Rencontre avec une délégations d'élus socialistes
Bonsoir à tous,
comme il en avait été convenu avant les vacances de printemps lors de notre "expédition" au siège du PS à Marseille, une dizaine d'entre nous, représentant les lycées JEAN PERRIN, MICHELET, MONTGRAND, SAINT CHARLES, SAINT EXUPERY, THIERS, VICTOR HUGO, se sont rendus lundi 19 avril au siège du PS. Nous avons été reçus par une délégation d'élus socialistes conduite par François Bernardini, 1er secrétaire fédéral.
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L'entretien a été courtois, il a duré 1h30.

Manifestement nos interlocuteurs étaient intéressés par ce que nous avions à dire.

Nous avons évidemment évoqué le "personnage" ALLÈGRE, son mépris, son manque total de concertation... Nous avons évoqué le problème de la baisse des heures supplémentaires. Mais nous n'avons pas trop insiste sur ces problèmes pour nous inscrire en faux contre les reproches qui nous sont faits sur notre "conservatisme" et notre "corporatisme" par le ministre.

Nous avons donc beaucoup plus insisté sur notre souci fondamental qui est la sauvegarde du service public. Nous avons fait ressortir que le besoin de formation est très important et que nous attendions d'un gouvernement se disant de gauche une amélioration de l'offre de formation de haut niveau.

Nous avons regretté de devoir constater que le ministre (et avec lui tout le gouvernement) menait une politique de droite visant, à nos yeux, une adaptation au libéralisme.

Nous avons fait remarquer les réductions de postes aux concours, la stérilisation du recrutement, la substitution d'emplois précaires à des emplois statutaires.

Nous avons dit ressentir de la part d'ALLÈGRE et du gouvernement actuel une remise en cause de l'école publique. Nous avons interpellé nos interlocuteurs sur le fait que la dernière réforme annoncée ne tentait pas de résoudre les problèmes que l'on rencontrait au collège (qui nous semble être le maillon faible de l'école actuelle) mais s'attaquait au lycée. Nous avons ajouté que l'avis du CSE n'était absolument pas pris en considération puisque, malgré l'avis défavorable émis par ce dernier sur les horaires en 1ère et Terminale, la réforme était parue au BO dans son intégralité. 

Nous avons regretté les baisses d'horaires et les diminutions du nombre d'options proposées aux élèves. En particulier nous avons trouvé incompréhensible la disparition en Terminale S de l'option technologique quand, dans le même temps, on semble vouloir promouvoir cet enseignement technologique. Nous avons aussi fait remarquer que la réforme des lycées n'allait pas dans le sens de ce que réclamaient les élèves dans leurs mouvements de l'automne dernier. Ils demandaient à travailler dans des classes moins chargées et à être mieux encadrés par des personnels qualifiés. Or que leur propose-t-on? Une diminution des heures de cours (ce qui ne peut qu'aggraver les inégalités en favorisant les jeunes issus de milieux aisés capables de compenser cette baisse d'horaires en faisant appel à des cours particuliers ou privés) et quelques heures de soutien accordés à des groupes de 8 élèves, ce qu'ALLÈGRE présente comme des leçons particulières.

Nous avons fait remarquer que les augmentations du budget de l'Education nationale dont se targue ALLÈGRE avaient seulement permis en 1999 de ramener la part de ce budget dans le PIB à 3,5% de celui-ci, soit la même part qu'en 1982 alors que dans le même temps les besoins s'étaient considérablement accrus: passage du pourcentage de bacheliers dans une génération de 43% à 65%, doublement en 10 ans du nombre de classes préparatoires... Nous avons fait allusion au rapport d'information qu'ont présenté devant la commission des affaires culturelles familiales et sociales les députés socialistes Yves Durand et Jacques Guyard qui recommandent par exemple de "simplifier" le recrutement de certains professeurs spécialisés dans l'enseignement professionnel en rendant possible le recrutement de vacataires issus du milieu professionnel. Dans la même lignée nous nous sommes insurgés contre l'utilisation des locuteurs natifs en langue.

Nous avons insisté sur le fait que le but de l'école est de former des citoyens responsables. Elle doit pour cela donner aux élèves la meilleurs formation possible.

