

LA RÉFORME ET LA LIGUE de Jean-Hippolyte Mariéjol

 

LES BÛCHERS DU ROI de David El Kenz
A partir des édits de persécution, des écrits spirituels, des correspondances, des sources hagiographiques, un ouvrage sur la persécution des protestants en France au 16e siècle et sur la force intérieure de ses martyrs.

 

UNE DIFFICILE FIDÉLITÉ: CATHOLIQUE MALGRÉ LE CONCILE EN FRANCE, XVIe – XVIIe SIÈCLE de Thierry Wanegffellen
Peut-on rester d’Eglise sans rien abdiquer de son esprit critique ? On le verra dans ce livre, la gageure est de plus en plus difficile à tenir au temps des Réformes : confrontée aux contestations protestantes qui la remettent totalement en cause, la hiérarchie ecclésiastique catholique a en effet fini par confondre fidélité et soumission inconditionnelle. Pourtant, en France, des croyants résistent à cette évolution et, en pleine Contre-Réforme, n’hésitent pas, sans craindre de fournir des arguments aux protestants, à dénoncer les abus et les vices du clergé et à réclamer que les laïcs participent plus activement à la vie de l’Eglise. Leurs positions condamnées, les voici assez vite contraints à se soumettre ou à se voir exclus. En plein XVIIe siècle encore, certains pensent toutefois échapper à cette alternative pour eux impossible : ils ne se révoltent pas, se persuadent-ils alors, en s’opposant, au nom justement d’une fidélité qualifiée d’authentique, à des institutions qu’ils refusent farouchement d’identifier à l’Eglise véritable et éternelle. Mais c’est sans eux que l’histoire de l’Eglise d’ici-bas a été appelée à se poursuivre jusqu’à aujourd’hui.

GOUVERNER LA HAINE : Discours politiques pendant les guerre de religion, 1560-1568 de Michel de L’Hospital
 1559. Le roi de France Henri meurt accidentellement. La reine, Catherine de Médicis, est investie de la régence. Elle doit vite faire ses preuves politiques dans un pays divisé. Entre les Catholiques et les Réformés, entre Guises et Coligny, sa marge de manœuvre est étroite. Il faut gagner du temps, abaisser la puissance des uns, contenir celle des autres, dégager partout l’autorité du roi. En 1560, elle charge Michel de L’Hospital de mener à bien cette tâche : Surintendant des finances, président de la Chambre des comptes, Michel de L’Hospital est déjà bien rompu aux affaires. Pour lui, la querelle religieuse n’est qu’un prétexte aux ambitions politiques des uns et des autres. Elle s’évanouira d’elle même, dès que l’autorité du roi sera affermie ; pour cela il faut réformer l’Etat, son administration, ses finances et surtout sa justice. C’est ce qu’il va s’employer à faire pendant huit années, de 1560 à 1568, à la chancellerie. Pourtant en 1562, c’est le massacre de Wassy et en 1572 la Saint Barthélemy. Alors ? Qu’a-t-il manqué à Michel de L’Hospital pour réussir ? Et peut-on vraiment gouverner sans prendre parti ?
 « 
Il y en a qui disent, que le roi devrait se montrer être d’un côté ou d’autre, et que, par là, on pourrait apaiser la division. Mais de quels gens de guerre composerons-nous notre armée ? Tels, que nous croirons être de notre côté, seront peut-être du parti contraire. Et comment l’on les pourrait faire combattre, quand ils verraient de l’autre côté, ou leurs pères, ou leurs fils, ou leurs frères, ou leurs femmes, ou leurs plus proches. Et, en outre, la victoire, de quelque côté qu’elle fût, ne pourrait être que dommageable tant aux vainqueurs qu’aux vaincus, tout ainsi que si les parties du corps se défaisaient l’une l’autre. »

LA PAIX DE RELIGION de Olivier Christin
Au temps des guerres de religion, des édits de pacification sont promulgués, des pactes sont scellés en divers endroits en Europe pour organiser la coexistence entre les deux confessions chrétiennes; le présent livre porte sur ce sujet.

