La Science et Le Saint Suaire de Turin

LE CARBONE 14

En 1988 on a effectué la datation au méthode du Carbone 14. Le résultat a été un âge compris entre les années 1260 et 1390. Mais aussitôt après la publication de ces résultats, d'autres scientifiques les ont réfutés. En effet, la structure chimique du tissu s'est considérablement altérée en raison de à quatre motifs principaux :

1º. Par la radiation qui a enregistré l'image. Ceci a été démontré dans le Congrès Scientifique International de Rome par deux scientifiques : le Professeur Lindner, Professeur de Chimie Technique à l'Université allemande de Karlsrue, et le Professeur Rinaudo, Professeur de Médecine Nucléaire à l'Université française de Montpellier.

2º Par l'incendie de Chambéry qui a provoqué des trous sur les coins du suaire replié n'a pas consumé le linge, ni même altéré l'ensemble de l'empreinte à quelques exceptions près. C'est la fonte de l'argent des chandeliers (le point de fusion de l'argent étant supérieur à 980°) qui a endommagé le linge. C'est un miracle supplémentaire de constater à ce sujet que les traces de brûlures, répétées de façon symétrique par le pliage du suaire, encadrent les deux silhouettes sans les avoir définitivement détruites, le corps allongé étant en contact étroit et en pression avec la surface du drap funéraire,

L'incendie de 1532 à Chambéry, endommageant les bords du suaire. C'est cette partie du tissu qui avait été utilisée pour la datation. Des experts du laboratoire Sedov, à Moscou, ont simulé l'incendie de 1532 et étudié ses effets sur un tissu dont on savait qu'il datait du le, ou du 2e siècle ap. J.-C. Ils en ont conclu que la datation au carbone était inefficace pour déterminer l'âge du Suaire. Le tissu a été contaminé par les gaz de l'incendie. Le Sindon a été soumis à de grandes températures, de plusieurs centaines de degrés.

Le Pr. Dimitri Koutsenov a démontré que "le feu extrait du carbone de l'air ambiant et le colle chimiquement aux fibres, -a-t-il expliqué-. Ce carbone étant plus récent que le tissu, si vous ne tenez pas compte de cofacteur, vous obtenez une date trop récente. "

3º. Deux microbiologistes de l'Université du Texas sont parvenus aux mêmes conclusions, quoique pour d'autres raisons. Leoncio Garza Valdes et Steve Mattingly ont découvert une très fine couche de bactéries et de champignons sur les pièces de tissu provenant du suaire. Il est inévitable que cette " couche biologique " ait eu une influence sur les résultats de la méthode de datation au carbone. L. Garza Valdes et S. Mattingly ont également découvert dans le tissu quatre types de bactéries dont on sait qu'elles se développent en milieu salin. Ces experts ont rappelé qu'on utilisait, en Palestine, du sel pour blanchir les tissus et pour la fabrication des parfums et des baumes destinés aux morts. Ils ont achevé leurs recherches en 1996, concluant : " Nous ne voyons aucune raison pour laquelle le suaire de Turin ne daterait pas du 1er siècle ap.J.-C.






ANALYSE MÉDICAL

Sur le plan anatomique, une profusion de détails (deux types d'écoulement directionnel des filets de sang authentifiés par l'ordinateur, chairs tétanisées, nombre exact de coups de fouets administrés dans le dos de la victime, blessure avec épanchement au niveau du cœur validant par ses dimensions son origine due à un coup de lance romaine, plaies sur les poignets et le dessus des pieds, traces sanguinolentes dues à l'encastrement de la tête du supplicié dans un casque d'épines ceint de joncs et formant couronne, point d'émergence du clou sur la plante du pied inférieur, et surtout le fait que l'empreinte dorsale du suaire soit le calque exact de celui de la face) constituant un " faisceau " de preuves concomitantes dans le langage d'une investigation policière attestant qu'il s'agit bien d'une crucifixion avec des détails qui ne sont relatés que dans un document connu : " Les 4 Evangiles " (en particulier le pourquoi d'une couronne... Jésus étant le seul cas cité dans un document d'archives).

Le Saint Suaire est les preuves d'un crime horrible. Tout médecin qui analyserait la Toile conclurait qu'il n'existe pas le moindre doute que seulement un homme qui souffrirait les tourments physiques de Jésus-Christ pourrait avoir laissé de telles traces.

Il faut souligner la punition terrible qui supposait la crucifixion. L'agonie a été prolongée environ une heure et demie. Respirér se transformait un travail fatigant : l'élévation des bras dans la croix bloquent le sternum et réduisent le mouvement des côtes avec une permanente position d'inspiration de l'air, ce qui provoque l'asphyxie.

L'homme du Suaire est mort crucifié.

Le Crucifié meurt par asphyxie.

Tantôt il se soulève sur les pieds, mais la souffrance des pieds cloués lui fait se suspendre par les mains. Celles-ci produisant à leur tour une telle souffrance que le Crucifié alterne à nouveau, la respiration devenant de plus en plus difficile. Quand les crucifiés n'avaient plus la force de se soulever, ils mouraient d'asphyxie.

L'Homme du Suaire a subi une flagellation terrible: 120 coups ont laissé une trace.

On estime que l'homme du Suaire a reçu 60 coups d'un fouet à 2 lanières ayant au bout des osselets (ou boules de plomb?).

Le visage a aussi reçu des coups d'une grande brutalité: déchirure triangulaire sous l'oeil droit, nez déformé, les deux arcades sourcillières, particulièrement la droite, tuméfiées et enflées.