Après ce long exposé auquel nous avons tous participé, les élus socialistes ont été unanimes à reconnaître que la méthode ALLÈGRE était désastreuse. Il nous a été affirmé qu'au sein du PS de grandes réserves étaient faites sur la politique suivie en matière d'éducation nationale. Mais il semble que les élus n'arrivent pas à se faire entendre des instances nationales du parti.

En revanche nos interlocuteurs ont refusé de partager notre point de vue sur le fait qu'il y avait de la part de ce gouvernement une volonté délibérée de casser l'école et le service public. Les socialistes refusent d'admettre que la politique gouvernementale s'oriente vers un libéralisme à outrance. Ils ne trouvent pas forcément négatif le recours à des emplois jeunes et ne sont pas offusqués que l'on embauche des personnels non titulaires car ils pensent que ces personnels viennent en plus des titulaires. Nous avons affirmé qu'au contraire ils permettaient de diminuer le recrutement de personnels titulaires que l'on remplaçait ainsi par des personnels non qualifiés et donc moins compétents. Les socialistes ne pensent pas comme nous que les diminutions d'horaires puissent présenter un certain inconvénient. On nous a fait remarquer le soutien accordé par les fédérations de parents d'élèves à la politique d'ALLÈGRE et du gouvernement JOSPIN. Nous avons expliqué que ce soutien n'était absolument pas partagé par les parents "à la base" puisqu'a chaque réunion d'information que nous avons pu organiser avec eux, nous avons clairement ressenti leur condamnation des réformes proposées.

Enfin nous avons fait comprendre que les socialistes étaient en train de perdre une partie importante de leur électorat. Là, il semble que nous ayons marqué un point puisque nous avons clairement ressenti chez nos hôtes une résignation et un certain découragement. Les socialistes sont, nous semble-t-il, très conscients du fait qu'ils sont en train de perdre pour les prochains scrutins beaucoup de voix des enseignants, mais ils semblent impuissants devant cet état de fait et incapables de réagir devant cette hémorragie car ils ne sont pas entendus par les instances supérieures de leur parti. Je me permets aussi une remarque personnelle: si ALLÈGRE claironne à qui veut l'entendre qu'il est "des nôtres" (pour ma part je ne veux pas de lui) il semble clair que les socialistes ne le considèrent comme "des leurs". Lors de notre dernière visite on nous avait fait remarquer qu'il n'avait pas la carte du PS... Il y a donc la sans doute une arme que nous pouvons et devons utiliser. Sera-t-elle suffisamment efficace?

J'espère ne pas avoir été trop long.
Je remercie ceux qui m'ont lu jusqu'au bout.
Amitiés et à bientôt.

Patrick FABRE
Collectif ALLEGRE-DEMISSION AIX-MARSEILLE. 


 
Le Collectif rend visite au PS
ça reste entre nous (P.Murat)
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Le siège du siège
Surprise de 1° Avril. Les 3 permanents de la Fédération du PS rue Montgrand n'en revenaient pas de s'être laissés envahir par une vingtaine d'enseignants remontés contre leur ministre et qui tenaient à faire remonter le message par le biais du Parti. Pourtant ils avaient déjà connu l'épreuve du feu: après une invasion kurde qui avait dégénéré, ils avaient eu droit à un commando de policiers en colère armés jusqu'aux dents; on en voyait encore les traces dans le couloir incendié par un coquetèle Molotov et , tout tremblants encore d'émotion, ils montraient un poignard de combat récupéré sur le champ de bataille. Choeur plaintif: "Mais pourquoi ils ne s'attaquent pas au PC? Pourquoi laisse-t-on les Verts tranquilles? Pourquoi toujours nous?" Allez savoir !

Le syndrome de Stockholm
Ouf. Passée l'inévitable bousculade pour se frayer un passage et sitôt presse et caméras sur place, on fut entre gens paisibles, on partagea sandwiches, café, cigarettes et quelques idées sur la "politique éducative". Stupéfaction des "occupants": permanents ou déléguées officielles arrivées à la rescousse, les représentants du poing et de la rose non seulement n'avaient pas grand chose à dire des projets Allègre, mais une fois informés des menaces pesant sur le service public d'enseignement, s'alarmaient, se décomposaient, se mettaient à déplorer qu'Allègre "même pas membre du Parti" puisse, outre l'Education nationale, dégraisser leur Parti de ses électeurs. Pour un peu, toute honte bue, ils se mettaient eux aussi au balcon à scander "Allègre démission". 

