Guide pratique d'utilisation de pesticides naturels en culture maraîchère
Les cendres de plusieurs plantes servant à la cuisson des aliments, sont utilisées dans la protection des cultures, des semences. Leur action est beaucoup connue dans la protection et la conservation des semences.
Les cendres de certaines arbres (particulièrement le manguier) semble t-il ont donné de bons résultats pour combattre les maladies des cultures maraîchères.
La farine très fine permet de lutter contre les acariens et les pucerons. Elle gêne leur déplacement et se colle à leur peau.
Préparation : on mélange 2 tasses de très fine farine blanche ou colle d’amidon avec 5 à 10 litres d’eau. Les plantes sont arrosées ou pulvérisées le matin avec la préparation. Lorsque l’eau s’évapore, les pucerons ou les cariens sont pris dans la farine sèche, perdent leur peau et meurent.
Elles proviennent en majeur partie des mines ou du terroir. Elles ont des actions physique, mécanique ou/et chimique.
Ces substances gênent les insectes de petite taille (les acariens) lors de leur déplacement et dans leur recherche d’aliments.
Elles les blessent, les immobilisent ou encrassent leurs organes buccaux ou olfactifs. (action mécanique)
Ø Latérite
Dans notre zone, elle provient de sol des plateaux (par exemple ; sol des termitières). Elle est riche en fer et en aluminium. Sa coloration rouge ou jaune est du en grande partie à la présence de fer et d’aluminium.
De façon traditionnelle, la latérite très finement pilée, est mélangée à un stock de graines. Son action est physique ; elle blesse les bruches qui cherchent à se déplacer dans la masse.
Ø Autres poudres
D’autres poudres comme l’argile fine, la chaux agricole, la craie pilée ou la poussière de roche sont efficaces contre les pucerons, les acariens.
Ø Bicarbonate de soude
C’est un sel utilisé en boulangerie pour faire lever les pâtes. Il est utilisé en solution pour lutter contre les maladies fongiques telles que le mildiou.
Ø Soufre
Le soufre est appliqué en épandage sur la végétation pour lutter contre les maladies fongiques telles que le mildiou, la rouille du haricot.
Le PURIN des déjections animales est utilisé dans la lutte phytosanitaire. Il a une double action :
- insecticide par intoxication des insectes ravageurs dès qu’ils sont en contact avec leur corps ;
- nutritive et améliore la résistance des cultures aux maladies et aux attaques
Ces substances ne sont pas utilisées en l’état. Il faut quelques jours de fermentation (4 à 5 jours).
L’urine est diluée dans l’eau à une proportion de 1 mesure d’urine pour 6 mesures d’eau. Elle est pulvérisée sur les plantes malades.
Elle est souvent mélangée aux extraits aqueux des plantes pesticides (Tabac, Tithonia, etc…)
Le purin peut être obtenu à partir des excréments d’animaux trempés dans l’eau. Il est pulvérisé sur les plantes malades. On l’utilise lors du repiquage pour enrober les racines.
Pour lutter contre certaines maladies, il est possible d’utiliser des méthodes qui activent la résistance des plantes face aux maladies. C’est l’exemple du jus de compost. On laisse macérer des composts vieux de 6 à 1 an dans de l’eau durant quelques heures. Le jus est filtré et pulvériser à titre préventif sur les plantes sensibles au mildiou, tous les 8 à 10 jours environ. Il faut 2 à 3 jours pour la résistance des plantes se trouve renforcée
Lorsque l’on découvre chez une plante une activité pesticide, on peut réaliser plusieurs essais afin de préciser cette activité et améliorer son efficacité. Dans le cadre de l’expérimentation, les questions suivantes devraient être débattues :
- connaître la période optimale de cueillette des organes végétaux contenant les substances actives
- connaître les méthodes de récolte adéquates et de conditionnement afin de conserver un bon pourcentage de substance active.
- macération dans l’eau froide
- infusion dans l’eau chaude
- séchage et utilisation de la poudre
- fermentation des broyats
- mélange de plantes selon le problème identifié
- identifier les dosages les plus efficaces à travers divers essais de dosage
- la durée des effets de la préparation
- la fréquence d’application pour une bonne efficacité
- les modes d’application (pulvérisation, saupoudrage, enrobage, enfouissement)
- sur les ravageurs visés ou sur les maladies ciblées
- sur les rendements des cultures protégées
- sur les auxiliaires des cultures
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