ROMANS HISTORIQUES AYANT POUR TOILE DE FOND LA France AU TEMPS DES VALOIS-ANGOULEME

LA SALAMANDRE D’OR de Mireille Lesage
Dans le décor fastueux de la Renaissance, les amours foudroyants de François Ier et d’une noble Bretonne dont le titre dévoile un attribut parmi tant d’autres : Assassinée par un mari dévoré par la jalousie ou morte d’avoir trop aimée le plus séduisant et volage de nos rois ? La très fière et voluptueuse Françoise de Foix, comtesse de Châteaubriant a emporté à jamais dans la tombe l’ultime secret de son destin tragique. Elevée à la cour de la reine Anne de Bretagne dont elle est une proche parente, mariée avant douze ans au sombre et énigmatique Jean de Laval, sieur de Châteaubriant, grand baron de Bretagne éperdument épris d’elle, la jeune épouse accepte les volontés de son mari sans mot dire, apparemment sereine et comblée. Mais un soir - elle vient d’avoir dix huit ans - son regard croise, au cours d’un bal, celui du roi qui fait battre le coeur de toutes les femmes du royaume, François Ier, l’ami d’enfance perdu de vue depuis de longues années. Et c’est à l’instant même, pour l’un et l’autre, le coup de foudre. Une histoire cruelle et tendre, chargée de mystère, et un inoubliable portrait de femme magnifiquement ressuscité dans le cadre flamboyant et fastueux de la Renaissance où naissait partout en France et dans des châteaux de rêve édifiés, semblait-il, uniquement pour l’amour et la beauté, un nouvel art de vivre.

MEURTRES À LA COUR DE
FRANÇOIS Ier de Janine Garrisson
Fontainebleau, 1540. Qu’y a-t-il de commun entre l’assassinat présumé d’un noble siennois, d’un banquier florentin et du grand écuyer du roi François Ier. Le grand prévôt doit enquêter.

LES AMOURS BLESSÉES de Jeanne Bourin
« Te souviens-tu, Guillemine, du printemps de nos quinze ans ? C’était au temps du roi François, premier du nom. » Ainsi parle Cassandre Salviati, à qui l’on vient d’annoncer la mort de Pierre de Ronsard. Ils se sont rencontrés un jour d’avril 1545, à la Cour. Jeune poète alors inconnu, il écrira : « Je la vis, j’en fus fou. » Il est clerc tonsuré et ne peut se marier. Elle épousera Jean de Bray, un seigneur du voisinage. Mais Cassandre et Ronsard ne cesseront de s’aimer, de rompre, de s’aimer encore. Toujours. C’est quarante ans de sa vie que Cassandre évoque ici. Inspiratrice de Ronsard, parente de Catherine de Médicis, elle est surtout une femme de la Renaissance, cette époque contrastée où les arts et la littérature florissent, tandis que les femmes perdent leurs droits acquis au Moyen Age et que les guerres ravagent le pays.
Cassandre Salviati, par la plume de Jeanne Bourin, raconte l’histoire de sa vie; ses amours passionnées et semées d’obstacles avec le poète Pierre de Ronsard qui est clerc tonsuré et ne peut donc se marier. Quarante ans d’une passion qui unissait les amants en les meurtrissant. Style simple et agréable.

NOSTRADAMUS – LE PRÉ-AUX-CLERCS – FIORINDA LA BELLE de Michel Zévaco
Publié en 1907, le premier roman présenté en cet ensemble reconstitue l’histoire du célèbre magicien Michel alors que les deux autres, posthumes (1920), traitent de ses descendants: son fils, Renaud et son petit-fils, Beaurevert. L’action se déroule en France de 1536 à 1560.

LES PARDAILLAN de Michel Zévaco
      La Fausta
      Fausta vaincue
      Pardaillan et Fausta
      Les Amours du Chico

