Il faut se méfier des vieilles dames qui vous font des discours assermentés sur la pudeur, le sex' ou bien le charme J'en connais une qui va vous étonner. Celle de ma chanson s'app'lait Paulette, vieille bigot' au fion aseptisé, qui donnait pour les pauvres à la collecte, qui la vertu vous aurait inspiré. (Refrain :) J' me souviens de Paulette et de son air de rien Le soir dans sa chambrette, c'était la rue Varin Ses allures de nonette, sous son regard coquin nous glaçait les noisettes, Paulette. Cette octogénaire marchait haut la tête Jamais on ne lui sut aucun amour Si ce n'est un militaire en défaite, pressé de rentrer chez lui à Hambourg. Pourtant chaque dimanche après l'office, chemin faisant par de petits sentiers, elle attirait par de doux artifices des enfants juste en âge de marcher. Refrain Une fois qu'on était entré chez elle, alors Paulette quittait ses atours, debout sur la table en porte-jarretelles, ah, mes amis ça valait le détour. Car ce qui lui tenait lieu d'entrecuisse n'était prolongé que par deux moignons Paulette y cultivait la chaude pisse où se noyaient centaines de morpions. Refrain Les yeux candides et le cœur sans malice, j'étais de ce troupeau qui la suivait, pour un Sugus, un bâton de réglisse, qu'elle si gentiment nous proposait. Pendant des années durèrent ses sornettes, faut dire que Paulette nous menaçait de nous couper à chacun la quèquètte, si jamais un seul de nous s'en vantait. Refrain Puis un beau jour éclata le scandale, accusée par l'évêque du pays, pour avoir nui de façon déloyale au commerce de la pédophilie. Ainsi traînée devant la cour d'assises, on la condamna à perpétuité, juste pour avoir ôté sa chemise Les vrais coupables sont en liberté ! J' me souviens de Paulette et de son air de rien Le soir dans sa chambrette, c'était la rue Varin Maintenant on s'embête, depuis qu'ell' est partie C'est vrai qu'on la regrette - Paulette.