P.S.= Post-Scrutin
Toute langue de bois mise de côté, les rancoeurs fusèrent contre une direction parisienne qui traite la 3° fédération socialiste de France comme de vulgaires professeurs interdits de concertation . Décidément la spécificité marseillaise est mal vue dans les hautes sphères: elle n'a même pas son mot à dire dans la confection des listes électorales. Elections? On s'attend au pire: "Nous ne prendrons en compte que les bulletins P.S. invalidés". Assurément l'avenir perd de ses couleurs roses .

A en juger par cette incursion au sein de la machine socialiste, si la droite s'auto-dissout et éclate jusque dans ses extrêmes, la gauche n'a plus rien à lui envier: entre les dissensions à propos du pilonnage d'un Milosevic qui en profite pour pilonner le Kossovo et le pilonnage par les enseignants d'un ministre qui pilonne l'Education nationale sous les applaudissements du trio Juppé-Madelin-Pasqua, que va-t-il rester de ses bataillons? Le 13 Juin risque de s'intituler pour toute la classe politique "paysage au soir d'une bataille ".

P.M. 

Notre visite chez les socialistes (P. Fabre)
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Hier, jeudi 1er avril, une délégation de 30 collègues du collectif Allègre Démission Aix-Marseille représentant une quinzaine de lycées et collèges de Marseille a investi les locaux de la permanence du parti socialiste, 58 rue Montgrand à Marseille vers 11h 30. Des notre arrivée sur les lieux nous avons alerté la presse par téléphone. Nous avons eu du mal à pénétrer dans les bureaux: un employé voulant jouer les gros bras s'est violemment interposé mais il a dû renoncer devant notre détermination. Lorsque la presse est arrivée l'attitude a totalement changé et on nous a cordialement reçus...

Nous avons demandé aux deux employés présents à voir des permanents du parti, après de nombreux appels téléphoniques, l'un des deux employés nous a annoncé la visite en début d'après-midi de Samia Ghali, déléguée nationale à l'éducation auprès de Jean Pierre Sueur, figurant sur la liste de François Hollande aux prochaines élections européennes. Pendant ce temps nous avons pu nous entretenir avec des journalistes de "La Provence", de M6 et de TF1. Le journaliste de TF1 était très agacé, car pour obtenir confirmation de notre occupation il avait rappelé la permanence du parti socialiste qui avait nié notre présence sur place... 

Nous avons expliqué notre action en dénonçant le soutien sans condition que la parti socialiste semble accorder à Allègre et au gouvernement en matière de politique de l'éducation. Nous avons fait ressortir que nombre d'entre nous avaient écrit des lettres à la permanence du parti et à des élus sans jamais recevoir de réponse alors que des lettres adressées au PC ou aux Verts avaient été suivies de réponses. Nous avons d'ailleurs retrouvé certaines lettre dans des casiers facilement accessibles: elles avaient donc été reçues et portaient en tout et pour tout la mention: "Pour information" que les permanents s'étaient contentés d'apposer... Nous nous sommes indignés du peu de cas que l'on avait fait de nos courriers. 

Nous avons ensuite pu discuter avec deux permanentes: Madeleine Panchetti et Samia Ghali qui nous avait été annoncée. A notre grande surprise (mais était-ce une feinte?) il nous a été dit que tous les militants du parti se plaignaient d'un manque total de concertation de la part des instances nationales du parti. Il semblerait que la "base" n'arrive pas à être entendue par les dirigeants du parti qui n'écoutent aucune critique. Le PS serait-il devenu un parti stalinien? 

Nous avons exposé les motifs de notre mécontentement, nous avons expliqué les dangers de la réforme des lycées. Il semble que ces explications sont nécessaires car les militants ne paraissent pas avoir entrevu les risques de cette réforme. Nous avons très clairement indiqué nos projets de vote aux prochaines élections consistant à annuler les bulletins de la majorité plurielle en les barrant de la mention "Allègre Démission". 

