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Des collègues réagissent à la campagne orchestrée par les chiens de garde de la presse aux ordres sur le thème: Fonctionnaire = Refus des réformes = Immobilisme

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Texte d'une réponse, faite par l'AG des professeurs du lycée Pierre-de-Fermat, à un article paru le 19 mars, sous la rubrique"Regard", dans l'édition dominicale de "La Dépêche du Midi", laquelle semble se positionner de plus en plus nettement pour les réformes de M.Allègre, quand ce n'est pas pour le personnage lui-même.
D'ailleurs, M. Jean-Claude Souléry , auteur de l'article incriminé, persiste et signe dans "La Dépêche" du 26 mars
"Nous, professeurs du lycée Fermat à Toulouse, pensons que le"Regard"de Jean-Claude Souléry, paru le 19 mars dernier dans "La Dépêche du Dimanche", ne reflète pas exactement les raisons du mouvement enseignant.
Les revendications ne sont ni"diffuses" ni "contradictoires": par leur diversité même, elles traduisent la mobilisation de tous les secteurs de l'Education nationale.
Quant à la mise en cause de la personne de M. Allègre, elle n'est pas l'expression d'une"fixation", mais le résultat de mille et une agressions dont ce ministre s'est rendu coupable à l'encontre de ses administrés. Le moins que l'on puisse dire est que le"respect", pour lui, n'est pas une valeur : il n'a cessé d'en manquer à notre égard depuis le premier jour.
Il est inexact d'affirmer que l'éviction de M. Allègre équivaudrait à "la victoire des immobiles". D'abord, le mouvement n'est pas, en soi et pour soi, une valeur. Toute la question est de savoir vers quoi l'on se meut. S'il s'agit de parachever la destruction en cours du système éducatif, alors, ce mouvement-là, nous le refusons. Car nous pensons ( et, sur ce point, nous sommes d'accord avec M. Souléry ) que la tâche de l'enseignant est et doit être"la transmission du savoir".

Ce n'est pas du tout ce qui se prépare avec la réforme des lycées de M. Allègre, quand il cherche à supprimer le baccalauréat en tant qu'examen anonyme et national;
quand il supprime des heures d'enseignement des langues vivantes par des professeurs qualifiés;
quand il diminue les contenus, les horaires et les exigences dans la plupart des matières, notamment en mathématiques;
quand il veut abaisser le niveau de qualification des professeurs par une dérive"psycho-socio-éducative" du CAPES qui n'a plus rien à voir avec la transmission des connaissances;
quand il supprime la dissertation en français et, à terme, en histoire-géographie et en philosophie;
quand il s'arrange pour faire disparaître le latin et le grec en diminuant le nombre d'options possibles;
et la liste est encore longue.

Ce que propose M. Allègre, c'est le modèle anglo-saxon; c'est-à-dire l'institutionnalisation d'un enseignement à deux vitesses : un enseignement public de médiocre qualité, la transmission du savoir n'étant assurée que par quelques établissements d'enseignement privé. Ce sera la sélection la plus anti-républicaine possible : la sélection par l'argent.

L'Assemblée Générale des professeurs du lycée Fermat. "

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