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Amérique du Nord :

 

Etats Unis d'Amérique

 

Voyons état par état la présence de la diaspora occitane.

 

- Alabama : Luverne (Lu Vernes), comté de Crenshaw.

D’après Histoire des débuts de Luverne (Alabama) par Joe R. Sport e  <http://www.luverne.org/history.asp>

 

Luverne, appelée « la ville du sud  la plus sympathique», a été fondée en 1889, un mille à l'est du fleuve de Patsaliga sur le chemin de fer de l'Alabama Midland dans la partie centrale du comté de Crenshaw. Les fondateurs de Luverne M.P. Legrand, S.D. Hubbard, et George A. Folmar ont acheté la terre entourant le chemin de fer, qui deviendrait l'emplacement de la nouvelle ville. Luverne s'est développée très rapidement grâce à son emplacement avantageux par rapport à d'autres communautés établies dans le Comté. En 1890, elle comporte dix-neuf entreprises et une population d'approximativement 1.000 personnes. En 1893 un vote populaire a déplacé le siège du comté de Rutledge à Luverne où un nouveau tribunal a été construit. La jeune ville éclatante où se trouvait quatre ans plus tôt une forêt de pin, était devenue le centre des affaires, du gouvernement et des événements sociaux du Comté de Crenshaw.

 

Luverne, comme beaucoup d'autres villes, a connu son expansion en raison du chemin de fer. En 1886, la compagnie de chemin de fer de Montgomery et de Floride a commencé à acheter la terre dans le comté de Crenshaw pour le droit de passage pour un chemin de fer qui fonctionnerait de la jonction de Sprague dans le comté de Montgomery au comté de Crenshaw. Le premier qui a enregistré la transaction du terrain pour un droit de passage a été transféré par un acte à la compagnie de chemin de fer par A.L. Champion de la ville voisine de Lapine. Il était prévu que le chemin de fer se terminerait à Rutledge, qui était alors le siège du comté du comté de Crenshaw. Cependant, par les efforts de M.P. LeGrand et d'autres ayants droit, au lieu de l’orienter vers Rutledge, le chemin de fer a été construit pour se terminer à l'est du fleuve de Patsaliga sur la terre possédée en partie par M. LeGrand d’origine occitane. Par la même occasion il baptise ses terres et la future ville Lu Verne devenu Luverne. C’est ce que l’on peut penser par la présence de nombreux aulnes sur la commune (de « lo verne » o plural « lu vernes », l’aulne en français).

 

- Californie

Des champsaurins du village de Buoux (département des Hautes Alpes) sont partis s’y installer.

 

-         Caroline du Nord

 

 

Des exilés occitanophones se sont établis en 1893 dans la ville de ‘Valdese’ (North Carolina, Town of Valdese, NC, eastern Burke County). Comme beaucoup de gens venus à l’origine aux Etats Unis d’Amérique, les Pilgrim Fathers, la religion est une des raisons de la création de ce pays. Nous allons le voir à travers l’exemple ci-dessous, d’après le site Internet officiel de la ville :

< http://www.ci.valdese.nc.us/history.htm>

.

 

