Sur la chais' une rob' rouge
Sur la vitre les arbres d'octobre bougent
Comm' au cinéma le décor
ressembl' au drame que l'on joue,
une couleur vient sur ton corps
Le jour se lève sur ta joue.
Je te regard' endormie, comm' il fait beau sur toi,
qui ne veut plus êtr' à moi, ma femm', mon ennemie !
(Refrain:)
Hôtel des voyageurs, chambre 113, vue sur jardin
Et tous les soirs, Monsieur Machin nous joue sa polonais'
Hôtel des voyageurs, pour t'attendrir, ça t'a fait rir',
[Comm' nos amours les fleurs du mur/*Ce sont nos dernières vancances]
[ont perdu leur doré/*avant l'indifférence].
Le vent jett' une abeill' morte
Je voudrais que le vent de la veill' sorte
Qui a laissé dans cette chambre
des mots qui n'allaient plus ensemble
au cinéma quand sont doublés
des amants dans un champ de blé.
Ils sont aussi ridicules que nous sous la pendule,
lorsque je t'ai demandé de ne pas m'abandonner.
Refrain*
La comédie finit là
Ils restent ensembl' et l'on n'applaudit pas
Comm' au cinéma, les acteurs
rentrent chez eux, mêm' quand ils meurent
Les fleurs du mur et nos amours
tiennent malgré les déchirures.
Et quand tu fais ta valise, tu y mets mes chemises
Nous n'arriverons jamais à nous quitter sur un quai.
Hôtel des voyageurs, où nos adieux, mêm' les plus tristes,
ressemblent |: à des saluts d'artistes :|
Hôtel des voyageurs, chambre 113, vue sur jardin
Et tous les soirs, Monsieur Machin qui joue sa Polonaise.