De Charles IX à Louis XIII, de la Saint-Barthélemy à la chute de Concini, les aventures du chevalier de Pardaillan coïncident avec les événements de plus d’un demi-siècle de notre histoire. Les destinées entrecroisées ou parallèles des rois et des reines, reîtres ou truands, aubergistes ou marchandes de fleurs illustrent cette idée que l’Histoire n’est que la somme de tous les destins individuels, des plus prestigieux aux plus obscurs, des plus nobles aux plus vils, et que le hasard est le seul maître de tout. Michel Zévaco sème ainsi les rencontres sur les routes de son héros. Catherine de Médicis, Henri IV, Philippe II d’Espagne, Sixte Quint, Cervantès. Il imagine avec logique et poésie des personnages bien vivants : Loïse de Montmorency, Ruggieri l’astrologue, le nain Chico, les truands repentis comme Picouic et son inséparable Escargasse. Sans oublier, aux côtés de Pardaillan, la belle et ambitieuse Fausta, princesse Borgia, qui, séduite, deviendra tour à tour maîtresse et ennemie mortelle. Sur fond de guerres civiles impitoyables où s’opposent les ambitions autour du trône de France, Zévaco fait revivre intrigues, complots, fêtes royales et princières, processions et audiences, mais aussi scènes de rue et d’intimité avec une sensibilité et un humour étonnants.

FORTUNE DE FRANCE de Robert Merle

     Fortune de France, tome 1
      Fortune de France, tome 2 : En nos vertes années 
      Fortune de France, tome 3 : Paris, ma bonne ville
      Fortune de France, tome 4 : Le Prince que voilà

Ecrits à la manière des anciennes chroniques, puisant dans le vocabulaire de l’époque les termes les plus savoureux, ces romans donnent une impression d’authenticité qui nous fait oublier qu’il s’agit pour une grande part de fiction. Commencée en plein centre du Périgord au milieu du siècle (1547), cette relation qui suit de près les faits historiques fournit un très beau récit, robuste, solide et nous conduit jusqu’à la fin du siècle en 1599, alors que Henri IV proclame l’édit de Nantes, mettant un terme temporaire à cette sanglante lutte entre catholiques et huguenots, puis, après l’assassinat du Vert Galant en 1610, dans les premières démarches de l’enfant-roi, Louis XIII et enfin, à la prise de La Rochelle en 1628, qui sonne le glas des entreprises anglaises sur le continent.


LE FANTÔME DU PUY-DU-FOU de Antoine Morhery
On n’avait pas cru tout de suite la vieille mère Boulogne, du village des Epesses, lorsqu’elle affirma avoir vu, plusieurs nuits de suite, une silhouette de femme flottant au-dessus des douves du château du Puy du Fou... Puis, peu à peu, le pays de la « Butte du hêtre », au coeur du Haut-Poitou, qu’on n’appelait pas encore la Vendée, se mit à croire au fantôme du Puy du Fou et la malédiction fut alors le lot quotidien des habitants et des familles de la contrée... Au cœur de la Vendée, deux familles, les Saintaignon et les Veyrac, se déchirent après des temps d’amitié et d’amour... Commençant à la Saint-Barthélemy pour s’achever à l’avènement d’Henri IV, hanté par des personnages aussi truculents que célèbres (Navarre, Agrippa d’Aubigné, Catherine de Médicis, Henri III, Nicolas Rapin ou Gilbert du Puy du Fou), ce roman historique exaltant plonge le lecteur dans l’époque mystérieuse de la fin de la Renaissance. Qu’adviendra-t-il de Renaud de Saintaignon et de Robin de Veyrac ? de leurs familles, de leurs amours ? Que restera-t-il de ces temps troublés de passions et de haines ? 

LA DAME DU PUY-DU-FOU de Ménie Grégoire
Un roman historique d’une belle venue qui conte l’histoire de Catherine de Montmorency-Laval, épouse de François du Puy-du-Fou et dame d’honneur de Marguerite de Navarre. L’auteur fait revivre la cour de François Ier, les fastes et les passions qui l’animent et parvient à donner à son personnage principal une grandeur et une humanité rares.

LA MAGICIENNE de Ménie Grégoire
Troisième et dernier volet d’un roman historique racontant cent ans d’histoire de France de François 1er à Henri IV. L’ensemble forme une belle évocation des moeurs de ce 16e siècle et les personnages vibrent et vivent vraiment.

LA DAME DE NANCY de F. Martaine
L’auteur des Pommes noires poursuit sa pittoresque évocation de la Lorraine du 16e siècle. Quittant les communautés villageoises, il situe son action dans des villes et à la cour d’Henri II, duc de Lorraine. L’héroïne, une beauté dont la mère est juive, maîtresse d’Henri II, tente de « changer le cours de l’histoire au mépris des préjugés ». Un roman de bon niveau, historique (même si l’auteur confesse avoir pris « quelques menues libertés »), pour le grand public.



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