Aquae Segetae:

En suivant la voie Bollène en partant de Lyon, et après avoir dépassé le Forum Segusiavorum , à l’extrême sud de la plaine du Forez, au pied du Pilat, on retrouve la grande station d’Aquae Segetae.

Les spécialistes ont longtemps débattu pour savoir qui de Moingt ou de Saint-Galmier était l’illustre descendant de cette importante place datant de l’époque gallo-romaine ou peut-être même avant. Chaque fois qu’un archéologue trouve des vestiges anciens qu’il fait remonter à l’occupation romaine, il ne peut s’empêcher d’y associer un nom de ville afin de donner de l’importance à ses travaux de recherche.

La table de Peutinger nous donne l’emplacement exact du site à moins de dix lieues gauloises, probablement neuf, sur la voie Bollène, à l’ouest de Saint-Chamond! Alors pourquoi vouloir chercher ailleurs?

Située à l’emplacement actuel de la grande agglomération de Saint-Étienne, plus précisément en un lieu qui pourrait ressembler au Chambon-Feugerolles ou encore la vallée du Furan dont une légende rapporte l’intérêt des Romains pour ce site. La grande station d’Aquae Segetae était aussi importante qu’Aquae Calidae, l’actuelle Vichy dont la diversité et le nombre de ses sources thermales en font la reine des villes d’eau.

Se sont les propriétés curatives du charbon associés à la qualité des eaux cristallines du massif du Pilat, qui ont fait la réputation du site stéphanois. Si les gens bien nantis allaient en villégiature à Vichy, les gens de toutes conditions venaient à Aquae Segetae par nécessité pour se soigner.

Passé Saint-Étienne, la voie Bollène s’enfonçait dans la montagne pour rejoindre le territoire des Vellaves vers les hauts plateaux de la région du Puy-en-Velay. À l’est des gorges de la Loire, une ville étape, Icidmago que certains auteurs écrivent “Iciomagus”, est devenu l’actuel Yssingeaux.

La haute plaine du Puy, bénéficiant d’un micro climat doux et tempéré, comprenait plusieurs villes dont Anicium la capitale, et Ruessium située plus au sud sur la voie Bollène.

L’ancien évêché de Saint-Paulien, que tous les historiens et géographes s’accordent pour être l’ancienne Revessio ou Ruessium, est inexact. Au nord du sanctuaire gaulois d’Anis, sur un plateau élevé et découvert, dont le sol est dépourvu de sources d’eau, s’élevait un temple du soleil d’origine pré-celtique. Plusieurs routes d’accès convergeaient vers ce haut lieu, dont une, venant de la plaine du Forez en passant par Usson, est souvent confondue avec la voie Bollène. Ce sont les pierres de ce temple païen qui ont servi à l’édification de la première église de Vellonum, devenue plus tard Saint-Paulien.

En l’absence de sources écrites, il faut être prudent et faire preuve de réalisme dans l’interprétation de sites archéologiques.

suite: Mediolanum.
lien: tableau des distances.
lien: carte de la Ségusie.
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