Les signatures de la crucifixion: la tétanie des muscles, l'enclouage dans les poignets à l'espace dit de Destot

Il était impossible de suspendre un corps humain en le clouant à l'intérieur de la paume des mains, les chairs se déchirant immédiatement. La disparition du pouce, comme le montre l'empreinte " digitale " sur le suaire, recroquevillé derrière chacune des mains, est dû au pincement du nerf dans l'espace dit " de Destot ".

Les coulées de sang sur les bras montrent deux angles qui correspondent à l'alternance d'appui sur les pieds et suspension sur les bras.

Sur le pied droit, on voit la plaie, trace d'un clou entre les 2e et 3e métatarsiens.

Les meurtrissures en biais du dos correspondent au fait de porter une poutre analogue à une traverse de chemin de fer, et que l'homme est tombé en portant cette poutre.

La plaie au côté. Blessure ovale de 48 mm sur 15, entre la 5e et la 6e côtes, d'où le sang a coulé abondamment. Un liquide clair a coulé avec le sang laissant, sans se mêler à lui, des traces roses très pâles. La blessure a été faite après la mort, elle se serait refermée sinon.

Les médecins ont déterminé, d'après les épanchements, que les poumons devaient être rétractés et que la blessure au côté, dans ces conditions, a dû être faite moins d'une heure après le décès.

La tête et le front portent des plaies circulaires de 3 mm de diamètre, avec des coulées ondulées par les rides du front. Ces rides sont fixes, ce qui suppose une contracture des muscles frontaux d'un quart d'heure, soit une violente douleur.

L'arrière de la tête porte des traînées analogues. On en conclut que le crucifié a porté un casque d'épines dures, enfoncées violemment.

A l'endroit des taches de sang, contrairement à l'image générale "roussissement", le tissu est imprégné et traversé dans les cas les plus importants comme à l'endroit de la plaie du côté. Les taches de sang normalement s'étendent par capillarité dans les fibres dans le sens horizontal et vertical, selon la direction des fils de chaîne et des fils de trame. Ici, les taches ont un contour net. Ces taches ont été faites avec du sang coagulé et non du sang frais. Et, par exemple, la goutte de sang qui, sur le front, se termine en coulée a la forme d'une cuvette, due à la coagulation.

Les zones tachées de sang contiennent de l'hémoglobine humaine.

Les tâches de sang ont des contours parfaitement définis et précis, sans traces de bavures ou d'effet " buvard ".

Les flux directionnels des ruissellements sanglants accompagnés d'écoulements lymphatiques non sanglants autour des caillots respectent les sens de gravitation relatifs à la position exacte du corps et des plaies générées par la nature et le moment où le supplice avait été infligé.

Aucune trace même superficielle de putréfaction propre à celle d'un cadavre ne peut être relevée et témoigne du court séjour du corps dans le sépulcre. Après plus de 40 heures de contact entre un cadavre et les linges, un processus de putréfaction s'engage et ce, à vitesse accélérée.

Il y a des traces de sérum sur le pourtour des tâches de sang, traces non décelables à l'œil nu mais par luminescence.

Les ruissellements de sang sur le haut de la face ont été générés par les blessures provoquées par le casque d'épines ceint par un bandeau de joncs tressés (et non la couronne comme le veut la tradition) dont Jésus avait été coiffé par dérision.

Le nez est visiblement tuméfié.

Un grossissement permet de constater les meurtrissures provoquées par le port sur l'épaule du patibulum (barre transversale de suspension de la croix) et non d'une croix entière qu'un homme même en parfaite condition physique aurait été bien incapable de porter ou même traîner. (Les poteaux demeuraient plantés sur les croix d'exécution).

La poitrine lacérée par les coups de fouets prouve que Jésus n'était pas attaché à un poteau au moment de Sa flagellation et qu'Il a fait face aux outrages et à Ses bourreaux avec une forme d'abandon qui imprègne encore ce linge témoin silencieux mais abondamment narratif par lui-même.

Épanchements du cœur à la suite du coup de lance du centurion romain.

Plaie sur le poignet gauche (et non droit contrairement aux apparences puisque il s'agit d'une empreinte fidèle faciale) correspondant à la sortie du clou.

L'avant-bras droit présente deux sens d'écoulements sanguins correspondant aux deux positions du supplicié sur la croix : redressé sur les jambes pour pouvoir respirer et atténuer (si un terme est possible en la matière - tout ce chapitre confine à l'indicible) la douleur lancinante dans les bras. - affaissé sur les jambes pour échapper à la douleur provoquée sur les pieds...

Les genoux ne sont plus apparents, cachés par une immense plaie, Jésus S'étant affaissé à plusieurs reprises et même étalé tout au long de Son calvaire. (des traces de boue commune ont été trouvés sur la plante des pieds et la base du nez).

La disparition du pouce, comme le montre l'empreinte " digitale " sur le suaire, recroquevillé derrière chacune des mains, est dû au pincement du nerf dans l'espace dit " de Destot ".

Plaie correspondant au clou unique traversant les deux pieds.

Les ruissellements de sang coagulés sur la chevelure et la nuque ont été générés par les blessures provoquées par le casque d'épines ceint de joncs tressés.

Les ruissellements de sang dûs aux meurtrissures provoquées par le port sur l'épaule du patibulum sont plus abondants sur les omoplates.

On peut ainsi noter que les coups de fouets, dont les lanières se terminaient par des billes de plomb et des osselets, ont été distribués de manière égale et symétrique sur les épaules, le dos, et le reste du corps par deux bourreaux professionnels placés de chaque côté de Jésus.