En mai 1893, un groupe de Vaudois des Alpes Cottiennes (Piémont occitan), s’est installé sur les terrains situés près du fleuve de Catawba dans l’est du Comté de Burke en Caroline du Nord, entre les villes Morganton et Hickory. Le centre de cette communauté est devenu la ville de Valdese. Les vaudois Waldenses étaient des chrétiens de pré-Réforme avec une ascendance religieuse qui remonte au moins au 12ème siècle. Pendant des siècles ces Vaudois ont été persécutés par des armées des gouvernements de l'Italie et de la France et de l'église officielle. Ce groupe religieux a été forcé de prendre la fuite et de se réfugier dans les vallées des Alpes Cottiennes jusqu'à ce qu'il ait obtenu reçu sa liberté religieuse par l'Edit de 1848. Avec cette nouvelle paix leur nombre s'est développé rapidement jusqu'à ce que les vallées soient surpeuplées. Elles ont regardé ailleurs et ont commencé à établir des colonies dans d'autres régions de l'Europe, de l'Amérique du Sud, et des Etats-Unis. Les Vaudois ont émigré à New York City, Chicago, au Missouri, au Texas, dans l’Utah, et à Valdese. La colonie de Valdese est devenue la plus grande colonie de Vaudois dans le monde, située en dehors de l'Italie. Au début, les colons de Valdese ont essayé de refaire leur vie à  comme dans les Alpes, mais le sol pauvre ne produisait pas. Ils sont passés à l’industrie, avec le même esprit de survie et de détermination de leurs ancêtres, et ont commencé à prospérer. Aujourd'hui Valdese a une économie solide basée sur l’industrie en raison de leurs efforts. La ville de Valdese devenue commune a élu son premier maire, John LONG en 1920.

Valdese a célébré son centenaire en 1993, le parc et la fontaine du centenaire ont été inaugurés sur la rue principale pour commémorer l'événement. Au Festival Vaudois de 2001, une tour d'horloge a été consacrée pour commémorer le nouveau millénaire.

 

Jusque dans les années 80, l’occitan était encore parlé. Par exemple les Roustan sont courants là-bas.

Des intitutions différentes marquent ce caractère vaudois.

 

- L’Eglise Presbytérienne Vaudoise (Waldensian Presbyterian Church) <http://www.valdese.com/wpc.htm >

L'histoire de l’Eglise Presbytérienne vaudoise se confond avec l'histoire de la ville de Valdese, les deux éléments sont interdépendants.Quand il était évident que la communauté ne pourrait pas survivre économiquement en s’appuyant sur l'agriculture, l'église a prêté  de l'argent à l'industrie naissante. Dans l'éducation et l'industrie, aussi bien que dans la vie religieuse de la communauté, l'église a servi et sert encore aujourd'hui de centre de vie vaudoise dans Valdese. Chaque Noël, l'église presbytérienne met en scène  l'histoire de la naissance de Jésus. La scène se déroule de 6 heures à 7 heures sur la place de l'église vers le milieu du mois. L'église presbytérienne vaudoise cherche actuellement un pasteur à temps plein pour remplacer celui qui est parti. Pour la période d'intérim, qui pourrait durer une année ou plus,  le Dr. James Ernest Aydelotte d'Asheville présidera la communauté.

 

-         Le Musée Vaudois (Waldensian Museum) <http://www.ci.valdese.nc.us/waldensian_museum.htm>

 

 

Le Musée Vaudois (rue de Rodoret) est destiné à preserver la riche histoire et culture des Vaudois qui fondèrent la ville. Il comporte plusieurs salles et milliers d'articles qui remontent aux premiers immigrés. Le musée de la commune présente des objets traditionnels avec leur noms en occitan, des habits, les différents métiers, l'ameublement de maison, l'ameublement d'église, les instruments de ferme, les outils (de menuiserie, etc.), le pressoir, les jouets, des livres, images, articles de ménage et articles divers. L'intérieur a été organisé avec soin avec une variété d’affiches, photographies.

Il comporte aussi une librairie sur l’histoire des Vaudois. Le musée est habituellement ouvert de 3 heures à 5 heures, le dimanche sur rendez-vous. Pendant la mise en scène de pièces de la troupe de théâtre « Old Colony Players » mi- juillet et mi- août, le musée est ouvert de 5 heures à 8 heures. du jeudi au dimanche. L'entrée au musée est gratuite. Pour  toute information ou pour organiser une excursion, appeler l’Eglise au (828) 874-2531 ou (828) 879-9010 ou écrire au Comité du Musée  P.O. Box 216, Valdese, OR 28690. Vous pouvez également envoyer un e-mail: <[email protected]?subject=Waldensian Museum>.

