Contributions : Analyses : La preuve par 800 000 - Lettre ouverte à Monsieur le Premier Ministre


La preuve par 800.000

« Jusques et à quand » Monsieur le Premier Ministre, allez-vous imposer la présence de Monsieur Claude Allègre à la tête du Ministère de l'Education nationale?

Monsieur le Premier Ministre, vous qui êtes de gauche, sans doute avez-vous fait grève quand vous enseigniez. Vous pouvez donc évaluer le degré d'exaspération et la violence du rejet à l'égard de l'actuel ministre de l'Education nationale représentés par 800.000 grévistes et 200.000 manifestants.

L'échec de votre gouvernement dans le domaine de l'Education nationale et de la Recherche repose tout d'abord sur le choix idéologique de ce Ministre qu'il est possible de résumer ainsi : « pour démocratiser l'école, pour lutter contre les inégalités sociales, il faut abaisser le niveau des connaissances à transmettre, réduire ce qui permet de structurer la pensée et de la présenter avec rigueur ». Chacun sait bien qu'en réalité ces inégalités ne manqueront pas de s'accroître.

Cet échec, Claude Allègre l'a également construit insulte après insulte, humiliation après humiliation (rappelez-vous, « les coups de pied dans la fourmilière » qu'il était fier de donner ), refus après refus d'écouter ceux qui ne sont pas de son avis comme le prouvent, entre autres, les démissions des scientifiques éminents qu'il avait lui-même nommés et les désaveux du type de celui que le Ministre vient de subir sur le projet de synchrotron.

Monsieur le Premier Ministre, nous sommes en démocratie et celle-ci a des règles : enseignants, élèves et, aujourd'hui, de plus en plus de parents (qui comprennent désormais qu'on leur a menti et que c'est l'avenir de leurs enfants qu'on est en train de compromettre) ont « voté » pendant des semaines, partout en France, le jeudi 16 mars notamment : plus personne n'a confiance en Claude Allègre.

Monsieur le Premier Ministre, le système éducatif a besoin de réformes ; la preuve par 800.000 n'est - elle pas faite que Claude Allègre et sa soi-disant « méthode » sont le principal obstacle à ces réformes ?

Monsieur le Premier Ministre, vous avez observé ce que la démocratie peut réserver à un Premier Ministre qui demeure trop longtemps « droit dans ses bottes ».

Pendant 3 ans, dans le secteur ministériel que vous lui avez confié, le ministre de l'Education nationale et de la Recherche a disposé, grâce à votre appui, de tous les pouvoirs. Aujourd'hui, son échec est total : Claude Allègre doit partir.

Henri LANTA, professeur

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