La face dorsale est zébrée de la tête aux pieds de plaies provoquées par les lanières des fouets.

Épanchement de sang important depuis la plaie correspondant au point d'émergence du clou unique traversant les deux pieds.

Les dimensions de la plaie sont bien celles d'une lancea romaine (48 mm sur 15 mm). Le fait que le coup avait été porté à droite s'explique par l'habitude de l'escrime romaine qui entraînait les soldats à frapper de gauche à droite au " côté ouvert " latus apertum), non défendu par le bouclier de l'adversaire. De ce fait, la lancea avait glissé sur la sixième côte et perforé le cinquième espace intercostal. Sur le trajet la lance avait rencontré le péricarde, plein de sérosité, et l'oreillette droite, toujours pleine de sang. D'où la phrase étonnante de l'Evangile : " Il sortit du sang et de l'eau " (Jn 19, 33-34).

Il existe aussi un autre détail révélateur du point de vue médical. On croyait traditionnellement que Jésus-Christ a été crucifié par les mains, mais la recherche avec des cadavres a révélé que les mains ne peuvent pas supporter le poids d'un corps mort, et beaucoup moins celui d'un corps vif en mouvement. Par conséquent, la seule façon de crucifier un corps était en traversant les clous dans "l'espace libre de Destot", un petit espace entre les os de la main et le bras par où elle peut pénétrer un clou de la taille de celui utilisé par les Romains et être parfaitement ancré. Les ligaments de ces os fournissent un support suffisant pour résister à des tractions de plus de 70 kilogrammes. En outre, un clou endommagerait ainsi le nerf moyen, en provoquant la contraction involontaire des pouces vers le palmier de la main, comme la Toile le démontre.

Le sang des bras avance vers le bas, ce qui, avec la grande tache de sang de l'avant, indique que le sang a jailli et il s'est coagulé tandis que le corps se trouvait en position verticale, avec les bras étendus et légèrement au-dessus de la tête. Le sang coulait selon la découpe naturelle du corps.

Il n'y a pas de la rupture de jambes, pratique commune dans les crucifixions du siècle I.

Le chapeau d'épines qui portait l'Homme, et qui le couvrait la tête au complet, l'a cassée l'artère cervicale à travers la nuque et elle a jailli le sang artériel qui arrive dans des courants jusqu'au dos.

Pour conclure seulement il faut dire que l'image du Sindon est cliniquement précise.





LES MONNAIES SUR LES YEUX

À la fin du siècle XX on a découvert des marques dans l'oeil droit qui se correspondraient avec une monnaie type Lepton Simpulum, mise en circulation entre les années 29 et 32.

La présence de deux pièces de monnaie de type différent sur les yeux a pu être décelée. Ces deux pièces de monnaie avaient été frappées du temps d'un préfet, Ponce Pilate, de manière grossière avec des fautes d'orthographe comme le " C " à la place d'un " K " pour " Kaisarios " (" César "). Deux exemplaires de ce type de monnaie contemporaine des dernières années de la vie de Jésus ont été découvertes avec cette faute d'orthographe aussi incompréhensible qu'inacceptable pour les scientifiques au départ.

Les scientifiques de la NASA qui ont analysé le Sindon durant l'année 1978 ont découvert que, sur les yeux de l'Homme enregistré dans le Sindon, il y a de petits objets qu'ils n'ont pas pu identifier. Toutefois, durant l'année 1981, le Prof. Francis Filas, de l'Université de Loyola, Chicago, a fait une extension photographique de l'oeil droit de l'Homme du Sindon. Dans cette extension apparaissent clairement quatre lettres : U CAI, et une canne à droite. En faisant des recherches dans les collections d'anciennes monnaies, le Prof. Filas a découvert que ces lettres correspondent à un lepton du siècle I, monnaie de la Palestine mise en circulation à l'époque de Pilate. Les quatre lettres, faisaient partie de la légende romaine suivante : TIBERIOU CAISAROS (de Tibérie César). Cette coutume de placer monnaines dans les cadavres était pratiquée par les juifs dans le siècle 1.

Mais en février 1997, un autre expert, Pier Luigi Baima Bollone, a découvert une preuve encore meilleure dans une pièce de monnaie ancienne, le " lepton ", dont l'empreinte apparaît sur les yeux de l'homme crucifié. Les deux pièces ont été frappées en Palestine en l'an 29, sous le règne de Ponce Pilate. Ce qui est conforme à la tradition qui voulait qu'une pièce de monnaie soit placée sur les yeux des morts.




UNE IMAGE TRIDIMENSIONNELLE

La série de tests ne fit apparaître aucun pigment, aucune trace de peinture. Mais elle établit la présence de sang à l'emplacement des plaies. L'image était superficielle, sa coloration ne pénétrait pas dans les fils; l'image ne touchait que les fibres supérieures de la trame du linceul sur une profondeur de l'ordre de 40 microns. Ce qui exclut toute imprégnation de liquides et par là même toute technique d'imprégnation pour l'image. Celle-ci est bien composée de " fibrilles jaunes ". La coloration est le produit d'une déshydratation de la cellulose d'origine inconnue faisant penser à une sorte roussissure provoquée par une source de chaleur.

Aucun " tracé directionnel " (coup de pinceau) ne fut identifié sur le linceul.

A l'évidence, cette image n'avait pas de facture artistique. C'était un " négatif photographique " parfait, très détaillé.