 

-         Le Festival Vaudois (The Waldensian Festival) <http://www.ci.valdese.nc.us/waldensian_festival.htm, http://www.valdese.com/festival.htm

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Le deuxième samedi d’août, Valdese organise un festival pour célébrer "Le retour glorieux" le retour des vaudois exilés en Suisse depuis le Piémont en 1689. Cette célébration est la même dans le monde entier, dans les autres communautés vaudoises. Valdese a tenu son premier festival en 1976. Avant le début du festival, se tient traditionnellement une course à pied d'un mile (Le festival regroupe des groupes de musique, l’exposition de métiers, d’objets, des jeux, des guinguettes, et une exposition de voitures. La dégustation de la “soutissa” (variété de saucisse) plat authentique vaudois est offert à l’Eglise vaudoise. Se déroule ensuite le tournoi de pétanque (les boules sont appelées comme en Occitanie “bòchas”). Le vendredi soir, la nuit avant le festival, se déroule un concert. En outre le samedi, le “Festival des Enfants” organise une course à côté de la Old Rock School de Valdese.

Pour plus de renseignements, pour aider ou participer au festival, Contact téléphonique : (828) 879-2129 ou (828) 879-2116, ou écrire par mail au Valdese Community Affairs Director M. Chuck Moseley <[email protected]>

 

-         Le Chemin de la Foi (Trail Of Faith) http://www.ci.valdese.nc.us/trail_of_faith.htm

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Le chemin de la foi est un parcours extérieur de quinze stations retraçant l'histoire des vaudois et des colons qui fondèrent plus tard la ville de Valdese en 1893. Chaque station est une description d'un endroit ou d'un événement dans l'histoire des vaudois avec un récit descriptif.

- Troupe de Théâtre « Old Colony Players »

C’est une compagnie de théâtre de la ville basée à la Old Rock School de Valdese. Elle se produit pendant toute l'année au Old Rock School Auditorium. En plus des mises en scène à la Old Rock School, les " Old Colony Players  " jouent aussi le drame historique " From This Day Forward " écrit par Fred Cranford. L'été 2003 marque la trente-sixième saison consécutive de la mise en scène. Ce drame évoque l'histoire des vaudois dans le Piémont et des fondateurs de la ville de Valdese. La mise en scène commence par les luttes religieuses des vaudois pour établir leur foi protestante et leurs persécutions au 17 ème siècle par l'Eglise catholique. Leur persécution venait des chefs religieux et du monarque français alors régnant, Louis XIV. Bien que les vaudois protestants aient combattu courageusement, en 1686 ils ont été conduits des vallées italiennes en Suisse. Les vaudois en exil se sont rapidement regroupés, et formèrent des alliances avec les pays voisins, ceux qui sympathisaient avec les protestants ou ceux qui cherchaient à renverser Louis XIV. Enfin en août 1689, 900 hommes menés par le Pasteur Henri Arnaud ont commencé leur "Glorieux retour" dans leurs vallées.

 

Dans la ville juste voisine se trouvent également quelques vaudois allemands venus de Pennsylvanie après la révolution américaine mais l’installation est plus diffuse dans les autres communautés locales.

< http://www.ci.morganton.nc.us/html/morganton_s_history.htm>. On trouve aussi l’établissement scolaire Western Piedmont Community College. Il illustre le fait que c’est la seule zone des Etats Unis où on emploie le mot “Piedmont“. Il peut correspondre aussi bien à l’appellation des vaudois qui ont trouvé là-bas une implantation propre favorable; une nouvelle terre promise qui ressemblait à leur région d’origine le Piémont avec une configuration qui s’adapte bien aux limites des monts Appalaches..

 

Bibliographie :

 

GHIGO F., 1980. The provençal speech of the waldesian colonists of Valdese, North Carolina, Valdesee, ed. Historic Valdese Foundation.