Les militants présents ont estimé que cette action pourrait être très "payante" à condition bien sur qu'elle soit largement suivie. Donc à vos bulletins et à vos stylos. On peut fabriquer dès à présent des fac-similés de bulletins de vote et les envoyer en masse à tous les élus, à tous les partis de la majorité plurielle.

Enfin nous avons obtenu l'organisation d'une réunion le lundi 19 avril à 19 h à la même permanence du parti socialiste de Marseille avec François Bernardi (secrétaire fédéral, député européen), Sylvie Andrieux (députée), Samia Ghali et Bernard Fontaine.

Un de nos collègues était présent à Lille au congres national du SNES. Il attendait notre intervention, nous avons pu communiquer par téléphone avec lui et il a fait une annonce en plein congrès sur notre action. Les congressistes ont applaudi à cette annonce, notamment quand il a été dit que nous demandions, en particulier, la démission de Claude Allègre... A suivre donc du côté du SNES!

Nous avons quitté les locaux vers 17h après avoir obtenu la promesse de cette prochaine réunion du lundi 19 avril et avoir déposé de nombreux tracts ainsi qu'une lettre ouverte dans toutes les boites aux lettres des élus que nous avons pu trouver sur place. Je pense que cette action a été très positive et je vous engage a à faire de même partout ou vous le pourrez.

Patrick FABRE [email protected]
Collectif Allègre Démission Aix-Marseille. 

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Journées d'action à Marseille en mars
Première journée d'action à Marseille
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Une première journée d'action bien remplie à Marseille.

5 Lycées se sont mis en grève reconductible: THIERS, SAINT EXUPERY, MICHELET, MONGRAND, REMPART. Le taux des grévistes varie, selon les établissements entre 20% et 50%.

Un 6ème lycée (VICTOR HUGO) a décidé une grève tournante par matière.

Le lycée JEAN PERRIN a mis en place le gel des notes qui ne sont pas reportées sur les bulletins trimestriels.A 11 heures ce matin des délégations des différents lycées concernés se sont rendues devant le lycée MONTGRAND ou la presse avait été conviée.

Des journalistes de FR3 Provence nous ont filmé, le reportage est passé ce soir même sur l'antenne.Un journaliste de France Info nous a interrogés et j'ai entendu depuis l'information répercutée à l'antenne à plusieurs reprises.Peut-être avez-vous entendu vous-même les reportages régulièrement diffusés sur France Info depuis ce soir!!! Enfin pour la presse écrite les journaux locaux La PROVENCE et La MARSEILLAISE avaient envoyé des journalistes. Des articles paraîtront demain, j'en ferai le résumé.

A 14 heures nous nous sommes rendus devant l'inspection académique. 6 d'entre nous ont été reçus par le chef de cabinet de l'inspectrice d'académie. Il a scrupuleusement noté nos revendications et nous a assuré qu'il transmettrait nos demandes. Nous avons tous fait ressortir notre totale opposition au projet de réforme des lycées. Certains ont fait part de leur inquiétude devant l'arrivée des premiers locuteurs natifs dans leurs lycées. Nous avons indiqué notre désapprobation de la diminution de la DHG.

En tant que prof de prépa j'ai soutenu la déclaration unitaire signée à Paris le 18 février dernier. J'ai fait remarquer la diminution régulière des horaires d'enseignement des Mathématiques depuis plusieurs années qui nous fait redouter le pire pour l'avenir des classes prépas scientifiques. j'ai évoqué la baisse intolérable de nos HSA.

A 17h 30 une réunion de coordination intersyndicale s'est tenue au lycée THIERS. Des représentants de 10 lycées étaient présents, ainsi que des délégués syndicaux du SNES, de FO, du SNALC.Nous avons accueilli également des enseignants de collège ainsi que des étudiants de l'université de Marseille Provence qui ont entamé une campagne d'information sur les conséquences du rapport Attali sous l'égide du syndicat SUD Action.Nous avions également invité des délégués des associations des parents d'élèves du lycée THIERS.

Après avoir fait un tour de table ou chacun a fait le bilan de la journée dans son lycée respectif, nous avons étudié les actions pour les jours à venir.

Demain mardi 2 mars nous allons demander une entrevue au recteur d'académie. Une regroupement sera encore prévu à 14 h devant l'inspection académique Bd Charles Nedelec. Nous nous rendrons dans certains lycées et collèges peu motivés pour le moment.