Il faut s'éloigner de plus de 2 mètres du linceul pour pouvoir percevoir une image lisible et l'identifier comme étant une silhouette recto-verso d'un corps d'homme et c'est à 5 mètres que certains détails se révèlent au regard humain.

L'image imprimée sur le tissu est en fait un négatif et il aura fallu attendre l'invention de la photographie au siècle XIX pour le découvrir.

Le support a été tissé selon une méthode propre aux régions proches de Jérusalem, à une époque contemporaine de Jésus-Christ, et contient quelques traces : d'une espèce de coton spécifique à la Palestine, sur un métier à tisser du type de ceux utilisés au siècle précédent la naissance de Jésus... (aucune espèce de coton ne poussant en Europe) et cependant, en conformité avec la Loi Mosaïque qui interdit le port d'un vêtement contenant des fibres provenant à la fois du monde animal et du monde végétal.

L'origine et le mode d'impression de la coloration que l'on pourrait plutôt appeler pigmentation ne sont pas identifiables par les moyens techniques actuels. Des traces d'hémoglobine y sont pourtant décelées mais les fibres, soumises à un examen microscopique, ne sont " roussies " (pour employer un terme courant que dément cependant une procédure de réflectrométrie) que superficiellement, sans imprégnation ou même traces d'arrachement superficiel. Le roussissement apparent du tissu constituant l'image, principale caractéristique visuelle, n'a pas affecté les fibres des fils mais seulement et de manière sélective, des fibrilles, mesurables en quelques dizaines de microns.

L'empreinte de l'Image n'existe pas sous ces tâches de sang comme si ce sang avait protégé le tissu !

Aucune trace de colorants d'origine minérale ou organique (ou même de liquide en dehors du sang et de ses composants naturels révélés par le phénomène de la capillarité et de la pesanteur : l'image est superficielle, comme ceux habituellement utilisés par les peintres, n'a pu être trouvée.

Les examens scientifiques ont prouvé que l'intensité des ombres est en concordance partielle ou totale avec la déshydratation des fibres de surface des fils qui constituent le tissu.

L'image du linceul étant le résultat d'une projection verticale polarisante, cela exclut toute forme de rayonnement calorique car la chaleur s'exerce de façon omnidirectionnelle.

Toute œuvre peinte composée de main d'homme, c'est à dire manuellement accomplie, laisse apparaître après examen et traitement d'image, un sens d'exécution avec des points ou des zones de démarrage, des mouvements ou traces directionnelles que l'on dénomme " fréquences spatiales préférentielles ". Aucune de ces fréquences n'étant détectée par l'ordinateur, cela prouve qu'il s'agit d'un autre mode d'exécution que celle de la main d'un homme et ce fait lui vaut d'être une œuvre archéiropoiétique ! Le mécanisme de formation de cette image est donc " isotrope ", sans effet directionnel, excluant immanquablement une exécution manuelle, donc d'origine humaine. La postcolorisation d'images numérisées permet de révéler des détails supplémentaires.

L'image ne traverse pas la toile de côté à côté. Sur une seule face du Suaire est imprimée l'image frontale et dorsale d'un homme flagellé, en "rigor mortis" et mort par crucifixion.

L'image n'est pas peinte, ni imprimée, ni il existe des restes de pigments, ni colorants, ni soies de brosse, ni les grandes lignes de peinture, ni l'aucun matériel organique ajouté. Les taches de sang sont composées de hemoglobine.

L'Homme du Sindon est une image ténue et très détaillée d'un homme adulte avec des cheveux mi-longs et une barbe; d'un mètre et quatre-vingt-quatre à quatre-vingt-sept centimètres de stature, de constitution forte, musclée, entre 30 et 35 années, avec un poids de quelque 80 kilos ; de mains et de pieds longs ; une face sémitique avec les traces laissées par un chapeau complet d'épines et non une couronne , comme on pensait ; et une série de détails qui ont permis de renforcer l'histoire biblique de la crucifixion.

L'image coïncide avec la description du corps inerte Jésus de Nazaret après avoir souffert la crucifixion. Les evangiles parlent d'une toile dans laquelle a été à la hâte entouré Jésus après son décès - Vendredi Saint - pour ne pas rompre avec le repos sabbatique juif. Les juifs enveloppaient les cadavres avec des bandages, comme à Lazare. Mais avec le Christ ils n'ont pas eu du temps, parce qu'Il est mort aux trois heures de l'après-midi et fallait terminer la sépulture avant la nuit, parce que commençait alors le jour de fête avec interdiction totale de tout travail.

Comme Nicodéme et Joseph d'Arimathée ont dû aller demander autorisation à Pilate pour emmener le cadavre, chercher les instruments et décrocher le Seigneur de la croix, l'après-midi finissait et ont rapidement dû l'enterrer en le couvrant avec le Suaire. C'est pourquoi après samedi, allaient les femmes terminer la sépulture.

Le Sindon montre le tourment d'un jeune homme, avec des caractéristiques propres du groupe ethnique juif. Le sang correspond au groupe AB, le plus fréquent entre les hébreux.

Il s'agit d'un homme qui a souffert hematidrose (sueur de sang), grands coups dans les genoux et le dos. Dans l'image on apprécie un minimum de 120 coups avec un fouet de trois cordes terminées en des boules d'acier. La face présente des grands coups aussi. Il a été couronné par un chapeau d'épines, de desquelles on apprécie 33 orifices. Ont pu être comptées en total plus de 600 blessures dans tout le corps. Toutes ont été produites en vie, à l'exception d'un grande blessée dans le flanc droit, qui a une forme elliptique du même diamètre qu'une lancea romaine ; et elle est arrivée à l'auricule droite du coeur.

