Madam' promèn' son cul sur les remparts de Varsovie
Madam' promèn' son cœur sur les ringards de sa folie
Madam' promèn' son ombre sur les grand-places de l'Italie
Je trouve que Madam' vit sa vie
Madam' promèn' à l'aube les preuves de ses insomnies
Madam' promèn' à ch'val ses états d'âmes et ses lubies
Madam' promèn' un con qu'assure que Madam' est jolie
Je trouve que Madam' est servie
Tandis que moi tous les soirs je suis vestiaire à l'Alcazar
Madam' promèn' l'été jusque dans le midi d'la France
Madam' promèn' ses seins jusque dans le midi de la chance
Madam' promèn' son spleen jusqu'au bord du lac de Constance
Je trouve Madam' de circonstances
Madam' promèn' son chien, un boudin noir nommé "Byzance"
Madam' traîne son enfance et change selon les circonstances
Madam' promèn' partout son accent russe avec aisance
C'est vrai que Madam' est de Valence (fine)
Tandis que moi tous les soirs je suis barman à l'Alcazar
Madam' promèn' son ch'veu qu'a la senteur des nuits de Chine
Madam' promèn' son regard sur tous les vieux qui ont des usines
Madam' promèn' son rire comme d'autres promèn'nt leur vaseline
Je trouve que Madam' est coquine
Madam' promèn' ses cuites de verre en verre de fine en fine
Madam' promèn' les gènes de vingt mille officiers de marine
Madam' raconte partout qu'on m'appelle Tata Jacqueline
Je trouve Madam' mauvaise copine
Tandis que moi tous les soirs je suis chanteuse légère à l'Alcazar
Madam' promèn' ses mains dans les différents corps d'armée
Madam' promèn' mes sous chez des demi-selles de bas quartiers
Madam' promèn' carosse qu'elle voudrait bien me voir tirer
Je trouve que Madam' est gonflée
Madam' promèn' banco qu'elle veut bien me laisser régler
Madam' promèn' bijoux qu'elle veut bien me laisser facturer
Madam' promèn' ma Rolls que pour suivre quelque huissier
Je trouve que Madam' est pressée
Tandis que moi tous les soirs je fais la plonge à l'Alcazar
da capo al fine