HOLMES U.T., 1934. “Waldesian Speech in North Carolina” in Zeitschrift für romanische Philologie n°54, pp. 501-513.

 

Ref. sites Internet :

 

ROSTAN Mark, 2003. Valdese History, 13th Century - 1893 : <http://www.valdese.com/history_pre_1893.htm>, 1893 - World War II : <http://www.valdese.com/history_1893_ww2.htm>, World War II - Present : <http://www.valdese.com/history_ww2_present.htm>, Valdese Historical Timeline : <http://www.valdese.com/timeline.htm>.

WILLIAMSON Thomas “Les Vaudois étaient des Baptistes indépendants. Un Examen de la Doctrine de cette secte médiévale” <http://members.aol.com/libcfl2/walden.htm>

The Waldensian Society USA <www.waldensian.org>

 

- Connecticut

On y trouverait un village de configuration semblable.

 

- Dakota du Nord, Comté de Bowman : Gascoyne (Gascogne)

Ville qui fut également nommée Fischbein, créée le long du chemin de fer du Milwaukee (M. Railroad) en  1907. Le nom fut ensuite changé en Gascoyne par un des chefs de gare. Sa population maximum a été de 97 habitants en 1930. La poste a fermé en 1982 e la ville est abandonnée. A proximité se trouve la rivière « Gascoyne ».

 

- Idaho : Montpelier (Montpelhièr)

La vallée du lac Bear a été longtemps connue comme un lieu important de colonisation. La première vague des colons mormons a été envoyée dans la vallée par leur dirigeant en septembre 1863. Le printemps suivant, les seize premières familles se fixèrent dans la zone de Montpelier pour établir une jeune communauté. Comme beaucoup de communautés de l’Ouest, le nom de la ville changea très souvent. Connue d’abord par les passagers de l’Oregon Trail sous le nom de Clover Creek, elle devint ensuite Belmont et finalement c’est Brigham Young qui lui donna le nom de Montpelier, d’après la ville de son état natal, le Vermont.                  

 

- Missouri

La ville de Monett est peuplée de Vaudois, mais apparemment il n’y a pas de communauté organisée.

 

- Nouvelle Angleterre: New York, Pennsylvanie, New Jersey

 

Nous avons l’exemple le plus célèbre de la famille la plus connue les Rockfeller qui fit fortune à New York. Les Roquefeuille (Ròcafuelha) de leur vrai nom étaient originaires du Rouergue. Maintenant, c’est une vraie dynastie à la tête d’un empire financier américain des plus importants.

 

Nous avons également l’exemple plus important numériquement de l’exode des montreurs d’ours de la vallée du Garbet. Le document ci-dessous est tiré de  < http://www.aulus-les-bains.com/faune/montreur.htm >

 

 

Pour ces jeunes hommes célibataires, libres de contrat avec la société, abandonnant une vallée surpeuplée, sans travail, où il faut des années de labeur pour acquérir un lopin de terre perdu dans la montagne, où le climat est rude et la vie incertaine, l'Amérique est le " paradis ".

Les premiers Ariégeois à s'expatrier en Amérique du Nord après la vente de leurs ours vers 1880, s'installeront dans les Etats de New York, de Pennsylvanie et du New Jersey. Quelques années plus tard, ils feront venir leur famille. Pour l'instant, ils travaillent intensément.

Ce continent en pleine expansion industrielle réclame de la main-d'œuvre et les ouvriers sont mieux payés que ceux de France. L'immigration se fait ressentir dans ce pays d'avant-garde, de 1881 à 1890 et de 1901 à 1910. A chaque décennie le nombre des immigrants doublera !

Les métiers exercés par les Ariégeois touchent tous les domaines de la manutention, de l'hôtellerie ou de la restauration. Pendant de longues années, ils seront appréciés à leur juste valeur et accéderont à des postes plus importants dans la branche hôtelière : gérance et direction. Ils apprendront l'anglais, se perfectionneront en suivant des cours et parviendront à des situations hautement rémunératrices. Entre temps, ils se seront mariés mais rarement avec de jeunes Américaines. Certains attendent de revenir au pays pour choisir une épouse dans leur vallée et repartir fonder un foyer en Amérique.