Mercredi 3 nous espérons obtenir une entrevue avec le recteur, auquel cas nous nous rendrons en délégation à Aix.

Jeudi grande manifestation à partir de 14 h depuis l'inspection académique ou nous convions le plus de monde possible. Après nous verrons.

Voila mon compte-rendu de ce jour 1er Mars.A demain pour la suite.

Amitiés

Patrick FABRE

Collectif Allègre-Démission Aix-Marseille. 

Deuxième journée d'action à Marseille
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Notre action continue!

Un autre établissement s'est joint au mouvement et nous sommes ainsi 6 lycées en grève reconductible.

Un 7eme lycée réalise une grève par roulement matière par matière.
 
 

D'autres lycées envisagent de se mettre en grève à partir de jeudi 4 (jour de mobilisation maximum sans doute).

La couverture médiatique est bonne: les articles parus dans la Provence et la Marseillaise sont intéressants. France Info a encore donné l'information ce matin mardi 2/03 tôt (vers 5h30), TF1 à midi ce mardi a donné connaissance de votre mouvement et de nos revendications.
 
 

Mardi 2/02 nous nous sommes rendus à l'hôtel de région, nous étions environ une trentaine. Nous avons sollicité une audience et, alors qu'aucun rendez-vous n'avait été pris, nous avons été très vite reçus par le vice président de la région Alain Hayot, chargé des problèmes d'éducation, élu communiste.

L'entrevue a duré une bonne demi-heure, nous avons pu exposer nos revendications à un interlocuteur attentif, mais notre but était essentiellement d'être entendu par le politique.

C'est bien ce qu'Alain Hayot a compris et il a tenu à nous donner son opinion sur les sujets évoqués en tant qu'élu régional et en tant qu'élu communiste. Il nous a indiqué que le président de région, Michel Vauzelle, avait déjà demandé à Claude Allègre que la concertation soit privilégiée...sans succès bien évidemment.

Alain Hayot estime que les enseignants doivent être les acteurs de toute réforme, qu'ils ne sont pas responsables de l'état de l'Education Nationale à l'heure actuelle. Il a cru comprendre que Claude Allègre reviendrait prochainement sur le décret du 30 juillet concernant nos HSA et qu'il prétendait (Claude Allègre) lancer une consultation. Alain Hayot s'est engagé à ce que la région influe dans ce sens.

Alain Hayot est opposé aux allégements de programme car selon lui les exigences en matière de qualification à l'heure actuelle sont telles qu'on a besoin au contraire d'un lycée renforcé. Monsieur Hayot a tenu à indiquer que l'effort financier qu'on demandait aux régions était ingérable par celles-ci, ainsi il lui est apparu inconcevable que l'on puisse annoncer la création de bureaux pour tous les enseignants dans les lycées. 

Il nous a annoncé qu'un débat interne à la gauche sur la conception du service public de l'Education Nationale avait lieu. Il s'est montré agacé par les méthodes peu démocratiques pratiquées par Claude Allègre...Il lui a semblé évident qu'il fallait une réforme de l'Education mais certainement pas une réforme à moyens constants. Il a d'autre part remarqué que la politique Allègre était celle du gouvernement et que c'était donc le gouvernement tout entier qui devait s'engager dans une réforme. Ainsi, à son sens, le départ de Claude Allègre ne résoudrait pas tous les problèmes.

En conclusion, Monsieur Hayot a appelé de ses voeux la mise en place d'un grand débat national autour de l'exigence de réforme du service public, il a convenu que le refus actuel d'un débat démocratique était inacceptable.

Il a ajouté qu'il connaissait le problème de la crise de la gauche chez les enseignants et que les enseignants constituaient un soutien indispensable aux idées de gauche!

Comme vous pouvez le constater cet échange a été très enrichissant.

Par ailleurs notre collectif a demandé une audience auprès du recteur d'académie. Nous avons reçu une réponse en principe positive mais à confirmer: une délégation comportant trois collègues par lycée pourrait être reçue mercredi 3/03 vers 16 h.

Enfin, une journaliste de France2 qui a trouvé mon email sur le site du collectif Allègre Démisison a pris contact avec moi. Elle doit descendre à Marseille mercredi 3/03 et nous suivre dans nos différentes actions jusqu'a jeudi après-midi où une grande manifestation est annoncée à partir de 14h30 devant l'inspection académique Bd Charles Nedelec à Marseille. 