Il a été crucifié avec des clous qui ont traversé les poupées (non les mains) ; les pieds ont été ensemble traversés par un seul clou. Les médecins qui ont analysé la toile ont déduit qu'Il souffre des forts douleurs péricordiaux, oppression, et fièvre très haute, en mourant finalement d'asphyxie, n'ayant pas déjà de forces pour s'élever et respirer.

On a essayé de reproduire l'image, mais les essais effectués avec des cadavres humains, moules incandescents et diverses substances ont fracassé. Les spécialistes concluent que l'efigie est provoquée par une espèce de radiation d'origine inconnue.

L'image est en négatif, mais le sang qui a trempé la toile est en positif.

L'image de la Figure humaine doit être lue comme reflétée dans un miroir : ce qui est vu à droite se trouve en réalité à sa gauche et vice versa.

L'image du Saint Suaire est un négatif photographique imprimé dans la toile, mais a deux caractéristiques très particulières par rapport à tout autre négatif : il est tridimensionnel et il n'existe pas d'unidirectionnelité.

Le Saint Suaire est la seule "photographie" tridimensionnelle. C'est-à-dire, l'intensité des images est inversement proportionnelle à la distance qui sépare en chaque point la toile du cadavre "photographié".

Le résultat a démontré que l'image latente était complètement tridimensionnel, et qu'il n'existait pas de lignes ni de directionnelité dans le dessin.

Il est important de souligner la non-existence de directionnelité. Pour comprendre ceci il faut expliquer comme fonctionne une machine photographique. Le principe est celui de la chambre foncée : nous avons une pièce complètement fermée dans une dont les parois nous ouvrons un petit orifice par lequel il pénètre la lumière. Un objet situé hors de la chambre serait reflété, inverti, dans la paroi opposée à l'orifice. Celui-ci est le fondement des machines photographiques. Dans ces images il existe la directionnelité, c'est-à-dire, toute l'image est formée à partir des rayons de lumière qui viennent d'un seul point : les rayons lumineux qui entrent par l'orifice de la paroi.

Il n'est pas ainsi avec le Sindon. Il n'existe aucun point focal à auquel converge l'image. La lumière qui a imprégné le Saint Suaire vient de toute la surface du Corps. Tout au plus proche était la toile au Corps, d'autant plus il a intensément brûlé par la radiation qui est soudainement apparue du Corps, en lui donnant son tridimensionnalité caractéristique.



Il a fallu attendre l'invention de l'ordinateur et de logiciels dédiés à l'aventure spatiale, avec la découverte de Bill Mottern en 1976 sur un " VP8 analyser ", de cette tridimensionnalité qui permet de révéler après un scanning de la surface du linge, une représentation en 3D de l'ensemble de l'image, due à l'intensité lumineuse. Ce qui signifie que la distance entre la peau du supplicié et la surface du linge, en dehors des parties imprégnées de sang, a été prise en compte et enregistrée à l'insu de la simple première approche visuelle. Cette tridimensionnalité n'existe pas, bien entendu, sur une photographie du type de celle que le grand public est capable de tirer avec les appareils classiques, aussi sophistiqués soient-ils.

L'étude confirma également l' effet de distance de l'image. La définition de la densité de couleur était bien en rapport avec la distance entre la toile et le Corps. Ce qui permit grâce à un appareil de la Nasa, le VP8 de confirmer les travaux précédents sur la " tridimensionnalité de l'image ".

Le Sindon a été étudiée par une légion de scientifiques, et la recherche continue. Le VP-8 est un appareil destiné à faire des recherches sur l'orographie des planètes sur les différents jeux de photographies obtenus par les sondes spatiales Viking qu'ils naviguaient autour de la planète Mars. Le résultat de l'analyse du VP-8 a révélé que l'image reflétée dans la Síndone était l'équivalent à la surface tridimensionnelle d'un corps humain. Et quelque chose non moins surprenant : l'image a été concrétisée uniformément dans le Sindon par une espèce de radiation inconnue, qui a brûlé légèrement de manière uniforme la totalité de la toile, ce pourquoi on démontre que ce n'a pas été le contact direct avec le corps ce qui a produit l'image, mais une radiation qui a émané de lui.




LA TOILE

Il y avait un conseiller, nommé Joseph, homme bon et juste,
qui n'avait point participé à la décision et aux actes des autres; il était d'Arimathée, ville des Juifs, et il attendait le royaume de Dieu.
Cet homme se rendit vers Pilate, et demanda le corps de Jésus.
Il le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis.
C'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer.

Evangile de Saint Luc 23:50-54

L'analyse de la Toile confirme qu'elle se correspond avec les tissus existants il y a 2.000 ans. Il convient de souligner que cette façon de tisser la toile a été cessée d'utiliser après le siècle I, parce que les métiers à tisser manuels ont disparu et déjà ils n'ont pas été utilisés à nouveau. On ne conserve dans aucun musée du monde spécialisé aux toiles, de toiles de ce type postérieures au siècle I.

La Toile tissée à main avec forme d'épine de poisson, mesurait 436 cm de longueur par 110 de large. Le cadre répond à l'ancien style de Damassé, il s'agit d'une toile tissée en "épine de poisson", en quarante-cinq degrés, disposée de deux en haut et deux vers le bas. Le fil transversal passe ainsi sous trois verticales pour surgir dans le quatrième, ce qui requiert un métier à tisser de quatre pédales.