A New York, dans le zoo de Central Park, se promènent en semi-liberté les ours laissés à la fin de leurs pérégrinations par leurs maîtres. Le dimanche, c'était le lieu de promenade favori des Ariégeois émigrés. Les enfants ne payaient pas l'entrée et régalaient les ours de biscuits. Ils avaient l'habitude de se rencontrer chaque semaine au centre du parc où se situe un gros rocher qu'ils avaient appelé le " Roc d'Ercé ". C'était la grande réunion, les uns et les autres évoquant les dernières nouvelles reçues des vallées pyrénéennes.

Ainsi, pendant plusieurs générations, les montreurs d'ours partiront des deux vallées de l'Alet et du Garbet. Possédant juste une adresse, ils rendront visite à un cousin éloigné, un frère, un oncle ou un ami installé dans le pays et qui, en tant que compatriote, pourra sûrement les aider à s'intégrer plus facilement. La filière des montreurs d'ours était née. Les deux histoires suivantes en font témoignage :

Jean Galin montreur d'ours dit Laréou d'Aulus, né vers 1857, décédé à plus de 80 ans à Aulus, quitte la vallée du Garbet vers 1880 et rejoint New-York. Comme la plupart de ses prédécesseurs, il couchait tous les soirs à côté de la voie du chemin de fer et s'endormait avec son ours, l'un près de l'autre de telle sorte qu'aucun maraudeur ne s'approchait ni de la bête ni de l'homme. Galin avait toujours sur lui une grosse somme d'argent et des pièces d'or !... La nuit, la bête sauvage le protégeait des éventuels vagabonds. Après de grands périples à travers les Etats-Unis, il vendit l'ours et s'installa dans la restauration où il travailla très longtemps.

Son neveu Pierre Galin dit le Carol d'Aulus (né le 28 novembre 1895) partit avec son épouse Madeleine (née le 17 avril 1900) rejoindre son oncle en 1923. Le voyage dura huit jours en bateau sur le "Paris". Pierre s'installa comme boucher en hôtellerie et son épouse comme couturière. Après avoir travaillé pendant dix ans, ils décidèrent de revenir en France avec leur oncle. C'est en 1932, après douze jours de traversée sur le paquebot "De Grace" que Galin Jean dit Laréou retrouva son pays natal. Il décède le 16 avril 1978.

[...]

 

 

COMMUNE D'AULUS : VALLEE DU GARBET

 

Quelques exemples de vies de montreurs d’ours :

 - Ané Jean-Pierre dit Bessouil né à Aulus en 1862, décédé en 1913 ; il part en Amérique avec Maurette de Sérac d'Ustou qui sera tué par l'ours qu'ils avaient acheté ensemble le 18 novembre 1888.

- Galin Jean dit Larréou né en 1857 part en Amérique vers 1880 pour New York ; rentre en 1932 des Etats-Unis avec son neveu et sa femme.

- Mariat Andréu dit le borgne ou Gat part en Amérique ; porte un bandeau sur l'œil des suites d'un accident à la mine de Seintein.

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Voici un article d’après le texte de Jean-Louis DESCHAMPS, de l’Association des Amis d'Aulus et de la Vallée du Garbet, 2000. <http://www.ariege.com/francais/que_faire/ours.html>

 

Pour la population occitane montagnarde, le métier de montreur d’ours (orsalhièr) a été une spécialité. Dans les Pyrénées, c’était presque l’exclusivité des habitants de deux vallées du Couserans, celle d’Alet (Usto/Ustou) et du Garbet (Aulus-Ercé-Ost/Oust).