Il faut absolument que cette manifestation soit un succès. J'appelle tous les collègues qui le peuvent à nous rejoindre à cette occasion. Je rappelle que le SNES a lancé pour jeudi 4/03 un mot d'ordre de grève académique.

Voilà pour ce mardi 2/03. La suite demain.

Amitiés

Patrick FABRE. 

Troisière journée d'action à Marseille
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Je fais le compte rendu rapide de la journée du mercredi 3 à Marseille.

Une équipe de télévision de France2 s'est mise en contact avec nous. Elle assistera le 4/03 à une AG de la coordination prévue à 11h puis suivra la manifestation qui débutera à 14h30 par un rassemblement devant l'inspection académique Bd Charles Nedelec. Elle prépare un reportage (assez court) qui devrait passer au journal de France2 à 20h le jeudi 4. Claude Allègre sera l'invité de ce journal alors tous à vos postes.

Comme annoncé dans mon message précédent, le recteur Michel Treuil nous a proposé une audience. Pour donner un éclairage particulier à celle-ci, il a tenu à se déplacer lui-même et à venir nous rencontrer dans un lycée de Marseille, ce qui s'est fait à 19 h au lycée St Exupery.

Dans l'après- midi, nous avons préparé cette réunion après nous être procuré par l'intermédiaire du SNES le projet de réforme des lycées qui, comme nous nous y attendions, se révèle catastrophique.

L'entrevue avec le recteur a duré 2 bonnes heures. Évidemment, il y est venu pour nous entendre et pour expliquer, voire justifier les mesures annoncées. 

Ainsi nous avons pu lui expliquer notre mécontentement devant le manque de concertation évident pratiqué par Claude Allègre: l'exemple de la communication au dernier moment de ce projet de réforme (la veille du jour où elle doit être présentée officiellement) est édifiant.

Nous lui avons affirmé notre rejet du ministre actuel, de sa politique et de la politique du gouvernement en matière d'éducation. Cette politique nous tire en arrière. Nous craignons de voir une régression au lieu d'une démocratisation. Nous avons l'impression que nos élèves en grève récemment n'ont pas été entendus.

Nous avons affirmé notre coup de colère devant les insultes qui nous ont été adressées et avons affirmé que les déclarations du ministre étaient choisies délibérément afin de faire passer une réforme qui n'allait pas dans le sens des intérêts de l'école et des élèves. Le climat installé par le ministre ne permet plus de discuter tranquillement d'une vraie réforme.

Nous avons déploré la baisse des horaires dans presque toutes les matières: en mathématique et en langues en particulier, cette diminution des horaires ne peut être justifiée par l'aide individualisée dont nous regrettons qu'elle soit limitée à 8 élèves. Nous avons demandé que ces heures d'aide ne soient pas prises sur l'horaire de la classe, mais viennent en plus de celui-ci. Nous avons soulevé le problème des locaux puisque ces travaux en petits groupes nécessitent des moyens pour adapter les locaux, or de l'aveu même des responsables des régions, cet effort financier est impensable!

Bref, nous nous sommes prononcés très clairement contre cette réforme mauvaise pour l'école de la République et nous avons manifesté notre souhait d'avoir un autre interlocuteur pour parler d'une autre réforme.

Sur le plan du taux des HSA, le recteur, sans être trop précis, a annoncé des mesures à venir.

En conclusion, il s'est associé à nous pour la défense du service public.
 
 

Voilà pour ce mercredi 3/03. La mobilisation du jeudi 4/03 doit être forte. Notre collectif se réunira en AG à 17h au lycée Perier pour décider de la suite de l'action. Il se pourrait que de nouveaux établissements non grévistes jusqu'à présent nous rejoignent ou prennent la relève de certains établissements qui s'essoufflent. En tout cas, la jonction avec les mouvements parisiens qui reprendront sans doute des lundi sera assurée.

A bientôt pour la suite des informations et merci à tous ceux qui m'envoient régulièrement des messages de soutien et d'encouragement.

Amitiés

Patrick FABRE

Collectif Allègre-Démission Aix-Marseille. 

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