La
musique cubaine, grâce à la publicité qui a été
faite autour du groupe mythique Buena Vista Social Club et de chacun
de ses musiciens, est bel
et bien ancré de nos jours dans les esprits des gens du reste
de monde et n’est plus seulement l’apanage des quelques inities;
qui connaissaient d'ecute;jà cette musique depuis bien longtemps
Elle se caractérise par des sons, des instruments, des danses
qui ont influencé bon nombre de pays avoisinants mais également
les autres pays dits latinos, que sont la Colombie, le Venezuela,
Puerto-Rico, la République dominicaine qui ont développé,
sur base des apports cubains, des mélodies, des rythmes, des
danses mêlés de leur folklore respectif.
Différents rythmes et danses traditionnels battent en
Colombie. On a la "cumbia", le "mapalé", le "porro" (proches
de ceux des Caraïbes) sur la côté septentrionale
du pays; les percussions (proches de l'Afrique noire) prédominent
sur la côte pacifique avec surtout le "currulao"; la région
andine vibre sur le "bambuco", le "pasillo" et le "torbellino" (les
cordes ont ici leur importance); la région proche du Vénézuela
privilégie les instruments comme les harpes, mandolines, maracas
et les cuatros.Enfin, la Colombie, zone carrefour, a su développer,
à côté des ces formes musicales traditionnelles,
de nouvelles formes musicales comme la salsa et le "vallenato".
De par sa position géographique, Puerto Rico, en matière
musicale, a subi, dès le départ, l'influence des rythmes
cubains et de ceux des Etats-Unis , plus spécialement le jazz,
tout en développant des rythmes propres que sont la "danza",
la "bomba" et la "plena".
Une autre forme musicale traditionnelle est la "musica jibara", née
de la rencontre des sonorités entre paysans espagnols et esclaves
noirs, qui se décline sous la forme de 5 joueurs de cuatro
(accompagnés parfois d'un guiro et/ou bongo) qui, s'accompagnant
de leurs instruments, entonnent
des "seis" ou des "aguinaldas".
Située
entre Porto-Rico et Cuba, la République dominicaine est la
terre du "merengue", rythme qui, au fil du temps, a su évoluer
et s'adapter à différentes influences musicales pour
donner ainsi des rythmes comme la
"salsa-Merengue", le "jazz-merengue", le "flamenco-Merengue" voire
de nos jours le "merengue-rap", le "merengue-house" et le "techno-merengue".A
côté du merengué, on a vu apparaître, dans
les quartiers défavorisés de Santo Domingo durant les
années 1960, une nouvelle forme musicale, la "bachata".
Plus ou moins inspirée du merengue, elle s'en distingue par
des rythmes plus lents et par des mélodies aux accents nettement
plus romantiques voire langoureux
Comme
les autres pays latino, le Venezuela
fut influencé, au niveau musical, par des origines amérindiennes,
africaines et hispaniques. La musique populaire vénézuélienne
est née de la rencontre des sonorités provenant des
populations autochtones originelles indiennes, des populations noires
venues travailler au Venezuela comme esclaves et des conquistadores
espagnols. La culture hispanique a ainsi permis l'introduction dans
le pays de nombreux genres populaires dont le "galeron", le "corrido"
et la "guaracha".