Aujourd’hui, Ercé est une commune de 532 habitants  composée de nombreux hameaux éparpillés dans la vallée. Elle relevait du vicomté de Couserans. Un des villages d'émigration vers l’Amérique à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème. Il y avait de nombreux montreurs d’ours et m^me une école d’apprentissage pour montreurs d’ours.

Comme toute la montagne pyrénéenne, ces deux vallées étaient autrefois très peuplées. Vers 1850, on comptait jusqu’à 10000 habitants (contre 1500 au maximum aujourd’hui). Les conditions de vie y étaient difficiles et depuis longtemps les habitants des Pyrénées –surtout les hommes- avaient coutume de s’expatrier temporairement pour effectuer des travaux agricoles en Catalogne, Aragon et dans le bas pays gascon. Ils avaient l’habitude de bouger vu qu’au 18ème siècle cette activité commença à se développer parallèlement au colportage.

C’est à Ustou, semble-t-il, qu’à la fin du 18ème siècle apparaissent les premiers montreurs d’ours pyrénéens. Ce métier était déjà pratiqué depuis le Moyen Âge, peut-être avant, en Occitanie et dans toute l’Europe.

Les montreurs d’ours d’Ustou présentèrent leurs bêtes en France et en Espagne, et pour certains en Amérique du Sud. Puis, au milieu du 19ème siècle, pour des motifs que nous ne connaissons pas, cette activité périclita sans cesse complètement à Ustou. A cette époque elle se développa beaucoup dans la vallée du Garbet.

De centaines de montreurs d’ours, le nom de peu d’entre eux nous est resté car jusqu’à la première guerre mondiale, ils partirent d’Ercé, Ost et à un degré moindre d’Aulus pour voyager dans une grande partie du monde.

Les premiers ont fait leurs exhibitions en France et dans les pays limitrophes. Certains  ainsi s’aventurèrent en Grande Bretagne puis au delà au Canada, aux Etats Unis d’Amérique et en Amérique du Sud.

Au début, les oursons dressés étaient d’origine pyrénéenne, mais, très vite, les besoins devinrent tels qu’il fallut rechercher d’autres sources. Ainsi, beaucoup d’oursons furent achetés à Marseille où se trouvaient des marchands d’animaux qui s’approvisionnaient dans les Balkans.

C’est au début du 20ème siècle que le nombre de montreurs d’ours pyrénéens diminua. La première guerre mondiale coïncida avec la fin pour eux. Cette activité se poursuivit néanmoins grâce aux Gitans et aux Romanichels.

 

Les "Américains" de la vallée du Garbet.

 

Dans la vallée du Garbet, on désigne sous le nom d' "Américains" tous les habitants qui se sont rendus en Amérique pour y gagner leur vie. On peut considérer schématiquement que ce phénomène d’émigration vers l’Amérique a comporté plusieurs phases, la phase fondatrice dura depuis le milieu du 19ème siècle jusqu’en 1914 et se rattache directement aux voyages des montreurs d’ours. Certains d’entre eux se rendirent compte qu’aux Etats Unis notamment, ils pouvaient gagner leur vie dans de meilleures conditions qu’en montrant leurs ours au hasard des chemins. Ils s’employèrent soit dans des cirques comme dompteurs, soit, tendance de fond, ils changèrent complètement de métier vers la fin du 19ème siècle pour travailler dans les mines ou encore l’hôtellerie et la restauration.

 

Réf. article de La Dépêche : « Depuis Ercé, les Bénazet ont conquis l'Amérique ».