On a seulement trouvé quelques fibres de coton mais ni le plus minimal reste de cheveux d'animal aucun. L'absence de cheveux d'animal est expliquée par l'interdiction de la loi juif que dans un métier à tisser on mélange des fibres végétales et animales. En Europe il a fallu attendre jusqu'au siècle XIII pour qu'on confectionne des toiles semblables au Sindon. Le fait de trouver quelques fibres de coton a servi à quelques chercheurs à spécifier leur origine parce qu'en Europe on ne cultivait pas coton, bien qu'en effet qui était fait en Palestine.

Dans le Code de la Loi juive, on rapporte la coutume de sépulture dans la section "Lois du duel", étant une de ses indications qu'une personne exécutée par le Gouvernement doit être enterré dans un seul suaire.



LES POLLENS


Dans le Saint Suaire il y a de pollens que l'on ne peut trouver que dans la région du Jourdain, sur les bords salés de la mer Morte et ce dans une proportion de 29 sur les 50 espèces répertoriées par les botanistes.

Des arguments plus probants ont été apportés par des traces de pollen de divers types de fleurs qui poussent encore de nos jours autour de Jérusalem, ainsi que d'autres fleurs qui ne poussent que dans la Turquie actuelle. Cela confirmerait la tradition qui veut que le suaire avait été emporté de Jérusalem en Turquie, où il refit surface aux environs du 10e siècle, à Constantinople.

Le pollen d'une plante, une espèce de cardon appelée Gundelia Tourneffortii, était spécialement abondant dans la toile, et une image de la plante a été identifiée près de l'image de l'épaule de l'Homme. Il est possible que celle-ci était l'espèce avec laquelle on a fait la couronne d'épines de Jésus.

Les dernières recherches démontrent que le pollen le plus abondant dans la toile est le même qu'est conservé dans les couches sédimentaires d'il y a 2000 ans dans le lac Genezaret, en Palestine.




LA RÉSURRECTION


Pierre et l'autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre.
Ils couraient tous deux ensemble. Mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre;
s'étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n'entra pas.
Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre; il vit les bandes qui étaient à terre,
et le linge qu'on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part.
Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi; et il vit, et il crut.

Evangile de Saint Jean 20:3-8




Aucune trace de putréfaction n'étant décelable, cela prouve que ce contact avait disparu mais il faut plus de 36 heures pour obtenir une empreinte de sang " décalquée " et non baveuse ou poisseuse, identique à celle qui peut être analysée sur le tissu.

La présence du corps dans le drap, puis sa " dématérialisation " ou " volatilisation " pendant ce créneau horaire inférieur à 2 jours mais légèrement supérieur à 36 heures confèrent une légitimité accrue au thème de la résurrection entre les deux jours d'encadrement du sabbat Juif (le Vendredi Saint et le dimanche de Pâques).

S'il ne s'agissait que de sang, comment le corps s'est-il " détaché " du linge sans opérer de dommages sur la lisibilité de l'image. Il s'agit rappelons-le d'une empreinte recto-verso d'un corps humain sur un linceul d'une surface de 5 m2. Un simple essai pratique avec du sang plus ou moins séché n'est que plus explicite. Le principe mécanique de transfert et de détachement de l'image est inexplicable à ce jour.

L'image du Saint Suaire n'est pas peinte, parce qu'il n'y a pas peinture entre fil et fil. En outre, les fils sont coloriés parce qu'ils sont brûlés. L'image est enregistrée à feu par une radiation instantanée. Une radiation très intense et très brève, qu'a seulement brûlée la partie la plus externe des fibres du Síndon. Ceci est déduit du fait que les fils ne sont pas carbonisés, mais superficiellement brûlés légèrement, et par la pénétration il est possible de mesurer la fraction de second qui a duré la radiation.

L'avis général est que cette radiation s'est produite au moment de la résurrection. Jesus a ressuscité, comme ils affirment les Evangiles. Aucun cadavre n'avait laissé avant son image enregistrée à feu dans la toile qui le couvrait, et non plus n'a pas ensuite arrivé à nouveau un fait semblable. Il s'agit d'un phénomène unique dans l'histoire.

Les linceuls des cadavres ont des taches de sang, de sueur, de tout type de restes produits par la décomposition de la viande morte. Mais aucun a jamais laissé son image enregistrée à feu dans la toile qui le couvre. Le Christ, a enregistré son image dans le Saint Suaire quand il a ressuscité : il n'y a pas une autre explication.

Il existe aussi un autre fait surprenant. Les muscles du dos sur lesquels reposait le Corps ne sont pas aplanis, comme il devrait arriver en supportant le poids du Corps sur le sol.

L'image dorsale devrait être, sous l'effet du poids, nécessairement plus contrastée que celle de la face avant. Mais, il n'y a aucune différence d'intensité entre les deux, ni même un phénomène d'imprégnation ou de saturation. Les lois de la gravitation ne sont plus respectées !

Ce fait est du que le cadavre était suspendu pendant la résurrection.

Oui, avant de se produire l'intense radiation qui a imprégné la toile avec l'image du Cadavre, celui-ci s'est élevé au-dessus du sol et l'Âme a été incarnée à nouveau dans le corps suspendu en l'air, en provoquant une grande radiation d'énergie et chaleur. Tout indique que dans le moment de se produire la radiation, le corps soit léger, en lévitation, et c'est pourquoi n'ont pas été aplanis les muscles dorsaux.

