Daniel Guichard

Viens, je t'emmène à Venise

Viens, je t'emmèn' à Venise
Je t'emmèn' pour un instant,
loin du canal où l'eau grise
entraîne les chalands.

Je t'emmèn' dans un rêve,
à la manièr' des enfants
Je t'emmèn' dans un rêve, 
construit en marbre blanc.

Viens, je t'emmèn' à Venise,
dans ce décor de charbon
Viens, je t'emmèn' à Venise,
sur une gondol' en carton.

Allez, viens, je t'emmèn' à Venise, 
même sans le gondolier, 
pour faire des vocalises
aux abords des palais.

D'accord, on n'a pas d' place
où poussent les pigeons
Dans les rues, quoi qu'on fasse,
on n'entend pas d' chanson - non, non, non !

Viens, je t'emmèn' à Venise
Mais ne fais pas cett' têt'-là !
Dis pas que c'est une bêtise 
de rêvasser* comm' ça.

Allez, viens je t'emmèn' à Venise, 
le temps d' se balader
Faut bien qu'on se dépayse
On a le droit de rêver.

Demain, comme surprise,
j' t'emmenerai te promener
au bord de la Tamise** 
|: |: pour une demie-journée :| :|


*die Negativform von "rêver" [träumen], etwa im Sinne von "Hirngespinsten nachhängen"; ein Wort, das auch damals im Wörterbuch nachschlagen mußte.
**Damals war auch London noch eine Reise wert; heute käme ein Pariser dort ja vom moslemischen Regen in die islamistische Traufe.

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