 

Plus précisément en Pennsylvanie nous avons la présence importante de Vaudois huguenots et plus globalement d’une communauté occitano phone au début du 19ème siècle. La Pennsylvanie est un État type qui montre –selon les cas- l’intégration et l’oubli d’une partie de la diaspora occitane dans le pays d’accueil par la dilution de toute trace d’identité occitane. Elle passe par la récupération de son identité par celle du pays d’accueil et/ ou l’identification à une autre diaspora plus importante par la proximité religieuse notamment. C’est la cas ici, en effet dans cet état il est difficile de trouver ceux qui ont un ancêtre vaudois et en plus occitano phone. En effet, les nombreux immigrants venus d’Occitanie – avant et après la révocation de l’Édit de Nantes- sont allés en Allemagne où ils ont germanisé leurs noms.(ex. Le patronyme Chapelle devenu Schappell puis Shawbell cf. http://members.aol.com/ciiisiii/claudesgenealogy/shawbell.htm>). Quand ils ont émigré en Pennsylvanie avec des Allemands de leur contrée, ils se considéraient même plus comme Allemands que comme Occitans cisalpins. De plus, comme  la Pennsylvanie regroupe un grand nombre de colons d’origine allemande,  ces Occitans ont souvent changé de nom là-bas pour avoir une forme allemande ou anglaise. Finalement, ils se sont mélangés par mariage avec la communauté allemande. Il semble que personne ne revendique une identité occitane.

 

- Tennessee : Farragut (Ferragut), Comté de Fremont.

L’expression de la mémoire spécifique occitane est restée seulement dans la présence du Musée de la vie populaire de Farragut (Farragut Folklife Museum) et dans son association “The Farragut Folk life Museum Committee”. Le quatrième mardi de chaque mois, le Comité composé de 14 membres a pour tâche de superviser l’exposition de la collection permanente du Musée, concernant la préservation et l’exposition d’objets produits et concernant la ville de Farragut. Il organise des événements spéciaux pour préserver l’héritage du canton.

 

- Texas 

La ville de“Wolfe Ridge” est peuplée de Vaudois. Mais, apparemment, il n’y a pas de communauté organisée.

 

- Utah

On a su que quelques Vaudois immigrés se sont convertis au Mormonisme mais ils ont gardé le souvenir de leur originalité culturelle historique.

 

Référence : site Internet d’Utah <http://eddy.media.utah.edu/medsol/ucme/i/italians.html>

 

Mexique

Du temps de la révolte occitane de 1851 (dans le Gers, l’Hérault, les Alpes…) contre le coup d'état de Bonaparte, le médecin de Saint Bonnet, Jean Nicolas, partit avec d’autres condamnés rejoindre au Texas Victor Considérant, qui venait de fonder le phalanstère "La Réunion" influencé par les idées protestantes alpines. Ce mouvement utopiste permit à cette génération sacrifiée de 1851 de retrouver un idéal. Les Haut alpins embarquèrent le 28 février 1855 au Havre et débarquèrent, le 20 avril à la Nouvelle Orléans. La petite expédition traversa à pied la Louisiane et le Texas et, le 16 juin, ils passèrent la porte du phalanstère, couverts de poussière, dépenaillés, ils chantaient la Marseillaise.

 

Référence : site Internet <http://perso.wanadoo.fr/negrel/lieux/hautes_alpes.htm>.

 

Nous avons le passage des Barcelonettes, nom familier des colonies fondées par les trois frères Arnaud et les personnes originaires de Barcilona (Barcelonette en fr.) département des Basses Alpes) qui suivirent. Ils partirent au milieu du 19ème siècle de leur pays pour travailler comme tisserands au Mexique. Un frère Arnaud partit aussi s’installer en Louisiane, où les Occitans sont toujours représentés (voir ci-dessus). Aujourd’hui il y a le musée des Barcelonettes à Barcilona. Il y a des échanges avec le Mexique. Nous pouvons citer des patronymes occitans fréquents là-bas, Arnaud, Bellon.

 

Réf. : site Internet

<http://www.netprovence.com/tourisme/departement/04/ubaye/epopeebarcelo.htm>.

 

Certains éléments architecturaux intégrés à la culture hispanique comme en Californie, rappellent les villages provençaux et languedociens par l'utilisation de la tuile ronde.

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