D'autre part, les taches de sang indiquent que le Corps n'a pas été séparé de la toile, parce que si ceci avait été fait avec le sang fluide, les bords des taches n'apparaîtraient pas tellement nets, et s'il aurait été fait avec le sang sec, les taches de sang auraient été détériorées, et ce n'est pas ainsi. De ce fait il paraît être déduit que les traces de sang du Saint Suaire sont d'un Corps spiritualisé. C'est-à-dire, qui le corps avant "disparaître" était en lévitation. À continuation il se produit la mystérieuse énergie, lumière et chaleur qui a causé l'image négative tridimensionnelle.



LA TOUTE PUISSANCE DE DIEU

Son examen prouve son authenticité, sa cause prouve la toute puissance de Dieu, l'image est non naturelle, infaisable et inimitable, un négatif photographique portant aussi un codage restituant le relief. Tout cela n'a pu être vu et analysé que grâce aux techniques de notre temps : le Linceul fut donc "encodé" pour n'être dévoilé qu'à notre époque. La thèse de l'auteur est que "le message du Linceul du Christ est providentiellement prédestiné à nous secourir dans les épreuves temporelles et spirituelles propres au temps présent, celui de l'Eglise de Sardes" (vr. Apoc.3, 1-6) Le message du Saint Suaire est l'exposition des vertus théologales de Foi, d'Espérance et de Charité. Citons au hasard de la démonstration issue de la grande érudition de l'auteur, ces passages sur la toute puissance de Dieu : "Dans la nuit du tombeau, le Verbe incarné suspend un instant les lois de la nature : - Il décalque avec netteté (sans bavures) toutes ses plaies sanglantes sur le Linceul qui enveloppe son corps sans vie -le Linceul enveloppant devient plan, les plaies se séparent parfaitement du tissu, ni arrachage des caillots, ni soulèvement des fibres, ni début ni trace de corruption - le cadavre pesant devient sans poids, il émet un rayonnement octogonal aux plans supérieur et inférieur du Linceul. Les fibrilles sont colorées [ou non…] pour constituer un négatif photographique parfait du corps tout entier : message pour le vingtième siècle […] - l'image parfaite est "encryptée" en troisième dimension : message pour que notre fin du XXe siècle (qui dispose du scanner) y voie le doigt de Dieu […] - Le corps se "dématérialise" : le Christ ressuscite, traverse les tissus et les parois du tombeau. Le Linceul et les linges retombent, enroulés et/ou noués autour du corps, comme Jean les avait noués...".




L'HISTOIRE DU SAINT SUAIRE DE TURIN




Séjour à Jérusalem

Ier siècle ap. Jésus Christ : C'est entre les années 60 et 80 de notre ère que furent rédigés les trois évangiles synoptiques. Celui de Jean, plus tardif (les spécialistes s'accordent à dire qu'il fut écrit vers la fin du Ier siècle). Ces quatres Évangiles attestent l'existence du Suaire avec plus ou moins de clarté. A cette époque, il reste, pense-t-on, caché à Jérusalem.

IIième siècle : Deux évangiles apocryphes, le premier selon Saint Mathieu, surnommé " selon les Hébreux ", et le second, un évangile des " Douze Apôtres " le mentionnent.

400 : Saint Jérôme indique qu'il est gardé dans une église du Mont Sion.

VIième siècle : Justinien a fait relever les empreintes du Christ par des émissaires à Jérusalem.

570 : Saint Antonin martyr écrit qu'il est conservé dans un couvent sur le Jourdain.

640 : L'évêque Arculfe le vit lors de son pèlerinage à Jérusalem.

651. L'évêque Braulione de Saragosse déclare avoir vénéré le Saint Suaire à Jérusalem. Cette date est la dernière qui atteste de manière certaine, la présence du Suaire à Jérusalem.

VIIIième siècle : Saint Jean Damascène en 730, le cite dans une liste de reliques vénérées par la Chrétienté en Palestine. Toujours à la même période, il en est question dans le Missel Mixte de liturgie mozarabique selon la règle de Saint Isidore.

Xième siècle : L'empereur Constantin Porphyrogénète (905-959) décrit les empreintes du Christ relevées par Justinien sur le Suaire qui arrive sous son règne en 944 à Constantinople. Une théorie affirme que la Sainte Face aurait quitté Jérusalem depuis longtemps (date indéterminée) et qu'on l'aurait transportée à Edesse (Turquie). En 943, l'empereur Romain Lécapène aurait envahi la Turquie et assiégé Edesse afin de s'en emparer, et aurait réussi à la ramener à Constantinople (Byzance) en 944.

Vers l'an 1000 : Par un témoignage contradictoire, un moine agiopolite du nom d'Epifanio affirme l'avoir vue à Jérusalem.

Séjour à Constantinople

1143 : L'empereur Manuel Ier Comnène montre le Saint Suaire au roi Amauri de Jérusalem.

1147 : Visite officielle du roi LouisVII de France à Constantinople, qui le vénère.

1204 : Pendant la IVième croisade, le croisé Robert de Clary, note dans son journal,.que le Saint Suaire est présenté chaque vendredi au peuple, mais ajoute quelques années plus tard, qu'après la conquête, il a disparu.

1207 : Nicolas Indruntine et Nicolas Mésarites affirment qu'il était encore à Constantinople.

Séjour à Lirey en Champagne

1353 : Début de la construction d'une église par Godefroy de Charny, seigneur de Champagne, à Lirey pour y conserver le Saint Suaire. Pendant un siècle et demi, jusqu'à cette époque, il n'est mentionné nulle part. Quatre hypothèses ont été formulées. Premièrement, Godefroy de Charny l'aurait lui-même ramené d'Orient après le siège de Smyrne. Deuxièmement, Othon de la Roche, un des croisés de Constantinople, après l'avoir rapporté, l'aurait donné au Père Pontius de La Roche, qui l'aurait remis à la cathédrale Saint-Étienne de Besançon. Puis lors de l'incendie qui détruisit l'église en 1349, il a pu être soustrait par le seigneur de Vergy qui en fit cadeau à Philippe IV de Valois. Ce dernier, à son tour l'offrit à Godefroy de Charny. Une troisième théorie veut que Guillaume de Toucy, chanoine chantre de la cathédrale de Reims, qui eut la régence de l'empire latin de Constantinople, le donna à Godefroy de Charny, à son épouse ainsi qu'à ses neveux. Enfin, le suaire aurait appartenu aux Chevaliers du Temple, puisqu'ils ont été persécutés pour avoir adoré une face d'Homme, et que parmi ceux qui sont condamnés, en 1307, on relève un membre de la famille de Charny.

vers 1357 : premières Ostentations du (exposition d'une relique), linceul dans la collégiale de Lirey par Godefroy de Charny.

6 janvier 1390 : Pendant son séjour à Lirey, le Saint Suaire connait une grande popularité et le pape Clément VII, dans une Bulle, contraint l'Evêque de Troyes à déclarer "à haute et intelligible voix " pendant les Ostentations que la Sainte Face n'est qu'une copie peinte , une "peinture ou tableau du suaire qu'on dit avoir été celui de Notre Seigneur Jésus Christ". Les honneurs liturgiques dus à une relique authentiques lui sont refusés.

Juillet 1390 : Le Pape Clément VII en permet la dévotion.

De 1418 à 1452 : Pendant cette période, afin d'échapper au péril de la guerre de Cent Ans, le Saint Suaire effectue des séjours à Saint-Hyppolite, Chimay et Germolles (en Bourgogne).

Séjour à Chambéry en Savoie

1453 : Marguerite de Charny, cède la relique à Anne de Lusignan, femme de Ludovic 1er,duc de Savoie, dernière héritière de la dynastie du royaume croisé de Chypre, qui la dépose dans l'église Saint Francois à Chambéry, puis dans la Sainte Chapelle du Palais Ducal, inaugurée en 1467 par le duc Amédée IX.

1506 : Le pape Jules II permet le culte du Saint-Suaire, "l''unique linceul dans lequel Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même fut envoyé au tombeau".

1532 : La chapelle ducale est incendiée : le coffre d'argent massif dans lequel le Suaire est conservé, est chauffé au rouge, ce qui provoque sur l'étoffe des brûlures. L'empreinte est à peine détériorée.

1534 : Les Clarisses effectuent des raccommodages sur le linceul alors que le Pape Clément VII de Rome demande à son légat de vérifier l'authenticité de "ce linge appelé linceul de Notre Seigneur Jésus Christ".

Séjour à Turin

1578 : Pour aller au devant de Saint Charles Borromée, archevêque de Milan, qui avait décidé de se rendre à pied en Savoie, pour le vénérer à la suite d'un voeu fait pendant une épidémie de peste, le duc Emmanuel Philibert de Savoie le fit transférer à Turin.

1694 : Le Saint Suaire est solennellement placé dans la chapelle de Turin construite par Guarino Guarini.

1898 : A l'occasion de l'Ostentations l'avocat Secondo Pia recoit l'autorisation de photographier le Suaire dont l'image apparaît en positif sur le négatif de la photographie.

1931 : Une nouvelle photographie confirme le caractère exceptionnel de la première.

1933 : Le Saint-Suaire est exposé publiquement lors de l'année Sainte de la Rédemption.

1939 : Premier congrès international réunissant à Turin des savants sur la question du Saint Suaire. La même année, il est transféré à Montevergine (Avellino) où il restera jusqu'à la fin de la guerre, en 1946.

1946 : L'archevêque de Turin, reprend le Saint Suaire qui réintègre la Chapelle et son reliquaire.

1950 : Premier colloque international qui se déroule à Rome et à Turin.

1959 : Fondation du centre international de Sindonologie à Turin, qui publie la revue Sindon.

1969 : Une commission d'experts est créée par l'archevêché de Turin, elle a la charge de constater l'état de conservation du Suaire et d'orienter les recherches.

1973 : Le 23 novembre, le Saint-Suaire apparaît pour la première fois à la télévision.

1978 : Solennelle exposition à l'occasion du IVième centenaire du transfert du linceul à Turin.

1980 : Jean Paul II vénère à Turin le suaire qu'on a déroulé spécialement pour lui.

1983 : Humbert II, dernier roi d'Italie, fait don du Saint Suaire au Pape.

1986 : A la demande du Cardinal de Turin, le Saint Suaire est soumis au test du carbonne 14 qui date la confection de la relique entre 1260 et 1390. Cependant, le russe Dimitri Kouznetsov a établi qu'une forte chaleur, telle que celle de Chambéry, peut " enrichir " un tissu en carbonne et le faire paraître plus jeune. André Marion et Anne-Laure Courage conteste aussi cette analyse en avançant que le fait que le suaire ait été raccommodé et en partie brûlé ont pu fausser la datation.

1988 : Les résultats de la datation au carbonne 14 sont publiés : le suaire daterait de 1260-1390.

11 avril 1997 : Le Saint suaire échappe une nouvelle fois miraculeusement aux flammes lorsque la cathédrale de Turin s'enflamme.




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